National audience ; Agroecology aims to promote sustainable food systems, respectful of people and the environment. These systems involve agricultural production methods and sectors which value the ecological, economic and social potential of a territory. Their development relies on transdisciplinary approaches which bring together professionals from the agricultural world, scientists, actors of agroecology and public policy social movements. ; L'agroécologie vise à promouvoir des systèmes alimentaires viables respectueux des hommes et de leur environnement. Ces systèmes engagent des modes de productions agricoles et des filières valorisant les potentialités écologiques, économiques et sociales d'un territoire. Leur développement s'appuie sur des approches transdisciplinaires réunissant professionnels du monde agricole, scientifiques, acteurs des mouvements sociaux de l'agroécologie et des politiques publiques.
National audience ; Agroecology aims to promote sustainable food systems, respectful of people and the environment. These systems involve agricultural production methods and sectors which value the ecological, economic and social potential of a territory. Their development relies on transdisciplinary approaches which bring together professionals from the agricultural world, scientists, actors of agroecology and public policy social movements. ; L'agroécologie vise à promouvoir des systèmes alimentaires viables respectueux des hommes et de leur environnement. Ces systèmes engagent des modes de productions agricoles et des filières valorisant les potentialités écologiques, économiques et sociales d'un territoire. Leur développement s'appuie sur des approches transdisciplinaires réunissant professionnels du monde agricole, scientifiques, acteurs des mouvements sociaux de l'agroécologie et des politiques publiques.
SPEGESTADCT1EA ; Agroécologie entre science et agroécologie entre science et politique publique. Transition Ecologique : Pour une Interaction entre Politiques Publiques et Recherches Finalisées
SPEGESTADCT1EA ; Agroécologie entre science et agroécologie entre science et politique publique. Transition Ecologique : Pour une Interaction entre Politiques Publiques et Recherches Finalisées
L'étude IAASTD1 réalisée il y a 10 ans par plus de 300 chercheurs a mis en évidence la nécessité de changer de modèle agricole. Est-ce que les conclusions de cette étude ont eu des répercussions dans le secteur de la recherche agricole en Belgique ? Lesquelles ? Tout d'abord, il faut relever que la publication du rapport IAASTD a fortement inspiré et influencé Olivier De Schutter qui dans la foulée a sorti son rapport aux Nations unies sur le lien entre le droit alimentation et l'agroécologie. A partir de là, Olivier De Schutter comme expert reconnu a joué un rôle pour légitimer et catalyser l'agroécologie, notamment au sein des ONG qui ont fait la jonction avec les associations paysannes liées à la Via Campesina. En décembre 2016, l'évènement Agroecology in Action organisé à Bruxelles a rassemblé la ma- jorité des acteurs belges engagés dans l'agroécologie. Cet événement a soutenu l'appropria- tion dans la société civile de l'agroécologie, élargi sa base en y incluant des acteurs de la santé (mutuelles), de la lutte contre la pauvreté et des grandes associations de défense de l'environ- nement (IEW, Greenpeace). Tout ceci a nourri le lien entre production agricole et alimentation au sein des systèmes alimentaires, ce que l'industrialisation de l'agriculture avait détruit. Par contre, vu l'organisation très sectorielle et corporatiste des structures historiques de l'agriculture en Belgique (syndicat agricole majoritaire), on ne peut pas dire que l'agroé- cologie y ait rapidement fait des émules. En conséquence, ce n'est qu'en 2019 qu'on voit apparaitre pour la première fois une référence à l'agroécologie dans la déclaration politique régionale du gouvernement wallon.
