Limits to growth and structural change
In: Structural change and economic dynamics, Band 55, S. 204-221
ISSN: 1873-6017
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In: Structural change and economic dynamics, Band 55, S. 204-221
ISSN: 1873-6017
L'intention de ce numéro de Regards économiques est d'explorer le principe d'une taxe portant exclusivement sur la terre. Comme son nom l'indique, la taxe terrienne porte sur la terre proprement dite, et non sur les fruits que l'homme peut en tirer grâce à son travail (par exemple les récoltes de l'agriculteur), ni sur les bâtiments éventuellement construits dessus. A travers la taxe terrienne, c'est l'occupation privative du sol qui est visée. La terre présente en effet la particularité de ne pas être produite par l'activité économique, mais d'être une ressource naturelle «fournie gratuitement» par la nature. En conséquence, son appropriation privée pose le problème de légitimité suivant : de quel droit un individu peut-il s'approprier une parcelle de terre qu'il n'a pas produite et ce faisant, d'en monopoliser les services? Les services offerts par la propriété terrienne sont multiples et variés : il peut s'agir par exemple de la beauté du site, de la fertilité du sol ou d'avantages offerts en termes de proximité de services publics locaux (écoles, hôpital,.). En monopolisant ces services, le propriétaire exclut d'autres personnes de la possibilité d'en jouir, ce qui peut justifier qu'une contrepartie soit exigée par la collectivité, contrepartie qui peut prendre la forme d'une taxe terrienne. En principe, toutes les terres, urbaines, agricoles ou autres, sont susceptibles de faire partie de la base de la taxe. Celle-ci peut être calculée en fonction de critères différents. L'article envisage trois cas, selon que la taxe porte sur la surface, la valeur ou le revenu de la terre (ce qu'on appelle la rente terrienne). Ces trois formes de taxe ne sont bien sûr pas équivalentes, notamment en termes d'équité ou au niveau des informations nécessaires pour les appliquer. La taxe terrienne est à la fois une idée ancienne et toujours d'actualité. Elle est appliquée à des degrés divers ou fait l'objet d'études dans différents pays. Elle a eu dans le passé des partisans illustres, à l'exemple d'Adam Smith. Elle bénéficie encore aujourd'hui du soutien de plusieurs «prix Nobel d'économie». Plusieurs arguments sont en effet avancés en sa faveur par ses défenseurs. Le premier est qu'elle porte sur un facteur immobile et donc non éludable. Un deuxième argument est qu'elle pourrait constituer un instrument de politique foncière, en particulier pour lutter contre la spéculation et les pratiques de rétention de terre (une réalité présente en Wallonie). Elle pourrait aussi constituer un mécanisme de compensation financière (au moins partiel) des propriétaires en cas d'installation d'une «nuisance» dans leur voisinage (par exemple une éolienne), ce qui serait susceptible d'atténuer des attitudes du type «pas chez moi !». Un autre argument en faveur de la taxe terrienne, tout particulièrement en milieu urbain, est qu'elle inciterait le propriétaire d'une parcelle à tenir compte des coûts de congestion qu'il crée dans son environnement. L'intérêt passé et présent relatif à la taxe terrienne s'explique aussi par les questions et enjeux autour d'une telle taxe. Son application pose dès le départ le problème fondamental de son but et de son «ambition». A titre d'exemple, doit-elle concerner tout le territoire d'un pays ou seulement certaines zones en fonction de leurs affectations ? Doit-elle être conçue de façon isolée, ou dans le cadre d'une vaste réforme de la fiscalité (le fameux tax-shift) ? A quel niveau doit-t-elle être fixée ? L'application d'une taxe terrienne peut avoir un caractère limité et local, ou au contraire être beaucoup plus ambitieuse et globale. Les enjeux financiers, notamment pour les pouvoirs publics, seront évidemment très différents. Enfin, comme tout instrument fiscal, l'application d'une taxe terrienne pose la question de ses impacts sur les activités économiques, en particulier sur la viabilité des exploitations agricoles. Vu l'ampleur du sujet, il était impossible d'étudier tous les aspects de la taxe terrienne dans le cadre de cette étude. Aussi se termine-t-elle par une invitation à une étude beaucoup plus approfondie et nécessairement multidisciplinaire à son propos.
