La conservation de la biodiversité : un nouvel argument de différenciation des produits et de leur territoire d'origine
In: Géographie, économie, société, Band 12, Heft 3, S. 307-328
ISSN: 1958-5802
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In: Géographie, économie, société, Band 12, Heft 3, S. 307-328
ISSN: 1958-5802
from an institutionalistic perspective, our article focuses on analysing ways of coordination between local actors for the sustainable management of natural resources. By mobilising the benefits of the local economy, we highlight how the dynamics of social relations can be activated to promote sustainable management of natural resources. More broadly, on the basis of a general reflection on the institutions for the common management of natural resources and the role played on them by the categories of proximity, we propose the elements for formalising the robustness of ecological social systems. We analyse the conditions under which a high degree of proximity can promote or, on the contrary, undermine the sustainability of an ecological and social system. This is illustrated by a concrete study case: the Mont-Bar Natura 2000 site (small forest area in auvergnat). ; S'inscrivant dans une perspective institutionnaliste, notre article porte sur l'analyse des modes de coordination entre acteurs locaux en vue d'une gestion durable des ressources naturelles. En mobilisant les apports de l'économie de la proximité, nous mettons en lumière la manière dont les dynamiques de relations sociales peuvent être activées pour favoriser des pratiques de gestion durable des ressources naturelles. Plus largement, à partir d'une réflexion générale sur les institutions de gestion commune des ressources naturelles et le rôle que jouent sur elles les catégories de la proximité, nous proposons les éléments d'une formalisation de la robustesse des systèmes sociaux écologiques. Nous analysons sous quelles conditions un degré élevé de proximité peut favoriser ou, au contraire, nuire à la pérennité d'un système écologique et social. Notre propos est illustré par un cas d'étude concret : le site Natura 2000 du Mont-Bar (petit territoire forestier auvergnat).
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This article deals with the transfer of environmental service's concept in agricultural policies in France. It is based on a document and literature review and on semi-directive interviews conducted from September 2009 to April 2010 with 62 key stakeholders in the French agriculture sector.The notion of environmental services and ecosystem services has been gathering strength since the 1970s and has been popularized with the Millennium Ecosystem Assessment in 2005. Yet the concepts appeared late in France. Until 2003 France was arguing for the idea of multifunctionality in agriculture. The concept came on the national political scene from 2005. At the same time the idea was spreading in the farming world that agriculture renders environmental services. Agricultural circles are concerned with environmental services rather than ecosystem services, and the idea gathered steam in 2008 and 2009 with publications and symposiums on the subject by the agriculture ministry. Although there is no explicit reference to environmental services or payments for environmental services (PES) in French laws and regulations governing agricultural provisions, the ES concept was introduced in legal renditions of the commitments made under the French Grenelle environment agreement and they feature prominently in the discussions towards the CAP reform in 2013. The growing prevalence of the PES idea in French and European debates on agriculture (CAP-2013) seems to herald a renewal of agri-environmental provisions in France. ; Cet article traite des modalités d'importation de la notion de service environnemental dans les politiques agricoles en France. Le travail est basé sur une analyse bibliographique et sur des entretiens semi-directifs réalisés de septembre 2009 à mai 2010 auprès de 62 représentants des institutions du monde agricole en France.Née dans l'univers anglo-saxon, et popularisée à l'occasion du Millennium Ecosystem Assessment (2005), la notion de SE est apparue tardivement en France, qui lui y est restée longtemps ...
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In: Afrique contemporaine: la revue de l'Afrique et du développement, Band 222, Heft 2, S. 149-166
ISSN: 1782-138X
Résumé Les Parcs naturels Régionaux (PNR) français créés en 1967 constituent des laboratoires pour la mise en œuvre d'un développement durable avant la lettre. Ils ont en effet expérimenté divers modes de valorisation et de conservation des patrimoines naturel et culturel de leurs territoires, dont le marquage de produits et de services territorialement ancrés. À ce titre, ils sont l'objet d'un intérêt renouvelé au niveau international et apparaissent comme un modèle possible de gestion des aires protégées et de valorisation de la biodiversité, notamment pour les pays du Sud. Nous étudions les impacts en termes de développement local durable de la mise en œuvre des marques « Parc Naturel régional », à partir de l'exemple du PNR des Grands-Causses, un territoire rural de moyenne montagne situé au Sud de la France. Notre ancrage analytique – l'économie de proximités – nous conduit à privilégier la dimension « sociale » de la durabilité en nous intéressant tout particulièrement aux impacts du marquage en termes d'action collective. Il nous permet d'identifier des éléments clés de la réussite d'une telle politique et de son applicabilité dans des contextes différents, en particulier dans des pays en développement.
