Agricultural development interventions and policies have an impact on the nutrition of individuals through changes in food availability, in food diversity, in food prices, and changes in farmers' income. Less straightforward, they also entail many changes in health environment and in time availability for care activities. They finally have impacts on the balance of power both at the intra-household, community, and global levels. The impact pathways are complex and interlinked, and many recent studies have primarily focused on their positive effects. However, some agricultural interventions might have a negative impact on nutrition in certain cases. This article sets out to identify them, through a review of the scientific and institutional literature, along with expert interviews. Six risk categories are proposed, relative to incomes, prices, types of products, women's social status and workload, the health environment, and inequalities. This review underlines the necessity to have an ex ante analysis of the nutrition impacts of any food or agricultural policy or intervention with "do not harm approach" regarding the nutrition outcomes. It gives clues to identify and mitigate the main negative outcome and advocate for more applied and well-documented research on that topic.
Actionable foresight for food and agriculture faces the double challenge of including, and impacting on multiple stakeholders. We present here a state of the art of participation, stakeholder inclusion and impact of 38 recent foresight studies on food and agriculture. All cases were selected through a worldwide survey in seven languages, a bibliography and multi-lingual web review, and a review by a group of foresight experts. Our results indicate that global foresight studies are led by experts or scientists from international organizations or national organizations from advanced countries, with rather limited participation of stakeholders, while more local studies are more inclusive and directly linked to policy making. Leadership in foresight by least developed countries', farmers' or civil society's organizations is marginal. While there is more than anecdotic evidence of the impact of these foresight works, this is rarely documented. The paper combines literature review and case study to provide evidence on the links between stakeholder inclusion and impact and presents the Global Foresight Hub, an innovative initiative at global level for strengthening participation, inclusion and impact of foresight in food and agriculture.
West Africa currently imports 5.2 million tonnes of rice, compared with 1.7 million tonnes in the early 1990s, and is only able to cover 60% of its needs despite possessing considerable rice-growing potential. The region will nevertheless for the foreseeable future remain dependent on an international market in which prices are structurally rising and which is increasingly volatile. This paper analyses the crisis of 2008, new trends and policy responses to address new challenges in the rice sector. It is based on a study carried out between May and December 2010 by CILSS, CIRAD, FAO, FEWS NET and the WFP
L'expression " agro-alimentaire " fait apparaître l'importance accordée à la fonction nourricière de l'agriculture, encore renforcée avec l'obsession de " nourrir la planète " et les émeutes " de la faim ". Pourtant, un groupe de participants au colloque de Cerisy en septembre 2011 est revenu sur ces évidences, en s'interrogeant sur le lien entre agriculture et alimentation à partir de ce que révèlent les relations qui s'inventent chaque jour entre citadins et ruraux. La distanciation géographique, économique, cognitive entre agriculture et alimentation a un effet anxiogène et engendre un besoin, pour certains consommateurs, de reprendre le contrôle de leur alimentation. Ce mouvement doit également être analysé comme une manière de restaurer le lien social, de dépasser la vision du marché comme lieu de confrontation entre offre et demande. La fonction sociale de l'agriculture émerge à travers ces interactions sociales qu'il convient de mieux caractériser. La dimension organique des systèmes de production, agricoles aussi bien qu'alimentaires, reprend alors ses droits, avec l'agroécologie ou l'agriculture biologique. Elle pose la question des rythmes d'évolution de ces systèmes dans leurs ajustements aux formes de la modernité qui ne saurait se contenter d'être industrielle et globalisante. À la saisonnalité retrouvée des productions agricoles fait écho le maintien des repas comme actes sociaux, ce qui souligne le décalage avec l'accélération des changements du monde. Il devient nécessaire de mieux appréhender les processus historiques de dissociation et de réassociation entre agriculture et alimentation, en dépassant les seules questions d'information et de labellisation, pour aborder les politiques publiques et les dispositifs de gouvernance à différentes échelles. Quels liens sont faits entre composition des régimes alimentaires et formes d'agriculture locale ? Quelles sont les recompositions à l'oeuvre, en particulier dans des projets territoriaux, des argumentations et des formes d'action collective et publique, des dispositifs de coordination, des processus d'exclusion ? Enfin, ces dynamiques multiformes gagnent à être analysées en termes de combinaison et de résilience, plutôt que de concurrence entre les divers mondes qui se superposent et s'imbriquent. Ces réflexions encouragent un nouvel agenda de recherches sur des approches trop peu explorées à ce jour.
