Few researchers and policy makers take into account the historical and regional construction of relations between producers and other actors in the agri-food chain in their agricultural sector analyses. The management difficulties experienced by "new" farmers on the island of São Tomé, when they received cocoa-producing lands individually after being salaried employees, demonstrate the influence of the past. A study was made using comprehensive surveys of the actors in a new chain of organic cocoa, compared to some actors in the traditional chain. The cocoa farmers involved have had to organize in order to fulfil a contract that connects their cooperative of several communities with a French chocolate company. Those producers have had difficulty adapting to the conditions of a mutual contract. However, little by little, they have begun to compensate for individual and collective lack of initiative with a sociotechnical and organisational learning process, as an outline for emancipation toward more sociotechnical sustainability.
Few studies have examined the implementation and evolution development of a contract as a learning process for the actors involved. Individual farmers in São Tomé were obliged to organise themselves into a collective in response to a chocolate manufacturer's innovative proposal of an organic cocoa, fair trade contract. This relational construction between actors is a basis and guarantee of the contract's durability. We analyse how the relationship between the manufacturer and the farmers evolved, the technical and organisational impact on the farmers, and the farmers' future perspectives. Our aim is to further understanding of whether the establishment of such a collective cocoa contract may be a means of achieving autonomy. In other words, we explore whether it presents an answer to the question of producer emancipation. Keywords: cocoa, community, emancipation, farmers' organisation, innovation, learning process, partnership, São Tome.
International audience ; Few studies have reported on the implementation and the development of a contract as a learning process of the actors. Individual farmers of São Tomé had to organise themselves to respect a manufacturer's demand for a new organic and fair cocoa contract. Such a relational construction between actors of a contract is a base, a guarantee of its sustainability. How should this have happened? Our aim is to contribute to the understanding the setting up of such a collective cocoa contract as a means to achieving autonomy; that is to say the answer to the question of emancipation. We analysed how the relationship between the manufacturer and the farmers evolved, what was their technical and organisational impact, and which perspectives about the sustainability of the relationship.
International audience ; Few studies have reported on the implementation and the development of a contract as a learning process of the actors. Individual farmers of São Tomé had to organise themselves to respect a manufacturer's demand for a new organic and fair cocoa contract. Such a relational construction between actors of a contract is a base, a guarantee of its sustainability. How should this have happened? Our aim is to contribute to the understanding the setting up of such a collective cocoa contract as a means to achieving autonomy; that is to say the answer to the question of emancipation. We analysed how the relationship between the manufacturer and the farmers evolved, what was their technical and organisational impact, and which perspectives about the sustainability of the relationship.
Peu de travaux ont considéré la construction et le développement d'un contrat comme un processus d'apprentissage des acteurs. Des agriculteurs individuels de São Tomé ont dû s'organiser et avancer collectivement, en réponse aux demandes d'un industriel pour un nouveau contrat de cacao biologique et équitable. Cette construction relationnelle entre les acteurs d'un contrat représente une base, un gage de sa durabilité. Comment cela est-il arrivé ? Notre objectif est de contribuer à la compréhension de la mise en place d'un tel contrat cacao collectif comme un moyen de parvenir à l'autonomie, c'est-à-dire d'émancipation. Nous avons analysé comment la relation entre l'industriel et les agriculteurs a évolué, quel son impact technique et organisationnel, et quelles en sont les perspectives de durabilité.
Les relations entre agriculteurs et industriels sont toujours asymétriques, et sont source de difficultés pour développer des activités conjointes. Un industriel chocolatier français, fortement motive´ par le potentiel aromatique d'un cacao d'Equateur, a proposé un contrat à une organisation de producteurs de ce pays. Il s'est assure´ des services d'un chercheur, expert en cacaos aromatiques, comme médiateur au niveau technique et organisationnel, pour réussir la requalification commerciale de cette varie´te´ historique. L'objet de notre étude était de comprendre comment et en quoi le partenariat entre le chercheur, l'industriel et les producteurs avait fait évoluer les modes relationnels et contractuels entre cet industriel et les associations de producteurs. Nous insistons dans cet article sur la façon dont se sont établies des relations entre l'industriel et l'organisation des producteurs, sur la base de ce contrat. Les producteurs s'engagent dans le partenariat impose´ par l'acheteur pour des raisons économiques de valorisation de leur activité productive de leur cacao traditionnel. La négociation initiale du cahier des charges reste donc passive. Puis les producteurs entrent peu à peu dans ce processus de requalification territoriale. Ils deviennent partenaires actifs de leur acheteur et font évoluer les termes du contrat par une négociation intégratrice. En conclusion, ces apprentissages techniques et organisationnels restent cependant incomplets, et n'ont pas encore stabilise´ une alliance qui reste fragile.