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Dans le cadre d'un modèle de croissance à la Ramsey avec ressource naturelle et pollution et reposant sur certains postulats de l'économie écologique, ce papier étudie les effets de politiques de décroissance volontaire sur la production et le bien-être. L'instrument de ces politiques est une taxe prélevée sur la ressource naturelle. Ces politiques sont appliquées par les pouvoirs publics suite au retournement de la fonction d'utilité des ménages induit par l'augmentation de la pollution. Par rapport à la situation de laisser-faire, leur résultat est à la fois de réduire la production et la pollution d'une part, et d'accroître le bien-être d'autre part. Une réaction plus tardive des autorités publiques suite au retournement de la fonction d'utilité des ménages implique que la taxation de la ressource naturelle doit être plus élevée pendant les premières périodes. Si la préférence pour le futur des autorités est plus grande, alors les gains d'utilité dus à la politique de décroissance sont moindres pour les premières générations de la dynastie et supérieurs pour les suivantes. L'impact du progrès technique économisant la ressource ou améliorant le traitement de la pollution est également analysé. ; With the help of a growth model à la Ramsey with a natural resource and pollution and relying on postulates of ecological economics, this paper studies the impact of voluntary degrowth policies on production and welfare. The instrument of these policies is a tax levied on the natural resource. These policies are assumed to be applied by the public authorities after the downturn of the households'utility function due to the increase of pollution. With respect to the laisser-faire situation, their impact is to simultaneously decrease production and pollution on the one hand and increase welfare on the other. A delayed reaction of the public authorities after the turnover of the households'utility function implies a higher tax rate on the resource during the first periods. If the authorities'preference for the future is higher, then welfare gains from the degrowth policy are lower for the first generations of the dynasty and higher for the later. The impact of technical progress saving the resource or improving the pollution treatment is also analysed.
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In the context of a growth model in Ramsey with natural resource and pollution and based on certain assumptions of the ecological economy, this paper examines the effects of voluntary decay policies on production and well-being. The instrument of these policies is a tax levied on the natural resource. These policies are implemented by the public authorities as a result of the shift in the utility function of households caused by increased pollution. Compared to the situation of leave to do, their result is both to reduce production and pollution on the one hand and to increase welfare on the other. A later reaction by public authorities following the shift in the utility function of households means that the taxation of the natural resource must be higher in the first periods. If the authorities' preference for the future is greater, then the utility gains due to the decay policy are lower for the first generations of dynasty and higher for the subsequent generations. The impact of technical progress saving the resource or improving the treatment of pollution is also analysed. ; With the help of a growth model à la Ramsey with a natural resource and pollution and relying on postulates of ecological economics, this paper studies the impact of voluntary degrowth policies on production and welfare. The instrument of these policies is a tax levied on the natural resource. These policies are assumed to be applied by the public authorities after the downturn of the households'utility function due to the increase of pollution. With respect to the laisser-faire situation, their impact is to simultaneously decrease production and pollution on the one hand and increase welfare on the other. A delayed reaction of the public authorities after the turnover of the households'utility function implies a higher tax rate on the resource during the first periods. If the authorities'preference for the future is higher, then welfare gains from the degrowth policy are lower for the first generations of the dynasty and higher for the ...
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Dans le cadre d'un modèle de croissance à la Ramsey avec ressource naturelle et pollution et reposant sur certains postulats de l'économie écologique, ce papier étudie les effets de politiques de décroissance volontaire sur la production et le bien-être. L'instrument de ces politiques est une taxe prélevée sur la ressource naturelle. Ces politiques sont appliquées par les pouvoirs publics suite au retournement de la fonction d'utilité des ménages induit par l'augmentation de la pollution. Par rapport à la situation de laisser-faire, leur résultat est à la fois de réduire la production et la pollution d'une part, et d'accroître le bien-être d'autre part. Une réaction plus tardive des autorités publiques suite au retournement de la fonction d'utilité des ménages implique que la taxation de la ressource naturelle doit être plus élevée pendant les premières périodes. Si la préférence pour le futur des autorités est plus grande, alors les gains d'utilité dus à la politique de décroissance sont moindres pour les premières générations de la dynastie et supérieurs pour les suivantes. L'impact du progrès technique économisant la ressource ou améliorant le traitement de la pollution est également analysé. ; With the help of a growth model à la Ramsey with a natural resource and pollution and relying on postulates of ecological economics, this paper studies the impact of voluntary degrowth policies on production and welfare. The instrument of these policies is a tax levied on the natural resource. These policies are assumed to be applied by the public authorities after the downturn of the households'utility function due to the increase of pollution. With respect to the laisser-faire situation, their impact is to simultaneously decrease production and pollution on the one hand and increase welfare on the other. A delayed reaction of the public authorities after the turnover of the households'utility function implies a higher tax rate on the resource during the first periods. If the authorities'preference for the future is higher, then welfare gains from the degrowth policy are lower for the first generations of the dynasty and higher for the later. The impact of technical progress saving the resource or improving the pollution treatment is also analysed.
