La réforme du congé parental de 2015 a réduit, pour les familles donnant naissance à un deuxième enfant ou plus, la durée d'indemnisation de ce congé de trois à deux ans s'il n'est pas partagé entre les deux parents. En mobilisant des données administratives exhaustives et en mettant en œuvre une méthode de régression sur discontinuité, cet article met en évidence des effets fortement hétérogènes de cette réforme selon les caractéristiques des parents et le contexte local. Les mères ayant dû, en raison de cette réforme, renoncer à une troisième année de congé parental indemnisé ont en effet des profils spécifiques. Ces profils sont en outre très différents selon que les mères optent, après la naissance, pour une interruption totale de leur activité (prise d'un congé parental à temps plein) ou pour une réduction de leur offre de travail (prise d'un congé parental à temps partiel). Alors que cette réforme n'a pas réellement encouragé les pères à prolonger le congé parental de leur conjointe à temps plein, certains l'ont fait à temps partiel. Il s'agit plus particulièrement de pères à revenus intermédiaires, dont la conjointe perçoit des revenus élevés, salariés du secteur public et ayant accès à un mode de garde.
In this dissertation, I study the implications of policies with heterogeneous sectoral impacts in three separate research fields of macroeconomics: (i) environmental policy, (ii) foreign aid and (iii) the political economy of the twin deficits. Through the three chapters of this thesis, it is argued that, in all these three contexts, the sectoral impacts of policies play important roles in the policy evaluation and in the determination of optimal policy. In the first chapter, the policy of concern is the pollution tax. The paper provides a theoretical model to explain why in top income percentiles, there can be a negative relationship between household's income and their support for pollution tax. In the second chapter, I study the macroeconomic impacts of foreign aid and I consider two sectors: tradable sector (T-sector) and non-tradable sector (N-sector). I consider two forms of foreign aid: (i) aid which is transferred to the households and (ii) aid which is used to finance public investment. I investigate the impact of the liberalization of capital market on the optimal form and on the performance of foreign aid. In the third chapter, I consider the same sectors as in the second chapter : T-sector and N-sector. The focus of this chapter is rather on the political economy of the twin deficits: a deficit in current account induced by a deficit in fiscal balance. Econometric analysis of the paper finds evidence that wage centralization, in a cross-section of industrialized economies, is significantly associated with lower deficits in current account and budget balance. The paper provides a political economy framework to explain this empirical finding. ; L'objectif sous-jacent aux trois chapitres qui composent cette thèse, est une meilleure compréhension de l'incidence des politiques publiques dont les impacts diffèrent entre secteurs hétérogènes. Nous déclinons cette analyse à trois types de politiques publiques au cœur de la macro-économie contemporaine : (i) une politique environnementale (ii) une politique ...
In this dissertation, I study the implications of policies with heterogeneous sectoral impacts in three separate research fields of macroeconomics: (i) environmental policy, (ii) foreign aid and (iii) the political economy of the twin deficits. Through the three chapters of this thesis, it is argued that, in all these three contexts, the sectoral impacts of policies play important roles in the policy evaluation and in the determination of optimal policy. In the first chapter, the policy of concern is the pollution tax. The paper provides a theoretical model to explain why in top income percentiles, there can be a negative relationship between household's income and their support for pollution tax. In the second chapter, I study the macroeconomic impacts of foreign aid and I consider two sectors: tradable sector (T-sector) and non-tradable sector (N-sector). I consider two forms of foreign aid: (i) aid which is transferred to the households and (ii) aid which is used to finance public investment. I investigate the impact of the liberalization of capital market on the optimal form and on the performance of foreign aid. In the third chapter, I consider the same sectors as in the second chapter : T-sector and N-sector. The focus of this chapter is rather on the political economy of the twin deficits: a deficit in current account induced by a deficit in fiscal balance. Econometric analysis of the paper finds evidence that wage centralization, in a cross-section of industrialized economies, is significantly associated with lower deficits in current account and budget balance. The paper provides a political economy framework to explain this empirical finding. ; L'objectif sous-jacent aux trois chapitres qui composent cette thèse, est une meilleure compréhension de l'incidence des politiques publiques dont les impacts diffèrent entre secteurs hétérogènes. Nous déclinons cette analyse à trois types de politiques publiques au cœur de la macro-économie contemporaine : (i) une politique environnementale (ii) une politique ...