La récente mise à l'agenda politique de l'agroécologie en France a suscité de nombreux débats et éclairages sur ce qui peut être qualifié d'agroécologique. Cet article révèle une agroécologie particulière, se développant de façon silencieuse et peu visible parmi les agriculteurs conventionnels. À partir d'études de groupes en Cuma (coopératives d'utilisation de matériel agricole), nous analysons les raisons de cette discrétion et invisibilité. Ces agriculteurs mobilisent davantage les fonctionnements écologiques, non pas dans un objectif d'écologisation, mais pour gagner en autonomie. Il en résulte une faible verbalisation des bénéfices environnementaux de leur part, accentuée par les difficultés qu'ils rencontrent, leur évitement des termes provenant de la sphère écologiste, et par les conditions locales des dialogues techniques entre pairs. Ce silence est renforcé par les instruments de connaissance accordant peu d'attention à leurs pratiques individuelles et collectives particulières. Nous concluons par des recommandations d'évolution des outils statistiques et de développement des ressources critiques à destination des agriculteurs pour qu'ils soient davantage acteurs du changement de leur environnement sociotechnique. ; The recent integration of the agroecology into the policy framework in France has risen numerous debates and turned the spotlight on what can be qualified as agroecological. This article reveals a specific agroecology, being silently developed and barely visible among conventional farmers. From case studies of groups within farm machinery coops (Cuma), we analyze the reasons of this discretion and invisibility. These farmers make better use of their ecological functionalities, not with an aim of ecologization, but to increase their autonomy. This leads to a little justification of the environmental benefits by the farmers, worsened by the difficulties they face, their aversion of the terms coming from the ecologist sphere, as well as by the local conditions of the technical dialogues with their peers. The data collection tools, giving little attention to their specific individual and collective practices, strengthen this silence. We conclude by recommending some change of the statistical tools as well as to develop critical resources for farmers to strengthen their ability to change their sociotechnical environment.
International audience ; L'adaptation au changement climatique et son atténuation comptent parmi les principaux défis que doit relever l'agriculture. Au Sud, ces défis s'associent à un impératif de sécurité alimentaire. L'arrivée du changement climatique sur l'agenda international a favorisé le recyclage d'une multitude d'initiatives visant à y faire face avec, en corolaire, l'apparition de nombreuses controverses. Or, même si les échelles et les acteurs visés peuvent différer, toutes ces initiatives tentent d'une façon ou d'une autre de fournir des options techniques, sociales, économiques et politiques pour accroitre la résilience de l'agriculture face au changement climatique. Trois approches sont fortement débattues et portent sur ces relations entre l'agriculture et le climat : l'agriculture climato-intelligente, l'agroécologie et l'initiative 4 pour 1000 relative au carbone du sol. Au-delà des divergences conceptuelles et des interprétations parfois partisanes entre ces trois approches, l'agriculture des pays du Sud doit pouvoir bénéficier de leurs synergies potentielles.
International audience ; L'adaptation au changement climatique et son atténuation comptent parmi les principaux défis que doit relever l'agriculture. Au Sud, ces défis s'associent à un impératif de sécurité alimentaire. L'arrivée du changement climatique sur l'agenda international a favorisé le recyclage d'une multitude d'initiatives visant à y faire face avec, en corolaire, l'apparition de nombreuses controverses. Or, même si les échelles et les acteurs visés peuvent différer, toutes ces initiatives tentent d'une façon ou d'une autre de fournir des options techniques, sociales, économiques et politiques pour accroitre la résilience de l'agriculture face au changement climatique. Trois approches sont fortement débattues et portent sur ces relations entre l'agriculture et le climat : l'agriculture climato-intelligente, l'agroécologie et l'initiative 4 pour 1000 relative au carbone du sol. Au-delà des divergences conceptuelles et des interprétations parfois partisanes entre ces trois approches, l'agriculture des pays du Sud doit pouvoir bénéficier de leurs synergies potentielles.
International audience ; L'adaptation au changement climatique et son atténuation comptent parmi les principaux défis que doit relever l'agriculture. Au Sud, ces défis s'associent à un impératif de sécurité alimentaire. L'arrivée du changement climatique sur l'agenda international a favorisé le recyclage d'une multitude d'initiatives visant à y faire face avec, en corolaire, l'apparition de nombreuses controverses. Or, même si les échelles et les acteurs visés peuvent différer, toutes ces initiatives tentent d'une façon ou d'une autre de fournir des options techniques, sociales, économiques et politiques pour accroitre la résilience de l'agriculture face au changement climatique. Trois approches sont fortement débattues et portent sur ces relations entre l'agriculture et le climat : l'agriculture climato-intelligente, l'agroécologie et l'initiative 4 pour 1000 relative au carbone du sol. Au-delà des divergences conceptuelles et des interprétations parfois partisanes entre ces trois approches, l'agriculture des pays du Sud doit pouvoir bénéficier de leurs synergies potentielles.
