Si la perspective de conflits régionaux pour la maîtrise de l'eau douce concentre l'attention des médias et de quelques centres de recherche, les tensions liées à l'eau s'avèrent avoir une origine (et une réalité) locale, reflétant des usages inadaptés à la ressource disponible. La réforme des politiques de l'eau est en effet compliquée, en premier lieu, par des contraintes internes : la dimension sociale et politique du secteur agricole, les conflits d'usages entre usagers agricoles et domestiques ou encore les tensions relatives à l'accès à l'eau potable dans les grandes agglomérations. De plus, les réponses adoptées par les décideurs politiques privilégient une gestion de la ressource centrée sur l'offre, ce qui accentue les vulnérabilités et dépendances quantitatives à l'eau. En second lieu, la gestion de l'agriculture, de l'énergie et de l'eau devient de plus en plus intégrée. La profonde imbrication de ces trois secteurs rend plus complexe encore la réforme des politiques de l'eau. Le concept de sécurité hydrique gagne alors à être élargi pour une meilleure prise en compte de ces contraintes internes, qui restreignent les marges de décisions des responsables politiques. Une sécurité hydrique, qui reflèterait ainsi l'interpénétration des enjeux, protègerait davantage les besoins humains et la stabilité nationale et régionale.
Le changement climatique fait peser de nombreux risques d'impacts en Chine. Les ressources en eau dans les plaines du nord pourraient être particulièrement affectées. Si les équilibres sont déjà souvent rompus dans cette région, le réchauffement attendu jouera un rôle d'accélérateur de dynamiques existantes d'aggravation des déficits hydriques. Dans le contexte de compétition intersectorielle pour l'allocation de l'eau qui se dessine, la production céréalière du nord de la Chine apparaît comme un secteur particulièrement vulnérable. La diminution attendue des rendements des principales cultures pose alors la question des stratégies d'adaptation qui pourraient être adoptées. Mise en place de manière anticipée, une politique de l'eau axée de manière structurelle sur la rareté de la ressource permettrait de réduire ces risques tout en répondant à des défis déjà sensibles. Les impacts résiduels pourraient cependant rester conséquents. L'ouverture commerciale et les possibilités d'importer de l'eau sous forme de produits agricoles ouvrent de nouvelles perspectives pour une utilisation plus efficace des ressources hydriques,à mettre en balance avec le principe d'autosuffisance alimentaire.
Le changement climatique fait peser de nombreux risques d'impacts en Chine. Les ressources en eau dans les plaines du nord pourraient être particulièrement affectées. Si les équilibres sont déjà souvent rompus dans cette région, le réchauffement attendu jouera un rôle d'accélérateur de dynamiques existantes d'aggravation des déficits hydriques. Dans le contexte de compétition intersectorielle pour l'allocation de l'eau qui se dessine, la production céréalière du nord de la Chine apparaît comme un secteur particulièrement vulnérable. La diminution attendue des rendements des principales cultures pose alors la question des stratégies d'adaptation qui pourraient être adoptées. Mise en place de manière anticipée, une politique de l'eau axée de manière structurelle sur la rareté de la ressource permettrait de réduire ces risques tout en répondant à des défis déjà sensibles. Les impacts résiduels pourraient cependant rester conséquents. L'ouverture commerciale et les possibilités d'importer de l'eau sous forme de produits agricoles ouvrent de nouvelles perspectives pour une utilisation plus efficace des ressources hydriques,à mettre en balance avec le principe d'autosuffisance alimentaire.
Mobilizing a political ecology approach, this article calls for replacing the conventional concept of water security by the hydro-social security'ones to meet the main contemporary water issues. It aims at working for a democratization of hydro-social cycle to strengthen the building of territorialized sustainable development trajectories. From this perspective, the policy implementation of the management of scientific and societal uncertainties of ecosystem services is an essential methodological prerequisite to achieve, through a negotiation process based on democratic monetary valuation, an institutionalized and "securising" compromise between stakeholders. ; Mobilisant une approche d'écologie politique, la démarche exposée dans cet article invite à substituer à la notion conventionnelle de sécurité hydrique celle de sécurité hydro-sociale afin de répondre aux principaux enjeux hydriques contemporains, au premier rang desquels figure l'adaptation au changement climatique. Il s'agit alors non plus de procéder à une sociétalisation marchandisée des risques hydriques mais bien d'oeuvrer à une démocratisation des cycles hydro-sociaux afin de consolider le processus de co-construction territorialisée de trajectoires de développement soutenables. Dans une telle perspective, la mise en politique de la gestion des incertitudes scientifiques et sociétales inhérentes aux services écosystémiques représente un pré-requis méthodologique incontournable devant permettre d'aboutir, via un processus de négociation fondé sur l'évaluation monétaire démocratique, à l'élaboration de compromis institutionnalisés "sécurisants".
