Strong demand is as much important as easy financing conditions. With recovery gaining momentum, the last thing central banks want to do is to take a chance with it. Firms are now in a more sound shape but households' indebtedness is still high. And financial markets have become very sensitive to the way central banks communicate. A prudent tightening will be accompanied by a small rise of long term interest rates. The Federal Reserve will start raising rates at the end of 2004 and by only 125 bp over 2005. The Bank of England, already engaged in a tightening cycle since last November, will push them up further by 100 bp. The European Central Bank will follow the move in 2005, raising rates only once by 25 bp. The Bank of Japan will make no change to its quantitative policy. ; Après une longue période d'attentisme des politiques monétaires, les banques centrales doivent accompagner avec doigté la reprise (confirmée aux États-Unis et au Royaume-Uni, naissante au Japon et balbutiante en Europe). La patience et la prudence s'imposent, le temps que les effets passés des politiques accommodantes se diffusent encore dans l'économie. Si la sphère financière est prête, avec le fonctionnement de tous les canaux de transmission de la politique monétaire, la sphère réelle a besoin d'être encore soutenue. En l'absence de demande, l'accès retrouvé aux marchés financiers n'est en effet pas d'une grande utilité. De plus, si la politique monétaire a désormais les mains libres du côté des marchés de capitaux et du crédit (à l'exception peut-être du marché des obligations publiques) et de la situation financière des entreprises, elle a toujours les mains liées par la situation financière des ménages. Elle ne peut donc se permettre de remonter trop vite ses taux. On ne doit donc pas s'attendre à des changements radicaux de politique monétaire à l'horizon 2005. Les resserrements se déclineraient selon une gamme allant d'une remontée nette mais prudente de la Réserve fédérale (+ 1,25 point de pourcentage d'ici la fin 2005) et de la Banque d'Angleterre (+ 1 point au maximum), un geste symbolique de la BCE (+ 0,25 point en 2005) et au statu quo de la Banque du Japon.
Strong demand is as much important as easy financing conditions. With recovery gaining momentum, the last thing central banks want to do is to take a chance with it. Firms are now in a more sound shape but households' indebtedness is still high. And financial markets have become very sensitive to the way central banks communicate. A prudent tightening will be accompanied by a small rise of long term interest rates. The Federal Reserve will start raising rates at the end of 2004 and by only 125 bp over 2005. The Bank of England, already engaged in a tightening cycle since last November, will push them up further by 100 bp. The European Central Bank will follow the move in 2005, raising rates only once by 25 bp. The Bank of Japan will make no change to its quantitative policy. ; Après une longue période d'attentisme des politiques monétaires, les banques centrales doivent accompagner avec doigté la reprise (confirmée aux États-Unis et au Royaume-Uni, naissante au Japon et balbutiante en Europe). La patience et la prudence s'imposent, le temps que les effets passés des politiques accommodantes se diffusent encore dans l'économie. Si la sphère financière est prête, avec le fonctionnement de tous les canaux de transmission de la politique monétaire, la sphère réelle a besoin d'être encore soutenue. En l'absence de demande, l'accès retrouvé aux marchés financiers n'est en effet pas d'une grande utilité. De plus, si la politique monétaire a désormais les mains libres du côté des marchés de capitaux et du crédit (à l'exception peut-être du marché des obligations publiques) et de la situation financière des entreprises, elle a toujours les mains liées par la situation financière des ménages. Elle ne peut donc se permettre de remonter trop vite ses taux. On ne doit donc pas s'attendre à des changements radicaux de politique monétaire à l'horizon 2005. Les resserrements se déclineraient selon une gamme allant d'une remontée nette mais prudente de la Réserve fédérale (+ 1,25 point de pourcentage d'ici la fin 2005) et de la Banque d'Angleterre (+ 1 point au maximum), un geste symbolique de la BCE (+ 0,25 point en 2005) et au statu quo de la Banque du Japon.
