Comprendre la non-participation: les citoyens face aux dispositifs délibératifs tirés au sort
In: Méthodes participatives appliquées, No. 6
140 Ergebnisse
Sortierung:
In: Méthodes participatives appliquées, No. 6
World Affairs Online
De plus en plus d'acteurs politiques voient dans la participation et la délibération citoyenne une solution au malaise dont souffrent les démocraties représentatives contemporaines. Cette tendance est marquée par la mise en place de dispositifs rassemblant des citoyens tirés au sort dans l'ensemble de la population. Les participants rencontrent des experts, échangent entre eux et formulent des recommandations qui sont transmises aux décideurs. Nous pouvons par exemple penser à l'Assemblée citoyenne irlandaise sur l'avortement ou la convention citoyenne pour le climat qui a suivi le mouvement des gilets jaunes en France. L'usage du sort dans la sélection des participants est justifié par la volonté d'incarner un idéal de participation égalitaire et le désir d'augmenter la diversité des points de vue échangés dans la délibération. Cependant, la majorité des personnes recrutées déclinent aujourd'hui l'invitation à participer à ces dispositifs. Cet ouvrage tente de comprendre pourquoi peu de citoyens sont attirés par ces innovations démocratiques censées revivifier les régimes politiques contemporains. Il est basé sur une recherche de terrain dont la principale originalité consiste à interroger des personnes tirées au sort qui ont refusé de prendre part à des dispositifs délibératifs. L'ouvrage questionne dès lors les idéaux, mais également les limites, du développement d'une démocratie inclusive.
BASE
De plus en plus d'acteurs politiques voient dans la participation et la délibération citoyenne une solution au malaise dont souffrent les démocraties représentatives contemporaines. Cette tendance est marquée par la mise en place de dispositifs rassemblant des citoyens tirés au sort dans l'ensemble de la population. Les participants rencontrent des experts, échangent entre eux et formulent des recommandations qui sont transmises aux décideurs. Nous pouvons par exemple penser à l'Assemblée citoyenne irlandaise sur l'avortement ou la convention citoyenne pour le climat qui a suivi le mouvement des gilets jaunes en France. L'usage du sort dans la sélection des participants est justifié par la volonté d'incarner un idéal de participation égalitaire et le désir d'augmenter la diversité des points de vue échangés dans la délibération. Cependant, la majorité des personnes recrutées déclinent aujourd'hui l'invitation à participer à ces dispositifs. Cet ouvrage tente de comprendre pourquoi peu de citoyens sont attirés par ces innovations démocratiques censées revivifier les régimes politiques contemporains. Il est basé sur une recherche de terrain dont la principale originalité consiste à interroger des personnes tirées au sort qui ont refusé de prendre part à des dispositifs délibératifs. L'ouvrage questionne dès lors les idéaux, mais également les limites, du développement d'une démocratie inclusive.
BASE
The last decades have witnessed a spread of democratic innovations. Chief among them are deliberative mini-publics that gather randomly selected citizens to discuss salient public issues with the aim of generating some kind of 'uptake' in the broader political system. Political theorists have addressed the pros and cons of such innovations. Nevertheless, little is known about the citizens' perspective on such mini-publics and on their role in the political system. Drawing on qualitative in-depth interviews, this article scrutinizes participants' expectations. Findings show that they are motivated by internal expectations (desire of sociability, learning, and civic duty) and external expectations (presence and voice). Participants fundamentally perceive mini publics as a way to enrich the linkage between voters and their representatives, without forsaking the logic of electoral delegation. This work suggests that citizens may have complex and evolving conceptions of democracy.