In this dissertation, I study the implications of policies with heterogeneous sectoral impacts in three separate research fields of macroeconomics: (i) environmental policy, (ii) foreign aid and (iii) the political economy of the twin deficits. Through the three chapters of this thesis, it is argued that, in all these three contexts, the sectoral impacts of policies play important roles in the policy evaluation and in the determination of optimal policy. In the first chapter, the policy of concern is the pollution tax. The paper provides a theoretical model to explain why in top income percentiles, there can be a negative relationship between household's income and their support for pollution tax. In the second chapter, I study the macroeconomic impacts of foreign aid and I consider two sectors: tradable sector (T-sector) and non-tradable sector (N-sector). I consider two forms of foreign aid: (i) aid which is transferred to the households and (ii) aid which is used to finance public investment. I investigate the impact of the liberalization of capital market on the optimal form and on the performance of foreign aid. In the third chapter, I consider the same sectors as in the second chapter : T-sector and N-sector. The focus of this chapter is rather on the political economy of the twin deficits: a deficit in current account induced by a deficit in fiscal balance. Econometric analysis of the paper finds evidence that wage centralization, in a cross-section of industrialized economies, is significantly associated with lower deficits in current account and budget balance. The paper provides a political economy framework to explain this empirical finding. ; L'objectif sous-jacent aux trois chapitres qui composent cette thèse, est une meilleure compréhension de l'incidence des politiques publiques dont les impacts diffèrent entre secteurs hétérogènes. Nous déclinons cette analyse à trois types de politiques publiques au cœur de la macro-économie contemporaine : (i) une politique environnementale (ii) une politique d'aide au développement et (iii) une politique de déficits jumeaux. A travers ces trois chapitres, nous soutenons que les impacts sectoriels des politiques jouent un rôle crucial dans l'évaluation des politiques et dans la détermination de la politique optimale. Le premier chapitre se concentre sur la taxe sur la pollution. Il fournit un modèle théorique qui explique pourquoi il existe une relation négative entre le revenu des ménages et leur soutien pour la taxe sur la pollution. Dans le deuxième chapitre, j'étudie les impacts macroéconomiques d'une politique d'aide au développement et je considère deux secteurs: secteur des biens échangeables (T-secteur) et le secteur des biens non-échangeables (N-secteur). Je considère deux types d'aide étrangère: (i) une aide distribuée par des transferts forfaitaires aux ménages et (ii) une aide destinée à financer les investissements publics. J'étudie l'impact de la libéralisation du marché des capitaux sur la forme optimale et la performance de l'aide au développement. Le troisième chapitre est centré sur les déficits jumeaux : un déficit de la balance courante induit par un déficit de l'équilibre budgétaire. L'analyse économétrique du papier montre que les pays ayant adopté une négociation salariée centralisée présentent des déficits jumeaux plus faibles que les autres. Ce chapitre fournit aussi un modèle théorique pour expliquer ces résultats empiriques.
Résumé Cet article développe une statique comparative de l'impact de différents scénarios d'investissement (projet d'infrastructure conduisant à une baisse modérée ou à une forte baisse du coût de transport inter-régional) sur le choix de localisation d'une entreprise en situation de monopole, au sein d'un espace intégré composé de deux régions aux populations et revenus hétérogènes. La première région, faiblement peuplée, présente de fortes disparités de revenus, tandis que la seconde, plus homogène en termes de revenu, représente un marché potentiel plus étendu. On montre que l'hétérogénéité des revenus constitue la force dominante du modèle lorsque le scénario d'investissement privilégié par les politiques publiques conduit à des gains substantiels du point de vue du coût de transport entre les deux régions. L'effet de richesse, lorsqu'il est associé à une forte disparité des revenus, n'incite pas l'entreprise à exploiter son pouvoir de marché au détriment de la région la moins riche de l'économie. On montre de plus que le choix de localisation du monopole n'est pas toujours optimal et que la baisse du coût de transport est susceptible de détériorer le bien-être social des deux régions, ce qui pose la question de la légitimité d'une politique de désenclavement fondée sur le développement des infrastructures inter-régionales. Néanmoins, l'octroi d'une « prime d'aménagement du territoire » est susceptible de corriger, lorsqu'elles existent, les distorsions liées à une forte baisse du coût de transport.
