In: La revue internationale et stratégique: l'international en débat ; revue trimestrielle publiée par l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), Heft 29, S. 129-140
Depuis le début des années 2000, la Chine a fait une irruption majeure sur les marchés énergétiques internationaux, en particulier sur celui du pétrole. Cette croissance de la dépendance extérieure de la Chine dont la politique énergétique s'est longtemps caractérisée par des stratégies d'autosuffisance est porteur d'enjeux économiques et géopolitiques nouveaux. L'objectif de cet article est en particulier d'analyser les politiques que ce pays tente de mettre en place pour faire face à cette nouvelle donne énergétique.
Depuis le début des années 2000, la Chine a fait une irruption majeure sur les marchés énergétiques internationaux, en particulier sur celui du pétrole. Cette croissance de la dépendance extérieure de la Chine dont la politique énergétique s'est longtemps caractérisée par des stratégies d'autosuffisance est porteur d'enjeux économiques et géopolitiques nouveaux. L'objectif de cet article est en particulier d'analyser les politiques que ce pays tente de mettre en place pour faire face à cette nouvelle donne énergétique.
Résumé L'énergie a été une question centrale pour la construction européenne, dès son origine. L'évolution internationale actuelle oblige l'Union à redéfinir sa politique énergétique autour de logiques différentes : il s'agit d'accepter l'interdépendance globale, et la création de structures favorisant le développement, la réactivité, et la compétitivité des industries européennes de l'énergie, avec une approche ouverte fondée sur les marchés. Ainsi l'énergie se retrouvera-t-elle au cœur de la dynamique européenne.
The electric and gas industries have been traditionally managed by public monopolies. The post World War II context was supportive to such an industrial organization. In fact, Europe was getting engaged in a long period of economic growth and was benefiting a favorable energetic context. At the end of the 90's, Europe decides to liberalize the national energy industries in order to create a unique European energy market. This liberalization has occurred in a context that as dramatically changed from the economic and energetic perspective. Indeed, the globalization phenomenon has strengthened the competitiveness of the emerging economies. The strong growth of the energy demand and the stagnation of the supply on the offer side have created tensions which have been increasingly frequent and important on the energy markets. Besides, facing greater budget restrictions and financial difficulties, the states have wished to get financially disengaged from these industries. Many factors show that the economic and energetic context will not get better in the next decades. Hence, in this new context, the liberalization of the energy industries should respond to two major stakes for the energy security of the European countries: the sustainability of the investments and the control of the energy demand. After having studied the merger and investment strategies of the energy firms, operating within a freshly liberalized sector, we make some propositions to draw up a new industrial organization which would allow a more efficient response to these two stakes. ; Les industries électrique et gazières ont traditionnellement été gérées par des monopoles publics. Le contexte de l'après-guerre était favorable à une telle organisation industrielle. En effet, l'Europe s'engageait dans une longue période de croissance économique et bénéficiait d'un contexte énergétique plutôt favorable. A la fin des années 90, l'Europe décide de libéraliser les industries énergétiques nationales afin de créer un marché unique de l'énergie. Cette libéralisation intervient dans un contexte économique et énergétique nouveau. Le phénomène de la globalisation a renforcée la compétitivité des économies émergentes. La forte croissance de la demande énergétique et le stagnation relative de l'offre ont crées des tensions de plus en plus fréquentes sur les marchés de l'énergie. Par ailleurs, faisant face à des situations budgétaires de plus en plus délicates les États ont souhaité se désengager financièrement de ces industries. De nombreux facteurs indiquent que le contexte économique et énergétique ne s'améliorera pas dans les décennies à venir. Dans ce nouveau contexte, le libéralisation des industries énergétiques doit faire face à deux enjeux capitaux pour la sécurité énergétique des pays européens : la pérennisation des investissements et la maîtrise de la demande énergétique. Après avoir étudié les stratégies de fusion acquisition et d'investissement des firmes énergétiques dans un secteur en cours de libéralisation, nous formulons quelques propositions pour une nouvelle organisation permettant de répondre à ces deux enjeux de manière efficace.
