Armes et bagages: éthique de l'engagement politique armé
In: Soziologie historique
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In: Soziologie historique
In: Parlement(s) numéro 28
In: Recherches sociologiques et anthropologiques: RS&A, Heft 54-1, S. 95-123
ISSN: 2033-7485
In: Politiques de communication: la revue, Band 18, Heft 1, S. 65-107
Entre 1988 et 2022, l'Espagne a été condamnée 104 fois par la CEDH dont 12 fois pour violation de l'article 3 de la Convention européenne pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants. Comment un quotidien d'opinion dominante comme El País , journal le plus lu en Espagne, accueille-t-il ces arrêts ? Au-delà du silence de la plupart des médias, dénoncé, sur le sujet de la torture, qu'en est-il des stratégies argumentatives convoquées en réaction à ces condamnations ? Pour les analyser, nous nous sommes appuyés sur un corpus de 1 215 articles permettant de saisir les évolutions temporelles de la rhétorique médiatique autour de la torture et des traitements inhumains en Espagne. Nous montrerons que cette dernière ne consiste pas seulement à taire les faits mais à produire symboliquement et politiquement de l'incertitude concernant ces derniers et enfin à défendre la raison d'État et l'État de droit espagnol à partir d'une politisation des savoirs experts.
In: Studia Universitatis Babeş-Bolyai. Studia Europaea
ISSN: 2065-9563
People typically have multiple identities that vary in salience and pervasiveness. This identity results from a process of socialization and structures the individual behaviour. Identification with a group is the result of an alignment of personal and collective identities. In order to study this process of alignment, from a micro-sociological perspective, we conducted an empirical sociology survey among 63 activists of the Partiya Karkerên Kurdistan (PKK). In the light of the model developed by Snow and McAdam (2000) on identity work, we highlighted the prevalence, in terms of identity convergence, of identity research over identity appropriation, including in a holistic and so-called terrorist organization such as the PKK. We also emphasized the primacy of identity amplification in the processes of identity construction of these Kurdish combatants.
In: Pôle sud: revue de science politique, Band 56, Heft 1, S. 97-116
ISSN: 1960-6656
Certaines organisations clandestines ainsi que les medias occidentaux font très volontiers la promotion de la part prise par les femmes combattantes dans des guérillas comme celle du Partiya Karkerên Kurdistan (PKK). Au-delà des développements idéologiques de la théorie de la Femme libre, le statut des femmes a fait l'objet d'une conquête féminine menée avec peine au sein du parti. Afin d'en apprécier les évolutions, nous nous sommes appuyées sur une enquête de sociologie qualitative menée auprès de 28 combattantes du PKK. Après un bref retour sur la phase de l'« armification » des femmes, nous mettons en évidence les formes de discrimination de genre persistantes au sein du parti depuis les années 1990 et soulignons le rôle de l'« armification » des femmes dans l'institution de soi comme sujet politique. Ces éléments nous conduisent à reconsidérer la thèse du féminisme martial, développée dans la littérature académique et pensée idéologiquement comme un « outil et une condition de l'émancipation des femmes », pour la nuancer à partir du regard que portent les femmes sur leur rapport à la violence politique.
International audience ; Afin de saisir la place de ces sentiments d'injustice – irréductibles à la frustration relative et au mépris social (voir Guibet Lafaye, 2012) – dans les engagements politiques radicaux, i.e. assumant la violence illégale, nous avons mené entre mars et octobre 2016, une campagne d'entretiens semi-directifs qui nous a conduites à rencontrer, dans l'hexagone, 38 personnes, actives entre la fin des années 1960 et aujourd'hui. Après avoir évoqué, dans un premier temps, la littérature scientifique consacrée aux liens entre sentiments d'injustice et violence politique, nous envisagerons les sentiments d'injustice caractéristiques de cette gauche radicale, pour préciser enfin les sentiments propres à chacun des groupes précédemment distingués.