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The article aims to determine the impacts of a policy to reduce pollutant emissions as part of a model of a small open economy, comprising two regions and two sectors, with endogenous growth. One of the two sectors is relatively more polluting and one of the two regions is more specialised in the production of this sector. The impact of environmental policy on the sectors depends crucially on their respective growth rates, which in turn depend on their respective initial capital injections. A priori counter-intuitive results are possible. If the growth rate of the polluting intensive sector is sufficiently low and inversely for the other sector, then the relatively more polluting sector is less affected by environmental policy than the other sector. Similarly, the region most specialised in producing the polluting good is less affected by emission reduction policy than the other region, if it is characterised by sufficiently low sectoral growth rates compared to the other region. ; L'article vise à déterminer les impacts d'une politique de réduction des émissions polluantes dans le cadre d'un modèle d'une petite économie ouverte, comprenant deux régions et deux secteurs, avec croissance endogène. L'un des deux secteurs est relativement plus polluant et l'une des deux régions est plus spécialisée dans la production de ce secteur. L'impact de la politique environnementale sur les secteurs dépend crucialement de leurs taux de croissance respectifs, qui dépendent à leur tour de leurs dotations initiales de capital respectives. Des résultats a priori contre-intuitifs sont possibles. Si le taux de croissance du secteur intensif en émissions polluantes est suffisamment faible et inversément pour l'autre secteur, alors le secteur relativement plus polluant est moins affecté par la politique environnementale que l'autre secteur. De même, la région la plus spécialisée dans la production du bien polluant est moins affectée que l'autre région par la politique de réduction des émissions, si elle se caractérise par des taux ...
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L'article vise à déterminer les impacts d'une politique de réduction des émissions polluantes dans le cadre d'un modèle d'une petite économie ouverte, comprenant deux régions et deux secteurs, avec croissance endogène. L'un des deux secteurs est relativement plus polluant et l'une des deux régions est plus spécialisée dans la production de ce secteur. L'impact de la politique environnementale sur les secteurs dépend crucialement de leurs taux de croissance respectifs, qui dépendent à leur tour de leurs dotations initiales de capital respectives. Des résultats a priori contre-intuitifs sont possibles. Si le taux de croissance du secteur intensif en émissions polluantes est suffisamment faible et inversément pour l'autre secteur, alors le secteur relativement plus polluant est moins affecté par la politique environnementale que l'autre secteur. De même, la région la plus spécialisée dans la production du bien polluant est moins affectée que l'autre région par la politique de réduction des émissions, si elle se caractérise par des taux de croissance sectoriels suffisamment faibles en regard de ceux de l'autre région.
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L'article vise à déterminer les impacts d'une politique de réduction des émissions polluantes dans le cadre d'un modèle d'une petite économie ouverte, comprenant deux régions et deux secteurs, avec croissance endogène. L'un des deux secteurs est relativement plus polluant et l'une des deux régions est plus spécialisée dans la production de ce secteur. L'impact de la politique environnementale sur les secteurs dépend crucialement de leurs taux de croissance respectifs, qui dépendent à leur tour de leurs dotations initiales de capital respectives. Des résultats a priori contre-intuitifs sont possibles. Si le taux de croissance du secteur intensif en émissions polluantes est suffisamment faible et inversément pour l'autre secteur, alors le secteur relativement plus polluant est moins affecté par la politique environnementale que l'autre secteur. De même, la région la plus spécialisée dans la production du bien polluant est moins affectée que l'autre région par la politique de réduction des émissions, si elle se caractérise par des taux de croissance sectoriels suffisamment faibles en regard de ceux de l'autre région.