Aggregate crises often bring tremendous economic disruptions, which may persist for many years. Understanding their consequences and how to effectively design crisis-coping policies is therefore of capital importance. The aggregate effects of crises and the stabilising role of macroeconomic policies have been significantly studied in the literature. Much less attention, however, has been given to the distributional effects of crises and even less to the possible interactions between these effects and the post-crisis evolution of aggregate outcomes. If a crisis-led increase in inequality can feedback into an anemic recovery of economic activity, then the tax and transfer system may have a role in stabilising not only the income distribution but also the macroeconomy. Understanding how the system may affect both distributional and aggregate developments in a crisis aftermath is therefore key. This thesis aims at shedding new light on these issues, using multiple methodologies and datasets both at the micro and macro level, applying both an empirical and theoretical approach.The first paper provides a detailed assessment of the evolution of income inequality and the redistributive effects of the tax and transfer system following the 2007-2008 crisis, in the US. Using a wide range of indicators, it looks at several sections of the income distribution and analyses the contribution of different components of the tax and transfer system. The second paper develops a new method to model the household disposable income distribution and decompose changes in this distribution over time, integrating both a microeconometric and microsimulation approach. It applies the method to the study of changes in the income distribution in Portugal following the 2007-2008 crisis, accounting for the effects of the crisis and of the aftermath fiscal stimulus and consolidation policies. The third paper develops a theoretical heterogeneous agents DSGE model, with both ex-ante and ex-post household heterogeneity and unemployment insurance. It presents the results of a first quantitative experiment, studying the distributional and aggregate effects of a crisis and the role of unemployment insurance in shaping these effects, under several hypothetical crisis scenarios.Several conclusions can be drawn from the results obtained in this thesis. First, aggregate crises may have substantial heterogeneous effects across the income distribution, being particularly penalising for lower income groups, and these effects may be highly persistent. Second, the tax and transfer system can crucially shape distributional developments following a crisis. A strong tax and transfer system may fully cushion a crisis-led increase in inequality, while a weak one may deepen it. Beyond the effects of automatic stabilisers, discretionary policy choices may have substantial effects. Third, not only the size but also the design of the tax and transfer system matters for its role in times of crisis. In particular, a more progressive instrument will have a higher stabilising effect than a flat one, both at the distributional and aggregate level. Fourth, policies aimed at stabilising aggregate outcomes in times of crisis may have significant "collateral" effects on the income distribution. In particular, the implementation of consolidation measures may reinforce income losses induced by the contractionary effects of the crisis and increase the heterogeneity of the effects of a crisis on households' incomes. Finally, household heterogeneity and social insurance matter for the transmission of an aggregate crisis to aggregate outcomes. A crisis will lead to a higher contraction of aggregate consumption in a world where there are both ex-ante and ex-post sources of household heterogeneity than in a world where there is only ex-post heterogeneity. Furthermore, a crisis will imply a smaller contraction of aggregate consumption in a world with social insurance than in a world without. ; Les crises globales entraînent souvent d'énormes perturbations économiques, qui peuvent durer de nombreuses années. Il est donc important de comprendre leurs conséquences et comment élaborer des politiques efficaces dans la réduction de leurs impacts. Il existe une littérature abondante sur les effets d'une crise au niveau agrégé et le rôle stabilisateur des politiques macroéconomiques. Toutefois, on a accordé beaucoup moins d'attention aux effets distributifs des crises et encore moins aux interactions entre ces effets et l'évolution de l'activité macroéconomique post crise. Si une aggravation des inégalités peut contribuer à une reprise faible de l'activité, alors le système d'impôts et prestations sociales peut être un stabilisateur macroéconomique en sus de son rôle redistributif. Il est donc essentiel de comprendre comment le système peut influer tant sur les effets agrégés, que sur les inégalités en temps de crise. Cette thèse vise à apporter un éclairage neuf sur ces questions, en utilisant de multiples méthodologies et ensembles de données, au niveau micro et macro, dans une approche empirique et théorique.Le premier article fait une évaluation détaillée de l'évolution des inégalités de revenus et des effets redistributifs du système d'impôts et prestations sociales après la crise de 2007-08 aux