Sabine Dullin has researched the history of Soviet diplomacy from 1930-1939 through a variety of now-accessible diplomatic political, administrative, and social archives. She had added to this mix the memories and testimonies of diplomatic personnel. In particular, her book sheds light on the role of Maxime Litvinov
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Sabine Dullin analyse en détails une conversation entreViatcheslav Molotov, commissaire du peuple aux A ffaires étrangères et Karl Selter, ministre des Affaires étrangères de l'Estonie, qui s'est déroulée au Kremlin, le 24 septembre 1939. On y décèle les principes de la politique extérieure de l'URSS vis-à-vis des pays baltiques, à la suite de la signature du pacte germano-soviétique.
Cet article analyse le réveil des frontières intérieures des États comme autant de leviers politiques. On y remettra d'abord en cause l'opposition trop simple entre des frontières d'empire et une frontière de l'État-nation en montrant que la fabrique des États a laissé partout de multiples jointures. On se demandera ensuite s'il faut être nationaliste pour faire sécession ou ne pas l'être pour accepter de vivre dans un État multinational. Enfin, entre passé et futur, on évoquera en quoi les frontières intérieures, vieux héritages, sont plébiscitées aujourd'hui, pour refonder une démocratie de proximité.
Abstract Focusing on the European margins of the former Russian Empire as it was reinvented by the Soviets and drawing on the central and local archives of the former Soviet Union, this article uncovers a particular construction of territorial sovereignty that emerged from interactions between countries that were both new and ideologically hostile to one another. It shows that although Soviet authorities adapted to the rules of negotiation necessary for the "co-construction" of a frontier, they gradually managed to affirm an exclusive sovereignty over the territory. The thick border that evolved between mutually suspicious neighbors, especially through the creation of buffer zones, was subsequently institutionalized and appropriated by the Soviets in order to control interactions and border crossings. This analysis of everyday life in these border zones offers new perspectives for a transnational history of the state.
RésuméÀ travers l' analyse de ce qui se joue à la marge européenne de l' ancien empire russe réinvesti et réinventé par les Soviets et en s'appuyant sur des sources à la fois centrales et locales de l' ex-URSS, l' article révèle une modalité de construction de la souveraineté territoriale ayant la particularité de mettre en relation des pays à la fois neufs et idéologiquement hostiles. L'article montre comment, tout en s'adaptant aux règles de la négociation propre à la « coconstruction » d'une frontière, les autorités soviétiques en arrivent peu à peu à affirmer une souveraineté exclusive sur le territoire. La frontière épaisse qui s'invente entre voisins suspicieux les uns à l' égard des autres par le biais notamment de l' établissement de zones tampons est alors institutionnalisée et détournée par les Soviets dans une logique de contrôle des interactions et des passages. Cette analyse au quotidien du voisinage interétatique offre des perspectives pour une histoire transfrontalière de l' État.
Résumé La mort de Staline entraîne un vent de réformes : parmi elles, des mesures d'ouverture des frontières internes au bloc socialiste. Impulsées par Beria en 1953 et mises en place dans les années 1955-1966, ces mesures assouplissent les règles de voyage et de séjour entre les citoyens soviétiques et ceux des pays de l'Est. Comme en témoignent les interviews menées sur la frontière ukraino- slovaque, les retrouvailles entre familles séparées par la frontière depuis 1946 datent de ce moment. Ces réformes révèlent aussi dans un jeu complexe d'ouverture/fermeture le nouvel espace socialiste qui s'est créé à l'ombre du rideau de fer et du mur de Berlin. Espace de coopération policière et militaire dont la répression collective du Printemps de Prague est le point d'orgue, il est cependant miné par la circulation des biens et des idées que le dégel a favorisée.
Stalin's death lead to a wave of reforms: among them, measures to open the internal borders of the Socialist bloc. Driven by Beria in 1953 and implemented during the years 1955-1966, these actions relaxed rules for travel and accommodation between Soviet citizens and those of East European countries. As shown by interviews conducted on the Slovak-Ukrainian border, the reunion of families separated by the border since 1946 date from this time. With a complex game of opening and closing, these reforms also reveal the new Socialist area that was created in the shadow of the Iron Curtain and the Berlin Wall. A zone of police and military cooperation that culminated with the collective repression of the Prague Spring, it was nevertheless undermined by the movement of goods and ideas that the thaw favored. Adapted from the source document.
International audience ; Tous les travaux portant sur les relations bilatérales soviéto-finlandaises ont souligné le caractère exceptionnel du destin de la Finlande après-guerre. Celui-ci s'incarnerait dans la non-satellisation du pays. L'un des objectifs des historiens avec l'ouverture partielle des archives soviétiques a dès lors été de repérer depuis 1944 les prémisses d'un miracle : que la Finlande ne soit pas devenue ce qu'elle aurait dû devenir – une démocratie populaire partageant le sort des autres voisins occidentaux de l'URSS. Ce miracle provenait-il de la nature de la culture politique finlandaise ou des attitudes occidentales ? Fallait-il attribuer cette heureuse issue à la non-occupation du territoire ou y voir le fruit d'un respect particulier manifesté par Staline à l'égard de la valeur militaire des Finlandais ? Était-ce le résultat d'une particularité finlandaise à laquelle les Soviétiques durent se plier ou pouvait-on l'expliquer par une perception spécifique de la Finlande à Moscou ? Les archives disponibles au ministère des Affaires étrangères et celles du parti communiste ne permettent pas de répondre de manière totalement convaincante à ces questions. (Premier paragraphe du chapitre)