Depuis le 22 février 2019, l'Algérie est entrée dans une phase tout à fait inédite de son histoire. La mobilisation populaire massive, pacifique et déterminée qui s'est exprimée durant plus d'une année par des marches hebdomadaires dans les villes du pays est l'expression d'une profonde fracture au sein de la société entre la population et ses dirigeants. Si de nombreux indicateurs étaient au rouge, c'est dans les évolutions profondes de la société qu'il faut lire et comprendre les dynamiques en cours. Une rupture générationnelle est en train de s'opérer, annonciatrice d'une nouvelle temporalité historique, mettant au-devant de la scène des groupes sociaux revendiquant un nouveau contrat social, une nouvelle société.
International audience ; Le fait urbain est au cœur des mutations que vit l'Algérie. En quelques décennies, l'urbanisation a été massive, rapide, parfois brutale, bouleversant les modes de vie. Produit des transformations de la société et de ses structures sociales et économiques, elle est génératrice d'importantes mutations sociétales : les dynamiques en œuvre agissent au niveau de l'ordre spatial, de l'organisation sociale et des modes de vie.En Algérie, de nouvelles urbanités émergent adossées aux pratiques quotidiennes des différents groupes sociaux qui font et vivent les villes, redéfinissent le lien social et les modes d'habiter, les pratiques de consommation, de travail, de loisirs et les modes d'appropriation de l'espace public. Traversées par leurs contradictions, agitées par leurs tensions, les villes algériennes sont à la recherche d'une cohérence et d'une structuration sous l'action conjointe et conflictuelle des politiques publiques et des différents acteurs sociaux.
International audience ; Le fait urbain est au cœur des mutations que vit l'Algérie. En quelques décennies, l'urbanisation a été massive, rapide, parfois brutale, bouleversant les modes de vie. Produit des transformations de la société et de ses structures sociales et économiques, elle est génératrice d'importantes mutations sociétales : les dynamiques en œuvre agissent au niveau de l'ordre spatial, de l'organisation sociale et des modes de vie.En Algérie, de nouvelles urbanités émergent adossées aux pratiques quotidiennes des différents groupes sociaux qui font et vivent les villes, redéfinissent le lien social et les modes d'habiter, les pratiques de consommation, de travail, de loisirs et les modes d'appropriation de l'espace public. Traversées par leurs contradictions, agitées par leurs tensions, les villes algériennes sont à la recherche d'une cohérence et d'une structuration sous l'action conjointe et conflictuelle des politiques publiques et des différents acteurs sociaux.
La réflexion analytique sur les politiques urbaines en Algérie s'intéresse très peu aux logiques sociales qui agissent en soubassement de la conception et de l'intervention architecturale et urbanistique. En questionnant la posture, comme agent social, de l'architecte urbaniste, nous nous proposons d'apporter des éléments de réflexion sur les déterminants sociologiques de la pratique architecturale et urbanistique. L'architecte urbaniste en tant qu'expert joue un rôle de premier plan et se trouve à l'interface entre les commandes publiques et les populations. " Homme de la synthèse ", il joue un rôle essentiel dans la traduction des besoins et l'anticipation des évolutions de la société. Agent social, partie prenante de sa société, il agit sur le réel tout en étant agi par les contradictions et les enjeux sociétaux (culturels, sociaux, économiques). A partir d'enquêtes menées auprès d'architectes, il s'agit d'interroger le rapport qui s'établit entre l'espace de représentation (celui de la conception et des modèles - l'espace voulu) et la représentation de l'espace (celui de la pratique - l'espace vécu).
La réflexion analytique sur les politiques urbaines en Algérie s'intéresse très peu aux logiques sociales qui agissent en soubassement de la conception et de l'intervention architecturale et urbanistique. En questionnant la posture, comme agent social, de l'architecte urbaniste, nous nous proposons d'apporter des éléments de réflexion sur les déterminants sociologiques de la pratique architecturale et urbanistique. L'architecte urbaniste en tant qu'expert joue un rôle de premier plan et se trouve à l'interface entre les commandes publiques et les populations. " Homme de la synthèse ", il joue un rôle essentiel dans la traduction des besoins et l'anticipation des évolutions de la société. Agent social, partie prenante de sa société, il agit sur le réel tout en étant agi par les contradictions et les enjeux sociétaux (culturels, sociaux, économiques). A partir d'enquêtes menées auprès d'architectes, il s'agit d'interroger le rapport qui s'établit entre l'espace de représentation (celui de la conception et des modèles - l'espace voulu) et la représentation de l'espace (celui de la pratique - l'espace vécu).