The recent integration of the agroecology into the policy framework in France has risen numerous debates and turned the spotlight on what can be qualified as agroecological. This article reveals a specific agroecology, being silently developed and barely visible among conventional farmers. From case studies of groups within farm machinery coops (Cuma), we analyze the reasons of this discretion and invisibility. These farmers make better use of their ecological functionalities, not with an aim of ecologization, but to increase their autonomy. This leads to a little justification of the environmental benefits by the farmers, worsened by the difficulties they face, their aversion of the terms coming from the ecologist sphere, as well as by the local conditions of the technical dialogues with their peers. The data collection tools, giving little attention to their specific individual and collective practices, strengthen this silence. We conclude by recommending some change of the statistical tools as well as to develop critical resources for farmers to strengthen their ability to change their sociotechnical environment. ; La récente mise à l'agenda politique de l'agroécologie en France a suscité de nombreux débats et éclairages sur ce qui peut être qualifié d'agroécologique. Cet article révèle une agroécologie particulière, se développant de façon silencieuse et peu visible parmi les agriculteurs conventionnels. À partir d'études de groupes en Cuma (coopératives d'utilisation de matériel agricole), nous analysons les raisons de cette discrétion et invisibilité. Ces agriculteurs mobilisent davantage les fonctionnements écologiques, non pas dans un objectif d'écologisation, mais pour gagner en autonomie. Il en résulte une faible verbalisation des bénéfices environnementaux de leur part, accentuée par les difficultés qu'ils rencontrent, leur évitement des termes provenant de la sphère écologiste, et par les conditions locales des dialogues techniques entre pairs. Ce silence est renforcé par les instruments de ...
The recent integration of the agroecology into the policy framework in France has risen numerous debates and turned the spotlight on what can be qualified as agroecological. This article reveals a specific agroecology, being silently developed and barely visible among conventional farmers. From case studies of groups within farm machinery coops (Cuma), we analyze the reasons of this discretion and invisibility. These farmers make better use of their ecological functionalities, not with an aim of ecologization, but to increase their autonomy. This leads to a little justification of the environmental benefits by the farmers, worsened by the difficulties they face, their aversion of the terms coming from the ecologist sphere, as well as by the local conditions of the technical dialogues with their peers. The data collection tools, giving little attention to their specific individual and collective practices, strengthen this silence. We conclude by recommending some change of the statistical tools as well as to develop critical resources for farmers to strengthen their ability to change their sociotechnical environment. ; La récente mise à l'agenda politique de l'agroécologie en France a suscité de nombreux débats et éclairages sur ce qui peut être qualifié d'agroécologique. Cet article révèle une agroécologie particulière, se développant de façon silencieuse et peu visible parmi les agriculteurs conventionnels. À partir d'études de groupes en Cuma (coopératives d'utilisation de matériel agricole), nous analysons les raisons de cette discrétion et invisibilité. Ces agriculteurs mobilisent davantage les fonctionnements écologiques, non pas dans un objectif d'écologisation, mais pour gagner en autonomie. Il en résulte une faible verbalisation des bénéfices environnementaux de leur part, accentuée par les difficultés qu'ils rencontrent, leur évitement des termes provenant de la sphère écologiste, et par les conditions locales des dialogues techniques entre pairs. Ce silence est renforcé par les instruments de connaissance accordant peu d'attention à leurs pratiques individuelles et collectives particulières. Nous concluons par des recommandations d'évolution des outils statistiques et de développement des ressources critiques à destination des agriculteurs pour qu'ils soient davantage acteurs du changement de leur environnement sociotechnique.
Projet alternatif de développement rural initié majoritairement en Amérique latine, l'agroécologie politique se présente à la fois comme un mouvement radical et un ensemble de principes et de pratiques. Parallèlement, la ruralité fait l'objet d'un renouvellement théorique. Les deux projets révèlent un intérêt partagé pour les questions d'autonomie, de diversification et d'autosuffisance. Analyser leurs complémentarités éventuelles va dès lors s'avérer fructueux. Les résultats d'une étude de terrain au Nicaragua en zones rurales pauvres révèlent en effet que les apports de la "nouvelle ruralité communautaire" peuvent constituer un cadre compréhensif pertinent pour les formes observées de pratiques agroécologiques.
Projet alternatif de développement rural initié majoritairement en Amérique latine, l'agroécologie politique se présente à la fois comme un mouvement radical et un ensemble de principes et de pratiques. Parallèlement, la ruralité fait l'objet d'un renouvellement théorique. Les deux projets révèlent un intérêt partagé pour les questions d'autonomie, de diversification et d'autosuffisance. Analyser leurs complémentarités éventuelles va dès lors s'avérer fructueux. Les résultats d'une étude de terrain au Nicaragua en zones rurales pauvres révèlent en effet que les apports de la "nouvelle ruralité communautaire" peuvent constituer un cadre compréhensif pertinent pour les formes observées de pratiques agroécologiques.