Saint Grégoire VII: essai sur sa conception du pouvoir pontifical
In: L ' Église et l'état au Moyen age 4
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In: L ' Église et l'état au Moyen age 4
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International audience ; In January 1079, in a letter addressed to Victorian monks Gregory VII compares the help and affection that Saint-Victor of Marseilles brings to him with that which Cluny lavishes for a long time. Then, in May 1080, in a privilege to the Schaffhausen Abbey, the Pope presents the two monasteries as models of the libertas romana. For St. Victor, who until then had only episodic relations with the papacy, the sudden interest of Gregory VII and especially the parallel with Cluny is not trivial. They reflect the importance of the development of the Marseille abbey, the limits of Cluniac settlement in the South and the sagacity of a pontiff who uses all the assets available to carry out his plans. In fact, for Gregory VII, the congregation of St. Victor was to be an instrument of reform where the Ecclesia cluniacensis was failing, in the northwest of the Mediterranean. From then on, the Victorian and Clunisian dependency networks seemed to be geographically complementary, a complementarity which was forged at random by abbey policies and aristocratic complicities, first in Provence since the middle of the 10th century, before spreading century later, to the west. ; En janvier 1079, dans une lettre adressée aux moines victorins Grégoire VII compare l'aide et l'affection que lui porte alors Saint-Victor de Marseille à celle que depuis longtemps lui prodigue Cluny, puis, en mai 1080, dans un privilège à l'abbaye de Schaffausen, le pape présente les deux monastères comme modèles de la libertas romana. Pour Saint-Victor, qui jusque-là n'avait eu que des rapports épisodiques avec la papauté, l'intérêt soudain de Grégoire VII et surtout le parallèle fait avec Cluny n'est pas anodin. Ils reflètent l'importance du développement de l'abbaye marseillaise, les limites de l'implantation clunisienne dans le Midi et la sagacité d'un pontife qui utilise tous les atouts disponibles pour réaliser ses desseins. En fait, pour Grégoire VII, la congrégation de Saint-Victor devait être un instrument de la réforme là ...
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International audience ; In January 1079, in a letter addressed to Victorian monks Gregory VII compares the help and affection that Saint-Victor of Marseilles brings to him with that which Cluny lavishes for a long time. Then, in May 1080, in a privilege to the Schaffhausen Abbey, the Pope presents the two monasteries as models of the libertas romana. For St. Victor, who until then had only episodic relations with the papacy, the sudden interest of Gregory VII and especially the parallel with Cluny is not trivial. They reflect the importance of the development of the Marseille abbey, the limits of Cluniac settlement in the South and the sagacity of a pontiff who uses all the assets available to carry out his plans. In fact, for Gregory VII, the congregation of St. Victor was to be an instrument of reform where the Ecclesia cluniacensis was failing, in the northwest of the Mediterranean. From then on, the Victorian and Clunisian dependency networks seemed to be geographically complementary, a complementarity which was forged at random by abbey policies and aristocratic complicities, first in Provence since the middle of the 10th century, before spreading century later, to the west. ; En janvier 1079, dans une lettre adressée aux moines victorins Grégoire VII compare l'aide et l'affection que lui porte alors Saint-Victor de Marseille à celle que depuis longtemps lui prodigue Cluny, puis, en mai 1080, dans un privilège à l'abbaye de Schaffausen, le pape présente les deux monastères comme modèles de la libertas romana. Pour Saint-Victor, qui jusque-là n'avait eu que des rapports épisodiques avec la papauté, l'intérêt soudain de Grégoire VII et surtout le parallèle fait avec Cluny n'est pas anodin. Ils reflètent l'importance du développement de l'abbaye marseillaise, les limites de l'implantation clunisienne dans le Midi et la sagacité d'un pontife qui utilise tous les atouts disponibles pour réaliser ses desseins. En fait, pour Grégoire VII, la congrégation de Saint-Victor devait être un instrument de la réforme là où l'Ecclesia cluniacensis était défaillante, au nord-ouest de la Méditerranée. Dès lors, les réseaux de dépendances victorines et clunisiennes aparaissent comme géographiquement complémentaires, complémentarité qui s'est forgée au hasard des politiques abbatiales et des complicités aristocratiques, d'abord en Provence depuis le milieu du X e siècle, avant de s'étendre, un siècle plus tard, vers l'ouest.