As food prices spiked on agricultural markets and political instability spread throughout the world in 2007-2008, food and nutrition security (FNS) has arisen again on the development agenda. It was through the issue of price volatility that food politics became a global issue and some countries and stakeholders pushed for the formalisation of a global governance of FNS. In this context, the Committee on World Food Security (CFS), set up in 1974 under FAO to review and monitor food security policies, was reformed in 2009. Its revitalization led to new institutional arrangements with the inclusion of a wide range of stakeholders and the creation of a mechanism producing scientific and professional expertise on controversial issues in order to inform policy makers, the High Level Panel of Experts on Food Security and Nutrition (HLPE). This issue brief builds on the discussions held during an international workshop on global governance of FNS (July 2014), convened by IDDRI, CIHEAM-MAIM (Mediterranean Agronomic Institute of Montpellier) and CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), gathering 30 experts. It aims at making explicit what can be learnt from the CFS reform and contributing to the reflection on global FNS governance. One of its objectives is to provide supporting views on the CFS monitoring process. It will also address the specific issue of accountability within and outside the CFS framework, as one of the most critical issue for enhanced FNS governance.
Cet article analyse les raisons des faibles performances en matière de lutte contre l'insécurité alimentaire et la pauvreté au Burkina Faso malgré les bonnes performances économiques enregistrées par le pays au cours des 10 dernières années et teste, à l'aide d'un modèle d'Equilibre Général Calculable deux mesures de politiques économiques pour améliorer la situation alimentaire des plus pauvres : une politique d'investissement public seule ou combinée à une politique d'emplois en faveur des pauvres. Il ressort de l'analyse que la persistance de la pauvreté et de l'insécurité alimentaire est imputable au phénomène de piège à pauvreté où la faiblesse des revenus explique la faiblesse de l'épargne et donc de l'investissement à l'origine de la faiblesse de la productivité du travail et donc des revenus. Les résultats de la simulation montrent l'efficacité de l'investissement public surtout lorsqu'il est combiné avec des mesures qui favorisent l'emploi des plus pauvres.
Depuis 2008, les flambées des prix sur les marchés internationaux de produits alimentaires et la crainte d'une crise alimentaire mondiale ont attiré l'attention sur la relation entre les politiques agricoles et commerciales des grands pays agricoles et la sécurité alimentaire mondiale. Cette attention illustre l'idée largement répandue selon laquelle il existe quelques grands pays qui sont les acteurs dominants des marchés internationaux et qui seraient en position d'influencer, par leur politique, la sécurité alimentaire mondiale. L'objectif de notre papier est de discuter cette hypothèse. Il montre qu'effectivement, par la passé les Etats Unis, d'abord seul puis conjointement avec l'Union Européenne, ont pu contrôler les prix sur les marchés internationaux mais qu'il y a eu, au cours de la dernière décennie, multiplication du nombre de grands pays importateurs et/ou exportateurs. Ainsi aujourd'hui, plusieurs pays sont en situation d'influencer les prix internationaux mais aucun d'entre eux ne peut, ni ne veut, les contrôler. Le papier montre par ailleurs, que si les grands pays influent grandement et intentionnellement sur la sécurité alimentaire de leur propre population (qui compte pour presque la moitié des individus en insécurité alimentaire de la planète), leur influence sur la sécurité alimentaire du reste du monde est limitée par le faible degré d'intégration des marchés domestiques avec les marchés internationaux dans la plupart des pays en insécurité alimentaire.