BASE
The last decades have witnessed a spread of democratic innovations. Chief among them are deliberative mini-publics that gather randomly selected citizens to discuss salient public issues with the aim of generating some kind of 'uptake' in the broader political system. Political theorists have addressed the pros and cons of such innovations. Nevertheless, little is known about the citizens' perspective on such mini-publics and on their role in the political system. Drawing on qualitative in-depth interviews, this article scrutinizes participants' expectations. Findings show that they are motivated by internal expectations (desire of sociability, learning, and civic duty) and external expectations (presence and voice). Participants fundamentally perceive mini publics as a way to enrich the linkage between voters and their representatives, without forsaking the logic of electoral delegation. This work suggests that citizens may have complex and evolving conceptions of democracy.
BASE
In: Emulations: revue étudiante de sciences sociales
ISSN: 1784-5734
Devenir, être et avoir été juré d'assises. C'est ce triple objet d'étude que Célia Gissinger-Bosse se propose d'examiner dans cet ouvrage issu de sa thèse de doctorat en sciences de l'information et de la communication. Elle invite à suivre au plus près le parcours de citoyens amenés à exercer cette fonction singulière.
In: Political studies: the journal of the Political Studies Association of the United Kingdom, Band 67, Heft 3, S. 639-657
ISSN: 1467-9248
The last decades have witnessed a spread of democratic innovations. Chief among them are deliberative mini-publics that gather randomly selected citizens to discuss salient public issues with the aim of generating some kind of 'uptake' in the broader political system. Political theorists have addressed the pros and cons of such innovations. Nevertheless, little is known about the citizens' perspective on such mini-publics and on their role in the political system. Drawing on qualitative in-depth interviews, this article scrutinizes participants' expectations. Findings show that they are motivated by internal expectations (desire of sociability, learning, and civic duty) and external expectations (presence and voice). Participants fundamentally perceive mini publics as a way to enrich the linkage between voters and their representatives, without forsaking the logic of electoral delegation. This work suggests that citizens may have complex and evolving conceptions of democracy.
In: Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin, Band 47, Heft 1, S. 121-131
À la suite d'une série d'attentats sur l'ensemble du territoire algérien le 1 er novembre 1954, la France connaît un climat de guerre civile. Ne souhaitant pas débattre d'une indépendance de sa colonie, le gouvernement minimise les « événements d'Algérie » et muselle la presse. Pour contourner la censure et sensibiliser l'opinion publique au conflit en cours, le Front de libération nationale algérien décide de créer une équipe de football destinée à devenir l'étendard de la cause algérienne. Au cours de ses quatre années d'existence, celle-ci met progressivement en lumière les tensions et dynamiques inhérentes à la guerre d'Algérie, tant sur le plan national qu'international, au point d'en devenir un véritable reflet.
Devenir, être et avoir été juré d'assises. C'est ce triple objet d'étude que Célia Gissinger-Bosse se propose d'examiner dans cet ouvrage issu de sa thèse de doctorat en sciences de l'information et de la communication. Elle invite à suivre au plus près le parcours de citoyens amenés à exercer cette fonction singulière. ; Devenir, être et avoir été juré d'assises. C'est ce triple objet d'étude que Célia Gissinger-Bosse se propose d'examiner dans cet ouvrage issu de sa thèse de doctorat en sciences de l'information et de la communication. Elle invite à suivre au plus près le parcours de citoyens amenés à exercer cette fonction singulière.
BASE
In: European journal of political research: official journal of the European Consortium for Political Research, Band 56, Heft 3, S. 640-659
ISSN: 1475-6765
AbstractThis article investigates citizens' refusal to take part in participatory and deliberative mechanisms. An increasing number of scholars and political actors support the development of mini‐publics – that is, deliberative forums with randomly selected lay citizens. It is often argued that such innovations are a key ingredient to curing the democratic malaise of contemporary political regimes because they provide an appropriate means to achieve inclusiveness and well considered judgment. Nevertheless, real‐life experience shows that the majority of citizens refuse the invitation when they are recruited. This raises a challenging question for the development of a more inclusive democracy: Why do citizens decline to participate in mini‐publics? This article addresses this issue through a qualitative analysis of the perspectives of those who have declined to participate in three mini‐publics: the G1000, the G100 and the Climate Citizens Parliament. Drawing on in‐depth interviews, six explanatory logics of non‐participation are distinguished: concentration on the private sphere; internal political inefficacy; public meeting avoidance; conflict of schedule; political alienation; and mini‐public's lack of impact on the political system. This shows that the reluctance to take part in mini‐publics is rooted in the way individuals conceive their own roles, abilities and capacities in the public sphere, as well as in the perceived output of such democratic innovations.