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In: Zeitschrift der Savigny-Stiftung für Rechtsgeschichte. Kanonistische Abteilung, Band 17, Heft 1, S. 572-575
ISSN: 2304-4896
In: Medium: transmettre pour innover, Band 3, Heft 2, S. 48-67
ISSN: 1771-3757
Résumé La croyance au Dieu unique fait l'objet en ce moment de virulents réquisitoires. Il nous a paru nécessaire d'attirer l'attention des procureurs sur un vecteur de contamination insolite, aux effets subversifs inaperçus : la bande dessinée. Depuis Grégoire VII (le vitrail comme « Bible des idiots »), chacun sait que la transmission de la foi aspire à faire flèche de tout bois...
[Summary not transmitted] ; La réforme grégorienne, du nom du pape Grégoire VII (1073-1085), est un évènement majeur de l'histoire de l'Occident médiéval. L'Eglise, en s'appuyant notamment sur un épiscopat renouvelé, inaugure une entreprise de distinction profonde entre clercs et laïcs, profane et sacré, pouvoir temporel et pouvoir spirituel. L'objectif est de réformer en profondeur l'institution ecclésiale en s'appuyant sur une idéologie valorisant la pureté morale, mais aussi sur des structures et un fonctionnement nouveaux - c'est à cette époque que se développent la paroisse, la dîme, la fonction de légat, de nouveaux ordres religieux.Hugues de Châteauneuf, né vers 1053, est le fils d'un membre de la petite élite châtelaine des environs de Valence. Destiné aux études et à l'état clérical, il est repéré par des représentants de Grégoire VII et placé sur le siège épiscopal de Grenoble. Son épiscopat, long d'un demi-siècle, est marqué du sceau de la réforme, dont il fut à la fois agent et acteur. De par son réseau, son action locale ou sa participation aux affaires de l'Eglise hors de son diocèse, Hugues de Châteauneuf fut un protagoniste du « moment grégorien ». Deux aspects de sa politique à la tête du diocèse de Grenoble sont à retenir : les conflits qui l'opposèrent aux nobles locaux - en particulier les comtes d'Albon, fondateurs de la principauté du Dauphiné - ainsi que les nombreuses fondations religieuses qu'il encouragea - pensons notamment au rôle clé qu'il joua dans le développement de la fondation de la Grande-Chartreuse.Deux sources majeures nous sont parvenues et nous permettent de cerner la trajectoire et l'action de ce prélat des XI-XIIe siècles. D'une part les trois cartulaires de Grenoble, qui regroupent plus de trois cents documents nous permettant de suivre sa politique, sa gestion et son administration du diocèse de Grenoble. D'autre part l'hagiographie rédigée par l'un de ses proches, le prieur de la Grande-Chartreuse Guigues - car Hugues de Grenoble fut canonisé moins de deux ans après sa ...
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[Summary not transmitted] ; La réforme grégorienne, du nom du pape Grégoire VII (1073-1085), est un évènement majeur de l'histoire de l'Occident médiéval. L'Eglise, en s'appuyant notamment sur un épiscopat renouvelé, inaugure une entreprise de distinction profonde entre clercs et laïcs, profane et sacré, pouvoir temporel et pouvoir spirituel. L'objectif est de réformer en profondeur l'institution ecclésiale en s'appuyant sur une idéologie valorisant la pureté morale, mais aussi sur des structures et un fonctionnement nouveaux - c'est à cette époque que se développent la paroisse, la dîme, la fonction de légat, de nouveaux ordres religieux.Hugues de Châteauneuf, né vers 1053, est le fils d'un membre de la petite élite châtelaine des environs de Valence. Destiné aux études et à l'état clérical, il est repéré par des représentants de Grégoire VII et placé sur le siège épiscopal de Grenoble. Son épiscopat, long d'un demi-siècle, est marqué du sceau de la réforme, dont il fut à la fois agent et acteur. De par son réseau, son action locale ou sa participation aux affaires de l'Eglise hors de son diocèse, Hugues de Châteauneuf fut