Mobilizing a political ecology approach, this article calls for replacing the conventional concept of water security by the hydro-social security'ones to meet the main contemporary water issues. It aims at working for a democratization of hydro-social cycle to strengthen the building of territorialized sustainable development trajectories. From this perspective, the policy implementation of the management of scientific and societal uncertainties of ecosystem services is an essential methodological prerequisite to achieve, through a negotiation process based on democratic monetary valuation, an institutionalized and "securising" compromise between stakeholders. ; Mobilisant une approche d'écologie politique, la démarche exposée dans cet article invite à substituer à la notion conventionnelle de sécurité hydrique celle de sécurité hydro-sociale afin de répondre aux principaux enjeux hydriques contemporains, au premier rang desquels figure l'adaptation au changement climatique. Il s'agit alors non plus de procéder à une sociétalisation marchandisée des risques hydriques mais bien d'oeuvrer à une démocratisation des cycles hydro-sociaux afin de consolider le processus de co-construction territorialisée de trajectoires de développement soutenables. Dans une telle perspective, la mise en politique de la gestion des incertitudes scientifiques et sociétales inhérentes aux services écosystémiques représente un pré-requis méthodologique incontournable devant permettre d'aboutir, via un processus de négociation fondé sur l'évaluation monétaire démocratique, à l'élaboration de compromis institutionnalisés "sécurisants".
En zone cotonnière du Cameroun, l'érosion hydrique causée par l'intensité des pluies sur des sols peu couverts ayant une faible capacité d'infiltration s'accentue avec l'augmentation des superficies cultivées et la culture continue liée à une pression foncière croissante. Les pratiques culturales en vigueur s'avèrent inefficaces contre cette érosion. Depuis deux décennies, les aménagements antiérosifs sont diffusés pour lutter contre cette érosion des sols. La présente étude vise à mettre en évidence les facteurs qui conditionnent la diffusion optimale de ces aménagements, et plus spécifiquement, d'identifier ceux qui favorisent l'adoption desdites techniques par les producteurs. Elle se fonde sur les données d'une enquête effectuée dans le cadre du projet Eau-Sol-Arbre (ESA) entre 2008 et 2009, auprès de 303 producteurs de coton repartis sur 10 villages du bassin versant du lac Lagdo (région du Nord Cameroun). A l'aide d'un modèle Tobit, la perception de l'érosion par les producteurs a été identifiée. Les facteurs influençant l'adoption des aménagements par les producteurs sont la religion, l'ethnie, la main d'oeuvre et la tenure foncière. Le niveau d'instruction, la durée des aménagements et la tenure foncière expliquent l'intensité de cette adoption. Cette étude établit en particulier l'importance de la sécurité foncière dans l'adoption des aménagements antiérosifs par les agriculteurs. Une prise en compte des impacts socio-économiques sur les producteurs de l'introduction de ces techniques doit guider des initiatives similaires dans la zone.
Les tensions i els conflictes entorn dels usos de l'aigua són cada vegada més comuns, tant com a resultat de la seva elevada escassetat com de la seva encara més elevada demanda. L'ús dels recursos hídrics genera confrontacions polítiques entre els països que comparteixen aigües transfrontereres. Aquest article té per objectiu debatre entorn de la seguretat hídrica i els conflictes i la cooperació interestatals que se'n poden derivar. Parteix d'una revisió de la literatura sobre aquest tema abordada des d'una perspectiva interdisciplinària, té per finalitat contribuir al desenvolupament d'estudis sobre polítiques d'aigües transfrontereres i desenvolupa conceptes com els de seguretat hídrica, justícia hídrica i governança hídrica. L'article ajuda a comprendre els problemes que es plantegen al voltant dels conflictes i la cooperació en l'ús compartit dels recursos hídrics transfronterers. S'estructura en les parts següents: aigua i política internacional; seguretat internacional; seguretat ambiental i seguretat hídrica, i conflictes hídrics interestatals i cooperació en l'ús dels recursos hídrics compartits. La cooperació en l'ús de les aigües transfrontereres podria minimitzar conflictes distributius en l'ús de l'aigua. En situacions d'escassetat hídrica, les polítiques han de prioritzar els usos humans i ramaders, la qual cosa podria alleujar els problemes en el subministrament d'aigua entre països riberencs. Tanmateix, l'abundància d'aigua pot acabar creant més tensions que no pas la falta d'aquest recurs, ja que les disputes sobre el seu ús poden imposar-se a la cooperació en favor de la seguretat interestatal. ; Tensions and conflicts over water use are increasingly common, as a result of both high water scarcity and high water demand. The use of water resources generates political disputes between countries sharing waters within their borders. This paper aims to discuss water security and the interstate conflict and cooperation that can