La crise alimentaire de 2007-2008 et les émeutes urbaines qu'elle a engendrées dans une quarantaine de PED ont conduit à mettre la question de l'instabilité des prix alimentaires au coeur des débats. L'article rappelle que, depuis les années 80, l'idée domine que la meilleure option consiste à gérer les risques sans "toucher aux prix" grâce à des instruments privés (assurance récolte, marchés à terme.) complétés par des filets de sécurité pour les populations vulnérables. En effet, la stabilisation des prix agricoles est considérée comme non souhaitable car d'une part elle empêche les prix de jouer leur rôle de signal guidant les comportements de production et d'échange et d'autre part, en déconnectant l'évolution des prix de celle de la production, elle empêche les producteurs de bénéficier de "l'assurance naturelle" procurée par la corrélation négative entre prix et niveau des récoltes. Cependant, cette stratégie a mal supporté l'épreuve des faits: le développement des instruments privés de gestion des risques ne s'est pas produit et les filets de sécurité ne sont pas parvenus à enrayer la dégradation de la situation nutritionnelle des ménages vulnérables. L'article montre que les arguments à l'encontre de la stabilisation des prix (le rôle informationnel des prix et "l'assurance naturelle" des producteurs) ne tiennent pas si on prend en compte la diversité des causes de l'instabilité des prix. Il propose en outre une typologie des causes de l'instabilité. Outre l'instabilité d'origine "naturelle" (due aux aléas naturels affectant la production comme la pluie ou les attaques de criquets), l'instabilité des prix peut en effet être "importée" des marchés internationaux ou être "endogène", c'est-à-dire être générée par le fonctionnement des marchés euxmêmes (bulles spéculatives, phénomènes de cobweb.). Enfin, l'article montre que la performance des stratégies et instruments de stabilisation des prix dépend de manière cruciale des causes de l'instabilité. Il présente les politiques de stabilisation adaptée à ...
The food systems/global environmental change nexus is a key area of research that links two major interconnected challenges humanity faces in the 21st century. This paper discusses the role of strategic foresight for tackling these challenges in spaces that aim to facilitate deliberative, multi-actor governance. First, we reflect on the role of foresight in the domains of global food futures and global environmental change and its impacts on governance in these domains. Then, we explore how lessons from both domains can be integrated by examining an on-going international foresight program: the CGIAR program on Climate Change, Agriculture and Food Security (CCAFS). Using multi-stakeholder scenarios interacting with global market/water/land cover models, this program explores trade-offs, synergies and other relationships between food security and environmental governance in the developing world. The CCAFS foresight process takes a complex systems approach, exploring the inter-connectedness of food systems and environmental systems. This systems approach includes the acknowledgement that diverse sources of knowledge and experience are crucial both to systems understanding and to concerted action toward sustainable and accepted change. Key to the CCAFS foresight process is the ambition to go beyond a disconnected futures process and to integrate foresight into the daily realities of multi-actor governance. We discuss how well the CCAFS foresight program connects food systems and environmental change futures and whether it succeeds in integrating strategic foresight in both governance dimensions. Based on this case we outline challenges and opportunities for foresight in the food systems/environments nexus.
This paper discusses the role of cities and local governments in the implementation of strategies for sustainable urban food systems. In six Mediterranean metropolitan regions we analyze urban policies and agricultural practices, along with the political processes involved. The comparison confirms that cities are pertinent actors, capable of encouraging new practices and transversal governance. Nevertheless, questions remain concerning their ability to mobilize the agricultural community, and civil society in general, both elements crucial to the sustainability of any agricultural and food strategy. In concluding, we discuss the conditions that could lead to the emergence and implementation of sustainable urban food systems.