États-Unis. Utilisant un large éventail d'indicateurs, il examine plusieurs sections de la distribution de revenus et analyse la contribution des différentes composantes du système d'impôts et prestations sociales. Le second article développe une nouvelle méthode pour modéliser la distribution de revenus disponibles et décomposer l'évolution de celle-ci dans le temps, utilisant une double approche microéconométrique et de microsimulation. Il l'applique à l'étude de l'évolution de la distribution de revenus au Portugal après la crise de 2007-08 en tenant compte des effets de la crise et des politiques de relance et de consolidation budgétaire. Le troisième article développe un modèle théorique DSGE à agents hétérogènes, avec une hétérogénéité à la fois ex-ante et ex-post des ménages et assurance chômage. Il présente les résultats d'une première expérience quantitative, étudiant les effets distributifs et agrégés d'une crise et le rôle de l'assurance chômage pour ces effets, sous plusieurs scénarios hypothétiques de crise.Plusieurs conclusions émergent des résultats obtenus dans cette thèse. Premièrement, les crises globales peuvent avoir des effets très hétérogènes et persistants sur la répartition de revenus, particulièrement pénalisants pour les ménages à faible revenu. Deuxièmement, le système d'impôts et prestations sociales peut jouer un rôle crucial dans l'évolution de la distribution de revenus à la suite d'une crise. Un système fort peut amortir une augmentation des inégalités induite par la crise, tandis qu'un système faible peut les aggraver. Troisièmement, non seulement la magnitude, mais aussi la conception du système affecte son rôle en temps de crise. En particulier, un instrument plus progressif aura un effet stabilisateur plus important qu'un instrument uniforme. Quatrièmement, les politiques de stabilisation des agrégats économiques en temps de crise peuvent avoir des effets importants sur la répartition de revenus. En particulier, la mise en œuvre de mesures de consolidation peut renforcer les pertes de revenus induites par la crise et augmenter l'hétérogénéité des effets d'une crise. Enfin, l'hétérogénéité des ménages et de l'assurance sociale jouent un rôle important dans la transmission d'une crise globale à l'activité économique. La contraction de la consommation agrégée suite à une crise sera plus accentuée dans un monde où les ménages sont hétérogènes à la fois ex ante et ex post que dans un monde où l'hétérogénéité est uniquement ex post. De plus, une crise impliquera une contraction de la consommation agrégée plus faible dans un monde avec assurance sociale que dans un monde sans assurance sociale.
Aggregate crises often bring tremendous economic disruptions, which may persist for many years. Understanding their consequences and how to effectively design crisis-coping policies is therefore of capital importance. The aggregate effects of crises and the stabilising role of macroeconomic policies have been significantly studied in the literature. Much less attention, however, has been given to the distributional effects of crises and even less to the possible interactions between these effects and the post-crisis evolution of aggregate outcomes. If a crisis-led increase in inequality can feedback into an anemic recovery of economic activity, then the tax and transfer system may have a role in stabilising not only the income distribution but also the macroeconomy. Understanding how the system may affect both distributional and aggregate developments in a crisis aftermath is therefore key. This thesis aims at shedding new light on these issues, using multiple methodologies and datasets both at the micro and macro level, applying both an empirical and theoretical approach.The first paper provides a detailed assessment of the evolution of income inequality and the redistributive effects of the tax and transfer system following the 2007-2008 crisis, in the US. Using a wide range of indicators, it looks at several sections of the income distribution and analyses the contribution of different components of the tax and transfer system. The second paper develops a new method to model the household disposable income distribution and decompose changes in this distribution over time, integrating both a microeconometric and microsimulation approach. It applies the method to the study of changes in the income distribution in Portugal following the 2007-2008 crisis, accounting for the effects of the crisis and of the aftermath fiscal stimulus and consolidation policies. The third paper develops a theoretical heterogeneous agents DSGE model, with both ex-ante and ex-post household heterogeneity and unemployment insurance. It presents the results of a first quantitative experiment, studying the distributional and aggregate effects of a crisis and the role of unemployment insurance in shaping these effects, under several hypothetical crisis scenarios.Several conclusions can be drawn from the results obtained in this thesis. First, aggregate crises may have substantial heterogeneous effects across the income distribution, being particularly penalising for lower income groups, and these effects may be highly persistent. Second, the tax and transfer system can crucially shape distributional developments following a crisis. A strong