result from it. It is based on an interdisciplinary literature review that aims to contribute to the development of studies on transboundary water policies, encompassing concepts such as water security, water justice and water governance. This article aims to grasp the problems involved in the conflicts and cooperation on shared use of transboundary water resources. It is divided in the following parts: water and international politics; international security, environmental security and water security; and interstate water conflicts and cooperation in the use of shared water resources. Cooperation in the use of transboundary waters might spare distributive conflicts on water use. In situations of scarcity, policies should prioritize human and animal watering, which might relieve water supply issues between riparian countries. On the other hand, water abundance may end up creating more tensions than water shortages, since disputes over its use might emerge instead of cooperation favoring interstate security. ; Las tensiones y los conflictos en torno a los usos del agua son cada vez más comunes, tanto como resultado de su elevada escasez como de su todavía más elevada demanda. Los usos de los recursos hídricos generan controversia política entre los países que comparten aguas transfronterizas. Este artículo tiene como objetivo debatir en torno a la seguridad hídrica y los conflictos y la cooperación interestatales que de ella pueden derivarse. Se basa en una revisión de la literatura sobre esta temática abordada desde una perspectiva interdisciplinaria, con la finalidad de contribuir al desarrollo de estudios sobre políticas de aguas transfronterizas, y desarrolla conceptos como los de seguridad hídrica, justicia hídrica y gobernanza hídrica. El artículo ayuda a entender los problemas que se plantean en torno a los conflictos y la cooperación en el uso compartido de los recursos hídricos transfronterizos. Se estructura en las siguientes partes: agua y política internacional; seguridad internacional, seguridad ambiental y seguridad hídrica; conflictos hídricos interestatales y cooperación en el uso de los recursos hídricos compartidos. La cooperación en el uso de las aguas transfronterizas podría ahorrar conflictos distributivos en el uso del agua. En situaciones de escasez hídrica, las políticas deben priorizar los usos humanos y ganaderos, lo que contribuiría a aliviar los problemas en el suministro de agua entre países ribereños. Sin embargo, la propia abundancia de agua puede incluso crear más tensiones que la falta de la misma, ya que las disputas sobre su uso pueden imponerse frente a la cooperación a favor de la seguridad interestatal. ; Les tensions et les conflits autour l'usage de l'eau sont de plus en plus communs, à la fois en raison de la pénurie d'eau et aussi à cause d'une plus forte demande. L'utilisation des ressources hydriques génère des affrontements politiques entre les pays qui partagent des eaux transfrontalières. Cet article vise à discuter de la sécurité hydrique, des conflits et de la coopération inter-états pouvant en résulter. Il est fondé sur une révision de la littérature versant sur ce sujet à partir d'une perspective interdisciplinaire qui vise à contribuer à l'élaboration d'études sur les politiques des eaux transfrontalières et qui englobe des concepts tels que la sécurité hydrique, la justice hydrique et la gouvernance hydrique. L'article vise à comprendre les problèmes qui se posent autour des conflits et de la coopération sur l'utilisation partagée des ressources hydriques transfrontalières. Il est divisé diverses parties : l'eau et la politique internationales; la sécurité internationale, la sécurité environnementale et la sécurité hydrique; conflits hydriques et coopération inter-états pour l'utilisation des ressources hydriques transfrontalières. La coopération pour l'utilisation des eaux transfrontalières pourrait épargner les conflits distributifs sur l'utilisation de l'eau. Dans les situations de pénurie d'eau, les politiques devraient accorder la priorité à l'alimentation en eau des hommes et des animaux, ce qui pourrait soulager les problèmes d'approvisionnement hydrique entre les pays riverains. D'autre part, l'abondance d'eau peut créer plus de tensions même que l'absence de celle-ci, parce que les conflits liés à son utilisation peuvent émerger à la place de la coopération pour la sécurité inter-états.
Des perturbations climatiques vont amplifier les pressions sociales et environnementales existantes. Ces perturbations vont potentiellement aggraver les litiges territoriaux et frontaliers, les migrations, la désertification, l'insécurité alimentaire, les stress hydriques, la dégradation des terres et la diminution des ressources halieutiques. Mais il serait excessif de tout attribuer au climat et les principales causes de guerre civile sont autant politiques qu'environnementales. Le plus grand danger que posent les perturbations climatiques, ce n'est pas tant la dégradation des écosystèmes en soi, mais plutôt la désintégration de sociétés humaines entières, porteuses de famines, de migrations de masse et de conflits récurrents pour les ressources.
