La dette et la distance: de quelques élèves et lecteurs juifs de Heidegger
In: La "Bibliothèque des fondations"
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In: La "Bibliothèque des fondations"
In: La règle du jeu 25e année (Septembre 2015) = n° 58/59
In: La Librairie du XXIe siècle
In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, Band 61-1, Heft 1, S. 62-96
ISSN: 1776-3045
Pour l'État polonais en train de se reconstituer dans de nouvelles frontières, l'une des questions surgissant à l'issue de la Seconde Guerre mondiale était la politique à adopter vis-à-vis des biens des juifs assassinés et de la population allemande expulsée. Cet article reconstitue les différentes tentatives de solution juridique qui ont été apportées à cette question, principalement dans les premières années de l'après-guerre, les confronte aux pratiques juridiques des autorités compétentes souvent empreintes de chaos, d'une atmosphère de « chercheurs d'or », d'impuissance et de surcharge de travail, et montre enfin la continuité qui lie cette question aux problèmes de restitution de biens engendrés par la politique de reprivatisation à l'issue des bouleversements des années 1990. Ce travail repose sur l'exploitation encore inédite des archives de l'Office principal des liquidations de biens ( G?ówny Urz?d Likwidacyjny ) ainsi que de celles de l'office régional de liquidation de Wroc?aw ( Okr?gowy Urz?d Likwidacyjny we Wroc?awiu ) mais aussi sur tout un ensemble de témoignages et de mémoires écrits. L'article se veut une contribution à la thématique jusqu'ici peu explorée des dimensions juridiques des questions de propriété au sein de la Pologne de l'après-guerre dans un contexte de bouleversements sociaux et politiques, de redécoupage des frontières et d'épuration ethnique ; il cherche également à poser des jalons pour des recherches ultérieures.
International audience ; Que peut apporter à la recherche sur la durabilité un chercheur en sciences humaines et sociales dont l'objet d'études est une langue et une civilisation étrangères ? L'objet de cette communication consiste à essayer de répondre à cette question en montrant que l'espace germanique constitue un champ de recherches propice à ce type de sujet en raison de l'intérêt que les Allemands portent à la durabilité environnementale. Le fil conducteur de ce travail est la notion de "responsabilité" dans le domaine de la durabilité. On peut mettre en relation les travaux de penseurs allemands (Hans Jonas, Günther Anders) et français (Jacques Ellul, Bernard Charbonneau), précurseurs dans la réflexion sur ce thème. Pour Jonas, une responsabilité nouvelle à l'égard des générations futures incombe à l'homme depuis qu'il a les moyens technologiques de détruire toute vie sur terre. " Agis de façon que les effets de ton action ne soient pas destructeurs pour la possibilité future d'une telle vie ". Jonas considère comme irresponsables les utopies de Karl Marx ou Ernst Bloch sur la technique, et il propose "l'heuristique de la peur" (pendant philosophique du "principe de précaution") comme attitude responsable. Anders critique l'irresponsabilité de masse, due à l'alliance de la bureaucratie et de la technologie moderne, et qui conduira inéluctablement à une apocalypse nucléaire. Selon lui, se montrer responsable face à ce danger, c'est " avoir le courage d'avoir peur ". Ellul pense quant à lui que, pour devenir responsable face à la technologie toute puissante, l'humanité doit lutter contre deux traits de caractère communs à tous les hommes : la convoitise et l'esprit de puissance. Ce pionnier de l'écologie politique et protestant engagé regrette que la notion de "sacré" ait été déplacée du domaine de la religion vers celui de la technique. Selon Charbonneau, être responsable, c'est avoir la sagesse de privilégier ce qui est à l'échelle humaine. Ainsi, l'homme doit redevenir un piéton pour éviter le chaos ...
