Emploi : les seniors sous pression
In: Alternatives Économiques, Band 443, Heft 2, S. 38-41
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In: Alternatives Économiques, Band 443, Heft 2, S. 38-41
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The Swedish model is particularly attractive because it has resisted well to the major shocks of 1970s and 1990s. In particular, while the crisis of 1993 was particularly strong causing a major recession and a dramatic increase in unemployment, the evolutions that followed were very encouraging. This paper explains how Sweden has combined a sharp upturn in production, a quick return to full employment and a rising of the employment rate of older workers. Our analysis shows that Sweden has shown its ability to regulate efficiently its economy by improving performance of its labour market in a context where the aging of the population has become a main challenge. ; Le « modèle » suédois est particulièrement attractif car il a bien résisté aux chocs des années 1970 et 1990. En particulier alors que la crise de 1993 a été particulièrement virulante, entraînant une récession majeure et une très forte augmentation du chômage, les évolutions qui ont suivi ont été très favorables, combinant nette reprise de l'activité, retour rapide au plein emploi et remontée des taux d'emploi des seniors. La Suède a ainsi montré sa capacité à réguler efficacement la conjoncture tout en améliorant ses performances structurelles dans un contexte où le vieillissement de la population constitue le défi principal pour la plupart des pays développés.Sur le plan économique, la crise du début des années 1990 a affecté l'emploi à deux niveaux : elle a entrainé des pertes d'emploi et une hausse du taux de chômage qui ont réduit les opportunités professionnelles, ce qui a pu décourager l'offre de travail (effet de flexion). Mais, les politiques économiques mises en œuvre dans les années 1990 ont été particulièrement réactives, tant sur le plan budgétaire que monétaire (dévaluation et désinflation compétitive), ce qui a favorisé le retour à une croissance forte. Cette dernière a été bénéfique à l'emploi, et en particulier à l'emploi des seniors. Nos estimations montrent que la sensibilité du taux d'emploi à la conjoncture varie selon les classes ...
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The Swedish model is particularly attractive because it has resisted well to the major shocks of 1970s and 1990s. In particular, while the crisis of 1993 was particularly strong causing a major recession and a dramatic increase in unemployment, the evolutions that followed were very encouraging. This paper explains how Sweden has combined a sharp upturn in production, a quick return to full employment and a rising of the employment rate of older workers. Our analysis shows that Sweden has shown its ability to regulate efficiently its economy by improving performance of its labour market in a context where the aging of the population has become a main challenge. ; Le « modèle » suédois est particulièrement attractif car il a bien résisté aux chocs des années 1970 et 1990. En particulier alors que la crise de 1993 a été particulièrement virulante, entraînant une récession majeure et une très forte augmentation du chômage, les évolutions qui ont suivi ont été très favorables, combinant nette reprise de l'activité, retour rapide au plein emploi et remontée des taux d'emploi des seniors. La Suède a ainsi montré sa capacité à réguler efficacement la conjoncture tout en améliorant ses performances structurelles dans un contexte où le vieillissement de la population constitue le défi principal pour la plupart des pays développés.Sur le plan économique, la crise du début des années 1990 a affecté l'emploi à deux niveaux : elle a entrainé des pertes d'emploi et une hausse du taux de chômage qui ont réduit les opportunités professionnelles, ce qui a pu décourager l'offre de travail (effet de flexion). Mais, les politiques économiques mises en œuvre dans les années 1990 ont été particulièrement réactives, tant sur le plan budgétaire que monétaire (dévaluation et désinflation compétitive), ce qui a favorisé le retour à une croissance forte. Cette dernière a été bénéfique à l'emploi, et en particulier à l'emploi des seniors. Nos estimations montrent que la sensibilité du taux d'emploi à la conjoncture varie selon les classes d'âge et que les 60-64 ans sont plus particulièrement sensibles.Sur le plan institutionnel, le vieillissement de la population suédoise a conduit les gouvernements à réformer le système de retraite. Les différentes mesures ont déjà eu des effets visibles puisque le nombre de pensions d'invalidité a diminué, le taux de temps partiel des seniors a fortement chuté et le taux d'emploi des 60-64 ans s'est fortement accru sur la période 1999-2005.Sur le plan structurel, le marché du travail suédois présente au moins trois spécificités qui sont en mesure de favoriser l'employabilité des travailleurs seniors. Le niveau de salaire moyen des 55-65 ans ne paraît pas plus élevé que celui des quadragénaires. L'accès à la formation continue croît avec l'âge, ce qui peut faciliter la mobilité professionnelle. Enfin, la loi de 1974 sur la « sécurité de l'emploi » a instauré une règle « premier entré, dernier sorti » qui rend plus difficile le licenciement des travailleurs les plus anciennement présents dans l'entreprise.