un protagoniste du « moment grégorien ». Deux aspects de sa politique à la tête du diocèse de Grenoble sont à retenir : les conflits qui l'opposèrent aux nobles locaux - en particulier les comtes d'Albon, fondateurs de la principauté du Dauphiné - ainsi que les nombreuses fondations religieuses qu'il encouragea - pensons notamment au rôle clé qu'il joua dans le développement de la fondation de la Grande-Chartreuse.Deux sources majeures nous sont parvenues et nous permettent de cerner la trajectoire et l'action de ce prélat des XI-XIIe siècles. D'une part les trois cartulaires de Grenoble, qui regroupent plus de trois cents documents nous permettant de suivre sa politique, sa gestion et son administration du diocèse de Grenoble. D'autre part l'hagiographie rédigée par l'un de ses proches, le prieur de la Grande-Chartreuse Guigues - car Hugues de Grenoble fut canonisé moins de deux ans après sa mort. Cette source nous permet d'insérer l'action et le rôle d'Hugues de Grenoble dans un autre élément de contexte fondamental de la période : le schisme d'Anaclet, prolongement de la réforme grégorienne et de la querelle des investitures.En s'appuyant sur certains renouvellements historiographiques et épistémologiques récents, ce travail a consisté à dresser le portrait d'un homme, d'un moment et d'une fonction. En effet, l'épiscopat fut le maillon essentiel de l'application de la réforme grégorienne. En outre, la région des Alpes, par son particularisme géopolitique - entre Saint-Empire, royaume de France et Italie - représentait un laboratoire intéressant pour les réformateurs. Ainsi on mesure mieux tout l'intérêt pour Rome de placer un homme de confiance à la tête d'un diocèse comme celui de Grenoble.
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In: Studien und Dokumente zur Gallia Pontificia 5
Le faux acte pontifical du pape Léon VII (BZ² [dagger]148) pour l'abbaye de Ripoli et ses répercussions diplomatiques / Ludwig Vones -- Die beiden ältesten Papsturkunden für das Domkapitel von Paris (JL 3949 und 3951) / Rolf Grosse -- Deux couples de privilèges pontificaux du XIe siècle pour Saint-Claude : Léon IX (1050) et Jean (faux), Pascal II (mars et avril 1100) / Gérard Moyse -- Par delà le vrai et le faux : trois études critiques sur les premiers privilèges pontificaux reçus par l'abbaye de Saint-Bertin (1057-1107) / Laurent Morelle -- Le faux privilège de Gélase II pour Psalmodi, ou Saint-Silvestre de Teillan, une église convoitée / Ursula Vones-Liebenstein -- Cluny, la France et la papauté : la collection épistolaire de Pierre le Vénerable / Gunnar Teske -- Fälschung oder Nachzeichnung? : das Privileg Alexanders III. vom 31. Dezember 1176 (JL 12748) für die Abtei Saint-Thierry / Ludwig Falkenstein -- Eherechtliche Fälschungen als "Ersatznormen" in Dekretalensammlungen des 12. Jahrhunderts / Gisela Drossbach -- Un mandement inédit de Grégoire IX à des juges délégués du 8 décembre 1237 / Bernard de Vregille -- Delegatio cum articulis et interrogatoriis annexis : die prozessrechtliche Wende im Streit um die Reliquien des heiligen Eligius (1256) / Dietrich Lohrmann -- Papsturkunden für französische Kirchen aus Sammlungen in Sankt Petersburg (11.-13. Jahrhundert) / Alexandra Chirkova -- Le "polycopiage" de privilèges cisterciens par la chancellerie de Clément V durant la querelle de l'exemption : notes sur la vie des documents pontificaux / Jean-Daniel Morerod