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International audience ; Afin de saisir la place de ces sentiments d'injustice – irréductibles à la frustration relative et au mépris social (voir Guibet Lafaye, 2012) – dans les engagements politiques radicaux, i.e. assumant la violence illégale, nous avons mené entre mars et octobre 2016, une campagne d'entretiens semi-directifs qui nous a conduites à rencontrer, dans l'hexagone, 38 personnes, actives entre la fin des années 1960 et aujourd'hui. Après avoir évoqué, dans un premier temps, la littérature scientifique consacrée aux liens entre sentiments d'injustice et violence politique, nous envisagerons les sentiments d'injustice caractéristiques de cette gauche radicale, pour préciser enfin les sentiments propres à chacun des groupes précédemment distingués.
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International audience ; While the involvement in terrorist organisations and social movements has generated a plethora of literature, little work exists on the exit from these two types of collectives. In order to grasp the plurality of factors involved in these processes, we based ourselves on an empirical sociological survey of 64 activists of the Partiya Karkerên Kurdistan (PKK). This party experienced a major wave of departures from the guerrilla movement in the early 2000s. The micro-sociological study of desistance trajectories leads to nuance the role of ideology put forward by the meso-sociological analysis as an explanatory factor of desistance. It is also useful in highlighting the effect of the synergy between meso factors (such as organisational dysfunctions) and micro factors (personal reasons, cognitive dissonance induced by the identification of contradiction with the values that motivate commitment and the reality of life within the guerrilla) in justifying the exit from the clandestine group. ; Alors que l'engagement dans les organisations terroristes et les mouvements sociaux a suscité une littérature pléthorique, peu de travaux existent sur la sortie de ces deux types de collectifs. Pour saisir la pluralité des facteurs intervenant dans ces processus, nous nous sommes appuyés sur une enquête de sociologie empirique menée auprès de 64 militant.e.s du Partiya Karkerên Kurdistan (PKK). En effet, ce parti a connu une importante vague de départs de la guérilla au début des années 2000. L'étude microsociologique des trajectoires de désengagement conduit à nuancer le rôle de l'idéologie mis en avant par l'analyse méso-sociologique comme facteur explicatif des sorties de la violence. Elle est en outre utile pour mettre en évidence l'effet de la synergie entre facteurs méso (tels que les dysfonctionnements organisationnels) et facteurs micro (raisons personnelles, dissonances cognitives induites par l'identification de contradiction avec les valeurs qui motivent l'enrôlement et la réalité de la vie au ...
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International audience ; Some clandestine organisations as well as the Western media willingly promote the part played by women fighters in guerrilla movements such as the Partiya Karkerên Kurdistan (PKK). Beyond the ideological developments of the "Free Woman" theory, the status of women was the object of a difficult women's conquest carried out within the party. In order to appreciate its evolution, we have relied on a qualitative sociological survey conducted among 28 female PKK fighters. After a brief look back at the phase of the 'armification' of women, we will highlight the forms of gender discrimination that have persisted within the party since the 1990s and emphasise the role of the 'armification' of women in the institution of the self as political subject. These elements will lead us to reconsider the thesis of martial feminism, developed in the academic literature and ideologically thought of as a "tool and a condition of women's emancipation", in order to nuance it from the women's relationship to political violence. ; Certaines organisations clandestines ainsi que les medias occidentaux font très volontiers la promotion de la part prise par les femmes combattantes dans des guérillas comme celle du Partiya Karkerên Kurdistan (PKK). Au-delà des développements idéologiques de la théorie de la Femme libre, le statut des femmes a fait l'objet d'une conquête féminine menée avec peine au sein du parti. Afin d'en apprécier les évolutions, nous nous sommes appuyées sur une enquête de sociologie qualitative menée auprès de 28 combattantes du PKK. Après un bref retour sur la phase de l'« armification » des femmes, nous mettons en évidence les formes de discrimination de genre persistantes au sein du parti depuis les années 1990 et soulignons le rôle de l'« armification » des femmes dans l'institution de soi comme sujet politique. Ces éléments nous conduisent à reconsidérer la thèse du féminisme martial, développée dans la littérature académique et pensée idéologiquement comme un « outil et une condition de ...