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Older workers' employment rates are high in three EU countries (Sweden, Denmark, UK) and have risen substantially in Finland and the Netherlands in recent years. These five countries are also close to full employment, even if the factors behind their employment performance differ. Labour market institutions are a factor (moderate wage increases for older workers, better working conditions). In countries with a liberal strategy, early-retirement schemes have been abolished; older workers are requested to work and accept lower wages, which is allowed by labour market flexibility. In Nordic countries, the active ageing strategy relies on a social mobilisation to increase jobs available for older workers and to give them incentives to work longer. The article concludes that France should consider the experience from Nordic countries to set up a fruitful social compromise. ; Du fait du vieillissement de la population, l'emploi des seniors devient un enjeu primordial de la politique du travail dans les pays européens. Retarder l'âge de fin d'activité permettrait d'augmenter le niveau de production et d'équilibrer les systèmes de retraite sans réduire le niveau des retraites. Encore faut-il que les seniors soient effectivement employés. Les réformes en cours des systèmes de retraite font courir le risque qu'une partie importante des travailleurs seniors ne trouvent pas d'emploi et soient contraints de partir à la retraite avec un faible niveau de pension. Aussi, l'article étudie-t-il la stratégie suivie par les pays qui ont réussi à maintenir un taux d'emploi des seniors élevé (Suède, Danemark, Royaume-Uni) ou qui ont connu des relèvements importants de ce taux durant ces dernières années (Finlande, Pays-Bas). Ceux-ci sont généralement des pays proches du plein emploi, même si les facteurs de plein emploi diffèrent : temps partiel, stratégie macroéconomique qui allie recherche de la compétitivité et politique expansionniste, libéralisation du marché du travail ou gestion par les partenaires sociaux, développement ...
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Older workers' employment rates are high in three EU countries (Sweden, Denmark, UK) and have risen substantially in Finland and the Netherlands in recent years. These five countries are also close to full employment, even if the factors behind their employment performance differ. Labour market institutions are a factor (moderate wage increases for older workers, better working conditions). In countries with a liberal strategy, early-retirement schemes have been abolished; older workers are requested to work and accept lower wages, which is allowed by labour market flexibility. In Nordic countries, the active ageing strategy relies on a social mobilisation to increase jobs available for older workers and to give them incentives to work longer. The article concludes that France should consider the experience from Nordic countries to set up a fruitful social compromise. ; Du fait du vieillissement de la population, l'emploi des seniors devient un enjeu primordial de la politique du travail dans les pays européens. Retarder l'âge de fin d'activité permettrait d'augmenter le niveau de production et d'équilibrer les systèmes de retraite sans réduire le niveau des retraites. Encore faut-il que les seniors soient effectivement employés. Les réformes en cours des systèmes de retraite font courir le risque qu'une partie importante des travailleurs seniors ne trouvent pas d'emploi et soient contraints de partir à la retraite avec un faible niveau de pension. Aussi, l'article étudie-t-il la stratégie suivie par les pays qui ont réussi à maintenir un taux d'emploi des seniors élevé (Suède, Danemark, Royaume-Uni) ou qui ont connu des relèvements importants de ce taux durant ces dernières années (Finlande, Pays-Bas). Ceux-ci sont généralement des pays proches du plein emploi, même si les facteurs de plein emploi diffèrent : temps partiel, stratégie macroéconomique qui allie recherche de la compétitivité et politique expansionniste, libéralisation du marché du travail ou gestion par les partenaires sociaux, développement ...