Albeit scholars have stressed for a long time on Novem Populi's peculiarity, to the south of Garonne, nevertheless, ethnicity in Antiquity may have been more flexible and integrative than expected. In Aquitania between Garonne and Loire, a return to Celtic traditions or an upholding of Roman ones after Empire's 'fall' is unlikely. Even Gothic and Frankish influences remain very discreet in medieval sources. The idea of an unassimilable Gothic identity – which could explain the kingdom of Toulouse's brutal collapse facing Frankish king Clovis – is highly questionable as well. Indeed, this thesis is due to Gregory, bishop of Tours' historical profrankish works, such as the so-called 'central role' of Wascones 'invaders' in6th-century Novempopulania's identity. In both cases, the Wascones' ethnotype is linked up with barbarity, referring to long-termed Roman ethnographic traditions. Franks seem to have ethnicized repetitive noblemen's revolts in a bad-controlled border. In the 7th century, historiography has defended the construction of two identities: Wasconia's ethnicity on the one hand and Aquitania's on the other hand. But sources seem to show a gap between a real political autonomy and a blurring of ethnic labels by Franks, for political reasons. Therefore, Wascones are sometimes named by antique ethnonymes whereas Aquitani are frequently nicknamed as Wascones. Again, this is a political weapon, made on purpose to discredit opponents till the 8th century and not an instrument of internal cohesion. The Carolingian kingdom of Aquitania's and the independent principality of Wasconia's building, in the 9th century, could have changed things. However, sources don't seem to be very concerned about ethnicity. The so-called Aquitani's "memoirs" or "legends" appear to be scholars' misunderstandings. The kingdom of Aquitania and the principality of Wasconia could be more territorial constructions than ethnic ones, although a very incomplete documentation prevents us from being too affirmative. ; Si l'historiographie a longtemps insisté sur l'identité des Neuf Peuples, pourtant, cette ethnicité pourrait se révéler plus plastique et intégrante qu'on ne l'a supposé. Quant à l'Aquitaine entre Garonne et Loire, il semble peu crédible de conjecturer un retour à des traditions celtiques ou un attachement inconditionnel à la romanité, après la disparition du cadre impérial. Enfin, les influences gothiques et franques restent peu visibles. L'idée d'une identité gothique insoluble dans la romanité – qui expliquerait l'effondrement du royaume de Toulouse face à Clovis – relève d'un débat faussé par l'œuvre polémique de Grégoire de Tours. La thèse d'un rôle central des « envahisseurs » Wascons dans l'identité de laNovempopulanie du VIe siècle paraît également devoir être remise en question. En effet, le témoignage de Grégoire de Tours est, là encore, peu fiable et s'intègre dans une tradition qui utilise l'ethnotype wascon comme synonyme de barbarie. Les Francs semblent avoir ethnicisé des révoltes nobiliaires répétitives dans une marche qu'ils contrôlaient mal. Au VIIe siècle, alors que l'historiographie défend l'idée de la constitution d'identités spécifiques aux Wascons, d'une part, et aux Aquitains, d'autre part, les sources semblent au contraire montrer un décalage entre une prise d'autonomie politique réelle et un brouillage des étiquettes ethniques par les Francs, pour des raisons politiques. Ainsi, les Wascons sont parfois désignés par des ethnonymes antiques tandis que les Aquitains sont fréquemment qualifiés de Wascons. Dans un cas comme dans l'autre, il s'agit là encore de décrédibiliser des adversaires, renvoyés dans la barbarie. Si l'ethnicité apparaît aux VIIe et VIIIe siècles comme une arme politique – et non comme un instrument de cohésion interne – la constitution du royaume carolingien d'Aquitaine et de la principauté indépendante de Wasconie, au IXe siècle, aurait pu changer la donne. Cependant, nos sources laissent peu de place à d'éventuels particularismes ethniques. Ainsi, les « mémoires » ou « légendes » des Aquitains apparaissent comme des créations de l'historiographie. Le royaume d'Aquitaine et la principauté de Wasconie seraient plus des constructions territoriales que des entités ethniques bien que le caractère très lacunaire de notre documentation empêche d'être trop affirmatif.