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International audience ; Some clandestine organisations as well as the Western media willingly promote the part played by women fighters in guerrilla movements such as the Partiya Karkerên Kurdistan (PKK). Beyond the ideological developments of the "Free Woman" theory, the status of women was the object of a difficult women's conquest carried out within the party. In order to appreciate its evolution, we have relied on a qualitative sociological survey conducted among 28 female PKK fighters. After a brief look back at the phase of the 'armification' of women, we will highlight the forms of gender discrimination that have persisted within the party since the 1990s and emphasise the role of the 'armification' of women in the institution of the self as political subject. These elements will lead us to reconsider the thesis of martial feminism, developed in the academic literature and ideologically thought of as a "tool and a condition of women's emancipation", in order to nuance it from the women's relationship to political violence. ; Certaines organisations clandestines ainsi que les medias occidentaux font très volontiers la promotion de la part prise par les femmes combattantes dans des guérillas comme celle du Partiya Karkerên Kurdistan (PKK). Au-delà des développements idéologiques de la théorie de la Femme libre, le statut des femmes a fait l'objet d'une conquête féminine menée avec peine au sein du parti. Afin d'en apprécier les évolutions, nous nous sommes appuyées sur une enquête de sociologie qualitative menée auprès de 28 combattantes du PKK. Après un bref retour sur la phase de l'« armification » des femmes, nous mettons en évidence les formes de discrimination de genre persistantes au sein du parti depuis les années 1990 et soulignons le rôle de l'« armification » des femmes dans l'institution de soi comme sujet politique. Ces éléments nous conduisent à reconsidérer la thèse du féminisme martial, développée dans la littérature académique et pensée idéologiquement comme un « outil et une condition de l'émancipation des femmes », pour la nuancer à partir du regard que portent les femmes sur leur rapport à la violence politique.
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International audience ; While the involvement in terrorist organisations and social movements has generated a plethora of literature, little work exists on the exit from these two types of collectives. In order to grasp the plurality of factors involved in these processes, we based ourselves on an empirical sociological survey of 64 activists of the Partiya Karkerên Kurdistan (PKK). This party experienced a major wave of departures from the guerrilla movement in the early 2000s. The micro-sociological study of desistance trajectories leads to nuance the role of ideology put forward by the meso-sociological analysis as an explanatory factor of desistance. It is also useful in highlighting the effect of the synergy between meso factors (such as organisational dysfunctions) and micro factors (personal reasons, cognitive dissonance induced by the identification of contradiction with the values that motivate commitment and the reality of life within the guerrilla) in justifying the exit from the clandestine group. ; Alors que l'engagement dans les organisations terroristes et les mouvements sociaux a suscité une littérature pléthorique, peu de travaux existent sur la sortie de ces deux types de collectifs. Pour saisir la pluralité des facteurs intervenant dans ces processus, nous nous sommes appuyés sur une enquête de sociologie empirique menée auprès de 64 militant.e.s du Partiya Karkerên Kurdistan (PKK). En effet, ce parti a connu une importante vague de départs de la guérilla au début des années 2000. L'étude microsociologique des trajectoires de désengagement conduit à nuancer le rôle de l'idéologie mis en avant par l'analyse méso-sociologique comme facteur explicatif des sorties de la violence. Elle est en outre utile pour mettre en évidence l'effet de la synergie entre facteurs méso (tels que les dysfonctionnements organisationnels) et facteurs micro (raisons personnelles, dissonances cognitives induites par l'identification de contradiction avec les valeurs qui motivent l'enrôlement et la réalité de la vie au sein de la guérilla) pour justifier la sortie de la clandestinité.
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In: Studia Universitatis Babeş-Bolyai. Studia Europaea, S. 163-226
ISSN: 2065-9563
Represion, way of anihilating terrorism or of radicalizing it? The case of the Basque conflict. Faced with a terrorist movement, the authoritarian or democratic power deploys a repressive response. At certain times, it was massive against the armed group Euskadi Ta Askatasuna (ETA). To study its effects on the group's operationality, we used two original databases (ETA actions, arrests of its activists). Statistical analysis underlines that the most intense deployments of police repression had a radicalising effect on the Basque national liberation movement, whether under authoritarian or democratic regimes until at least the 1980s, and that this radicalisation phenomenon does not occur at the end of a protest cycle as a backlash against its exhaustion. The effectiveness of repression is only real when it is not only police-related but also judicial, and when it is supported by transnational cooperation.
In: Recherches sociologiques et anthropologiques: RS&A, Heft 52-2, S. 53-89
ISSN: 2033-7485