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Qu'en est-il de la représentation de la différenciation sexuelle dans le langage religieux de la tradition chrétienne, qu'il s'agisse du discours sur un Dieu dit asexué, sur Jésus, Marie, les personnages de la Bible, ou de l'expression doctrinale et liturgique? L'auteure remonte de la langue française vers les langues bibliques originelles. Certaines récurrences constantes soulèvent la question des effets, sur le christianisme, de son inscription langagière dans la catégorie du genre. Une problématique élargie souligne la difficulté d'établir dans sa logique propre un discours féministe critique avec un instrument linguistique calibré par et pour des sociétés patriarcales.

L'objectif de cette contribution est de fournir des éléments d'analyse de l'imaginaire du travail social dans le contexte de la postmodernité. Prenant en compte l'histoire, l'arrière-plan théorique et la formation des travailleurs sociaux, cet article fait l'hypothèse que tout en revendiquant des notions typiquement modernes telles que l'analyse rationnelle, l'autonomie, le projet, les travailleurs sociaux peuvent être vus comme les héritiers de formes sociales prémodernes, en particulier les ordres et corporations religieux.

Au moment de Noël 1914, des milliers de belligérants suspendent sans ordres supérieurs les hostilités. Une trêve fait irruption sur le front. Des soldats échangent de la nourriture, des cigarettes, des photos. On mange ensemble avant une partie de foot. Cet épisode unique ne se reproduira plus sous cette forme de fraternisations, mais dans un petit arrangement entre ennemis, la pratique durable du « vivre et laisser vivre ». S'il est indéniable que dans des circonstances comme la guerre longue et cruelle un renouveau spirituel s'affirme, peut-on parler d'un retour en force du religieux ?

Résumé Les Fraternités monastiques de Jérusalem , nouvel ordre monastique catholique, se trouvent dans l'église parisienne Saint-Gervais-Saint-Protais depuis 1975. Ils y proposent une expérience religieuse singulière, attractive pour de très nombreux fidèles. À partir d'une analyse détaillée des rituels quotidiens et hebdomadaires organisés, cet article montre comment laïcs et religieux envisagent, d'une part, leurs liens mutuels ainsi que leurs rapports à Dieu et forment, d'autre part, une Famille de Jérusalem .

L'analyse des malédictions rituelles contenues dans les écrits monastiques formels des ixe et xe siècles conduit naturellement à l'étude de leurs origines et de leur objet. Quand et pourquoi, peut-on se demander à juste titre, les lettrés des monastères appliquèrent-ils leur formidable érudition à l'élaboration de compositions savantes, basées essentiellement sur des sources bibliques, condamnant leurs ennemis avec une insistante âpreté ? Quand et comment usèrent-ils, eux et leurs confrères, de ces compositions ? Quand et comment accomplissaient-ils l'acte de malédiction rituelle ? Une telle étude ne peut toutefois être entreprise sans une investigation plus large de la forme et de la structure de ces écrits par rapport à celles d'autres textes contemporains, apparentés mais différents, contenant également des malédictions.

It is an examination of the interdependent links but paradoxical between order and justice in Rousseau, by taking account the variety of the contexts in which the two concepts come into contact, especially in the nature and society fields. Order generally seems pre-eminent in Rousseau's. But without justice, the positive value of the order turns over in negative value. The order is then unjust, or, the apparent order masks a real disorder. The relationship between the two concepts thus depends on the adopted point of view: ontological and metaphysical, or critical and evaluative. The interdependence of these concepts is further complicated by their polysemy. Order appears in a natural, social and individual form, and justice obeys a dual paradigm: a natural and rational paradigm of justice. However, the both models have limits. In order to resolve this problem due to the existence of an unjust order, Rousseau combines equality and injustice, and proposes an educational theory for Men to reach justice. ; Il s'agit d'examiner les rapports solidaires mais paradoxaux entre ordre et justice, chez Rousseau, en tenant compte de la variété des contextes dans lesquels les deux concepts entrent en rapport, notamment dans les domaines de la nature et de la société. D'une manière générale, l'ordre semble prééminent dans l'œuvre rousseauiste. Mais sans la justice, la valeur positive de l'ordre se retourne en valeur négative. L'ordre est alors injuste, ou encore, l'ordre apparent masque un désordre réel. Les rapports entre les deux concepts dépendent donc du point de vue adopté : ontologique et métaphysique, ou bien critique et évaluatif. L'interdépendance de ces concepts est encore compliquée par leur polysémie. L'ordre se présente sous forme naturelle, sociale et individuelle, et la justice obéit à un double paradigme : un paradigme naturel et un paradigme rationnel. Cependant, ces deux modèles ont leurs limites. Pour résoudre le problème posé par l'existence d'un ordre injuste, Rousseau combine égalité et inégalité, et ...