Strong demand is as much important as easy financing conditions. With recovery gaining momentum, the last thing central banks want to do is to take a chance with it. Firms are now in a more sound shape but households' indebtedness is still high. And financial markets have become very sensitive to the way central banks communicate. A prudent tightening will be accompanied by a small rise of long term interest rates. The Federal Reserve will start raising rates at the end of 2004 and by only 125 bp over 2005. The Bank of England, already engaged in a tightening cycle since last November, will push them up further by 100 bp. The European Central Bank will follow the move in 2005, raising rates only once by 25 bp. The Bank of Japan will make no change to its quantitative policy. ; Après une longue période d'attentisme des politiques monétaires, les banques centrales doivent accompagner avec doigté la reprise (confirmée aux États-Unis et au Royaume-Uni, naissante au Japon et balbutiante en Europe). La patience et la prudence s'imposent, le temps que les effets passés des politiques accommodantes se diffusent encore dans l'économie. Si la sphère financière est prête, avec le fonctionnement de tous les canaux de transmission de la politique monétaire, la sphère réelle a besoin d'être encore soutenue. En l'absence de demande, l'accès retrouvé aux marchés financiers n'est en effet pas d'une grande utilité. De plus, si la politique monétaire a désormais les mains libres du côté des marchés de capitaux et du crédit (à l'exception peut-être du marché des obligations publiques) et de la situation financière des entreprises, elle a toujours les mains liées par la situation financière des ménages. Elle ne peut donc se permettre de remonter trop vite ses taux. On ne doit donc pas s'attendre à des changements radicaux de politique monétaire à l'horizon 2005. Les resserrements se déclineraient selon une gamme allant d'une remontée nette mais prudente de la Réserve fédérale (+ 1,25 point de pourcentage d'ici la fin 2005) et de la Banque d'Angleterre (+ 1 point au maximum), un geste symbolique de la BCE (+ 0,25 point en 2005) et au statu quo de la Banque du Japon.
Strong demand is as much important as easy financing conditions. With recovery gaining momentum, the last thing central banks want to do is to take a chance with it. Firms are now in a more sound shape but households' indebtedness is still high. And financial markets have become very sensitive to the way central banks communicate. A prudent tightening will be accompanied by a small rise of long term interest rates. The Federal Reserve will start raising rates at the end of 2004 and by only 125 bp over 2005. The Bank of England, already engaged in a tightening cycle since last November, will push them up further by 100 bp. The European Central Bank will follow the move in 2005, raising rates only once by 25 bp. The Bank of Japan will make no change to its quantitative policy. ; Après une longue période d'attentisme des politiques monétaires, les banques centrales doivent accompagner avec doigté la reprise (confirmée aux États-Unis et au Royaume-Uni, naissante au Japon et balbutiante en Europe). La patience et la prudence s'imposent, le temps que les effets passés des politiques accommodantes se diffusent encore dans l'économie. Si la sphère financière est prête, avec le fonctionnement de tous les canaux de transmission de la politique monétaire, la sphère réelle a besoin d'être encore soutenue. En l'absence de demande, l'accès retrouvé aux marchés financiers n'est en effet pas d'une grande utilité. De plus, si la politique monétaire a désormais les mains libres du côté des marchés de capitaux et du crédit (à l'exception peut-être du marché des obligations publiques) et de la situation financière des entreprises, elle a toujours les mains liées par la situation financière des ménages. Elle ne peut donc se permettre de remonter trop vite ses taux. On ne doit donc pas s'attendre à des changements radicaux de politique monétaire à l'horizon 2005. Les resserrements se déclineraient selon une gamme allant d'une remontée nette mais prudente de la Réserve fédérale (+ 1,25 point de pourcentage d'ici la fin 2005) et de la Banque d'Angleterre (+ 1 point au maximum), un geste symbolique de la BCE (+ 0,25 point en 2005) et au statu quo de la Banque du Japon.