In: Afrique contemporaine: la revue de l'Afrique et du développement, Heft 2/222, S. 149-166
ISSN: 0002-0478
World Affairs Online
In: Afrique contemporaine: la revue de l'Afrique et du développement, Band 222, Heft 2, S. 149-167
ISSN: 0002-0478
In: Afrique contemporaine: la revue de l'Afrique et du développement, Band 46, Heft 222, S. 149-166
ISSN: 0002-0478
In: Tiers-Monde, Band 45, Heft 177, S. 61-84
Valérie Boisvert, Armelle Caron, Estienne Rodary — Privatization for conservation ? The compromises of new resources economics with reality The very free-market inspired current of new resources economics the privatisation of natural resources as a way of ensuring their conservation. Despite its shaky theoretical foundations and the tendency to bend reality to fit arguments, the current has some influence on the determination of policies. We shall demonstrate that it contributes to spreading an erroneous representation of the rights-market and that it is based on questionable experiences wildlife management.
In: Revue tiers monde: études interdisciplinaires sur les questions de développement, Band 177, Heft 1, S. 61
ISSN: 1963-1359
Cet article traite des modalités d'importation de la notion de service environnemental dans les politiques agricoles en France. Le travail est basé sur une analyse bibliographique et sur des entretiens semi-directifs réalisés de septembre 2009 à mai 2010 auprès de 62 représentants des institutions du monde agricole en France .
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En Auvergne, les prairies recouvrent 1/3 de l';espace, de 300 é 1 600m d';altitude ; elles représentent 2/3 de la surface agricole régionale mais ne contribuent que pour 6% de la valeur ajoutée produite dans la région. En quoi ces prairies et leur diversité représentent-elles aujourd'hui un atout pour les différents éleveurs, les filières et les territoires de la région ? Quelles perspectives pour une meilleure valorisation dans les diverses situations régionales de l'élevage ? Trois petites zones contrastées en termes de milieu et d'orientation d'élevage (Bassin de Rochefort (63), Planèze de St Flour (15), Plateau du Mézenc (43) ont fait l'objet d'études comprenant des enquêtes auprès d'éleveurs, d'élus, d'agents de développement, d'acteurs économiques, des caractérisation agronomique des prairies et des simulations technico-économiques à l';échelle de l';exploitation d';élevage et du territoire. Le projet a été structuré autour des niveaux de l';exploitation d';élevage, des filières et du territoire avec des méthodologies spécifiques é chaque niveau d';échelle. Au niveau des exploitations : relevés sur des prairies et enquêtes auprès d'éleveurs. Deux types de démarche ont été développés dans les trois terrains du projet : 1) Caractérisation de la flore des prairies dans 120 parcelles de 19 exploitations du Bassin de Rochefort-Montagne (63), 2) Description de la diversité des prairies par l';éleveur au cours d'entretiens dans 37 exploitations des trois terrains. Au niveau des filières : analyse de documents promotionnels et de certification, et enquêtes auprès de responsables de filières : 1) Recension des dispositifs de valorisation de produits à base d';herbe en région Auvergne, 2) Analyse lexicographique et iconographique relative aux prairies sur 30 cahiers des charges, sur 9 dispositifs de valorisation et 5 organismes de promotion des productions locales et touristique de l';Auvergne, 3) Entretiens auprès de responsables de communication des organismes de promotion des filières. Au niveau des territoires, modélisation é partir de cas-types d'élevage et de scenario prospectif. La démarche est en deux temps : 1) Identification de cas-types d';exploitation et modélisation correspondant aux conditions du territoire, 2) Définition de scénarios é l';horizon 2015 (marchés, politiques, contexte agricole locale) et simulation sur l';ensemble des cas-types, puis agrégation é l';échelle territoriale. Les principaux résultats scientifiques : Au niveau de l'exploitation, la diversité des prairies augmente avec la diversité des types de production au sein de l';exploitation et le regard des éleveurs sur cette diversité est dominé par les caractéristiques physiques des parcelles. Au niveau des filières, même si les prairies sont utilisées pour communiquer sur un grand nombre de produits d';élevages herbagers, leurs spécificités en termes de végétation et de conduite apparaissent peu mises en avant. Au niveau des territoires, l'avenir des divers systèmes herbagers est apparu nettement plus dépendants des filières et des jeux, que des modalités techniques de production et de conduite des prairies par les éleveurs. Les simulations à l'horizon 2015 montrent que la poursuite de l';extensification permet le maintien de l';utilisation du territoire, mais avec une certaine érosion des volumes produits par l';élevage et une diminution de la main d'œuvre utilisée. En termes de valorisation, les résultats du projet fournissent des pistes sur la valorisation des prairies par l';élevage et l';avenir économique des systèmes de production herbivores dans ces territoires. Ils ont été débattus dans différentes réunions locales, départementales et régionales avec des professionnels agricoles (éleveurs, conseillers agricoles), aux différentes étapes du projet aidant aux orientations de recherche, et aidant aussi é des éleveurs dans une analyse distanciée de leur propre situation ou de la situation locale de l'élevage.