tax and transfer system may fully cushion a crisis-led increase in inequality, while a weak one may deepen it. Beyond the effects of automatic stabilisers, discretionary policy choices may have substantial effects. Third, not only the size but also the design of the tax and transfer system matters for its role in times of crisis. In particular, a more progressive instrument will have a higher stabilising effect than a flat one, both at the distributional and aggregate level. Fourth, policies aimed at stabilising aggregate outcomes in times of crisis may have significant "collateral" effects on the income distribution. In particular, the implementation of consolidation measures may reinforce income losses induced by the contractionary effects of the crisis and increase the heterogeneity of the effects of a crisis on households' incomes. Finally, household heterogeneity and social insurance matter for the transmission of an aggregate crisis to aggregate outcomes. A crisis will lead to a higher contraction of aggregate consumption in a world where there are both ex-ante and ex-post sources of household heterogeneity than in a world where there is only ex-post heterogeneity. Furthermore, a crisis will imply a smaller contraction of aggregate consumption in a world with social insurance than in a world without. ; Les crises globales entraînent souvent d'énormes perturbations économiques, qui peuvent durer de nombreuses années. Il est donc important de comprendre leurs conséquences et comment élaborer des politiques efficaces dans la réduction de leurs impacts. Il existe une littérature abondante sur les effets d'une crise au niveau agrégé et le rôle stabilisateur des politiques macroéconomiques. Toutefois, on a accordé beaucoup moins d'attention aux effets distributifs des crises et encore moins aux interactions entre ces effets et l'évolution de l'activité macroéconomique post crise. Si une aggravation des inégalités peut contribuer à une reprise faible de l'activité, alors le système d'impôts et prestations sociales peut être un stabilisateur macroéconomique en sus de son rôle redistributif. Il est donc essentiel de comprendre comment le système peut influer tant sur les effets agrégés, que sur les inégalités en temps de crise. Cette thèse vise à apporter un éclairage neuf sur ces questions, en utilisant de multiples méthodologies et ensembles de données, au niveau micro et macro, dans une approche empirique et théorique.Le premier article fait une évaluation détaillée de l'évolution des inégalités de revenus et des effets redistributifs du système d'impôts et prestations sociales après la crise de 2007-08 aux États-Unis. Utilisant un large éventail d'indicateurs, il examine plusieurs sections de la distribution de revenus et analyse la contribution des différentes composantes du système d'impôts et prestations sociales. Le second article développe une nouvelle méthode pour modéliser la distribution de revenus disponibles et décomposer l'évolution de celle-ci dans le temps, utilisant une double approche microéconométrique et de microsimulation. Il l'applique à l'étude de l'évolution de la distribution de revenus au Portugal après la crise de 2007-08 en tenant compte des effets de la crise et des politiques de relance et de consolidation budgétaire. Le troisième article développe un modèle théorique DSGE à agents hétérogènes, avec une hétérogénéité à la fois ex-ante et ex-post des ménages et assurance chômage. Il présente les résultats d'une première expérience quantitative, étudiant les effets distributifs et agrégés d'une crise et le rôle de l'assurance chômage pour ces effets, sous plusieurs scénarios hypothétiques de crise.Plusieurs conclusions émergent des résultats obtenus dans cette thèse. Premièrement, les crises globales peuvent avoir des effets très hétérogènes et persistants sur la répartition de revenus, particulièrement pénalisants pour les ménages à faible revenu. Deuxièmement, le système d'impôts et prestations sociales peut jouer un rôle crucial dans l'évolution de la distribution de revenus à la suite d'une crise. Un système fort peut amortir une augmentation des inégalités induite par la crise, tandis qu'un système faible peut les aggraver. Troisièmement, non seulement la magnitude, mais aussi la conception du système affecte son rôle en temps de crise. En particulier, un instrument plus progressif aura un effet stabilisateur plus important qu'un instrument uniforme. Quatrièmement, les politiques de stabilisation des agrégats économiques en temps de crise peuvent avoir des effets importants sur la répartition de revenus. En particulier, la mise en œuvre de mesures de consolidation peut renforcer les pertes de revenus induites par la crise et augmenter l'hétérogénéité des effets d'une crise. Enfin, l'hétérogénéité des ménages et de l'assurance sociale jouent un rôle important dans la transmission d'une crise globale à l'activité économique. La contraction de la consommation agrégée suite à une crise sera plus accentuée dans un monde où les ménages sont hétérogènes à la fois ex ante et ex post que dans un monde où l'hétérogénéité est uniquement ex post. De plus, une crise impliquera une contraction de la consommation agrégée plus faible dans un monde avec assurance sociale que dans un monde sans assurance sociale.