Strong demand is as much important as easy financing conditions. With recovery gaining momentum, the last thing central banks want to do is to take a chance with it. Firms are now in a more sound shape but households' indebtedness is still high. And financial markets have become very sensitive to the way central banks communicate. A prudent tightening will be accompanied by a small rise of long term interest rates. The Federal Reserve will start raising rates at the end of 2004 and by only 125 bp over 2005. The Bank of England, already engaged in a tightening cycle since last November, will push them up further by 100 bp. The European Central Bank will follow the move in 2005, raising rates only once by 25 bp. The Bank of Japan will make no change to its quantitative policy. ; Après une longue période d'attentisme des politiques monétaires, les banques centrales doivent accompagner avec doigté la reprise (confirmée aux États-Unis et au Royaume-Uni, naissante au Japon et balbutiante en Europe). La patience et la prudence s'imposent, le temps que les effets passés des politiques accommodantes se diffusent encore dans l'économie. Si la sphère financière est prête, avec le fonctionnement de tous les canaux de transmission de la politique monétaire, la sphère réelle a besoin d'être encore soutenue. En l'absence de demande, l'accès retrouvé aux marchés financiers n'est en effet pas d'une grande utilité. De plus, si la politique monétaire a désormais les mains libres du côté des marchés de capitaux et du crédit (à l'exception peut-être du marché des obligations publiques) et de la situation financière des entreprises, elle a toujours les mains liées par la situation financière des ménages. Elle ne peut donc se permettre de remonter trop vite ses taux. On ne doit donc pas s'attendre à des changements radicaux de politique monétaire à l'horizon 2005. Les resserrements se déclineraient selon une gamme allant d'une remontée nette mais prudente de la Réserve fédérale (+ 1,25 point de pourcentage d'ici la fin 2005) et de la Banque d'Angleterre (+ 1 point au maximum), un geste symbolique de la BCE (+ 0,25 point en 2005) et au statu quo de la Banque du Japon.
AbstractSince the classic work of Henri Lefebvre and David Harvey, the 'secondary circuit of capital' has been a focal point for debate among critical urban scholars. Against the background of contemporary debates on financialization, this article investigates the institutional and political roots of the subprime mortgage crisis. Empirically, the article situates the current turmoil of the US mortgage sector with reference to a series of ad hoc legal and regulatory actions taken since the 1980s to promote the securitization of mortgages and expand the secondary mortgage market. Securitization is a process of converting illiquid assets into transparent securities and is a critical component of the financialization of real estate markets and investment. Specifically, I examine the crucial role played by the US Treasury Department's Office of the Comptroller of the Currency (OCC) and the Department of Housing and Urban Development (HUD) in creating the polices and legal‐regulatory conditions that have nurtured the growth of a market for securitizing subprime loans. Theoretically, the article examines the subprime mortgage crisis as an illustration of the contradictions of capital circulation as expressed in the tendency of capital to annihilate space through time.Résumé Depuis les travaux de référence d'Henri Lefebvre et de David Harvey, le 'circuit secondaire des capitaux' a suscité de nombreuses discussions entre spécialistes critiques de la ville. Avec en toile de fond les débats contemporains sur la financiarisation, cet article étudie les racines institutionnelles et politiques de la crise des subprimes. Sur le plan empirique, il situe le bouleversement actuel du secteur américain des prêts hypothécaires par rapport à une série de mesures de Droit et de réglementations spécifiques adoptées depuis les années 1980 pour promouvoir la titrisation et le marché secondaire des crédits hypothécaires. La titrisation, qui permet de convertir des actifs peu liquides en valeurs mobilières transparentes, est une composante essentielle de la financiarisation de l'investissement et des marchés immobiliers. Une attention particulière est accordée au rôle crucial qu'ont joué, aux États‐Unis, l'autorité de surveillance des banques relevant du ministère des Finances (OCC), ainsi que le ministère du Logement et de l'Urbanisme (HUD), dans la création des cadres et des conditions juridico‐réglementaires qui ont nourri l'essor du marché de la titrisation des prêts hypothécaires à risque. Sur le plan théorique, l'article analyse la crise des subprimes comme une illustration des contractions de la circulation des capitaux, ces derniers tendant à anéantir l'espace par le temps.