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En Auvergne, les prairies recouvrent 1/3 de l';espace, de 300 é 1 600m d';altitude ; elles représentent 2/3 de la surface agricole régionale mais ne contribuent que pour 6% de la valeur ajoutée produite dans la région. En quoi ces prairies et leur diversité représentent-elles aujourd'hui un atout pour les différents éleveurs, les filières et les territoires de la région ? Quelles perspectives pour une meilleure valorisation dans les diverses situations régionales de l'élevage ? Trois petites zones contrastées en termes de milieu et d'orientation d'élevage (Bassin de Rochefort (63), Planèze de St Flour (15), Plateau du Mézenc (43) ont fait l'objet d'études comprenant des enquêtes auprès d'éleveurs, d'élus, d'agents de développement, d'acteurs économiques, des caractérisation agronomique des prairies et des simulations technico-économiques à l';échelle de l';exploitation d';élevage et du territoire. Le projet a été structuré autour des niveaux de l';exploitation d';élevage, des filières et du territoire avec des méthodologies spécifiques é chaque niveau d';échelle. Au niveau des exploitations : relevés sur des prairies et enquêtes auprès d'éleveurs. Deux types de démarche ont été développés dans les trois terrains du projet : 1) Caractérisation de la flore des prairies dans 120 parcelles de 19 exploitations du Bassin de Rochefort-Montagne (63), 2) Description de la diversité des prairies par l';éleveur au cours d'entretiens dans 37 exploitations des trois terrains. Au niveau des filières : analyse de documents promotionnels et de certification, et enquêtes auprès de responsables de filières : 1) Recension des dispositifs de valorisation de produits à base d';herbe en région Auvergne, 2) Analyse lexicographique et iconographique relative aux prairies sur 30 cahiers des charges, sur 9 dispositifs de valorisation et 5 organismes de promotion des productions locales et touristique de l';Auvergne, 3) Entretiens auprès de responsables de communication des organismes de promotion des filières. Au niveau des territoires, modélisation é partir de cas-types d'élevage et de scenario prospectif. La démarche est en deux temps : 1) Identification de cas-types d';exploitation et modélisation correspondant aux conditions du territoire, 2) Définition de scénarios é l';horizon 2015 (marchés, politiques, contexte agricole locale) et simulation sur l';ensemble des cas-types, puis agrégation é l';échelle territoriale. Les principaux résultats scientifiques : Au niveau de l'exploitation, la diversité des prairies augmente avec la diversité des types de production au sein de l';exploitation et le regard des éleveurs sur cette diversité est dominé par les caractéristiques physiques des parcelles. Au niveau des filières, même si les prairies sont utilisées pour communiquer sur un grand nombre de produits d';élevages herbagers, leurs spécificités en termes de végétation et de conduite apparaissent peu mises en avant. Au niveau des territoires, l'avenir des divers systèmes herbagers est apparu nettement plus dépendants des filières et des jeux, que des modalités techniques de production et de conduite des prairies par les éleveurs. Les simulations à l'horizon 2015 montrent que la poursuite de l';extensification permet le maintien de l';utilisation du territoire, mais avec une certaine érosion des volumes produits par l';élevage et une diminution de la main d'œuvre utilisée. En termes de valorisation, les résultats du projet fournissent des pistes sur la valorisation des prairies par l';élevage et l';avenir économique des systèmes de production herbivores dans ces territoires. Ils ont été débattus dans différentes réunions locales, départementales et régionales avec des professionnels agricoles (éleveurs, conseillers agricoles), aux différentes étapes du projet aidant aux orientations de recherche, et aidant aussi é des éleveurs dans une analyse distanciée de leur propre situation ou de la situation locale de l'élevage.