La 4e de couv. indique : "Des premiers combats de 1914 à l'engagement actuel des armées françaises dans la bande saharo-sahélienne, l'eau est une composante stratégique des opérations militaires. Sa maîtrise a ainsi influencé le sort de plus d'une bataille de la Première Guerre mondiale. Elle fut également un enjeu crucial de la guerre du Désert durant la Seconde et au centre de la planification du Débarquement en 1944. Après 1945, les ressources en eau sont devenues progressivement des cibles et des armes de destruction dans de multiples conflits, jusqu'aux affrontements récents avec Daesh en Irak et en Syrie. Aujourd'hui, sur fond de bouleversement climatique, de pression démographique et d'explosion de la demande, certaines régions du monde sont confrontées à une rareté grandissante des ressources disponibles. Cela pose des questions essentielles en matière de sécurité hydrique, alimentaire, énergétique et environnementale. L'eau est ainsi devenue un enjeu de sécurité collective. Prenant appui sur des archives militaires et sur des sources diplomatiques inédites, cet essai offre à la fois un éclairage nouveau sur les conflits qui ont traversé et traversent notre monde et une meilleure compréhension des enjeux géopolitiques que portent les ressources naturelles."
En Afrique de l'Est, comme sur le reste du continent, l'exploitation et la maîtrise de l'eau, tant en milieu rural qu'urbain, sont devenues des questions stratégiques au regard de l'accroissement démographique, de la diversification des activités économiques et de la dégradation actuelle de l'environnement. Composée d'une dizaine d'États, cette partie de l'Afrique traduit bien la dimension territoriale de la problématique de l'accès à l'eau. La forte disponibilité de l'eau à l'échelle de la zone, grâce à de nombreux lacs dont la deuxième réserve d'eau douce du monde, le lac Victoria, y tranche en effet avec la situation de stress hydrique rencontrée par six pays : l'Érythrée, l'Éthiopie, le Kenya, l'Ouganda, la Somalie et la Tanzanie. La ressource hydrique fait alors l'objet de nombreuses convoitises, qui en l'absence de traitement adéquat sont autant de vecteurs de tensions entre États mais également au sein des villes et des campagnes.
Le potentiel des énergies renouvelables (ER) va bien audelà de leur contribution à la réduction des problèmes en matière de changement climatique et de sécurité énergétique. ER bénéficient d'un haut potentiel de soutien de la part de la société. Bien des acteurs marocains issus des institutions politiques et décisionnaires, de la société civile, du monde universitaire, de la jeunesse et de l'industrie, privilégient les technologies de production de ER par rapport aux technologies fossiles. Pour exploiter pleinement le potentiel des ER et du soutien dont elles bénéficient de la société marocaine, il convient d'encourager des projets de petite et moyenne envergure parallèlement aux projets à grande échelle. Assurer la cohérence du processus de transformation du secteur électrique avec l'appui de la société comporte un avantage indiscutable: cela permet de mieux encourager l'appropriation de ce processus par les citoyens; cela permet également aux décideurs politiques et aux développeurs de projets de compter sur le soutien de la société en matière de politique et de projets énergétiques. Les acteurs marocains partagent et soutiennent la vision nationale d'un "développement pauvre en carbone et résistant aux changements climatiques" mais ils divergent sur les priorités et la manière d'y parvenir. Sur le long terme, les parties prenantes ont une préférence marquée pour le remplacement des sources d'énergie fossile par les ER. La réduction de la dépendance vis-àvis des importations et la baisse du coût de l'électricité jouent un rôle décisif dans ces préférences. Les parties prenantes ont même opté pour un scénario 100 % énergie renouvelable d'ici 2050, dont la part la plus importante serait assurée par les énergies éolienne et solaire. Ce scénario met en avant trois critères clés de durabilité, jugés de la plus haute importance par les parties prenantes: l'indépendance énergétique, le coût de l'électricité et la consommation d'eau. Les futurs plans de mise en œuvre intitulés "Stratégie Energétique Nationale" doivent mettre en avant la dimension sociale. Au-delà de ses effets technico- économiques sur le plan national, la stratégie énergétique a des effets sociaux potentiels sur le bien-être des communautés habitant à proximité des centrales électriques programmées. Ces effets vont de la création d'emplois sur place à la sécurité physique, la santé et la pollution de l'air en passant par la contrainte exercée sur les terres locales et sur la sécurité hydrique. Les énergies renouvelables sont en passe d'atteindre un équilibre entre les effets négatifs et positifs, tant sur le plan local que national, comparé aux énergies fossiles.
La gestion efficace de l'eau en agriculture est un impératif pour assurer la durabilité des systèmes alimentaires mondiaux. Cette tâche s'avère de plus en plus complexe en raison des pressions croissantes sur les ressources hydriques et du changement climatique. En explorant les avancées scientifiques et technologiques dans ce domaine, nous soulignons l'urgence d'investir dans la recherche pour garantir sécurité alimentaire et durabilité environnementale. Les solutions innovantes en termes d'irrigation de précision, de sélection de cultures nouvelles résistantes au stress hydrique, de systèmes de gestion intégrée de l'eau sont autant de résultats de recherche qui permettent au secteur agricole de se réformer en matière de gestion de l'eau.