"This book presents both general and comprehensive observations of unsuccessful and successful experiences in water pollution trading programs within the U.S. These experiences help in understanding the major environmental, economic and regulatory barriers that prevent the application of pollution trading in water media to become successful." "This work combines background information with real experience, and gives recommendations for anyone who wants to understand actual roles of trading and is interested in the development of a water quality trading program in the future."--Jacket
This article summarizes the results of research on agricultural development in Colombia within the framework of fiscal policy based on the last two tax reforms, as well as the identification of factors necessary for generating development in this important economic line. The research begins with a review of the documentation on the behavior of the agricultural sector in relation to the contents of the tax statute, making a comparison with the experience of countries such as the United States, Mexico and Ecuador, given the level of trade relations of agricultural products with these countries. It shows that Colombia is at a disadvantage in relation to practices such as agricultural taxation, subsidies, advice, infrastructure, credit facilities and costs. ; En el presente artículo se sintetizan los resultados de investigación sobre el desarrollo agrícola en Colombia en el marco de la política fiscal a partir de las dos últimas reformas tributarias, así como la identificación de factores necesarios para la generación del desarrollo en este importante renglón económico. La investigación parte de la revisión documental sobre el comportamiento del sector agrícola en relación con los contenidos del estatuto tributario, realizando un comparativo con la experiencia de países como Estados Unidos, México y Ecuador, dado el nivel de relaciones comerciales de productos agrícolas con estos. Evidenciando que Colombia se encuentra en desventaja frente a prácticas tales como fiscalidad agrícola, subsidios, asesoramiento, infraestructura, facilidad y costos crediticios. ; Cet article résume les résultats de la recherche sur le développement agricole en Colombie dans le cadre de la politique fiscale basée sur les deux dernières réformes fiscales, ainsi que l'identification des facteurs nécessaires pour générer le développement dans cette importante ligne économique. La recherche commence par un examen de la documentation sur le comportement du secteur agricole par rapport au contenu de la loi fiscale, en faisant une comparaison avec l'expérience de pays comme les États-Unis, le Mexique et l'Équateur, étant donné le niveau des relations commerciales des produits agricoles avec ces pays. Il montre que la Colombie est désavantagée en ce qui concerne des pratiques telles que la fiscalité agricole, les subventions, les conseils, les infrastructures, les facilités de crédit et les coûts. ; Este artigo resume os resultados das pesquisas sobre desenvolvimento agrícola na Colômbia no âmbito da política fiscal baseada nas duas últimas reformas fiscais, bem como a identificação dos fatores necessários para gerar desenvolvimento nesta importante linha econômica. A pesquisa começa com uma revisão da documentação sobre o comportamento do setor agrícola em relação ao conteúdo do estatuto fiscal, fazendo uma comparação com a experiência de países como Estados Unidos, México e Equador, dado o nível das relações comerciais dos produtos agrícolas com esses países. Mostra que a Colômbia está em desvantagem em relação a práticas como tributação agrícola, subsídios, assessoria, infra-estrutura, facilidades de crédito e custos.
Gone is the early decade's turmoil, growth is back on a sustainable path. The expected 2005 slowdown turned out benign in the US, Latin America and Central and Eastern Europe, hardly noticeable in Asia, absent in Japan which emerged out of deflation. Prospects for 2006 and 2007 should confirm this. Disequilibria have had no major impact: the hike in oil prices has not fuelled inflation; central bankers have maintained their credibility, this kept long term interest rates low. As a result, housing markets have proved buoyant and savings rates have decreased, thus providing an effective transmission channel for a possible rise in interest rates. US Current account is becoming abysmal; disequilibria settle and push growth further. The storm should stay at bay so long as faith in people's and countries' situations remains. ; Après les désordres du début de la décennie, bulle technologique, scandales financiers, tensions géopolitiques, l'économie mondiale a retrouvé la voie d'une croissance durable. Le ralentissement anticipé pour l'année 2005, après une croissance record en 2004, a été plus modéré que prévu et l'expansion est restée largement diffusée. Le resserrement monétaire aux États-Unis n'a pas vraiment entamé le dynamisme de l'économie américaine qui, malgré une baisse de régime en 2005, croît toujours à des rythmes enviés par l'Europe, restée à la traîne. Le ralentissement a été à peine perceptible en Asie, plus net en Amérique latine et dans les pays de l'Est, sans toutefois remettre en cause le rattrapage de ces économies en développement sur les économies plus avancées. Le Japon est sorti de la déflation, et la reprise de 2004 s'est confirmée en 2005. En 2006 et en 2007, la croissance mondiale se poursuivrait à des rythmes voisins de ceux de 2005.Les déséquilibres auxquels doit faire face l'économie mondiale n'ont à ce jour pas infléchi son sentier de croissance. En dépit des inquiétudes réitérées par les observateurs ou les banquiers centraux, le choc pétrolier n'a pas déclenché d'inflation. Les discours des banques centrales et les politiques monétaires ont montré la volonté des autorités monétaires de s'opposer à un emballement inflationniste. Aidées par la concurrence des pays émergents qui empêche les pressions haussières sur les prix de s'exprimer, les banques centrales sont parvenues à convaincre de leur capacité à intervenir sur le cours des évènements, empêchant la remontée des taux longs à hauteur de celle des taux courts.Le marché immobilier a largement profité de la faiblesse des taux longs. L'injection de liquidités par le crédit immobilier, en permettant aux vendeurs de réaliser leurs plus-values et d'en consommer une fraction, a été à l'origine d'une baisse du taux d'épargne des ménages dans les pays où le marché immobilier a été le plus dynamique. En cas de remontée des taux longs, l'exubérance de l'immobilier est réversible et les récentes expériences anglo-saxonnes de resserrement monétaire ont rassuré sur l'efficacité de l'arme des taux.Le déficit courant américain prend un caractère vertigineux, mais n'a pas eu pour l'instant les conséquences dévastatrices qu'il pouvait laisser craindre. Les déséquilibres s'installent dans la durée, au plus grand bénéfice de la croissance. Leur soutenabilité repose sur le contrôle des situations patrimoniales, qu'elles soient entre pays ou entre agents. Ou du moins, sur la croyance dans ce contrôle.
