À partir du constat que la vie familiale a connu des transformations importantes depuis un quart de siècle, cet article cherche à répondre à deux questions : comment l'approche sociologique peut-elle appréhender de tels phénomènes? Quelle lecture faut-il privilégier pour bien en saisir la signification?
Pour donner suite à son Livre vert sur la politique familiale de 1984, le Ministère des affaires sociales a mis sur pied un Comité de consultation, qui a tenu audience à l'hiver 1985. Des orientations divergentes ressortent de la consultation : nataliste, fiscaliste, féministe, d'expertise, familialiste conservatrice et familialiste libérale. Le Rapport du comité prône le soutien collectif aux parents et mise sur la solidarité entre les sexes. Il n'endosse pas les orientations natalistes, fiscaliste et conservatrice, optant pour un familialisme libéral sympathique à l'expertise et au féminisme. Les recommandations ont été critiquées par des intellectuels pour leur manque de réalisme, et par le Conseil des affaires sociales et de la famille pour leur manque d'attention aux incitatifs fiscaux.
Cherchant à développer une perspective sociologique de l'enfance qui soit davantage axée sur l'enfant, l'auteure met en question le concept de parentage (parenting), défini dans la littérature scienti Jïque par la prise en charge des enfants par les seuls parents. Elle propose d'élargir ce concept et de l'appliquer à tous les agents adultes qui, de près ou de loin, participent à cette prise en charge. Elle met ensuite en évidence l'intérêt d'une telle perspective pour saisir la structuration de l'enfance qui s'exerce dans les sociétés développées contemporaines.
L'auteur cherche à étayer le concept de "production des êtres humains" d'Engels afin d'éclairer le rôle de la famille et des femmes dans les sociétés. Des approches de la famille élaborées au cours de la dernière décennie, en particulier celles des féministes, sont intégrées dans une présentation de la famille du capitalisme avancé. Des données empruntées à la réalité québécoise et canadienne illustrent cette présentation.
Nous proposons dans cet article de considérer le domaine du familial à la manière d'un champ, soit comme un espace social structuré de positions, défini par des enjeux et des intérêts mobilisant spécifiquement divers types d'agents, qu'il s'agisse d'individus, de groupes ou d'institutions. D'abord considérée en rapport avec l'investissement des familles concrètes dans le travail de la reproduction humaine, la dynamique d'un tel champ est aussi examinée en rapport avec l'investissement des agents externes aux foyers familiaux, qu'ils appartiennent au réseau des proches (párenteles, amis, voisins, collègues) ou qu'ils s'inscrivent dans le cadre de rapports plus formels (agents publics qui dispensent des services aux familles dans les instances scolaires, sanitaires, psychosociales, judiciaires ou communautaires).
In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Heft 46, S. 181
In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Heft 39, S. 159
In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Heft 36, S. 151
In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Heft 36, S. 157