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In: Revue économique, Band 42, Heft 5, S. 833
ISSN: 1950-6694
A community of individuals heterogeneous in terms of revenue occupies a territory subdivided into zones characterized by unequal levels of amenities. Starting from the concept of land rent a la Ricardo, we propose a model determining the bid rents in the diff erent zones as well as the distribution of the population among these. We then study the impact of a shock a ffecting negatively the amenities in one zone on the rents of the other zones via a process of "voting with the feet" a la Tiebout. Starting from this analysis, we propose a taxation of land rent that allows for a compensation of the residents whose neighborhood is directly a ffected by the amenity shock by the other members of the community. Such is system may prevent NIMBY attitudes. Moreover, as far as rent is observable, the mechanism has the advantage of having no preference revelation problem. ; Une communauté e d'individus h ét érog ene en terme de revenus occupe un territoire divis e en zones caract eris ées par des niveaux d'am enit es di fferents. Partant du concept de rente a la Ricardo, nous proposons un mod èle determinant les rentes o ffertes dans les diff erentes zones et la r épartition de la population entre celles-ci. On étudie ensuite l'impact d'un choc a ffectant n egativement les am enit es d'une zone sur les rentes des autres zone via un processus de "vote par les pieds" à la mani ère de Tiebout. Partant de cette analyse, nous proposons un syst eme de taxation de la rente qui permet une compensation fi nanci ere des r esidents directement aff ect es dans leur voisinage par les individus non touch es. Ce syst eme est susceptible d'att enuer les attitudes du type \NIMBY". De plus, dans la mesure o u la rente est observable, le m ecanisme pr esente l'avantage de ne poser aucun probl eme de r ev elation des pr ef erences.
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A community of individuals heterogeneous in terms of revenue occupies a territory subdivided into zones characterized by unequal levels of amenities. Starting from the concept of land rent a la Ricardo, we propose a model determining the bid rents in the diff erent zones as well as the distribution of the population among these. We then study the impact of a shock a ffecting negatively the amenities in one zone on the rents of the other zones via a process of "voting with the feet" a la Tiebout. Starting from this analysis, we propose a taxation of land rent that allows for a compensation of the residents whose neighborhood is directly a ffected by the amenity shock by the other members of the community. Such is system may prevent NIMBY attitudes. Moreover, as far as rent is observable, the mechanism has the advantage of having no preference revelation problem. ; Une communauté e d'individus h ét érog ene en terme de revenus occupe un territoire divis e en zones caract eris ées par des niveaux d'am enit es di fferents. Partant du concept de rente a la Ricardo, nous proposons un mod èle determinant les rentes o ffertes dans les diff erentes zones et la r épartition de la population entre celles-ci. On étudie ensuite l'impact d'un choc a ffectant n egativement les am enit es d'une zone sur les rentes des autres zone via un processus de "vote par les pieds" à la mani ère de Tiebout. Partant de cette analyse, nous proposons un syst eme de taxation de la rente qui permet une compensation fi nanci ere des r esidents directement aff ect es dans leur voisinage par les individus non touch es. Ce syst eme est susceptible d'att enuer les attitudes du type \NIMBY". De plus, dans la mesure o u la rente est observable, le m ecanisme pr esente l'avantage de ne poser aucun probl eme de r ev elation des pr ef erences.
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A community of individuals heterogeneous in terms of revenue occupies a territory subdivided into zones characterized by unequal levels of amenities. Starting from the concept of land rent a la Ricardo, we propose a model determining the bid rents in the diff erent zones as well as the distribution of the population among these. We then study the impact of a shock a ffecting negatively the amenities in one zone on the rents of the other zones via a process of "voting with the feet" a la Tiebout. Starting from this analysis, we propose a taxation of land rent that allows for a compensation of the residents whose neighborhood is directly a ffected by the amenity shock by the other members of the community. Such is system may prevent NIMBY attitudes. Moreover, as far as rent is observable, the mechanism has the advantage of having no preference revelation problem. ; Une communauté e d'individus h ét érog ene en terme de revenus occupe un territoire divis e en zones caract eris ées par des niveaux d'am enit es di fferents. Partant du concept de rente a la Ricardo, nous proposons un mod èle determinant les rentes o ffertes dans les diff erentes zones et la r épartition de la population entre celles-ci. On étudie ensuite l'impact d'un choc a ffectant n egativement les am enit es d'une zone sur les rentes des autres zone via un processus de "vote par les pieds" à la mani ère de Tiebout. Partant de cette analyse, nous proposons un syst eme de taxation de la rente qui permet une compensation fi nanci ere des r esidents directement aff ect es dans leur voisinage par les individus non touch es. Ce syst eme est susceptible d'att enuer les attitudes du type \NIMBY". De plus, dans la mesure o u la rente est observable, le m ecanisme pr esente l'avantage de ne poser aucun probl eme de r ev elation des pr ef erences.