Aggregate crises often bring tremendous economic disruptions, which may persist for many years. Understanding their consequences and how to effectively design crisis-coping policies is therefore of capital importance. The aggregate effects of crises and the stabilising role of macroeconomic policies have been significantly studied in the literature. Much less attention, however, has been given to the distributional effects of crises and even less to the possible interactions between these effects and the post-crisis evolution of aggregate outcomes. If a crisis-led increase in inequality can feedback into an anemic recovery of economic activity, then the tax and transfer system may have a role in stabilising not only the income distribution but also the macroeconomy. Understanding how the system may affect both distributional and aggregate developments in a crisis aftermath is therefore key. This thesis aims at shedding new light on these issues, using multiple methodologies and datasets both at the micro and macro level, applying both an empirical and theoretical approach.The first paper provides a detailed assessment of the evolution of income inequality and the redistributive effects of the tax and transfer system following the 2007-2008 crisis, in the US. Using a wide range of indicators, it looks at several sections of the income distribution and analyses the contribution of different components of the tax and transfer system. The second paper develops a new method to model the household disposable income distribution and decompose changes in this distribution over time, integrating both a microeconometric and microsimulation approach. It applies the method to the study of changes in the income distribution in Portugal following the 2007-2008 crisis, accounting for the effects of the crisis and of the aftermath fiscal stimulus and consolidation policies. The third paper develops a theoretical heterogeneous agents DSGE model, with both ex-ante and ex-post household heterogeneity and unemployment insurance. It presents the results of a first quantitative experiment, studying the distributional and aggregate effects of a crisis and the role of unemployment insurance in shaping these effects, under several hypothetical crisis scenarios.Several conclusions can be drawn from the results obtained in this thesis. First, aggregate crises may have substantial heterogeneous effects across the income distribution, being particularly penalising for lower income groups, and these effects may be highly persistent. Second, the tax and transfer system can crucially shape distributional developments following a crisis. A strong tax and transfer system may fully cushion a crisis-led increase in inequality, while a weak one may deepen it. Beyond the effects of automatic stabilisers, discretionary policy choices may have substantial effects. Third, not only the size but also the design of the tax and transfer system matters for its role in times of crisis. In particular, a more progressive instrument will have a higher stabilising effect than a flat one, both at the distributional and aggregate level. Fourth, policies aimed at stabilising aggregate outcomes in times of crisis may have significant "collateral" effects on the income distribution. In particular, the implementation of consolidation measures may reinforce income losses induced by the contractionary effects of the crisis and increase the heterogeneity of the effects of a crisis on households' incomes. Finally, household heterogeneity and social insurance matter for the transmission of an aggregate crisis to aggregate outcomes. A crisis will lead to a higher contraction of aggregate consumption in a world where there are both ex-ante and ex-post sources of household heterogeneity than in a world where there is only ex-post heterogeneity. Furthermore, a crisis will imply a smaller contraction of aggregate consumption in a world with social insurance than in a world without. ; Les crises globales entraînent souvent d'énormes perturbations économiques, qui peuvent durer de nombreuses années. Il est donc important de comprendre leurs conséquences et comment élaborer des politiques efficaces dans la réduction de leurs impacts. Il existe une littérature abondante sur les effets d'une crise au niveau agrégé et le rôle stabilisateur