Le rôle des Etats en économie ouverte : Les politiques optimales d'incitation à l'accumulation de capital physique et de capital humain
The thesis is divided into four essays, tree theoretical and one empirical. The first one analyses the fiscal co-operation problems. Governments raise taxes to finance a public good wich is an input of the production function: this is a way to improve private capital productivity. When equilibrium is reached, the littler a economyis, the more it produces public good, wich moves the world economy away from the pareto optimal case. The second essay is a model with both human and physical capital ; it is shown that, when externalities on human capital exist, it is optimum, paradoxically, to tax physical capital (the mobile input) to finance human capital (the fixed input) even in the case of a small open economy. The third linked justice and fiscal efficiency in the case where heterogeneity on revenues is armful to growth. A redistributive policy migght seen appropriate, its effects and distortions created on human capital investment are computed. Optimal policy is not trivial and redistribution costs can be prohibitive. The last essay perform a test of a theorem from the essay and proves that government size is positively linked with economy openness. ; L'objectif de notre recherche est d'apporter une contribution à la théorie de l'économie publique en économie ouverte. Le premier chapitre est consacré à un modèle de stratégie fiscale internationale. L'économie mondiale se compose d'un ensemble de pays qui disposent tous d'un gouvernement bienveillant. Ce gouvernement doit prélever une taxe sur la consommation afin de financer un bien public local qui améliore la productivité domestique du capital. Il existe donc un arbitrage entre la perte sociale liée à la levée de l'impôt et le gain dû à l'augmentation de la production. Dans le cas d'une économie fermée, on montre qu'U existe une solution optimale pour la politique menée par les Etats. Dans le cas d'une économie ouverte, l'arbitrage devient plus complexe. Les Etats ont une incitation supplémentaire à produire le bien public: en améliorant la productivité du capital Us attirent des investissements étrangers. Plus une économie est petite en comparaison de l'économie mondiale, plus cette incitation devient importante. La conclusion centrale de cette étude annonce donc que l'Etat prend d'autant plus de place dans une économie que celle-ci est petite. On démontre, par ailleurs, que la situation Pareto-optimale correspond au taux: d'imposition en autarcie. La situation décentralisée en économie ouverte, s'écarte donc davantage de la solution optimale lorsque l'économie mondiale est constitué d'un ensemble de petits pays. Le second chapitre étudie la politique optimale d'un Etat bienveillant dans le cas où l'investissement en capital humain génère des externalités. Lorsque l'Etat n'intervient pas, il est montré que l'économie converge vers un état d'équilibre. Or cet état n'est pas optimal. Les individus produisent du capital humain en consommant deux: intrants: le capital humain de leurs parents et un investissement pécuniaire. Leur programme d'optimisation définit un arbitrage entre le coût de l'éducation et le bénéfice (le salaire perçu en période suivante qui croit avec le capital humain acquis). On a donc un niveau de sous-investissement structurel puisque les individus créent une externalité positive sur leurs enfants mais ne la prennent pas en compte dans leur décision d'investissement. La rentabilité sociale de l'investissement en capital humain est donc supérieure à la rentabilité privée. Le rôle de l'Etat consiste alors à créer une distorsion des prix en finançant l'acquisition de capital humain. Deux: cas s'envisagent alors. Dans le premier, l'Etat taxe les rentes du capital pour financer l'acquisition de capital humain. Dans le second, l'Etat prélève un impôt forfaitaire aux: salariés et finance les revenus du capital humain. Ce papier offre deux apports. D'une part il montre quelle politique doit être menée pour arriver à l'optimum social. D'autre part, il fait voir que ces conclusions sont robustes à l'ouverture de l'économie: même dans le cas d'une petite économie ouverte, un Etat qui taxe le capital pour financer le capital humain aura une situation, à l'équilibre, qui sera meilleure. Le troisième chapitre est le dernier théorique. On étudie les implications d'une politique redistributive sur la croissance. Il est connu que l'hétérogénéité des conditions sociales constitue un frein à la croissance. On peut donc, a priori, imaginer qu'une politique redistributive aura des effets bénéfiques pour cette croissance. On montre que la relation n'est pas triviale du fait des distorsions crées par l'impôt sur le revenu. Les gains en croissance sont donc diminués. Le papier donne donc un cadre d'analyse relativement large permettant d'étudier les politiques de croissance. Les résultats concernent l'investissement en capital humain mais ils peuvent être généralisés dans un cadre plus large à la description de n'importe quel facteur accumulable. Dans le quatrième chapitre, nous proposons de tester l'existence d'une relation entre la taille de l'Etat et l'ouverture de l'économie. On sait qu'il existe un certain nombre de variables macro-économiques comme démographiques. Qui permettent d'expliquer l'importance du budget d'un Etat. Mais on ne trouve pas dans la littérature empirique de test spécifique de l'influence de l'ouverture. Pour mener nos tests, nous utilisons deux panels : le premier regroupant les pays de l'OCDE, le second, plus large, provient des tables du FMI. On arrive à montrer qu'il est impossible de rejeter l'existence de cette relation. avec un niveau de validité très faible. Ceci reste vrai même lorsque l'on retraite les données pour prendre en compte les caractéristiques propres de chaque pays et lorsque l'on utilise des pondérations pour la taille des pays.