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Older workers' employment rates are high in three EU countries (Sweden, Denmark, UK) and have risen substantially in Finland and the Netherlands in recent years. These five countries are also close to full employment, even if the factors behind their employment performance differ. Labour market institutions are a factor (moderate wage increases for older workers, better working conditions). In countries with a liberal strategy, early-retirement schemes have been abolished; older workers are requested to work and accept lower wages, which is allowed by labour market flexibility. In Nordic countries, the active ageing strategy relies on a social mobilisation to increase jobs available for older workers and to give them incentives to work longer. The article concludes that France should consider the experience from Nordic countries to set up a fruitful social compromise. ; Du fait du vieillissement de la population, l'emploi des seniors devient un enjeu primordial de la politique du travail dans les pays européens. Retarder l'âge de fin d'activité permettrait d'augmenter le niveau de production et d'équilibrer les systèmes de retraite sans réduire le niveau des retraites. Encore faut-il que les seniors soient effectivement employés. Les réformes en cours des systèmes de retraite font courir le risque qu'une partie importante des travailleurs seniors ne trouvent pas d'emploi et soient contraints de partir à la retraite avec un faible niveau de pension. Aussi, l'article étudie-t-il la stratégie suivie par les pays qui ont réussi à maintenir un taux d'emploi des seniors élevé (Suède, Danemark, Royaume-Uni) ou qui ont connu des relèvements importants de ce taux durant ces dernières années (Finlande, Pays-Bas). Ceux-ci sont généralement des pays proches du plein emploi, même si les facteurs de plein emploi diffèrent : temps partiel, stratégie macroéconomique qui allie recherche de la compétitivité et politique expansionniste, libéralisation du marché du travail ou gestion par les partenaires sociaux, développement d'emplois sociaux. Ils ont bénéficié d'institutions favorables (faiblesse des hausses de salaire à l'ancienneté, meilleures conditions de travail). La stratégie libérale diminue les retraites, ce qui incite les seniors à travailler, quitte à accepter des salaires plus bas, ce qui est permis par la flexibilité du marché du travail. La stratégie des pays nordiques, le vieillissement actif, organise une mobilisation sociale afin d'augmenter les emplois disponibles pour les seniors et d'inciter ceux-ci à prolonger leurs carrières : amélioration des conditions de travail, formation permanente, refonte des carrières, lutte contre les discriminations liées à l'âge, campagne de sensibilisation, accords au niveau des branches et des entreprises. La France n'a guère cette tradition d'accord entre État et partenaires sociaux. Or un compromis social fructueux est un préalable nécessaire. Il devrait comporter une différentiation des conditions de départ à la retraite selon les professions et des garanties sur l'évolution du taux de remplacement.
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Older workers' employment rates are high in three EU countries (Sweden, Denmark, UK) and have risen substantially in Finland and the Netherlands in recent years. These five countries are also close to full employment, even if the factors behind their employment performance differ. Labour market institutions are a factor (moderate wage increases for older workers, better working conditions). In countries with a liberal strategy, early-retirement schemes have been abolished; older workers are requested to work and accept lower wages, which is allowed by labour market flexibility. In Nordic countries, the active ageing strategy relies on a social mobilisation to increase jobs available for older workers and to give them incentives to work longer. The article concludes that France should consider the experience from Nordic countries to set up a fruitful social compromise. ; Du fait du vieillissement de la population, l'emploi des seniors devient un enjeu primordial de la politique du travail dans les pays européens. Retarder l'âge de fin d'activité permettrait d'augmenter le niveau de production et d'équilibrer les systèmes de retraite sans réduire le niveau des retraites. Encore faut-il que les seniors soient effectivement employés. Les réformes en cours des systèmes de retraite font courir le risque qu'une partie importante des travailleurs seniors ne trouvent pas d'emploi et soient contraints de partir à la retraite avec un faible niveau de pension. Aussi, l'article étudie-t-il la stratégie suivie par les pays qui ont réussi à maintenir un taux d'emploi des seniors élevé (Suède, Danemark, Royaume-Uni) ou qui ont connu des relèvements importants de ce taux durant ces dernières années (Finlande, Pays-Bas). Ceux-ci sont généralement des pays proches du plein emploi, même si les facteurs de plein emploi diffèrent : temps partiel, stratégie macroéconomique qui allie recherche de la compétitivité et politique expansionniste, libéralisation du marché du travail ou gestion par les partenaires sociaux, développement d'emplois sociaux. Ils ont bénéficié d'institutions favorables (faiblesse des hausses de salaire à l'ancienneté, meilleures conditions de travail). La stratégie libérale diminue les retraites, ce qui incite les seniors à travailler, quitte à accepter des salaires plus bas, ce qui est permis par la flexibilité du marché du travail. La stratégie des pays nordiques, le vieillissement actif, organise une mobilisation sociale afin d'augmenter les emplois disponibles pour les seniors et d'inciter ceux-ci à prolonger leurs carrières : amélioration des conditions de travail, formation permanente, refonte des carrières, lutte contre les discriminations liées à l'âge, campagne de sensibilisation, accords au niveau des branches et des entreprises. La France n'a guère cette tradition d'accord entre État et partenaires sociaux. Or un compromis social fructueux est un préalable nécessaire. Il devrait comporter une différentiation des conditions de départ à la retraite selon les professions et des garanties sur l'évolution du taux de remplacement.
