Cette évaluation fournit une estimation des effets des facteurs déterminants des difficultés financières des abonnés à honorer leur facture d'eau. Ces difficultés sont mesurées à l'aide de la durée et du risque de retard de paiement dans deux bases de données (la population et un échantillon) de la commune de Béjaïa, en Algérie. Nous appliquons la spécification de Cox à la durée et le modèle Probit au risque de retard. Les résultats montrent que ces difficultés varient significativement selon plusieurs facteurs identifiés dans plusieurs études empiriques. Classification JEL : Q25, L95, C33, C13, D12
Résumé Dans le modèle financier capitaliste qui s'est écroulé avec la crise, la gestion du risque est ce qui apporte les gains, et provoque le crash. Michel Armatte revient ici sur les modèles statistiques associés à cette gestion du risque qui ont pu entretenir l'idée d'une « fausse sécurité » et entraîner le système dans le gouffre.
Les Cahiers du LISE, n° 1 ; Dans les domaines de l'emploi, des relations professionnelles ou encore des politiques publiques, les années 2000 ont été en France celles du " modèle danois ", souvent associé à la flexicurité. Porté par les responsables politiques nationaux et européens, ce modèle s'est diffusé dans les médias, auprès des décideurs sociaux et dans le monde académique. Il a fait l'objet de toutes les attentions et beaucoup a été dit sur les performances économiques et sociales de ce pays devenu en quelques années une référence internationale en termes de réussites sociales et économiques. Aujourd'hui une page semble s'être tournée sur le modèle danois, au moins temporairement puisque dans la plupart des pays industrialisés, la crise de la fin de la décennie 2000 a déplacé le regard vers d'autres Eldorado susceptibles de fournir des éléments de réponses aux préoccupations économiques et sociales. Dans ce contexte de fortes incertitudes, d'anciens modèles considérés jusqu'alors comme contre- productifs, inefficaces ou inadaptés aux exigences modernes sont progressive- ment redevenus dignes d'intérêt - le modèle social français étant un exemple significatif de ce retour en grâce. L'engouement pour l'objet " modèle danois " et l'effervescence autour de ses performances semblent s'être donc épuisés, comme si le tour de la question avait été fait et qu'il était temps de passer à un autre modèle, sans que l'on ne sache encore très bien quel prétendant pourrait lui succéder. Durant la " période danoise ", au cours de laquelle son système social était présenté comme une sinon la référence, beaucoup a été écrit et dit sur le fonctionnement de la flexicurité, sur l'articulation vertueuse de ses composantes systémiques, sur son origine, ses acteurs et ses effets sur les résultats économiques et sociaux du pays, sur leur mesure par les indicateurs européens et internationaux, sur ces indicateurs eux-mêmes et ce qu'ils disent des priorités nationales et communautaires. De nombreuses réflexions ont été proposées ...
Les Cahiers du LISE, n° 1 ; Dans les domaines de l'emploi, des relations professionnelles ou encore des politiques publiques, les années 2000 ont été en France celles du " modèle danois ", souvent associé à la flexicurité. Porté par les responsables politiques nationaux et européens, ce modèle s'est diffusé dans les médias, auprès des décideurs sociaux et dans le monde académique. Il a fait l'objet de toutes les attentions et beaucoup a été dit sur les performances économiques et sociales de ce pays devenu en quelques années une référence internationale en termes de réussites sociales et économiques. Aujourd'hui une page semble s'être tournée sur le modèle danois, au moins temporairement puisque dans la plupart des pays industrialisés, la crise de la fin de la décennie 2000 a déplacé le regard vers d'autres Eldorado susceptibles de fournir des éléments de réponses aux préoccupations économiques et sociales. Dans ce contexte de fortes incertitudes, d'anciens modèles considérés jusqu'alors comme contre- productifs, inefficaces ou inadaptés aux exigences modernes sont progressive- ment redevenus dignes d'intérêt - le modèle social français étant un exemple significatif de ce retour en grâce. L'engouement pour l'objet " modèle danois " et l'effervescence autour de ses performances semblent s'être donc épuisés, comme si le tour de la question avait été fait et qu'il était temps de passer à un autre modèle, sans que l'on ne sache encore très bien quel prétendant pourrait lui succéder. Durant la " période danoise ", au cours de laquelle son système social était présenté comme une sinon la référence, beaucoup a été écrit et dit sur le fonctionnement de la flexicurité, sur l'articulation vertueuse de ses composantes systémiques, sur son origine, ses acteurs et ses effets sur les résultats économiques et sociaux du pays, sur leur mesure par les indicateurs européens et internationaux, sur ces indicateurs eux-mêmes et ce qu'ils disent des priorités nationales et communautaires. De nombreuses réflexions ont été proposées sur les possibilités de transposer, traduire ou adapter ailleurs qu'au Danemark certains des éléments de son système qui pourraient devenir des facteurs de réussites, de dynamiques positives pour les marchés de l'emploi et la compétitivité aux niveaux nationaux et européen. Ces productions - quelles que soient leurs origines, natures, contenus et formes, et quels que soient les canaux par lesquels elles ont trouvé à se diffuser et les publics auxquels elles étaient destinées - ont contribué à constituer en quelques années une somme extrêmement riche et dense de matériau pour les recherches sur les modèles sociaux. Nous avons souhaité en exploiter une partie pour réaliser un travail de réflexion sur le concept de modèle que nous présentons ici dans les Cahiers du Lise.