1.En 14 ans, de 1975 à 1989, la consommation des voitures neuves produites aux États-Unis a été réduite de moitié. Ce résultat spectaculaire peut être mis au crédit de CAFE (pour "Corporate Average Fuel Economy") une politique fédérale qui impose aux constructeurs une norme moyenne de consommation pour les voitures qu'ils mettent sur le marché.2.Acteur de cette politique, le ministère de l'Environnement (EPA) est chargé de mesurer la consommation moyenne de chaque nouveau modèle. La direction des Routes (NHTSA) calcule la consommation moyenne de la gamme des voitures vendues par un constructeur en pondérant la consommation de chaque modèle par sa part dans les ventes du constructeur. Si la consommation moyenne obtenue est supérieure à la norme CAFE, le constructeur doit payer une pénalité proportionnelle au dépassement et au nombre total de voitures vendues.3.Ce système a été appliqué en 1978 pour les voitures et en 1982 pour les utilitaires légers. Au cours de la première décennie d'existence de CAFE, les normes ont été régulièrement rendues plus sévères, mais en 1990 le mouvement a été stoppé et depuis les normes connaissent un palier à 8,6 l/100km pour les voitures et 11,4 pour les utilitaires légers.4.Ce gel du programme a été obtenu par les constructeurs américains qui ont accusé CAFE d'avantager les constructeurs étrangers et d'aggraver les crises cycliques qu'ils ont traversées en 1983 et 1992. Il est vrai que leur part de marché avait chuté de 85% à 60% depuis le début du programme.5.Outre cette accusation, les (nombreux) détracteurs de CAFE lui adressent plusieurs reproches, parfois contradictoires. En poussant les constructeurs à faire des voitures plus légères et donc moins sûres, CAFE serait responsable de près de 500 morts supplémentaires par an dans les accidents de la route. En réduisant la consommation des voitures, et donc leur coût de fonctionnement CAFE aurait causé un allongement plus que proportionnel des kilométrages parcourus. En renchérissant le prix des voitures neuves CAFE aurait ralenti le renouvellement du parc et donc son évolution vers des véhicules moins gourmands et moins polluants. Enfin l'efficience même de CAFE est mise en cause par ceux qui pensent que l'amélioration des consommations s'explique plus par l'évolution normale de la technologie et par le renchérissement des prix de l'essence que par l'effet de la réglementation. Ces critiques émanent de chercheurs réputés et sont relayées par des lobbies puissants. Elles sont argumentées et l'objet d'une vive controverse avec les chercheurs des groupes de pression favorables à l'environnement.6.Nous avons analysé les éléments du débat. Notre sentiment est que CAFE a porté ses fruits. Que seule la situation politique empêche la reprise du programme, mais que d'autres politiques moins conflictuelles prendront le relais pour conduire les constructeurs américains à produire des véhicules d'une meilleure efficacité énergétique. Malheureusement, les prix des carburants et les gains de productivité dans l'industrie automobile sont tels que les consommateurs portent leurs choix vers des véhicules toujours plus gros, plus puissants et mieux équipés. La course de vitesse engagée entre montée en gamme et amélioration énergétique des modèles a une issue encore incertaine.7.On peut cependant penser que quand le public américain aura pris conscience du problème de l'effet de serre il sera disposé à accepter des mesures qui augmenteront le coût de la mobilité.