des politiques macroéconomiques. Toutefois, on a accordé beaucoup moins d'attention aux effets distributifs des crises et encore moins aux interactions entre ces effets et l'évolution de l'activité macroéconomique post crise. Si une aggravation des inégalités peut contribuer à une reprise faible de l'activité, alors le système d'impôts et prestations sociales peut être un stabilisateur macroéconomique en sus de son rôle redistributif. Il est donc essentiel de comprendre comment le système peut influer tant sur les effets agrégés, que sur les inégalités en temps de crise. Cette thèse vise à apporter un éclairage neuf sur ces questions, en utilisant de multiples méthodologies et ensembles de données, au niveau micro et macro, dans une approche empirique et théorique.Le premier article fait une évaluation détaillée de l'évolution des inégalités de revenus et des effets redistributifs du système d'impôts et prestations sociales après la crise de 2007-08 aux États-Unis. Utilisant un large éventail d'indicateurs, il examine plusieurs sections de la distribution de revenus et analyse la contribution des différentes composantes du système d'impôts et prestations sociales. Le second article développe une nouvelle méthode pour modéliser la distribution de revenus disponibles et décomposer l'évolution de celle-ci dans le temps, utilisant une double approche microéconométrique et de microsimulation. Il l'applique à l'étude de l'évolution de la distribution de revenus au Portugal après la crise de 2007-08 en tenant compte des effets de la crise et des politiques de relance et de consolidation budgétaire. Le troisième article développe un modèle théorique DSGE à agents hétérogènes, avec une hétérogénéité à la fois ex-ante et ex-post des ménages et assurance chômage. Il présente les résultats d'une première expérience quantitative, étudiant les effets distributifs et agrégés d'une crise et le rôle de l'assurance chômage pour ces effets, sous plusieurs scénarios hypothétiques de crise.Plusieurs conclusions émergent des résultats obtenus dans cette thèse. Premièrement, les crises globales peuvent avoir des effets très hétérogènes et persistants sur la répartition de revenus, particulièrement pénalisants pour les ménages à faible revenu. Deuxièmement, le système d'impôts et prestations sociales peut jouer un rôle crucial dans l'évolution de la distribution de revenus à la suite d'une crise. Un système fort peut amortir une augmentation des inégalités induite par la crise, tandis qu'un système faible peut les aggraver. Troisièmement, non seulement la magnitude, mais aussi la conception du système affecte son rôle en temps de crise. En particulier, un instrument plus progressif aura un effet stabilisateur plus important qu'un instrument uniforme. Quatrièmement, les politiques de stabilisation des agrégats économiques en temps de crise peuvent avoir des effets importants sur la répartition de revenus. En particulier, la mise en œuvre de mesures de consolidation peut renforcer les pertes de revenus induites par la crise et augmenter l'hétérogénéité des effets d'une crise. Enfin, l'hétérogénéité des ménages et de l'assurance sociale jouent un rôle important dans la transmission d'une crise globale à l'activité économique. La contraction de la consommation agrégée suite à une crise sera plus accentuée dans un monde où les ménages sont hétérogènes à la fois ex ante et ex post que dans un monde où l'hétérogénéité est uniquement ex post. De plus, une crise impliquera une contraction de la consommation agrégée plus faible dans un monde avec assurance sociale que dans un monde sans assurance sociale.
Un revenu inconditionnel d'existence devrait être envisagé au sein d'une pluralité de formes de revenus, basés sur des logiques hétérogènes. Parmi ces justifications, la prise en compte des dynamiques de l'économie de l'attention (dont Google et Facebook tirent d'ores et déjà des revenus énormes) pourrait jouer un rôle central. Un revenu d'existence apparaîtrait alors comme un investissement social permettant à chacun(e) de diriger son attention vers ce qui lui semble le plus important. Mais cela impliquerait de passer d'une économie restreinte à une économie générale, dans laquelle le moment de l'attention réflexive ne serait pas considéré comme un luxe inutile, mais comme un besoin d'avenir.