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Albeit scholars have stressed for a long time on Novem Populi's peculiarity, to the south of Garonne, nevertheless, ethnicity in Antiquity may have been more flexible and integrative than expected. In Aquitania between Garonne and Loire, a return to Celtic traditions or an upholding of Roman ones after Empire's 'fall' is unlikely. Even Gothic and Frankish influences remain very discreet in medieval sources. The idea of an unassimilable Gothic identity – which could explain the kingdom of Toulouse's brutal collapse facing Frankish king Clovis – is highly questionable as well. Indeed, this thesis is due to Gregory, bishop of Tours' historical profrankish works, such as the so-called 'central role' of Wascones 'invaders' in6th-century Novempopulania's identity. In both cases, the Wascones' ethnotype is linked up with barbarity, referring to long-termed Roman ethnographic traditions. Franks seem to have ethnicized repetitive noblemen's revolts in a bad-controlled border. In the 7th century, historiography has defended the construction of two identities: Wasconia's ethnicity on the one hand and Aquitania's on the other hand. But sources seem to show a gap between a real political autonomy and a blurring of ethnic labels by Franks, for political reasons. Therefore, Wascones are sometimes named by antique ethnonymes whereas Aquitani are frequently nicknamed as Wascones. Again, this is a political weapon, made on purpose to discredit opponents till the 8th century and not an instrument of internal cohesion. The Carolingian kingdom of Aquitania's and the independent principality of Wasconia's building, in the 9th century, could have changed things. However, sources don't seem to be very concerned about ethnicity. The so-called Aquitani's "memoirs" or "legends" appear to be scholars' misunderstandings. The kingdom of Aquitania and the principality of Wasconia could be more territorial constructions than ethnic ones, although a very incomplete documentation prevents us from being too affirmative. ; Si l'historiographie a longtemps insisté sur l'identité des Neuf Peuples, pourtant, cette ethnicité pourrait se révéler plus plastique et intégrante qu'on ne l'a supposé. Quant à l'Aquitaine entre Garonne et Loire, il semble peu crédible de conjecturer un retour à des traditions celtiques ou un attachement inconditionnel à la romanité, après la disparition du cadre impérial. Enfin, les influences gothiques et franques restent peu visibles. L'idée d'une identité gothique insoluble dans la romanité – qui expliquerait l'effondrement du royaume de Toulouse face à Clovis – relève d'un débat faussé par l'œuvre polémique de Grégoire de Tours. La thèse d'un rôle central des « envahisseurs » Wascons dans l'identité de laNovempopulanie du VIe siècle paraît également devoir être remise en question. En effet, le témoignage de Grégoire de Tours est, là encore, peu fiable et s'intègre dans une tradition qui utilise l'ethnotype wascon comme synonyme de barbarie. Les Francs semblent avoir ethnicisé des révoltes nobiliaires répétitives dans une marche qu'ils contrôlaient mal. Au VIIe siècle, alors que l'historiographie défend l'idée de la constitution d'identités spécifiques aux Wascons, d'une part, et aux Aquitains, d'autre part, les sources semblent au contraire montrer un décalage entre une prise d'autonomie politique réelle et un brouillage des étiquettes ethniques par les Francs, pour des raisons politiques. Ainsi, les Wascons sont parfois désignés par des ethnonymes antiques tandis que les Aquitains sont fréquemment qualifiés de Wascons. Dans un cas comme dans l'autre, il s'agit là encore de décrédibiliser des adversaires, renvoyés dans la barbarie. Si l'ethnicité apparaît aux VIIe et VIIIe siècles comme une arme politique – et non comme un instrument de cohésion interne – la constitution du royaume carolingien d'Aquitaine et de la principauté indépendante de Wasconie, au IXe siècle, aurait pu changer la donne. Cependant, nos sources laissent peu de place à d'éventuels particularismes ethniques. Ainsi, les « mémoires » ou « légendes » des Aquitains apparaissent comme des créations de l'historiographie. Le royaume d'Aquitaine et la principauté de Wasconie seraient plus des constructions territoriales que des entités ethniques bien que le caractère très lacunaire de notre documentation empêche d'être trop affirmatif.
