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Dans sa théorie de la connaissance, Thomas d'Aquin défend ce qu'il présente comme une voie moyenne entre d'un côté le platonisme et de l'autre le réductionnisme des philosophes préplatoniciens pour lesquels tout est corps. Contre ces derniers, il affirme que l'intellect, faculté de saisir les natures abstraites des choses, est d'une nature différente des corps, contre le platonisme, il réaffirme le point de départ sensible de toute connaissance humaine, et la fonction indispensable de l'imagination dans la constitution de la pensée abstraite. Cet article examine les raisons pour lesquelles Thomas s'écarte du « matérialisme » antique afin de préserver le caractère spécifique de la pensée intellectuelle tout en préservant le rôle des images sensibles et de l'imagination dans les activités cognitives. Ce faisant, nous sommes renvoyés à une thèse centrale concernant le rôle du corps, l'anthropologie thomiste.

2e édition (première édition en 2011) ; International audience ; Peter of Ailly was one of the most important thinkers and philosophers of the later fourteenth and the early fifteenth century. He was deeply involved with the Papal politics of his time and wrote several philosophical works that remained influential well into the sixteenth century

2e édition (première édition en 2011) ; International audience ; Peter of Ailly was one of the most important thinkers and philosophers of the later fourteenth and the early fifteenth century. He was deeply involved with the Papal politics of his time and wrote several philosophical works that remained influential well into the sixteenth century

Ce volume se propose d'évaluer la place de Pomponazzi dans la philosophie de la Renaissance, à la fois son ancrage dans des traditions médiévales et sa force d'innovation. A côté de contributions sur le De immortalitate animae (1516), ses antécédents, les débats qu'il a suscités, le volume comprend aussi des interventions sur d'autres questions de philosophie de la nature, ou sur la liberté et le destin, ainsi qu'une contribution davantage centrée sur l'interprétation qui a été réservée à la pensée de Pomponazzi au début du XXe siècle. Les textes de Pomponazzi, et notamment le traité sur l'âme apparaissent ainsi comme des textes frontaliers. Leur étude permet d'évaluer le transfert de certaines thématiques philosophiques médiévales, et en particulier de la noétique aristotélicienne, alexandriste et averroïste, dans le contexte intellectuel de la Renaissance, au sein d'une réflexion générale sur le sens anthropologique et éthique de la finitude constitutive de la nature humaine. This book proposes to evaluate the importance and signification of Pietro Pomponazzi in the philosophy of the Renaissance. It considers both its rooting in Medieval traditions and its innovative force. Besides contributions on Pomponazzi's De immortalitate animae (1516), its antecedens and the debates that arose, the volume contains contributions on other aspects of the philosophy of nature, or on liberty and fate, and one dedicated to the interpretation of Pomponazzi at the beginning of the twentieth century. So, the texts of Pomponazzi, and especially his treatise on the soul appear as frontier texts. Their study allows an evaluation of the transfer of some medieval thematics, especially of Aristotelian, Alexandrinian and Averroist noetics, in the intellectual context of Renaissance, inside a general reflection upon the anthropological and ethical meaning of the finitude, which is constitutive of human nature.

Fidèle à son projet de confrontation et d'ouverture sur des champs disciplinaires trop souvent cloisonnés, EspacesTemps donne ici la parole à une réflexion singulière qui casse les frontières et propose pour les sciences sociales "une construction spéculative du réel", Le livre de Bruno Pinchard n'est cependant pas un discours sur les sciences sociales, mais une manière d'aborder la philosophie et le rôle du philosophe dans un contexte intellectuel et politique où disparaît "l'amour de l'intelligible". Contre la déconstruction de Derrida et la place grandissante de la phénoménologie, Bruno Pinchard défend un renouveau de la métaphysique et dresse la figure du philosophe gardien de l'intelligible. Loin des habitudes universitaires, tant par la langue que par la méthode, cette histoire de la fabrique de l'esprit associe le sacré et la raison, la connaissance objective et la mythologie, le conceptuel et l'imaginaire, la renaissance et la culture médiévale, Dante, Durer, Vico, la religion, la poésie, la mathématique de René Thom. Les contributions qui suivent, une introduction de Bruno Pinchard et deux critiques commentées par l'auteur, sont autant de parcours pour approcher cette réflexion complexe, surprenante ; ce débat est aussi celui de la distance ou de la proximité des préoccupations des sciences sociales et de la philosophie, celui de la part du technicien et de l'humaniste.