Frontmatter --Table of Contents --Acknowledgements --1. Introduction --2. The Origins of Queer Festivals in Europe --3. Organizing the Queer Space --4. What Is 'Queer' about Queer Festivals? --5. 'Not Yet Queer Enough' --6. Queering Transnationalism --7. Anti-identity, Politics and the State --Appendix 1: Methodology of the study --Appendix 2: Documentation of Queer Festivals --References --Interviews --Index
Is queer really anti-identitarian? And how is it experienced at the European level? At queer festivals, activists, artists and participants come together to build new forms of sociability and practice their ideals through anti-binary and inclusive idioms of gender and sexuality. These ideals are moreover channeled through a series of organizational and cultural practices that aim at the emergence of queer as a collective identity. Through the study of festivals in Amsterdam, Berlin, Rome, Copenhagen, and Oslo, this book thoughtfully analyzes the role of activist practices in the building of collective identities for social movement studies as well as the role of festivals as significant repertoires of collective action and sites of identitarian explorations in contemporary Europe
Cover -- Protest and Social Movements -- Title page -- Copyright -- Table of Contents -- Acknowledgements -- 1 Introduction: Queer Festivals and the A nti-Identity Paradox: Transnational Collective Identities beyond the State -- 2 The Origins of Queer Festivals in Europe -- 3 Organizing the Queer Space: Squats, Horizontally and Do-It-Yourself -- 4 What Is 'Queer' about Queer Festivals?: Negotiating Identity and Autonomy -- 5 'Not Yet Queer Enough': Constructing Identity through Culture -- 6 Queering Transnationalism -- 7 Anti-identity, Politics and the State: Queer Challenges and Future Directions -- Appendix 1: Methodology of the study -- Appendix 2: Documentation of Queer Festivals -- References -- Interviews -- Index.
Defence date: 4 November 2014 ; Examining Board: Professor Donatella della Porta EUI/Supervisor; Professor Didier Eribon, University of Amiens, External Supervisor; Professor Verta Taylor, University of California-Santa Barbara; Professor Olivier Roy, EUI. ; Queer festivals make up a part of the legacy of queer activism, as it has developed in North America and Europe from the late 80s onwards. Their political discourse is based on a confrontational style of address, while their content is largely inspired by poststructuralist views of identities as a tool through which power operates (Butler, 1990). However, the 'constant deconstruction of identities… undermine[s] the claims to strength and unity of their own rights movement' (Jasper et al., forthcoming: 29). The anti-identity paradox (Jasper et al., forthcoming; or the 'queer dilemma', Gamson, 1995) entails the failure to avoid the construction of a new identity, built precisely on the same discourse it attempts to deconstruct. Thus, the following puzzle emerges: If we assume that queer politics are based on this 'anti-identity' paradox, on which kind of identity, then, can they mobilize? In other words, given that the identity they attempt to build leads to their selfdestruction, how can queer politics, over time, strengthen and spread across Europe?
Le 6 décembre 2008, Alexandros Grigoropoulos, un élève de 15 ans, est atteint mortellement par les tirs de deux policiers au centre du quartier gauchiste d'Athènes, Exarchia. Les émeutes qui suivirent, en réaction à ce brutal assassinat, ont marqué l'histoire politique récente de la Grèce. Des gens d'horizons différents ont partagé un même enthousiasme pour ce « soulèvement » en allant manifester dans les rues. Il n'en reste pas moins que dans le cadre du mouvement anarchiste/anti-autoritaire, au sens le plus large, certaines voix se sont élevées pour dénoncer le sexisme et l'attitude patriarcale que certains camarades masculins ont reproduite à cette occasion. De telles prises de position provoquent une série de questions concernant l'ensemble du mouvement et ses stratégies, éclairant des problèmes comme ceux de la violence, des comportements de genre et du masculinisme. Dans cet article, j'analyse le discours que développent ces militants, soit spontanément, soit collectivement. Les critiques couvrent un large éventail de questions, telles que celle des slogans criés à la face des policiers, celle de l'usage de la violence contre les agents et les institutions de l'État, ou celle de l'articulation de multiples identités sur un seul corps. L'analyse s'appuie principalement sur quatre sources écrites et, secondairement, sur diverses sources universitaires et journalistiques, ainsi que sur quatre entretiens conduits, à Athènes, en décembre 2010. Trois des sources écrites ont circulé à Athènes en Décembre 2008 et, par la suite, sous forme de tracts et de posters, mais on peut les trouver sur internet en grec ainsi qu'en anglais pour certaines d'entre elles. La quatrième est une analyse de genre des émeutes produite par un collectif anarcho-autonome de Thessalonique, écrite en anglais et publiée sur leur site web en décembre 2010. Ces sources présentent un intérêt particulier car elles explorent et analysent de l'intérieur les relations de genre entre des militants venant d'un même espace politique. Un point commun à toutes ces sources est l'usage fréquent de concepts tels que ceux de sexisme et de patriarcat. Dans mon article, j'adopte les outils théoriques et les principes méthodologiques qui sont associés au poststructuralisme. J'essaie de voir comment les concepts utilisés sont compris par ceux qui produisent les discours. Mais, en même temps, je m'attache à examiner comment moi-même j'interprète ces significations. Me sentant en solidarité avec nombre des revendications des militants, je suggère que d'autres interprétations des textes, fondées sur des concepts tels que ceux de masculinités hégémoniques ou d'intersectionnalité sont susceptibles de soulever d'autres questions et critiques à propos du mouvement dans son sens plus large et du futur des relations de genre en son sein.