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The research analyzes the representations of hell through the study of the evolution of its geography and its structure between late antiquity and the early middle ages in the literary sources. It is highlighted how in an era between the second and fifth centuries A. D. the hell was used as a synonym for inferi with the meaning of a place of waiting before the final judgment. The idea of the punishment of fire after death was already known from the early centuries of Christianity with theparable of Lazarus the poor and the rich man, narrated in the Gospel of Luke: this parable was used by the Church Fathers to demonstrate the separation between wicked souls in hell and right souls placed in the bosom of Abraham. The geography of the underworld, however, was not fully described until at least the fifth century, because the authors preferred a metaphorical use, which represented hell as synonymous of evil and sin. Starting from the fifth century with greater attentionto the destiny of the soul in the moment following death, the descriptions of hell became clearer and characterized by a more defined geography, as evidenced by the text of Visio Pauli, Augustine and Faustus's preaching. From the sixth century, and in particular with pope Gregory the Great, hell was definitively represented as the seat of eternal damnation, also thanks to the help of models belonging to the ancient tradition and the association with some places on earth, such as the volcanoes of Sicily, all being used as an important political tool which the papacy appropriated to explain the activity of the soul in the otherworld, against an environment who denied it. With the visions of the seventh and eighth centuries, finally, the structure and geography of hell became more complicated and defined in three spaces, because the authors added the purgatory space. To describe the otherworld the visions of the seventh and eight centuries used the pictures and themes already employed in the previous centuries. ; La recherche analyse les représentations de l'enfer à travers l'étude de l'évolution de sa géographie et de sa structure entre l'antiquité tardive et le haut Moyen Âge dans les sources littéraires.La thèse montre comment entre le II et le III après J. C . l'enfer fût employé comme un synonyme d'enfers avec le significat de lieu de l'atteinte du jugement. L'idée de la punition du feu était connue à partir des premières siècles du christianisme avec la parabole du pauvre Lazare et du riche narrée chez l'Evangile de Luc : cette parabole fut employée par les Peres de l'Eglise pour démontrer la séparation entre âmes impies à l'enfer et les âmes justes dans le sein d'Abraham. Par contre, la géographie de l'enfer ne fut pas entièrement décrite et, donc, ne fut pas encore si riche, jusqu'au V siècle, puisque les auteurs préférèrent faire un usage métaphorique de l'enfer, conçu comme un synonyme du mal dans la terre. À partir du V siècle, toutefois, les auteurs commencèrent à s'occuper du destin de l'âme après la mort et donc le représentations de l'enfer devinrent plus claires et caractérisées par une géographie plus définie, comme témoigné par des texte comme la Visio Pauli et les prédications de Faust de Ries et Augustin. À partir du VI siècle, avec Grégoire le Grand, l'enfer fut représenté comme le lieu de la damnation éternelle, surtout grâce à l'usage des modèles de la tradition ancienne et à l'association avec des lieux de la terre, comme les volcans de la Sicile, avec l'objectif de démontrer la vie de l'âme dans l'au-delà. Avec les visions du VII et VIII siècles la structure et la géographie de l'au-delà furent plus définies ensuite à sa division en trois parties, avec l'adjonction du purgatoire. Les auteurs du VII et VIII siècles employèrent des éléments et des imagines de la tradition précédente pour la représentation de l'enfer.
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The research analyzes the representations of hell through the study of the evolution of its geography and its structure between late antiquity and the early middle ages in the literary sources. It is highlighted how in an era between the second and fifth centuries A. D. the hell was used as a synonym for inferi with the meaning of a place of waiting before the final judgment. The idea of the punishment of fire after death was already known from the early centuries of Christianity with theparable of Lazarus the poor and the rich man, narrated in the Gospel of Luke: this parable was used by the Church Fathers to demonstrate the separation between wicked souls in hell and right souls placed in the bosom of Abraham. The geography of the underworld, however, was not fully described until at least the fifth century, because the authors preferred a metaphorical use, which represented hell as synonymous of evil and sin. Starting from the fifth century with greater attentionto the destiny of the soul in the moment following death, the descriptions of hell became clearer and characterized by a more defined geography, as evidenced by the text of Visio Pauli, Augustine and Faustus's preaching. From the sixth century, and in particular with pope Gregory the Great, hell was definitively represented as the seat of eternal damnation, also thanks to the help of models belonging to the ancient tradition and the association with some places on earth, such as the volcanoes of Sicily, all being used as an important political tool which the papacy appropriated to explain the activity of the soul in the otherworld, against an environment who denied it. With the visions of the seventh and eighth centuries, finally, the structure and geography of hell became more complicated and defined in three spaces, because the authors added the purgatory space. To describe the otherworld the visions of the seventh and eight centuries used the pictures and themes already employed in the previous centuries. ; La recherche analyse les représentations de l'enfer à travers l'étude de l'évolution de sa géographie et de sa structure entre l'antiquité tardive et le haut Moyen Âge dans les sources littéraires.La thèse montre comment entre le II et le III après J. C . l'enfer fût employé comme un synonyme d'enfers avec le significat de lieu de l'atteinte du jugement. L'idée de la punition du feu était connue à partir des premières siècles du christianisme avec la parabole du pauvre Lazare et du riche narrée chez l'Evangile de Luc : cette parabole fut employée par les Peres de l'Eglise pour démontrer la séparation entre âmes impies à l'enfer et les âmes justes dans le sein d'Abraham. Par contre, la géographie de l'enfer ne fut pas entièrement décrite et, donc, ne fut pas encore si riche, jusqu'au V siècle, puisque les auteurs préférèrent faire un usage métaphorique de l'enfer, conçu comme un synonyme du mal dans la terre. À partir du V siècle, toutefois, les auteurs commencèrent à s'occuper du destin de l'âme après la mort et donc le représentations de l'enfer devinrent plus claires et caractérisées par une géographie plus définie, comme témoigné par des texte comme la Visio Pauli et les prédications de Faust de Ries et Augustin. À partir du VI siècle, avec Grégoire le Grand, l'enfer fut représenté comme le lieu de la damnation éternelle, surtout grâce à l'usage des modèles de la tradition ancienne et à l'association avec des lieux de la terre, comme les volcans de la Sicile, avec l'objectif de démontrer la vie de l'âme dans l'au-delà. Avec les visions du VII et VIII siècles la structure et la géographie de l'au-delà furent plus définies ensuite à sa division en trois parties, avec l'adjonction du purgatoire. Les auteurs du VII et VIII siècles employèrent des éléments et des imagines de la tradition précédente pour la représentation de l'enfer.