Cette note méthodologique décrit le fonctionnement de TAXipp, le modèle de micro-simulation de l'Institut des politiques publiques (IPP), dans sa version 0.3. TAXipp est un modèle de micro-simulation statique qui simule pour un échantillon fictif représentatif de la population française les impôts et cotisations sociales prélevés sur les ménages ainsi que les prestations qu'ils reçoivent. Ce modèle diffère des modèles classiques de micro-simulation par deux aspects importants : d'une part, il incorpore des prélèvements obligatoires souvent mis de côté dans les simulations (taxation indirecte, impôt sur les bénéfices des sociétés, taxe sur les salaires, etc.) ; d'autre part, il propose une décomposition fine du haut de la distribution des revenus (définies comme les 10 % les plus hauts revenus) où la composition des revenus et l'impact des prélèvements obligatoires sont particulièrement hétérogènes. TAXipp 0.3simule le système fiscal et social français pour les années 1997 à 2013.Cette note décrit la constitution de la base de données à partir de diverses sources primaires, les divers programmes de simulation et d'analyse du système socio-fiscal – et en particulier les hypothèses simplificatrices qui ont été faites – et l'utilisation des données agrégées pour le calage macroéconomique du modèle. Un dictionnaire des variables du modèle est disponible en annexe à la fin de ce guide.
Cette note méthodologique décrit le fonctionnement de TAXipp, le modèle de micro-simulation de l'Institut des politiques publiques (IPP), dans sa version 0.3. TAXipp est un modèle de micro-simulation statique qui simule pour un échantillon fictif représentatif de la population française les impôts et cotisations sociales prélevés sur les ménages ainsi que les prestations qu'ils reçoivent. Ce modèle diffère des modèles classiques de micro-simulation par deux aspects importants : d'une part, il incorpore des prélèvements obligatoires souvent mis de côté dans les simulations (taxation indirecte, impôt sur les bénéfices des sociétés, taxe sur les salaires, etc.) ; d'autre part, il propose une décomposition fine du haut de la distribution des revenus (définies comme les 10 % les plus hauts revenus) où la composition des revenus et l'impact des prélèvements obligatoires sont particulièrement hétérogènes. TAXipp 0.3simule le système fiscal et social français pour les années 1997 à 2013.Cette note décrit la constitution de la base de données à partir de diverses sources primaires, les divers programmes de simulation et d'analyse du système socio-fiscal – et en particulier les hypothèses simplificatrices qui ont été faites – et l'utilisation des données agrégées pour le calage macroéconomique du modèle. Un dictionnaire des variables du modèle est disponible en annexe à la fin de ce guide.
Cette note méthodologique décrit le fonctionnement de TAXipp, le modèle de micro-simulation de l'Institut des politiques publiques (IPP), dans sa version 0.3. TAXipp est un modèle de micro-simulation statique qui simule pour un échantillon fictif représentatif de la population française les impôts et cotisations sociales prélevés sur les ménages ainsi que les prestations qu'ils reçoivent. Ce modèle diffère des modèles classiques de micro-simulation par deux aspects importants : d'une part, il incorpore des prélèvements obligatoires souvent mis de côté dans les simulations (taxation indirecte, impôt sur les bénéfices des sociétés, taxe sur les salaires, etc.) ; d'autre part, il propose une décomposition fine du haut de la distribution des revenus (définies comme les 10 % les plus hauts revenus) où la composition des revenus et l'impact des prélèvements obligatoires sont particulièrement hétérogènes. TAXipp 0.3simule le système fiscal et social français pour les années 1997 à 2013.Cette note décrit la constitution de la base de données à partir de diverses sources primaires, les divers programmes de simulation et d'analyse du système socio-fiscal – et en particulier les hypothèses simplificatrices qui ont été faites – et l'utilisation des données agrégées pour le calage macroéconomique du modèle. Un dictionnaire des variables du modèle est disponible en annexe à la fin de ce guide.
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