1.En 14 ans, de 1975 à 1989, la consommation des voitures neuves produites aux États-Unis a été réduite de moitié. Ce résultat spectaculaire peut être mis au crédit de CAFE (pour "Corporate Average Fuel Economy") une politique fédérale qui impose aux constructeurs une norme moyenne de consommation pour les voitures qu'ils mettent sur le marché.2.Acteur de cette politique, le ministère de l'Environnement (EPA) est chargé de mesurer la consommation moyenne de chaque nouveau modèle. La direction des Routes (NHTSA) calcule la consommation moyenne de la gamme des voitures vendues par un constructeur en pondérant la consommation de chaque modèle par sa part dans les ventes du constructeur. Si la consommation moyenne obtenue est supérieure à la norme CAFE, le constructeur doit payer une pénalité proportionnelle au dépassement et au nombre total de voitures vendues.3.Ce système a été appliqué en 1978 pour les voitures et en 1982 pour les utilitaires légers. Au cours de la première décennie d'existence de CAFE, les normes ont été régulièrement rendues plus sévères, mais en 1990 le mouvement a été stoppé et depuis les normes connaissent un palier à 8,6 l/100km pour les voitures et 11,4 pour les utilitaires légers.4.Ce gel du programme a été obtenu par les constructeurs américains qui ont accusé CAFE d'avantager les constructeurs étrangers et d'aggraver les crises cycliques qu'ils ont traversées en 1983 et 1992. Il est vrai que leur part de marché avait chuté de 85% à 60% depuis le début du programme.5.Outre cette accusation, les (nombreux) détracteurs de CAFE lui adressent plusieurs reproches, parfois contradictoires. En poussant les constructeurs à faire des voitures plus légères et donc moins sûres, CAFE serait responsable de près de 500 morts supplémentaires par an dans les accidents de la route. En réduisant la consommation des voitures, et donc leur coût de fonctionnement CAFE aurait causé un allongement plus que proportionnel des kilométrages parcourus. En renchérissant le prix des voitures neuves CAFE aurait ralenti le renouvellement du parc et donc son évolution vers des véhicules moins gourmands et moins polluants. Enfin l'efficience même de CAFE est mise en cause par ceux qui pensent que l'amélioration des consommations s'explique plus par l'évolution normale de la technologie et par le renchérissement des prix de l'essence que par l'effet de la réglementation. Ces critiques émanent de chercheurs réputés et sont relayées par des lobbies puissants. Elles sont argumentées et l'objet d'une vive controverse avec les chercheurs des groupes de pression favorables à l'environnement.6.Nous avons analysé les éléments du débat. Notre sentiment est que CAFE a porté ses fruits. Que seule la situation politique empêche la reprise du programme, mais que d'autres politiques moins conflictuelles prendront le relais pour conduire les constructeurs américains à produire des véhicules d'une meilleure efficacité énergétique. Malheureusement, les prix des carburants et les gains de productivité dans l'industrie automobile sont tels que les consommateurs portent leurs choix vers des véhicules toujours plus gros, plus puissants et mieux équipés. La course de vitesse engagée entre montée en gamme et amélioration énergétique des modèles a une issue encore incertaine.7.On peut cependant penser que quand le public américain aura pris conscience du problème de l'effet de serre il sera disposé à accepter des mesures qui augmenteront le coût de la mobilité.