This book focuses on renegotiating extractive contracts to align with the net-zero goals. It delves into extractive contract negotiations in four ways which collectively represent a major research gap in literature. It focuses on extractive contract provisions and examines their alignment with net zero goals, suggesting how these provisions could be re-negotiated to ensure an effective energy transition. Consequently, the book assesses how contractual provisions are responding to, or reflecting energy transition scenarios, and highlights areas to be included or strengthened that will be beneficial for all energy stakeholders. This book goes on to discuss the energy transition global landscape. Through the presentation of case studies from different countries, the book assesses the transition risks in extractive contracts, and it uniquely provides the negotiation tools and strategies to address these transition risks. Victoria R Nalule is the CEO at NEM Energy. She is also an Energy Lecturer at the University of Bradford, UK. She is widely published with eight books and various journal articles focused on energy and mining. Raphael J Heffron is Professor in Energy Justice and Sustainability at the Universite de Pau et des Pays de l'Adour, TREE, Pau, France. He has published over 180 publications of different types in his field of expertise. Damilola S Olawuyi is full professor and UNESCO Chair on Environmental Law and Sustainable Development at Hamad Bin Khalifa University, Doha, Qatar. He has over 150 publications on energy, environment and natural resources law.
Despite a significant development of green industries over the last years, it is still too early to speak of a « Chinese energy transition ». The strong influence of the state and of large public firms in energy production and distribution, at the core of China industrial growth, is an obstacle to the emergence of a low-carbon economy and to a real energy transition in the short term. The government adopted a number of effective measures to promote energy efficiency and renewable energies. However, these strategies contribute to confort energy security of the country, but fail so far to significantly curb the use of fossil fuels. ; Malgré la floraison ces dernières années des industries vertes, il n'est pas approprié jusqu'ici de parler d'une « transition énergétique chinoise ». La forte emprise de l'État et de ses grands groupes énergétiques sur la production et la distribution, placé au cœur du développement industriel et maillant l'ensemble du territoire, rend difficile l'émergence d'une « économie bas carbone » et la possibilité d'une réelle transition énergétique à court terme. Malgré l'introduction de mesures d'efficacité et la promotion active des énergies renouvelables, les options adoptées par le gouvernement chinois visent essentiellement la sécurité énergétique du pays, sans qu'une diminution significative de la consommation des énergies carbonées soit encore en vue.
Despite a significant development of green industries over the last years, it is still too early to speak of a « Chinese energy transition ». The strong influence of the state and of large public firms in energy production and distribution, at the core of China industrial growth, is an obstacle to the emergence of a low-carbon economy and to a real energy transition in the short term. The government adopted a number of effective measures to promote energy efficiency and renewable energies. However, these strategies contribute to confort energy security of the country, but fail so far to significantly curb the use of fossil fuels. ; Malgré la floraison ces dernières années des industries vertes, il n'est pas approprié jusqu'ici de parler d'une « transition énergétique chinoise ». La forte emprise de l'État et de ses grands groupes énergétiques sur la production et la distribution, placé au cœur du développement industriel et maillant l'ensemble du territoire, rend difficile l'émergence d'une « économie bas carbone » et la possibilité d'une réelle transition énergétique à court terme. Malgré l'introduction de mesures d'efficacité et la promotion active des énergies renouvelables, les options adoptées par le gouvernement chinois visent essentiellement la sécurité énergétique du pays, sans qu'une diminution significative de la consommation des énergies carbonées soit encore en vue.
This book presents trading in local energy markets and communities. It covers electrical, business, economics, telecommunication, information technology (IT), environment, building, industrial, and computer science and examines the intersections of these areas with these markets and communities. Additionally, it delivers an vision for local trading and communities in smart cities. Since it also lays out concepts, structures, and technologies in a variety of applications intertwined with future smart cities, readers running businesses of all types will find material of use in the book. Manufacturing firms, electric generation, transmission and distribution utilities, hardware and software computer companies, automation and control manufacturing firms, and other industries will be able to use this book to enhance their energy operations, improve their comfort and privacy, as well as to increase the benefit from the energy system. This book is also used as a textbook for graduate level courses.