Le lot Agroécologie du consortium IICA - CIRAD - CATIE, dans le cadre du projet de développement social, intégré et durable, Prodesis (Proyecto de desarrollo social integrado y sostenible), avait comme but de former des représentant(e)s des producteurs, les promoteurs, de la région Forêt Lacandon de l'État du Chiapas, c'est à dire de leur donner des connaissances et des outils méthodologiques. Ce document présente une synthèse de ce qu'ont exprimé par des enquêtes ouvertes ces promoteurs et techniciens interviewés, quant à leur avis, tant du processus comme des conséquences, des avances comme des retards, de ce qui est acquis comme de ce qui ne l'est pas et/ou à approfondir encore, ses espoirs et ses propositions etc. Les activités du lot 2 ont facilité de manière explicite la valorisation des modules et la coordination. Ils insistent sur la bonne adaptation des modules, mais ils ont assisté à peu d'ateliers et de modules et il leur manque beaucoup de connaissances et d'outils pour exercer leurs fonctions comme promoteur, et par le peu d'activité collective qu'eux-mêmes ont définie comme essentielle entre eux-mêmes promoteurs et avec les agriculteurs, ce qui représente quelque chose nouveau. Ce que nous appelons les facteurs sociotechniques et organisationnels. Du fait du démarrage très tardif du projet, les acteurs ont été interviewés en début du module 2, ce pour quoi leurs avis ont souvent été partiels et incomplets. Une autre évaluation des acquits du lot Agroecología après plusieurs mois de pratique professionnelle des promoteurs est indispensable, pour ajuster un projet d'assistance nouveau. Le rapport présente en conclusion des propositions actions et thèmes à approfondir, pour valoriser toutes ces connaissances et pratiques qui ont déjà commencé à apparaître avec les modules, et qui ont besoin de davantage d'appui pour être consolidées.
Les fortes mutations de l'agriculture impulsées par l'Etat cubain en réponse aux contraintes de l'environnement ont traumatisé la société rurale tout en lui offrant de nouvelles opportunités. Le CIRAD prête un appui, avec le ministère de l'agriculture cubain et en coordination avec d'autres institutions françaises, à la mise en place du Servicio de Extensión Agraria (SEA) envisagé par l'Etat pour accompagner ces mutations. Le projet envisagé d'appui institutionnel au SEA, projet d'appui à l'évolution de la société rurale cubaine, ouvre des perspectives de coopération stimulantes; un enjeu de réponse au défi alimentaire; un enjeu de diversifications des productions et des itinéraires techniques; un enjeu de formation des personnels techniques et des producteurs; un enjeu d'élaboration d'outils et de méthodes capables d'accompagner la transition de l'agriculture tout en maintenant les acquits sociaux précédents. Ces deux missions ont été effectuées auprès des équipes du futur système d'appuis et services à l'agriculture SEA, dans la capitale et en provinces. Le diagnostic préalable a été précisé, un ensemble d'activités ont été hiérarchisées et programmées entre les parties françaises et cubaine.
Uno de los problemas que más han afectado el desarrollo tecnológico de la produccción agrícola campesina es la poca adecuación entre las necesidades de los productores y los hallazgos de la investigación agronómica. El diagnóstico de situación y la experimentación participativa han sido historicamente respuestas parciales a esta constatación. Tal manejo participativo supone sin embargo una capacidad de oferta significativa por parte del campesinado. A raíz de la reforma agraria de 1980 se conformó en Nicaragua un sector importante de cooperativistas con poca experiencia gerencial, siendo anteriormente ellos asalariados o campesinos sin tierras. En aquel momento el primer desafio del desarrollo agrícola lo constituyó el reto educativo, que autorizara a estos productores el participar en el proceso; les facilitara los instrumentos para reforzar su autonomía innovadora y de decisión, tanto a nivel técnico como económico; que les permitiera también dialogar con la extensión agrícola y la investicación agronómica, considerando que los logros científicos no constituyen automaticamente alternativas productivas en su situación. Bajo estos principios se implementó un programa de asistencia técnica hacia los pequeños y medianos productores, que logró articular poco a poco las funciones de generación, de socialización y de utilización de nuevas tecnologías, adaptadas al entorno y a los objetivos de los productores. Tal sistema tuvo que coordinar las acciones de capacitación, circulación de información y experimentación participativa, con los apoyos técnicos, científicos y económicos. Estos herramientas y sus resultados metodológicos es lo que se pretende compartir con este texto.