Pourquoi engager un effort d'investissement, alors que l'économie française se porte mieux et que la croissance avoisine actuellement 2 % l'an ? Ce n'est pas à une volonté de soutien de la demande que répond le plan d'investissement présenté dans ce rapport. Il y a quelques mois encore, la question se posait. Dans un contexte de faiblesse persistante de l'inflation et d'épuisement graduel des facteurs d'expansion chez certains de nos grands partenaires, elle peut se reposer demain. Sur le rythme de l'ajustement des finances publiques, sur sa composition, ou sur l'accompagnement macroéconomique des réformes structurelles, le débat peut également exister, en France et en Europe. Mais la nécessité d'un programme de relance ne s'impose pas aujourd'hui. La reprise économique ne diminue en revanche nullement l'intensité des préoccupations relatives aux structures – à l'offre, comme disent les économistes. Au contraire elle les avive. La croissance retrouve un rythme inconnu depuis dix ans, mais au sein d'un monde qui a fait sa mutation dans l'intervalle, avons-nous encore assez de ressort pour qu'elle nous porte loin ? À quel rythme peut-elle être soutenue ? Sommes-nous en mesure de n'être pas seulement les usagers de la révolution numérique, mais aussi ses acteurs ? Peut-elle aider à accélérer la transition écologique, ou plutôt la contrarier ? Va-t-elle rapprocher les territoires, ou au contraire les diviser ? Qui le réveil de l'emploi risque-t-il de laisser au bord de la route ? Pour faire face aux transformations, notre État est-il un atout, ou une charge ? De manière plus pressante encore qu'à l'accoutumée, l'embellie conjoncturelle fait revenir au premier plan une série de questions de long terme. Si ces questions se posent avec une singulière acuité, c'est parce que les enjeux de la transformation numérique et ceux de la transition écologique sont d'une ampleur inusitée. Les uns et les autres appellent des réponses construites, stables dans la durée, imaginatives, et susceptibles, par-delà les mesures et les dispositifs de politique publique, de mobiliser les acteurs sociaux et la société civile. Mais c'est aussi parce que la France doit aujourd'hui affronter les problèmes de demain sans avoir résolu ceux d'hier. Certains de nos voisins ont retrouvé le plein emploi, ont maîtrisé leur endettement public, ou enregistrent des excédents extérieurs – voire les trois à la fois. Ils peuvent rassembler leurs forces et se concentrer sur les nouveaux défis. Cela ne nous est pas permis : nous devons, en même temps, solder l'héritage et nous tourner vers l'horizon. Parce qu'il s'agit de changer de trajectoire, parce que cela requiert de la continuité, l'investissement est l'une des clefs de la réponse. L'enjeu est évident dans le cas de la décarbonation de notre économie : la transformation du parc immobilier et des systèmes de transport va exiger des efforts massifs et prolongés. Mais l'investissement ne doit pas seulement s'entendre au sens comptable d'une dépense d'équipement. Si l'on s'en tient à cette acception étroite, le problème n'est d'ailleurs pas patent : au contraire par exemple des États-Unis, ou même de l'Allemagne, la France ne souffre pas d'un déficit marqué d'infrastructures. Depuis dix ans, l'effort d'équipement de l'État et des collectivités territoriales y a mieux résisté que dans bien d'autres pays. Le concept d'investissement doit plutôt s'entendre au sens économique d'une dépense limitée dans le temps qui vise des résultats durables. Entendu de la sorte, il dépasse les catégories comptables : former un chômeur peu qualifié pour le réinsérer durablement dans l'emploi et lui ouvrir des perspectives professionnelles, c'est investir. La dépense sociale peut ainsi avoir le caractère d'un investissement. Il en va de même dans d'autres champs de l'action publique : soutenir des agriculteurs qui consentent une perte de revenu temporaire parce qu'ils font transition vers des formes de culture plus écologiques, c'est encore investir ; expérimenter puis mettre en place de nouvelles formes d'organisation des services publics porteuses de gains d'efficacité et de qualité pour les usagers, c'est toujours investir.Ce type d'investissement est complémentaire des réformes et en renforce l'impact. À elles seules, les réformes ne suffisent pas : aucune mesure réglementaire ne peut doter un demandeur d'emploi sans qualification du capital de compétences qui lui ouvrira l'accès de l'emploi, pas plus qu'elle ne peut doter un ménage à faibles ressources des moyens d'améliorer les performances énergétiques de son logement. Mais l'investissement à lui seul ne suffit pas non plus : accroître les moyens d'organisations dysfonctionnelles ou de politiques publiques mal calibrées, c'est faire prospérer la culture de l'inefficacité. Au cours des dernières années, une philosophie ambitieuse de l'investissement a été promue par le Programme d'investissements d'avenir (PIA) lancé en 2010. Sous l'impulsion du Commissariat général à l'investissement (CGI), elle a notamment été mise en oeuvre avec résolution dans l'enseignement supérieur et la recherche, dont elle a contribué à redessiner le paysage. Mais en contrepartie s'est