Le pastoralisme joue un rôle prépondérant dans l'économie des pays du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest (AO) et participe à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages ruraux et urbains (Wane et al., 2009). La contribution du secteur élevage au PIB atteint 5 à 10% et les systèmes pastoraux fournissent plus de 50% de la production en viande et en lait (De Haan et al., 1999). Le pastoralisme s'avère économiquement viable et écologiquement adapté à la valorisation durable d'une ressource naturelle fragile et éparse dans la zone sahélienne (Toutain et al. 2012). Plus encore, le système de production mobile fournit de meilleurs rendements en termes de production annuelle de protéines animales par hectare par rapport au système de ranching ou autres systèmes intensifs à vocation commerciale. Ces systèmes d'élevage sont confrontés à de nombreux défis, liés notamment, à la marginalisation des populations pastorales dans les instances de gouvernance locale, et à la compétition croissante pour l'accès aux ressources. Dans ce contexte, les pasteurs et les politiques manquent d'informations et d'indicateurs spécifiques sur les enjeux et la viabilité de ce système de production (flux saisonniers de transhumance, vulnérabilité des ménages pastoraux, variations des prix des animaux et de denrées alimentaires¿) insuffisamment pris en compte par le cade des systèmes d'information et d'alerte précoce sur la sécurité alimentaire existants (Touré et al 2012). A cette asymétrie d'informations s'ajoute l'absence de cadre officiel de concertation entre les pasteurs, leurs organisations de producteurs faitières et les institutions techniques nationales, régionales et internationales en charge des politiques agricoles en général et de sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations pastorales en particulier. Partant des enseignements tirés de la mise en oeuvre du système d'information sur le pastoralisme au Sahel (SIPSA) dans six pays du CILSS (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad). Cette présentation va mettre en exergue ses acquis (scientifiques, méthodologiques, pédagogiques¿ ), ses limites et ses défis (structurels, politiques.) en vue d'une amélioration des interventions publiques en période de crise.
" Terroir" fait penser à vin : chacun sait que le même cépage cultivé et vinifié de la même façon, donne deux vins différents sur deux terroirs différents. Nous sommes déjà moins familiarisés avec la notion de terroir quand il s'agit de pommes de terre ou de navets, de fromages ou de charcuterie. Pourtant c'est au niveau de très petites zones géographiques que se trouve encore un fabuleux réservoir de diversité, valorisant des ressources biologiques, des territoires, des savoir-faire collectifs : un patrimoine alimentaire, dont les composantes physique, biologique, sociale sont inséparablement liées et même dans les pays pauvres, les consommateurs reconnaissent une valeur, attribuent une réputation au riz de tel village ou à l'huile de palme de telle région. Ce patrimoine a souffert du productivisme des soixante dernières années, mais il peut aujourd'hui bénéficier de nouvelles conditions, à des degrés divers selon les pays : recherche de la qualité par les consommateurs, impasse économique où se trouvent certaines productions, recherche de racines, décentralisation politique. Mouvement international réunissant 80 000 membres présents dans de très nombreux pays, Slow Food a fait de la promotion de la biodiversité alimentaire son cheval de bataille. Il s'agit de " sauver le meilleur du monde " en mettant en oeuvre quelques principes et méthodes.
L'évolution du concept de sécurité alimentaire et celui de sécurisation alimentaire soulignent la "multidimensionnalité" des enjeux alimentaires (quantité, qualité, accessibilité, identité, stabilité, etc.). Elle implique de renforcer les capacités d'innovation des populations confrontées à l'insécurité alimentaire. L'objectif est d'analyser comment le concept de système d'innovation structure différentes trajectoires d'innovation pour la sécurité alimentaire des pays en développement. La méthode mobilise d'abord une revue de la littérature sur l'application de ce concept dans le secteur agricole et alimentaire (SIA). Elle teste ensuite son utilisation dans deux études de cas. Un premier type de trajectoires productivistes pose pour hypothèses que la sécurité alimentaire impose d'abord d'accroitre les disponibilités et que cet accroissement implique la mobilisation d'intrants industriels. Ce type de trajectoires relancées par la crise financière de 2008 est renouvelé par les potentialités des biotechnologies. Elle conserve une conception linéaire de l'innovation. Elle rencontre des limites liées à ses externalités environnementales et sociales, mais également pour la sécurité alimentaire, notamment dans les Pays Moins Avancés (PMA) en transition démographique. Le deuxième type de trajectoires partant d'une posture multidimensionnelle et de la notion de sécurisation alimentaire propose d'innover pour une transition écologique de la fonction de production dans le secteur alimentaire. Elle se fonde sur la valorisation des ressources locales. Elle implique un changement de modèle d'innovation que nous illustrons par deux études de cas sur le plantain au Cameroun et l'igname en Haïti. Les résultats confirment le succès d'une démarche de co-construction de l'innovation. Le renforcement des capacités d'innovation locales permet de réaliser les potentialités des agro-systèmes pour la sécurité alimentaire.