Solvency II is an European project aiming to reform the prudential regulation applying to insurance and reinsurance industry. The European Parliament has set the date of entry into force to early 2016. The interest of this reform is to ensure a balance between the protection of policyholders of the insurance and reinsurance companies and the capital. The supervisors require companies to hold enough capital to avoid one year ruin with a probability of 99,5%. This required capital is called the Solvency Capital Requirement (SCR). The valuation of this capital is a more or less complicated task, and its calculation is based often on quite complex models whose application is sometimes done assuming that the model's assumptions are valid while statistical tests do not confirm this systematically. Generally the models are seeing a simplification of the reality and not the reality itself. The choice of a model can therefore lead to errors in the assessment of risk and may be a cause for the model risk. In this context, model risk is a major issue for the risk management of insurance and reinsurance companies. This may have direct impacts on the solvency of these companies but the accurate quantification of such a risk still remains today a notion less described by the insurance world and the actuarial literature. The aim of this actuarial thesis is to propose a first approach to assess this risk, by taking into account the validity of the models analyzed, with a first application on the modeling of an asset and a second one on a final ultimate estimation of a non-life reserving model. ; « Tous les modèles sont faux, mais certains sont utiles », Georges Box. Solvabilité II est un projet de réforme européenne de la réglementation prudentielle s'appliquant au secteur de l'assurance et de la réassurance. Sa date d'entrée en application a été fixée au début 2016 par le Parlement Européen. L'intérêt de cette réforme est de garantir l'équilibre entre la protection des assurés des sociétés d'assurance et de réassurance, et le capital. Les autorités de contrôle prudentiel exigent de la part de ces compagnies de disposer d'un capital suffisant pour éviter la ruine à un an avec une probabilité de 99,5%. Ce capital requis est appelé Solvency Capital Requirement (SCR). La détermination de ce capital est une tâche plus ou moins compliquée, et son calcul repose sur des modèles souvent assez complexes dont l'application se fait parfois en supposant la validité des hypothèses des modèles considérés alors que les tests statistiques ne les confirment pas systématiquement. D'une manière générale, les modèles ne représentent qu'une simplification de la réalité et non la réalité même. Le choix d'un modèle peut donc induire des erreurs dans l'évaluation du risque et être à l'origine de risque de modèle. Dans ce contexte, le risque de modèle est un enjeu majeur dans la maîtrise des risques des compagnies d'assurance et de réassurance. Cette notion peut avoir des impacts directs sur la solvabilité des organismes mais la quantification précise d'un tel risque reste aujourd'hui une problématique encore très peu abordée dans le monde assurantiel et la littérature actuarielle. L'enjeu de ce mémoire est de proposer une première approche pour évaluer ce risque, en tenant compte de la validité des modèles étudiés, avec une première application sur la modélisation d'un actif et une seconde application sur l'estimation de la charge ultime d'un modèle de provisionnement non-vie.
International audience ; The Japanese historiography of the French Revolution could be divided into three periods: the Meiji era (1868-1912), the post-World War Two period (1945-1980) and the period following the bicentenary of the Revolution. During the first period, the Japanese were looking for a path towards modernisation and they considered the Revolution as the model to avoid due to its violence and overall unrest. Historians from the second period viewed the fact that feudality had remained as the reason that brought Japan to war and considered that modernisation and democratisation were still yet to come. For them, the Revolution, having overthrown feudalism thanks to the Terror, had become the model to follow. The generation that came after the bicentenary does not think anymore that Japan is lagging behind France, but simply that the two countries are different. As such, those historians compare the histories of both countries to identify their similarities and differences, in order to better understand the nature and originality of each country. For them, the Revolution is a point of comparison. ; On peut diviser cent-cinquante ans de l'historiographie japonaise de la Révolution française en trois époque : l'ère Meiji (1868-1912), l'époque après la Seconde Guerre Mondiale (1945-1980) et l'époque après le bicentenaire de la Révolution. A la première époque, les Japonais cherchaient le modèle de la voie de la modernisation ; pour eux la Révolution était un modèle à éviter à cause de ses violences et ses désordres. Les historiens de la deuxième époque ont considéré que la survivance de la féodalité avait amené le Japon à la guerre et que la modernisation et la démocratisation étaient encore à faire ; la Révolution qui a complètement surmonté le féodalisme grâce à la Terreur était un modèle à suivre pour eux. La génération après le bicentenaire ne pense plus que le Japon soit plus retardé que la France mais que simplement les deux pays sont différents ; elle compare les histoires des deux pays ...
Parler du revenu de base (revenu universel, allocation universelle) au singulier n'a pas beaucoup de sens. Évaluer une telle proposition dans l'abstraction, sans préciser de quel modèle de revenu de base on parle, encore moins. Il s'agit en effet d'un instrument pouvant être mis au service d'une multitude de causes et aux effets très variés selon le projet politique présidant à son implémentation. Cet article propose pour cette raison de distinguer trois idéaux-types de revenu de base : néolibéral, social-démocrate et de transition écologique et sociale. Ces idéaux-types se distinguent par leurs caractéristiques internes (montant ; financement ; articulation avec les aides sociales existantes) et par les projets politiques qui les guident. La question de la radicalité du revenu de base dépend donc du modèle envisagé. Le modèle « néolibéral » est radical dans la simplification de l'État providence qu'il propose, tandis que le modèle « de transition » l'est dans ses visées de transformation des relations sociales et des dynamiques économiques. Le modèle « social-démocrate », quant à lui, n'entend pas révolutionner la protection sociale, mais constituer une réforme qui, tout en étant plus réaliste à court-terme, est susceptible d'initier une transformation plus graduelle des États sociaux dans le sens d'un renforcement de la protection sociale.