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Older workers' employment rates are high in three EU countries (Sweden, Denmark, UK) and have risen substantially in Finland and the Netherlands in recent years. These five countries are also close to full employment, even if the factors behind their employment performance differ. Labour market institutions are a factor (moderate wage increases for older workers, better working conditions). In countries with a liberal strategy, early-retirement schemes have been abolished; older workers are requested to work and accept lower wages, which is allowed by labour market flexibility. In Nordic countries, the active ageing strategy relies on a social mobilisation to increase jobs available for older workers and to give them incentives to work longer. The article concludes that France should consider the experience from Nordic countries to set up a fruitful social compromise. ; Du fait du vieillissement de la population, l'emploi des seniors devient un enjeu primordial de la politique du travail dans les pays européens. Retarder l'âge de fin d'activité permettrait d'augmenter le niveau de production et d'équilibrer les systèmes de retraite sans réduire le niveau des retraites. Encore faut-il que les seniors soient effectivement employés. Les réformes en cours des systèmes de retraite font courir le risque qu'une partie importante des travailleurs seniors ne trouvent pas d'emploi et soient contraints de partir à la retraite avec un faible niveau de pension. Aussi, l'article étudie-t-il la stratégie suivie par les pays qui ont réussi à maintenir un taux d'emploi des seniors élevé (Suède, Danemark, Royaume-Uni) ou qui ont connu des relèvements importants de ce taux durant ces dernières années (Finlande, Pays-Bas). Ceux-ci sont généralement des pays proches du plein emploi, même si les facteurs de plein emploi diffèrent : temps partiel, stratégie macroéconomique qui allie recherche de la compétitivité et politique expansionniste, libéralisation du marché du travail ou gestion par les partenaires sociaux, développement d'emplois sociaux. Ils ont bénéficié d'institutions favorables (faiblesse des hausses de salaire à l'ancienneté, meilleures conditions de travail). La stratégie libérale diminue les retraites, ce qui incite les seniors à travailler, quitte à accepter des salaires plus bas, ce qui est permis par la flexibilité du marché du travail. La stratégie des pays nordiques, le vieillissement actif, organise une mobilisation sociale afin d'augmenter les emplois disponibles pour les seniors et d'inciter ceux-ci à prolonger leurs carrières : amélioration des conditions de travail, formation permanente, refonte des carrières, lutte contre les discriminations liées à l'âge, campagne de sensibilisation, accords au niveau des branches et des entreprises. La France n'a guère cette tradition d'accord entre État et partenaires sociaux. Or un compromis social fructueux est un préalable nécessaire. Il devrait comporter une différentiation des conditions de départ à la retraite selon les professions et des garanties sur l'évolution du taux de remplacement.
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Older workers' employment rates are high in three EU countries (Sweden, Denmark, UK) and have risen substantially in Finland and the Netherlands in recent years. These five countries are also close to full employment, even if the factors behind their employment performance differ. Labour market institutions are a factor (moderate wage increases for older workers, better working conditions). In countries with a liberal strategy, early-retirement schemes have been abolished; older workers are requested to work and accept lower wages, which is allowed by labour market flexibility. In Nordic countries, the active ageing strategy relies on a social mobilisation to increase jobs available for older workers and to give them incentives to work longer. The article concludes that France should consider the experience from Nordic countries to set up a fruitful social compromise. ; Du fait du vieillissement de la population, l'emploi des seniors devient un enjeu primordial de la politique du travail dans les pays européens. Retarder l'âge de fin d'activité permettrait d'augmenter le niveau de production et d'équilibrer les systèmes de retraite sans réduire le niveau des retraites. Encore faut-il que les seniors soient effectivement employés. Les réformes en cours des systèmes de retraite font courir le risque qu'une partie importante des travailleurs seniors ne trouvent pas d'emploi et soient contraints de partir à la retraite avec un faible niveau de pension. Aussi, l'article étudie-t-il la stratégie suivie par les pays qui ont réussi à maintenir un taux d'emploi des seniors élevé (Suède, Danemark, Royaume-Uni) ou qui ont connu des relèvements importants de ce taux durant ces dernières années (Finlande, Pays-Bas). Ceux-ci sont généralement des