In: Participations: Revue de sciences sociales sur la démocratie et la citoyenneté, Band 37, Heft 3, S. 7-29
ISSN: 2034-7669
L'impératif participatif s'incarne dans des dispositifs aux objectifs manifestes très différents, à l'initiative des pouvoirs publics comme de la société civile. Mais bien souvent, ces expériences butent sur un même élément : la réponse négative de nombreuses personnes invitées à participer, ou, plus globalement, l'absence d'intérêt pour ce type d'initiative. Cette introduction au dossier retrace le problème de la non-participation et discute les enjeux qu'il soulève en termes de reproduction des inégalités sociales, d'imbrication dans les tendances structurelles et de contextualisation dans des dispositifs particuliers.
In: Acta politica: AP ; international journal of political Science, Band 58, Heft 3, S. 495-511
ISSN: 1741-1416
In: European journal of political research: official journal of the European Consortium for Political Research, Band 62, Heft 1, S. 156-173
ISSN: 1475-6765
AbstractIn the context of public disaffection towards representative democracies, political leaders are increasingly establishing citizens' assemblies to foster participatory governance. These deliberative fora composed of randomly selected citizens have attracted much scholarly attention regarding their theoretical foundations and internal functioning. Nevertheless, we lack research that scrutinizes the reasons why political leaders create such new institutions. This article fills this gap by analysing a specific case: the first permanent randomly selected citizens' assembly that will work in collaboration with a parliament in the long‐term (Ostbelgien, Belgium). This case is analysed through a framework that pays close attention to the context in which it developed, the profiles of political elites that supported its creation, as well as the multiple objectives it was vested with. The findings reveal that initiators of citizens' assemblies fundamentally conceive them as a way to strengthen a polity's identity, to save the electoral model of democracy, and to restore the legitimacy of traditional political leaders. Our analysis of this particular conception lead us to argue for the need of developing context‐sentive approaches to participatory and deliberative procedures, as well as to discuss whether we should consider the latter as mere elites' legitimation tools.
Les gouvernants des démocraties représentatives sont sous tension: les enquêtes montrent que les citoyens critiquent de plus en plus les mandataires politiques et ont tendanciellement moins confiance dans la capacité des élections à traduire les aspirations de la population en décisions publiques. Pourtant, les gouvernants demeurent attachés à une conception classique de la légitimité, sans souvent interroger cette dernière. Quatre registres de légitimation ressortent de notre analyse. Autrement dit, à la question de savoir comment les gouvernants justifient leur légitimité dans un contexte de défiance citoyenne, nous montrons que les gouvernants répondent par : (1) leur respect des processus institutionnels et représentatifs, (2) leurs qualités personnelles, (3) leur méthode de travail inclusive, et (4) leur poursuite de l'intérêt général.
BASE
Les gouvernants des démocraties représentatives sont sous tension: les enquêtes montrent que les citoyens critiquent de plus en plus les mandataires politiques et ont tendanciellement moins confiance dans la capacité des élections à traduire les aspirations de la population en décisions publiques. Pourtant, les gouvernants demeurent attachés à une conception classique de la légitimité, sans souvent interroger cette dernière. Quatre registres de légitimation ressortent de notre analyse. Autrement dit, à la question de savoir comment les gouvernants justifient leur légitimité dans un contexte de défiance citoyenne, nous montrons que les gouvernants répondent par : (1) leur respect des processus institutionnels et représentatifs, (2) leurs qualités personnelles, (3) leur méthode de travail inclusive, et (4) leur poursuite de l'intérêt général.
BASE