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International audience ; Que peut apporter à la recherche sur la durabilité un chercheur en sciences humaines et sociales dont l'objet d'études est une langue et une civilisation étrangères ? L'objet de cette communication consiste à essayer de répondre à cette question en montrant que l'espace germanique constitue un champ de recherches propice à ce type de sujet en raison de l'intérêt que les Allemands portent à la durabilité environnementale. Le fil conducteur de ce travail est la notion de "responsabilité" dans le domaine de la durabilité. On peut mettre en relation les travaux de penseurs allemands (Hans Jonas, Günther Anders) et français (Jacques Ellul, Bernard Charbonneau), précurseurs dans la réflexion sur ce thème. Pour Jonas, une responsabilité nouvelle à l'égard des générations futures incombe à l'homme depuis qu'il a les moyens technologiques de détruire toute vie sur terre. " Agis de façon que les effets de ton action ne soient pas destructeurs pour la possibilité future d'une telle vie ". Jonas considère comme irresponsables les utopies de Karl Marx ou Ernst Bloch sur la technique, et il propose "l'heuristique de la peur" (pendant philosophique du "principe de précaution") comme attitude responsable. Anders critique l'irresponsabilité de masse, due à l'alliance de la bureaucratie et de la technologie moderne, et qui conduira inéluctablement à une apocalypse nucléaire. Selon lui, se montrer responsable face à ce danger, c'est " avoir le courage d'avoir peur ". Ellul pense quant à lui que, pour devenir responsable face à la technologie toute puissante, l'humanité doit lutter contre deux traits de caractère communs à tous les hommes : la convoitise et l'esprit de puissance. Ce pionnier de l'écologie politique et protestant engagé regrette que la notion de "sacré" ait été déplacée du domaine de la religion vers celui de la technique. Selon Charbonneau, être responsable, c'est avoir la sagesse de privilégier ce qui est à l'échelle humaine. Ainsi, l'homme doit redevenir un piéton pour éviter le chaos ...
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World Affairs Online
In: Le mouvement social, Heft 66, S. 140
ISSN: 1961-8646
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 48, Heft 3, S. 621-627
ISSN: 1953-8146
Pour illustrer le problème que pose aux historiens l'attitude de la Résistance française vis-à-vis des Juifs, de 1940 à 1942, j'ai choisi de retracer l'itinéraire de deux résistants : l'un appartenant à la gauche antiraciste ; l'autre de l'extrême-droite antisémite. Le choix du premier était facile : mieux que quiconque, Jean Moulin avait incarné cette tendance et défendu ces convictions. Pour le second, les noms de plusieurs camarades me revinrent en mémoire. Mais de quel droit aurais-je cloué l'un d'eux au pilori de ce passé honteux ? S'agissant d'un résistant, mon choix ne devait en aucun cas apparaître comme un jugement. Pour cette raison (et bien qu'il m'en coûtât), j'ai décidé de décrire mon propre itinéraire, en surmontant la gêne que j'éprouve à me comparer au plus glorieux des résistants.
In: Actes de la recherche en sciences sociales, Band 120, Heft 5, S. 3-31
ISSN: 1955-2564
In: La dette extérieure / The external debt, S. 57-78
In: Actes de la recherche en sciences sociales, Band 47, Heft 1, S. 45-52
ISSN: 1955-2564
The social sciences and philosophy.
By taking philosophy and its history as its object, sociology can make a contribution to the efforts of philosophy to free itself from the constraints which determine it. Philosophy tends to resolve the antinomy of historicity and truth by updating past works through commentary. This presupposes a more or less total denial of historicity. This refusal is common to the three ways of explicitly dealing with this antinomy : revelation of the primal revelation (Heidegger), retrospective construction of past philosophies as theoretical possibles (Kant), and the dialectic which transcends and conserves (Hegel). A genuine social history which would relocate philosophy in the field of cultural production and in the social field as a whole would make it possible to understand philosophies and their succession as something other than the «philosophizing philosophy of history» and would at the same time enable present-day philosophers to break free of the established «un-thought» written into their heritage.