pays proches du plein emploi, même si les facteurs de plein emploi diffèrent : temps partiel, stratégie macroéconomique qui allie recherche de la compétitivité et politique expansionniste, libéralisation du marché du travail ou gestion par les partenaires sociaux, développement d'emplois sociaux. Ils ont bénéficié d'institutions favorables (faiblesse des hausses de salaire à l'ancienneté, meilleures conditions de travail). La stratégie libérale diminue les retraites, ce qui incite les seniors à travailler, quitte à accepter des salaires plus bas, ce qui est permis par la flexibilité du marché du travail. La stratégie des pays nordiques, le vieillissement actif, organise une mobilisation sociale afin d'augmenter les emplois disponibles pour les seniors et d'inciter ceux-ci à prolonger leurs carrières : amélioration des conditions de travail, formation permanente, refonte des carrières, lutte contre les discriminations liées à l'âge, campagne de sensibilisation, accords au niveau des branches et des entreprises. La France n'a guère cette tradition d'accord entre État et partenaires sociaux. Or un compromis social fructueux est un préalable nécessaire. Il devrait comporter une différentiation des conditions de départ à la retraite selon les professions et des garanties sur l'évolution du taux de remplacement.
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Older workers' employment rates are high in three EU countries (Sweden, Denmark, UK) and have risen substantially in Finland and the Netherlands in recent years. These five countries are also close to full employment, even if the factors behind their employment performance differ. Labour market institutions are a factor (moderate wage increases for older workers, better working conditions). In countries with a liberal strategy, early-retirement schemes have been abolished; older workers are requested to work and accept lower wages, which is allowed by labour market flexibility. In Nordic countries, the active ageing strategy relies on a social mobilisation to increase jobs available for older workers and to give them incentives to work longer. The article concludes that France should consider the experience from Nordic countries to set up a fruitful social compromise. ; Du fait du vieillissement de la population, l'emploi des seniors devient un enjeu primordial de la politique du travail dans les pays européens. Retarder l'âge de fin d'activité permettrait d'augmenter le niveau de production et d'équilibrer les systèmes de retraite sans réduire le niveau des retraites. Encore faut-il que les seniors soient effectivement employés. Les réformes en cours des systèmes de retraite font courir le risque qu'une partie importante des travailleurs seniors ne trouvent pas d'emploi et soient contraints de partir à la retraite avec un faible niveau de pension. Aussi, l'article étudie-t-il la stratégie suivie par les pays qui ont réussi à maintenir un taux d'emploi des seniors élevé (Suède, Danemark, Royaume-Uni) ou qui ont connu des relèvements importants de ce taux durant ces dernières années (Finlande, Pays-Bas). Ceux-ci sont généralement des pays proches du plein emploi, même si les facteurs de plein emploi diffèrent : temps partiel, stratégie macroéconomique qui allie recherche de la compétitivité et politique expansionniste, libéralisation du marché du travail ou gestion par les partenaires sociaux, développement d'emplois sociaux. Ils ont bénéficié d'institutions favorables (faiblesse des hausses de salaire à l'ancienneté, meilleures conditions de travail). La stratégie libérale diminue les retraites, ce qui incite les seniors à travailler, quitte à accepter des salaires plus bas, ce qui est permis par la flexibilité du marché du travail. La stratégie des pays nordiques, le vieillissement actif, organise une mobilisation sociale afin d'augmenter les emplois disponibles pour les seniors et d'inciter ceux-ci à prolonger leurs carrières : amélioration des conditions de travail, formation permanente, refonte des carrières, lutte contre les discriminations liées à l'âge, campagne de sensibilisation, accords au niveau des branches et des entreprises. La France n'a guère cette tradition d'accord entre État et partenaires sociaux. Or un compromis social fructueux est un préalable nécessaire. Il devrait comporter une différentiation des conditions de départ à la retraite selon les professions et des garanties sur l'évolution du taux de remplacement.
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In: Retraite et société, Band 50, Heft 1, S. 198-223
In: La revue de l'IRES, Heft 1/80, S. 27-125
ISSN: 1145-1378
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Comprend : Autres auteurs : Marioni, Pierre ; Defresne, Marion ; Thévenot, Céline ; Appartient à l'ensemble documentaire : BnSP000
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In: Questions contemporaines
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