L'objet de l'agronomie consiste classiquement à décrire le fonctionnement du complexe climat-sol-plante soumis à l'action de l'homme. Ces lois de fonctionnement générales servent à prévoir des évolutions et doivent alors permettre à l'agriculteur d'agir de façon particulière sur son complexe "climat-sol-plante" dans un sens plus conforme à ses intérêts. On demande ainsi à l'agronome, technicien de la nature, d'influencer les processus et résultats de l'agriculture avec un principe implicite d'universalité. Les recettes ainsi élaborées sont viables techniquement et performantes économiquement, leur validité sociale reste néanmoins équivoque. C'est en réaction à cette équivoque que s'est construite l'agronomie-système, une agronomie généraliste qui est compréhension pour l'action des relations climat-sol-peuplement végétal, dirigées par le producteur en vue de satisfaire ses objectifs. Une démarche de compréhension des pratiques qui se mène à l'intersection du système de décision et du système biophysique, car la technique est à la fois un choix, une pratique et un facteur de l'élaboration du rendement. Une démarche qui se veut donc recherche-action où le jugement technique n'est plus dissocié du contexte de la prise de décision, où la pertinence des choix techniques, leur qualité de mise en pratique et leurs résultats sont analysés par l'agronome avec les agriculteurs en fonction de leurs objectifs propres. Dans une perspective de développement durable dont chacun se réclame maintenant, ce ne sont donc pas tant les capacités techniques de l'agronome, du moins dans un premier temps, qui seront décisives. Ce sont ses capacités de négociation, ses capacités à construire et gérer un véritable pacte "social" avec les "acteurs" du développement qui lui permettront d'enclencher un processus technico-socio-économique pour un impact social effectif, en termes de meilleure maîtrise par les acteurs de leurs systèmes de production et de leurs environnements.
Il s'agit d'une mission exploratoire, effectuée en complément et prolongement de la présentation d'une communication à un colloque "extension agricole et l'agriculture durable", tenu à Holguin du 7 au 10 octobre 1997. J'ai tenté dans ce rapport de poser des questions qui aillent au delà du constat convenu "l'agriculture cubaine est en profonde mutation". La portée de l'exercice reste limitée compte tenu du type de mission et de mon temps de présence. J'ai insisté sur 2 éléments importants qui devraient justifier une collaboration future du CIRAD, sous des formes à définir avec la partie cubaine : le délitement accéléré de la forme sociale de production unique ; le surgissement parallèle de nouvelles agricultures et d"'agriculteurs", avec la formulation de questions liées à l'appropriation et à la maîtrise du processus de production et de son environnement, ou encore à la diversification des systèmes de production; la volonté de l'Etat d'impulser et de diriger les sens et formes de ces évolutions à échelle importante et en s'appuyant sur les "nouveaux agriculteurs" et les chercheurs, et sa capacité actuelle à en maîtriser les modes et les rythmes.
L'auteur montre que la distinction habituelle qui a cours en recherche agronomique entre l'objet technique et son milieu d'application pèse sur les choix du chercheur en milieu paysan. Dans sa recherche, celui-ci doit concilier cet objet, ses objectifs de chercheur et les stratégies de son institution, quand sa fonction doit allier les demandes multiformes des producteurs. S'il accepte de jouer le jeu avec les agriculteurs, il agit, et parfois selon des formes qui le feront jouer avec le feu des normes académiques de la science. La valeur scientifique de ces initiatives et de leurs applications sociopédagogiques est loin d'être reconnue : en dépassant le simple regard extérieur sur les pratiques agraires, elles permettent pourtant d'amorcer un processus d'intéressement mutuel, qui aide à une meilleure correspondance entre recherche et production, à l'insertion de la science dans la société
National audience ; Coexistence has always been a reality in the French countryside. However recently it becomes an object for researchers. In this article, we focus on the relationship between the two main forms of agricultural production in Guadeloupe: family or peasant agriculture and export agriculture in the CTE implementation process. Here, we question the "sense of innovation", and more specifically the relationship between innovation, as a constructive process, and the effective coexistence of different agricultural models and therefore actors with different roles and interests. We come back here in the same vein to the various functions of the multiplayer apparatus "CDOA", about the contracting process through the application of the 1999' LOA in Guadeloupe, and about the ways of managing the coexistence between different agricultural models that can be used in such a framework. The administration remained the pilot of his process, and did not allow building interactions between the officially advocated agriculture and local farmers, the peasants. She did not allow their coexistence, which nevertheless this LOA seemed to, and even wanted to, authorize. She has merely consolidated the dominant power relations to the detriment of co-developed apparatus. ; La coexistence est depuis toujours une réalité dans les campagnes françaises. Cependant il n'est devenu que récemment un objet pour les chercheurs. Nous nous intéressons dans cet article aux relations qui se tissent entre les deux principales formes de production agricole en Guadeloupe, agriculture familiale ou paysanne et agriculture d'exportation, dans le processus d'élaboration des CTE. Nous revenons ici sur les différentes fonctions de la CDOA, au moment de la mise en place des CTE de la LOA de 1999 en Guadeloupe, ainsi que sur ses modes de gestion des coexistences entre différents modèles agricoles qui devaient être appuyés dans ce cadre. L'administration y est restée le pilote de son processus, et n'a pas laissé se construire d'interactions entre ...