The objective of this work is to evaluate the relationship between organic farming and food security in Cameroon. To achieve this, our study focused on field surveys through semi structured interviews in the Central and Littoral regions of Cameroon, a bibliographical review of gray and scientific literature, construction of the analysis grids; Definition of the typologies of organic agriculture and their potential consequences on food security based on a prototype developed in Benin as part of the ABASS project (Diversity of biological agriculture in sub-Saharan Africa and contribution to food security); Organization of two reflection workshops in the Central and Littoral regions of Cameroon, as these are the areas where most governmental and non governmental institutions and enterprises are located. These workshops were the occasion to mobilize a typology of actors because of their important contribution to the debates in progress on the models of agricultural development and that of organic farming in order to define organic farming in the context of Cameroon, To share knowledge bases on the topic among participants and to characterize its relationships or interactions with food security. These actors were: • the current national research institutions (institutes and universities) or international organizations favoring emergence3 organic farming; • State structures, non-governmental organizations, extension structures capable of putting in place regulatory mechanisms for organic farming; • contractors either in the agri-supply sector for the AB (bio-fertilizers, seeds, biological control agent.), or that of the production (farmer) and the agro-food processing of the products. At the end of this work, we arrive on the one hand to the result of the existence of three types of organic farming in Cameroon: "certified", "natural", "hybrid". On the other hand, to evaluate the potential consequences of these biological agricultures on each dimension of food security. This evaluation has shown that each typology has more or less strong intensities with food security but with a better balance with "natural" organic farming. These results lead to proposals concerning the development of the organic farming sector in Cameroon, considered as a niche of innovation through the transition model developed by Geels. This model allowed us to highlight the different trajectories that it can take. In this way, we propose in a global way to introduce an organic agricultural law which would entail, among other things, the creation of jobs, the setting of government objectives and necessary actions as well as the financial support to achieve them, Destination of the international organic markets (niche market of innovation) source of obtaining foreign exchange for Cameroon, to support interprofessional and organizations to encourage the transformation and finally the setting up of a network with the IFOAM which will participate Probably with the Network of Organic Research in Africa (NOARA) to organize a Regional Conference on Organic Agriculture in Cameroon in 2018, etc. The widespread innovation that will make organic farming attractive to producers will bring economic benefits and will trigger a new wave of reconversions requiring more funding for research and extension. A reflection for future research seems to be emerging around the question of assessing the impact of these organic agricultural models on food security in Cameroon through field surveys highlighting Potential indicators (dietary diversity score and index of wealth, index of hunger) due to their ease of use. Indeed, this impact calls for reflection on the evolution of certified organic farming, "natural" organic farming and "hybrid" organic farming that deserves to be supervised. (Texte intégral)
Les orientations actuelles de la politique du gouvernement nigérien, mettent clairement en évidence le rôle majeur que doivent jouer les organisations paysannes dans le secteur du développement rural pour contribuer à assurer de manière efficace la sécurité alimentaire, l'approvisionnement en intrants, la commercialisation et la transformation des produits agricoles et de l'élevage et, plus largement en tant que composante du développement du secteur privé. Dans cette perspective, plusieurs programmes sont à différents stades de mise en oeuvre ou d'élaboration. Le PSSA et le Projet Intrants s'inscrivent dans cette dynamique. Ils ont pour objectif d'aider le Niger à améliorer la sécurité alimentaire grâce à une augmentation rapide et durable de la production des denrées alimentaires de base. La recherche de la durabilité des acquis, implique pour eux, une dimension fondamentale accordée à la formation et à l'organisation des producteurs agricoles. A partir de l'expérience de ces projets, l'étude a pour finalité d'apprécier les résultats obtenus par les organisations paysannes en matière de services d'appui à l'agriculture, identifier les facteurs expliquant ces résultats, formuler des propositions pour le renforcement de leurs capacités techniques et stratégiques. Le travail a donné lieu d'abord à l'identification de la problématique de développement de l'arrondissement de Say, puis à l'étude des organisations paysannes de la zone de Bokki qui gèrent un centre de services composé d'une mutuelle d'épargne et de crédit et d'une boutique d'intrants. En outre, l'étude a permis d'observer une multitude et une diversité d'organisations paysannes parmi lesquelles les groupements féminins jouent un rôle très important dans l'amélioration de la sécurité alimentaire des ménages.