The electric and gas industries have been traditionally managed by public monopolies. The post World War II context was supportive to such an industrial organization. In fact, Europe was getting engaged in a long period of economic growth and was benefiting a favorable energetic context. At the end of the 90's, Europe decides to liberalize the national energy industries in order to create a unique European energy market. This liberalization has occurred in a context that as dramatically changed from the economic and energetic perspective. Indeed, the globalization phenomenon has strengthened the competitiveness of the emerging economies. The strong growth of the energy demand and the stagnation of the supply on the offer side have created tensions which have been increasingly frequent and important on the energy markets. Besides, facing greater budget restrictions and financial difficulties, the states have wished to get financially disengaged from these industries. Many factors show that the economic and energetic context will not get better in the next decades. Hence, in this new context, the liberalization of the energy industries should respond to two major stakes for the energy security of the European countries: the sustainability of the investments and the control of the energy demand. After having studied the merger and investment strategies of the energy firms, operating within a freshly liberalized sector, we make some propositions to draw up a new industrial organization which would allow a more efficient response to these two stakes. ; Les industries électrique et gazières ont traditionnellement été gérées par des monopoles publics. Le contexte de l'après-guerre était favorable à une telle organisation industrielle. En effet, l'Europe s'engageait dans une longue période de croissance économique et bénéficiait d'un contexte énergétique plutôt favorable. A la fin des années 90, l'Europe décide de libéraliser les industries énergétiques nationales afin de créer un marché unique de l'énergie. Cette ...
Les États membres de l'Union européenne font face à une crise énergétique de grande ampleur. Le retrait probable de la totalité du gaz russe des marchés européens laisse présager des risques de pénurie ou de rupture d'approvisionnement d'ici fin 2022. Éléments clefs du paysage gazier mondial, les navires méthaniers et les terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) sont en nombre insuffisants pour satisfaire les besoins européens. Industrie éminemment critique, les chantiers navals de construction de méthaniers sont un oligopole de trois pays asiatiques, Corée du Sud, Japon et Chine, dans lequel ce dernier pays s'arroge une part croissante du marché mondial. L'UE est aujourd'hui dans l'incapacité de se doter des moyens en navires dont elle a besoin pour remplacer le gaz russe. Cette hyperdépendance à des ressources de transport extérieures à l'UE devrait se traduire par une fragilisation croissante de l'autonomie européenne et de sa capacité à peser sur les marchés énergétiques mondiaux.
Community energy projects give their own answers to the challenges of energy system change: They are social innovations. By building new relations between local economies, communities and technical infrastructures, these projects not only change the energy system but also respective power structures. Drawing on case studies from Germany, Denmark and Scotland, this book shows the importance of community ties, and shared symbols for successful processes of transformation and develops recommendations for policy decision-makers. About the author Arwen Colell is an energy policy specialist with industry experience in renewable electricity generation and electric driving. Her current work focuses on the science-policy interface of climate politics for the energy and mobility transformation. Her research on social innovations in community energy received the Bavarian Energy Award in 2020.
Les tensions géopolitiques, la crise énergétique et le changement climatique contribuent aujourd'hui à une accélération de la construction de nouvelles centrales nucléaires dans le monde et à un « retour en grâce » de cette énergie en Europe de l'Ouest. Le nucléaire civil est aujourd'hui la première technologie de production d'électricité en Europe et représente 9 % de la production mondiale d'électricité. Le nucléaire civil constitue en effet une industrie stratégique, un outil de souveraineté tant énergétique qu'industriel pour notre pays. Il permet notamment de produire une électricité pilotable, à très faible contenu en CO2 et à coût maîtrisé, essentielle pour mener à bien la transition énergétique et la réindustrialisation de la France. Aujourd'hui, la guerre commerciale que se livrent les États-Unis d'Amérique, la Chine et la Russie influe fortement sur le marché mondial du nucléaire civil. Alors que le parc de centrales nucléaires français est le deuxième au monde et qu'EDF est le premier opérateur mondial, l'ambition affirmée par le président de la République à Belfort en février 2022 ouvre la voie à un grand programme industriel national, à l'instar de celui engagé après le choc pétrolier de 1973, dont la réussite nécessitera la mobilisation de toutes les parties prenantes.