La réflexion analytique sur les politiques urbaines en Algérie s'intéresse très peu aux logiques sociales qui agissent en soubassement de la conception et de l'intervention architecturale et urbanistique. En questionnant la posture, comme agent social, de l'architecte urbaniste, nous nous proposons d'apporter des éléments de réflexion sur les déterminants sociologiques de la pratique architecturale et urbanistique. L'architecte urbaniste en tant qu'expert joue un rôle de premier plan et se trouve à l'interface entre les commandes publiques et les populations. " Homme de la synthèse ", il joue un rôle essentiel dans la traduction des besoins et l'anticipation des évolutions de la société. Agent social, partie prenante de sa société, il agit sur le réel tout en étant agi par les contradictions et les enjeux sociétaux (culturels, sociaux, économiques). A partir d'enquêtes menées auprès d'architectes, il s'agit d'interroger le rapport qui s'établit entre l'espace de représentation (celui de la conception et des modèles - l'espace voulu) et la représentation de l'espace (celui de la pratique - l'espace vécu).
En 1996, la municipalité de Cassis (commune balnéaire des Bouches du Rhône de 8 000 habitants, une des plus riches de France) nouvellement élue, se rappelle qu'elle abrite sur son territoire un bidonville. Soucieuse de protéger son image et craignant surtout que ce bidonville de Tunisiens dont « on ne sait rien, si ce n'est qu'il fournit en jardiniers les coquettes villas de la commune », ne serve à accueillir de nouveaux migrants, elle met en place une procédure d'enquête publique dans le cadre de la résorption de l'habitat insalubre. Cet article, en s'appuyant sur une enquête menée durant 9 mois (de septembre 1996 à avril 1997) se propose d'apporter un témoignage de terrain sur le vécu d'une immigration dans un des derniers bidonvilles de France. À travers cet habitat d'urgence, où la précarité des habitations est censée apporter la preuve de la non durabilité du séjour, on découvre la logique d'un lieu marqué par de constantes ambiguïtés entre l'explicite et l'implicite, le visible et l'invisible, l'éphémère et le durable. C'est aussi toute l'ambiguïté du dit et du non-dit, du montré et du caché, qu'il est nécessaire de comprendre. C'est tout le paradoxe de cet habitat précaire dont la signification est d'exprimer le caractère éphémère d'une installation qui pourtant n'en finit plus de durer, dissimulant ainsi une installation durable dans le provisoire. C'est précisément autour de cette contradiction entre précarité de l'habitat et durabilité du séjour que s'est construite une négociation implicite entre les autorités françaises et les Tunisiens de Cassis.
International audience ; La société algérienne est traversée par une crise multidimensionnelle dont le champ politique est l'épicentre. La crise politique actuelle c'est d'abord la crise du politique et des idéologies qui conditionnent son expression. A partir de l'analyse de quelques grandes questions qui focalisent les enjeux actuels de la société algérienne (la crise de la légitimité politique, la construction de la société civile, la mise en œuvre de réformes économiques libérales), cet article se propose d'identifier les principales composantes de la structuration des champs politique et idéologique. Trop souvent analysées sous l'angle des luttes d'appareil et de clans, les superstructures de la société sont ici rattachées à leur substrat : les structures économiques et sociales en pleines mutations, lieux où se situent les véritables enjeux de la société. C'est la condition indispensable pour dépasser les brouillages actuels et l'opacité des enjeux de pouvoir et permettre la construction d'un projet alternatif qui place la société civile et la question citoyenne au centre des débats.
International audience ; La société algérienne est traversée par une crise multidimensionnelle dont le champ politique est l'épicentre. La crise politique actuelle c'est d'abord la crise du politique et des idéologies qui conditionnent son expression. A partir de l'analyse de quelques grandes questions qui focalisent les enjeux actuels de la société algérienne (la crise de la légitimité politique, la construction de la société civile, la mise en œuvre de réformes économiques libérales), cet article se propose d'identifier les principales composantes de la structuration des champs politique et idéologique. Trop souvent analysées sous l'angle des luttes d'appareil et de clans, les superstructures de la société sont ici rattachées à leur substrat : les structures économiques et sociales en pleines mutations, lieux où se situent les véritables enjeux de la société. C'est la condition indispensable pour dépasser les brouillages actuels et l'opacité des enjeux de pouvoir et permettre la construction d'un projet alternatif qui place la société civile et la question citoyenne au centre des débats.