National audience ; Coexistence has always been a reality in the French countryside. However recently it becomes an object for researchers. In this article, we focus on the relationship between the two main forms of agricultural production in Guadeloupe: family or peasant agriculture and export agriculture in the CTE implementation process. Here, we question the "sense of innovation", and more specifically the relationship between innovation, as a constructive process, and the effective coexistence of different agricultural models and therefore actors with different roles and interests. We come back here in the same vein to the various functions of the multiplayer apparatus "CDOA", about the contracting process through the application of the 1999' LOA in Guadeloupe, and about the ways of managing the coexistence between different agricultural models that can be used in such a framework. The administration remained the pilot of his process, and did not allow building interactions between the officially advocated agriculture and local farmers, the peasants. She did not allow their coexistence, which nevertheless this LOA seemed to, and even wanted to, authorize. She has merely consolidated the dominant power relations to the detriment of co-developed apparatus. ; La coexistence est depuis toujours une réalité dans les campagnes françaises. Cependant il n'est devenu que récemment un objet pour les chercheurs. Nous nous intéressons dans cet article aux relations qui se tissent entre les deux principales formes de production agricole en Guadeloupe, agriculture familiale ou paysanne et agriculture d'exportation, dans le processus d'élaboration des CTE. Nous revenons ici sur les différentes fonctions de la CDOA, au moment de la mise en place des CTE de la LOA de 1999 en Guadeloupe, ainsi que sur ses modes de gestion des coexistences entre différents modèles agricoles qui devaient être appuyés dans ce cadre. L'administration y est restée le pilote de son processus, et n'a pas laissé se construire d'interactions entre l'agriculture officiellement prônée et des agricultures locales, paysannes. Elle n'a ainsi pas permis leur coexistence, que pourtant cette LOA semblait, voire voulait, autoriser, et n'a fait que consolider les rapports de force dominants.
La coexistence est depuis toujours une réalité dans les campagnes françaises. Cependant il n'est devenu que récemment un objet pour les chercheurs. Nous nous intéressons dans cet article aux relations qui se tissent entre les deux principales formes de production agricole en Guadeloupe, agriculture familiale ou paysanne et agriculture d'exportation, dans le processus d'élaboration des CTE. Nous revenons ici sur les différentes fonctions de la CDOA, au moment de la mise en place des CTE de la LOA de 1999 en Guadeloupe, ainsi que sur ses modes de gestion des coexistences entre différents modèles agricoles qui devaient être appuyés dans ce cadre. L'administration y est restée le pilote de son processus, et n'a pas laissé se construire d'interactions entre l'agriculture officiellement prônée et des agricultures locales, paysannes. Elle n'a ainsi pas permis leur coexistence, que pourtant cette LOA semblait, voire voulait, autoriser, et n'a fait que consolider les rapports de force dominants. ; Coexistence has always been a reality in the French countryside. However recently it becomes an object for researchers. In this article, we focus on the relationship between the two main forms of agricultural production in Guadeloupe: family or peasant agriculture and export agriculture in the CTE implementation process. Here, we question the "sense of innovation", and more specifically the relationship between innovation, as a constructive process, and the effective coexistence of different agricultural models and therefore actors with different roles and interests. We come back here in the same vein to the various functions of the multiplayer apparatus "CDOA", about the contracting process through the application of the 1999' LOA in Guadeloupe, and about the ways of managing the coexistence between different agricultural models that can be used in such a framework. The administration remained the pilot of his process, and did not allow building interactions between the officially advocated agriculture and local farmers, the peasants. She did not allow their coexistence, which nevertheless this LOA seemed to, and even wanted to, authorize. She has merely consolidated the dominant power relations to the detriment of co-developed apparatus.