subrepticement installée, au fil des ans, une disjonction entre l'entreprise transformatrice portée par le CGI, et des administrations trop souvent cantonnées à la gestion du quotidien. L'enjeu, pour l'avenir, est donc de sortir de cette dualité et de faire en sorte que cette nouvelle approche de l'investissement devienne partie intégrante de la gestion publique. Le plan d'investissement ne sera donc pas un PIA 4. D'une part il reprendra le PIA 3, doté de 10 milliards d'euros, et assurera son financement ; d'autre part il inscrira 46 milliards d'actions nouvelles dans les budgets des ministères, en les soumettant à une gouvernance spécifique. Un CGI rénové devra servir d'organe de pilotage commun à ces deux volets. Cette réorientation n'ira pas de soi. Dans le contexte de contrainte sur les ressources qui a marqué la dernière décennie, l'horizon des responsables publics s'est graduellement raccourci. En dépit des intentions louables de la LOLF, la logique des moyens continue de l'emporter sur la logique des résultats, et une approche quantitative de la dépense — que ce soit à la hausse ou à la baisse — prévaut souvent sur la volonté d'efficacité. L'annualité budgétaire, une prise en compte marginale du concept d'amortissement, une surveillance budgétaire européenne marquée — non sans raisons, hélas — du sceau de la défiance concourent conjointement à entretenir dans l'État un court-termisme dommageable. La sphère privée en remontre chaque jour à l'institution qui se voulait maîtresse des horloges. Pour donner réalité à la logique de l'investissement et en faire l'un des instruments d'un renouveau de la gestion publique, il faudra beaucoup de discipline. Ce rapport propose que les crédits du plan d'investissement qui seront désormais inscrits aux budgets des ministères bénéficient d'une garantie de stabilité, et que leurs soient notamment épargnées les régulations qui peuvent venir en cours d'année amputer les dépenses votées en loi de finances. En contrepartie, les actions ainsi financées devront être assorties d'indicateurs de résultat, sur la base desquels le Premier ministre opèrera chaque année des réallocations entre actions du plan, au profit des plus efficaces d'entre elles. Parallèlement devront être mis en place les instruments d'une évaluation rigoureuse. Ainsi les initiatives bien engagées pourront-elles être conduites à leur terme ou même amplifiées, si leurs premiers résultats le justifient. Des évaluations systématiques et indépendantes devront compléter le dispositif. L'initiative n'est pas sans risque. Elle peut, si l'on n'y prend garde, rejoindre la longue liste des innovations sans lendemain qui jalonnent l'histoire de la modernisation de l'État. Mais elle vaut d'être entreprise, car il en va de notre capacité collective à conduire une action à la mesure des défis que nous devons affronter. L'enjeu, c'est qu'à l'heure où l'État doit affirmer sa capacité à organiser la transition écologique et la transition numérique, l'investissement signe le retour du long terme dans la gestion publique. La démarche mériterait même de contribuer à organiser de manière plus rationnelle les débats sur la responsabilité budgétaire, au niveau national comme au niveau européen. Il est en effet singulier qu'une conjoncture de taux d'intérêt sans précédent n'ait pas conduit à une réflexion plus ouverte sur le financement des efforts de redressement économique à conduire en France et en Europe. Le plan Juncker a certes débouché sur une nouvelle approche du partage du risque dans le financement des investissements. Cependant, on regardera sans doute demain comme un grand paradoxe que par manque de crédibilité et de confiance mutuelle, des États qui empruntaient à 0,7 % dans un contexte de croissance nominale de 3 % n'aient pas davantage tiré parti d'une fenêtre aussi exceptionnelle. Réformer nos pratiques et nos institutions budgétaires pour y ancrer la culture de la responsabilité financière est certainement l'une des conditions d'une gestion publique plus rationnelle, davantage tournée vers l'avenir, et quand il le faut plus audacieuse.Si l'État est appelé à jouer un rôle central dans la mise en oeuvre de ce plan, il n'en sera pas le seul acteur. Seront d'abord mobilisées, pour y concourir, les institutions publiques de financement, Caisse des Dépôts et Consignations et Bpifrance. Bien souvent en effet, les bons instruments pour appuyer l'investissement sont moins budgétaires que financiers. La Banque Européenne d'Investissement, dont l'approche innovante du financement des projets à risque renouvelle les modes d'intervention de l'UE, envisage pour les cinq prochaines années une action d'ampleur en France, largement complémentaire du grand plan d'investissement. Les collectivités territoriales de la métropole et d'outre-mer devront être, dans leurs domaines de compétence et en partenariat avec l'État, des acteurs de premier plan de l'initiative. Ajoutons enfin que la logique d'investissement en vue des finalités du plan ne s'imposera véritablement que si entreprises, acteurs sociaux et citoyens se saisissent des instruments qui vont être créés pour en faire des points d'appui pour leurs propres projets.