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Recent years have seen widespread experimentation with market-based instruments for the provision of environmental goods and ecosystem services. Many believe that market-based approaches can provide powerful incentives to conserve the natural environment and the public goods it provides, while at the same time offering new sources of income to support rural livelihoods. A review found almost 300 examples of such mechanisms worldwide Landell-Mills and Porras, 2002) and the list grows longer year on year. However, little attention has been paid to their emergence, design and performance and to the effects of the underlying pro-market narrative on conventional environmental policy instruments. Our paper aims at deepening understanding of the discourse on and politics of MBI s for ecosystem services. We analyse the emergence of the notion of ecosystem services in the fields of economy and politics (rise of ecosystem services in the scientific literature and in the evolution of agricultural and forest policies). We note that the notion of ecosystem service is not neutral and refers to different definitions and narratives. Since its inception, the notion of ecosystem services has been associated with the neoliberal turn in conservation policies. From this perspective, the sustainable provision of ecosystem services is hindered by market failures (e.g. public good attributes, externalities) and prices that do not capture the full value of the natural assets. Depending on how these issues are defined and prioritized, different types of institutional arrangements are suggested as policy tools. The craze for market development has also led to rethink and reword existing conventional policy instruments as MBI s. It has even encouraged a shift in these arrangements, instilling market attributes into them. A wide range of mechanisms are therefore described as MBI s for ecosystem services. Our objective is to propose a mapping and a typology of both ecosystem services and associated tools, based on scientific literature and case studies of environmental, agri-environmental and resource use policies. (Texte intégral)
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The Green and Blue infrastructure (Trame verte et bleue –TVB) is a new conservation policy tool based on the notions of ecological network and corridor. The introduction of this new instrument through the French Grenelle environment commitments brings about some change in the spatial strategy of the conservation policy. Beyond the identification of priority conservation areas, ecological planning of all the territory is concerned. The TVB's implementation process establishes the connection of multi and nested decisional and action levels. It thus creates specific situations of complexity and uncertainty that require innovation and perpetual change of governance. The study of the Auvergne region case through the adaptive governance analytical framework highlights the potential fruitful role of Regional nature parks in such dynamics of change and learning. Mots-clés : aménagement durable des territoires, biodiversité, réseau écologique, corridor écologique, gouvernance adaptative, socio-écosystème, trame verte et bleue Keywords : Sustainable landplaning, Biodiversity, Ecological network, Adaptive governance, socio-ecosystem ; La Trame verte et bleue (TVB), nouveau dispositif d'action publique visant à enrayer la perte de biodiversité traduit un renouvellement des référentiels de justification des politiques de conservation et de leur stratégie territoriale. Il s'agit d'intégrer la planification écologique dans l'aménagement de l'ensemble du territoire. Le processus de territorialisation de la TVB met en rapport de multiples niveaux de décision et d'action imbriqués. Il crée de ce fait des configurations inédites de complexité et d'incertitude et implique des innovations en termes de gouvernance que le cadre analytique de la gouvernance adaptative permet d'appréhender. En nous appuyant sur l'exemple du Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne, nous analysons le rôle que ces institutions sont susceptibles de jouer dans ces dynamiques de changement et d'apprentissage socio-technique et politique qui conditionnent ...
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Les mesures agri-environnementales (MAE) ont été introduites comme mesures d'accompagnement de la réforme de la PAC de 1992. Elles ont ensuite connu des évolutions avec notamment l'introduction de MAE territorialisées (MAET) dans la programmation 2007- 2013. Parallèlement, les notions de services écosystémiques et paiements pour services environnementaux (PSE) émergent et leur usage se renforce, non seulement dans le milieu scientifique, mais également dans les arènes politiques, notamment internationales. Les MAE sont-elles un dispositif de politique publique qui favorise la fourniture de services écosystémiques ? Pour répondre à cette question de recherche, nous avons procédé dans un premier temps à une clarification des différentes acceptions des notions de services écosystémiques, environnementaux (SE) et paiements pour services environnementaux, puis par une analyse du degré de leur mise en politique à travers l'observation de la mise en oeuvre des MAE dans trois terrains d'étude (Auvergne, Réunion et Guadeloupe). La méthodologie repose sur une grille d'analyse de la gouvernance des dispositifs. Des entretiens semi-directifs ont été conduits au niveau national et sur les trois terrains d'étude. Les trois études de cas montrent que la contribution potentielle des MAE à la fourniture des services écosystémiques est très dépendante des processus de gouvernance territoriale et de la place des acteurs de l'environnement. Dans les cas comme la Guadeloupe et la Réunion, où le pilotage reste dominé par le secteur agricole, la dimension environnementale peine à être intégrée. En Auvergne, l'apparition d'opérateurs agro-environnementaux hors des acteurs habituels du secteur agricole (associations de protection de l'environnement, syndicats mixtes, collectivités territoriales, ONF.) est favorable à une meilleure intégration des services écosystémiques dans la conception et la mise en oeuvre des MAE. Les MAE ont été conçues sans référence aux SE et PSE à l'origine. On constate une évolution des discours vers l'idée d'une rémunération pour service rendu, mais cela ne se traduit pas dans la conception d'instruments de politique concrets. Le cas des MAE à obligation de résultats écologiques et non à obligation de moyens pourrait constituer les prémisses d'une meilleure intégration des écosystèmes dans les dispositifs MAE. Ceci implique de comprendre les fonctionnements des écosystèmes, connaitre les services qu'ils rendent, mais aussi les dégâts qu'ils subissent.
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