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The research analyzes the representations of hell through the study of the evolution of its geography and its structure between late antiquity and the early middle ages in the literary sources. It is highlighted how in an era between the second and fifth centuries A. D. the hell was used as a synonym for inferi with the meaning of a place of waiting before the final judgment. The idea of the punishment of fire after death was already known from the early centuries of Christianity with theparable of Lazarus the poor and the rich man, narrated in the Gospel of Luke: this parable was used by the Church Fathers to demonstrate the separation between wicked souls in hell and right souls placed in the bosom of Abraham. The geography of the underworld, however, was not fully described until at least the fifth century, because the authors preferred a metaphorical use, which represented hell as synonymous of evil and sin. Starting from the fifth century with greater attentionto the destiny of the soul in the moment following death, the descriptions of hell became clearer and characterized by a more defined geography, as evidenced by the text of Visio Pauli, Augustine and Faustus's preaching. From the sixth century, and in particular with pope Gregory the Great, hell was definitively represented as the seat of eternal damnation, also thanks to the help of models belonging to the ancient tradition and the association with some places on earth, such as the volcanoes of Sicily, all being used as an important political tool which the papacy appropriated to explain the activity of the soul in the otherworld, against an environment who denied it. With the visions of the seventh and eighth centuries, finally, the structure and geography of hell became more complicated and defined in three spaces, because the authors added the purgatory space. To describe the otherworld the visions of the seventh and eight centuries used the pictures and themes already employed in the previous centuries. ; La recherche analyse les représentations de l'enfer à travers l'étude de l'évolution de sa géographie et de sa structure entre l'antiquité tardive et le haut Moyen Âge dans les sources littéraires.La thèse montre comment entre le II et le III après J. C . l'enfer fût employé comme un synonyme d'enfers avec le significat de lieu de l'atteinte du jugement. L'idée de la punition du feu était connue à partir des premières siècles du christianisme avec la parabole du pauvre Lazare et du riche narrée chez l'Evangile de Luc : cette parabole fut employée par les Peres de l'Eglise pour démontrer la séparation entre âmes impies à l'enfer et les âmes justes dans le sein d'Abraham. Par contre, la géographie de l'enfer ne fut pas entièrement décrite et, donc, ne fut pas encore si riche, jusqu'au V siècle, puisque les auteurs préférèrent faire un usage métaphorique de l'enfer, conçu comme un synonyme du mal dans la terre. À partir du V siècle, toutefois, les auteurs commencèrent à s'occuper du destin de l'âme après la mort et donc le représentations de l'enfer devinrent plus claires et caractérisées par une géographie plus définie, comme témoigné par des texte comme la Visio Pauli et les prédications de Faust de Ries et Augustin. À partir du VI siècle, avec Grégoire le Grand, l'enfer fut représenté comme le lieu de la damnation éternelle, surtout grâce à l'usage des modèles de la tradition ancienne et à l'association avec des lieux de la terre, comme les volcans de la Sicile, avec l'objectif de démontrer la vie de l'âme dans l'au-delà. Avec les visions du VII et VIII siècles la structure et la géographie de l'au-delà furent plus définies ensuite à sa division en trois parties, avec l'adjonction du purgatoire. Les auteurs du VII et VIII siècles employèrent des éléments et des imagines de la tradition précédente pour la représentation de l'enfer.
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