Commun: essai sur la révolution au XXIe siècle
In: La Découverte poche
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In: La Découverte poche
In: NRF Essais
La crise mondiale du capitalisme porte à redécouvrir Marx. Il serait pourtant vain d'y chercher une doctrine prête à l'emploi moyennant une simple actualisation. Ce livre se propose la chose est plus ambitieuse qu'elle ne le paraît d'apprendre quelque chose de cet ensemble de questions et de réponses, afin non pas d'y trouver l'assurance d'un avenir meilleur, mais de penser notre présente situation historique et sociale et d'en concevoir une issue possible. Tous les grands textes de Marx cherchent à articuler deux perspectives très différentes. La première est la logique du capital comme système achevé à la fois le mouvement inéluctable par lequel le capital se développe en une totalité qui se subordonne tous les éléments de la société, et le jeu des loins immanentes de la production qui le conduit à accoucher nécessairement d'un nouveau mode de production. La seconde est la logique stratégique de l'affrontement : la guerre des classes, sourde ou ouverte, transforme les conditions de la lutte, modèle les subjectivités des acteurs et, pour finir, dégage les dominés de l'assujettissement, leur traçant la voie de l'émancipation. Loin de donner à la doctrine une cohérence inentamable, le ± communisme α est le moyen terme imaginaire chargé de résoudre cette tension entre les deux perspectives disparates qui écartèlent de l'intérieur la pensée de Marx. Mettre en évidence cette disjonction indépassable entre le jeu de l'action révolutionnaire dans l'histoire ou l'implacable automate qui brise toute résistance et se soumet chaque individu nous aide à poser la question qui est aujourd'hui la nôtre : comment nous libérer du capitalisme, de cette forme historique qui est devenue ± monde α, sans être condamnés à le subir encore longtemps, au prix de ravages de tous ordres dont nous ne faisons aujourd'hui qu'entrevoir l'ampleur ?
In: La decouverte poche 325
In: Multitudes, Band 96, Heft 3, S. 72-76
ISSN: 1777-5841
Dans un premier temps, on questionnera le rapport de la révolution au pouvoir constituant. On réservera cet adjectif au pouvoir de rédiger ou/et de promulguer une nouvelle constitution. Mais on ne définira pas non plus une révolution par l'exercice d'un pouvoir constituant. Une révolution est avant tout un mouvement d'auto-institution de la société. Dans un second temps, on se demande dans quelle mesure on peut faire des pouvoirs constitués le meilleur rempart pour la défense de la démocratie. Il ne s'agit donc moins de valoriser l'un des pouvoirs constitués (le plus souvent le judiciaire) que de radicaliser la division des pouvoirs dans le sens de la démocratie.
In: Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique, Heft 159, S. 165-168
ISSN: 2102-5916
In: Sociologia del lavoro, Heft 156, S. 7-27
In: La Pensée, Band 394, Heft 2, S. 29-41
Contre Hegel qui affirme que la souveraineté s'incarne dans le monarque, Marx répond que le peuple est souverain. Mais cette rectification n'est pas fondée sur une analyse politique, elle se développe à partir d'une critique interne de la logique de Hegel : celui-ci pose la souveraineté comme un sujet autonome à la recherche d'un substrat alors qu'elle est en vérité la qualité relative à un sujet ; et « un » sujet ne signifie pas que ce sujet doit être unique, il peut être multiple, et c'est le peuple qui est souverain. La dialectique de Hegel est le masque d'un choix politique préalable, comme le montre aussi l'affirmation selon laquelle une Constitution ne peut pas être totalement changée par une décision extérieure, affirmation qui ignore la réalité des révolutions. En fait Hegel propose une idée de la politique calquée sur la religion, et sépare l'état de la société civile ; Marx propose au contraire de les unifier : c'est en tant que cordonnier que le cordonnier sera député.
In: La Pensée, Band 378, Heft 2, S. 7-17
Comment comprendre la métaphore du « noyau rationnel » de la dialectique hégélienne ? Ce noyau ne vient pas frapper contre son écorce, tel l'esprit intérieur contre le monde extérieur. Loin d'être l'âme du tout et son principe moteur, comme l'est la méthode chez Hegel, il est totalement inerte et passif. Le noyau n'est pas un cœur, il n'est que le « squelette » de la dialectique hégélienne, c'est-à-dire son schème formel : celui d'une activité qui, en posant ses propres conditions de son devenir, pose les conditions de son dépassement.
In: Raisons politiques: études de pensée politique, Band 52, Heft 4, S. 13-13
ISSN: 1950-6708
Résumé Cet article se saisit des analyses foucaldiennes sur le néolibéralisme pour montrer quele capitalisme ne peut pas être réduit à un mode spécifique de production, obéissant à des mécanismes de fonctionnement nécessaires et naturels (la logique du capital). Le capitalisme se définit plutôt comme un « complexe économico-juridique » radicalement pluriel, qui connaît diverses figures historiques. Le néolibéralisme représente une de ces figures et se caractérise par deux traits spécifiques : une pratique gouvernementale intervenant directement dans les mécanismes du marché, ce qui suppose un recours actif à la loi et aux institutions, auxquelles revient la tâche de réguler les phénomènes de concurrence ; et une modalité entrepreneuriale de configuration de la société et de ses sujets, qui étend la rationalité du marché aux pratiques de subjectivation.
In: Raisons politiques: études de pensée politique, Heft 52, S. 13-24
ISSN: 1291-1941
In: Raisons politiques: études de pensée politique, Band 4, Heft 52, S. 13
ISSN: 1950-6708
This article uses Foucault's analyses on neoliberalism to show that capitalism cannot be reduced to a specific mode of production, ruled by necessary and natural economic laws (the logic of capital). Capitalism is rather a radically plural 'economic and juridical complex', which assumes different forms throughout history. Neoliberalism is one of these historical forms, and it is characterized by two specific features: a governmental practice intervening directly in market mechanisms, an active relation to laws and institutions as a means to regulate the competition; an entrepreneurial way of shaping society and its subjects, that is, the application of the rationality of the market to practices of subjectivation. Adapted from the source document.
In: La Revue du MAUSS, Band 38, Heft 2, S. 235-258
ISSN: 1776-3053
Le sujet n'est jamais donné, il est toujours le produit d'un processus historique de constitution (ou processus de subjectivation). La question posée ici est de savoir si l'opposition de l'individuel et du collectif est pertinente relativement à la différence des formes de subjectivation. Pour en décider, il convient de prêter attention aux deux figures que peut prendre le collectif : la première est celle du collectif comme « collection » ou comme « ensemble », la seconde celle du collectif comme tout intégratif supérieur à ses parties, ou encore comme être collectif. La gouvernementalité néolibérale opère tout à la fois par totalisation et individualisation, sa formule est celle du gouvernement de tous par le gouvernement de chacun. Elle produit par là non une simple sommation d'éléments extérieurs, mais une collection organisée par la mise en œuvre de multiples techniques de pouvoir individualisantes (la « population »). Aussi serait-il vain d'opposer à une telle forme de subjectivation une valorisation de l'individu ou, à l'opposé, une célébration du tout comme être supérieur. Il s'agit d'échapper à l'alternative « collection ou être collectif » en pensant la constitution d'un collectif de singularités dans et par l'agir commun.
In: Mouvements: des idées et des luttes, Band 38, Heft 2, S. 143
ISSN: 1776-2995