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In: Cahiers d'économie politique, Band 23, Heft 1, S. 115-145
par rapport à l'équilibre de court terme, indique néanmoins qu'un comportement cyclique de l'économie (c'est-à-dire une alternance des régimes de déséquilibre) engendre nécessairement la convergence.
Cet article revisite un modèle néoclassique de l'enseignement de la macroéconomie (Williamson, 2014) en y introduisant une contrainte de ressource naturelle intertemporelle, tout en respectant le postulat de soutenabilité forte. Deux régimes, appelés respectivement contraint et non contraint, sont distingués selon que la contrainte de ressource (CR) est liante ou non. Dans le Régime contraint, un durcissement de la CR (i) a un impact négatif sur les indicateurs macroéconomiques d'activité a chaque période et (ii) modifie le partage de la valeur ajoutée au détriment du facteur travail (même si la ressource est gratuite). Une CR liante modifie aussi l'efficacité des politiques de soutien de la demande. Le progrès technique n'a un impact positif sur l'activité que s'il permet d'économiser le(s) facteur(s) de production limitant(s), c-a-d les facteurs travail et capital dans le cadre du Régime non contraint et la ressource dans le cadre du Régime contraint. Dans une extension ou l'usage de la ressource se traduit par de la pollution, nous étudions les conséquences d'une politique qui laisse délibérément une partie de la ressource inexploitée. Si la politique a des effets négatifs sur l'activité et la consommation, le bien-^être des ménages augmente si leur désutilité marginale de la pollution est suffisamment forte. Ce résultat montre l'importance de considérer d'autres mesures que les indicateurs macroéconomiques traditionnels pour évaluer les politiques environnementales. ; We introduce an intertemporal resource constraint into the textbook 2-period neoclassical macro-model proposed by Williamson (2014). The resource is free but is an essential input in final production and is complementary to man-made inputs (labour and capital). Two regimes, called respectively constrained and unconstrained, are possible whether the resource constraint is binding or not. In the constrained regime, a strengthening of the resource constraint has a negative impact on economic activity and employment in the two periods. It also changes the value-added sharing in a way unfavourable to labour income. A binding resource constraint also alters the effectiveness of demand policies. Technical progress only improves economic activity in the two periods if it improves the productivity of man-made inputs in the unconstrained regime and the resource productivity in the constrained one.
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Cet article revisite un modèle néoclassique de l'enseignement de la macroéconomie (Williamson, 2014) en y introduisant une contrainte de ressource naturelle intertemporelle, tout en respectant le postulat de soutenabilité forte. Deux régimes, appelés respectivement contraint et non contraint, sont distingués selon que la contrainte de ressource (CR) est liante ou non. Dans le Régime contraint, un durcissement de la CR (i) a un impact négatif sur les indicateurs macroéconomiques d'activité a chaque période et (ii) modifie le partage de la valeur ajoutée au détriment du facteur travail (même si la ressource est gratuite). Une CR liante modifie aussi l'efficacité des politiques de soutien de la demande. Le progrès technique n'a un impact positif sur l'activité que s'il permet d'économiser le(s) facteur(s) de production limitant(s), c-a-d les facteurs travail et capital dans le cadre du Régime non contraint et la ressource dans le cadre du Régime contraint. Dans une extension ou l'usage de la ressource se traduit par de la pollution, nous étudions les conséquences d'une politique qui laisse délibérément une partie de la ressource inexploitée. Si la politique a des effets négatifs sur l'activité et la consommation, le bien-^être des ménages augmente si leur désutilité marginale de la pollution est suffisamment forte. Ce résultat montre l'importance de considérer d'autres mesures que les indicateurs macroéconomiques traditionnels pour évaluer les politiques environnementales. ; We introduce an intertemporal resource constraint into the textbook 2-period neoclassical macro-model proposed by Williamson (2014). The resource is free but is an essential input in final production and is complementary to man-made inputs (labour and capital). Two regimes, called respectively constrained and unconstrained, are possible whether the resource constraint is binding or not. In the constrained regime, a strengthening of the resource constraint has a negative impact on economic activity and employment in the two periods. It also changes the value-added sharing in a way unfavourable to labour income. A binding resource constraint also alters the effectiveness of demand policies. Technical progress only improves economic activity in the two periods if it improves the productivity of man-made inputs in the unconstrained regime and the resource productivity in the constrained one.
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