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In Migrants and City-Making Ayşe Çağlar and Nina Glick Schiller trace the participation of migrants in the unequal networks of power that connect their lives to regional, national, and global institutions. Grounding their work in comparative ethnographies of three cities struggling to regain their former standing--Mardin, Turkey; Manchester, New Hampshire; and Halle/Saale, Germany--Çağlar and Glick Schiller challenge common assumptions that migrants exist on society's periphery, threaten social cohesion, and require integration. Instead Çağlar and Glick Schiller explore their multifaceted role as city-makers, including their relationships to municipal officials, urban developers, political leaders, business owners, community organizers, and social justice movements. In each city Çağlar and Glick Schiller met with migrants from around the world; attended cultural events, meetings, and religious services; and patronized migrant-owned businesses, allowing them to gain insights into the ways in which migrants build social relationships with non-migrants and participate in urban restoration and development. In exploring the changing historical contingencies within which migrants live and work, Çağlar and Glick Schiller highlight how city-making invariably involves engaging with the far-reaching forces that dispossess people of their land, jobs, resources, neighborhoods, and hope.

In Immigrant Workers in Industrialized France, Gary Cross blazed the trail of immigrant studies with this finely wrought study at the crossroads of labor studies and immigration history. Cross inaugurated in-depth research into the ways in which France welcomed immigrants from the 1880s onward. n an era where many receiving states seek to enforce the "faucet" function Cross so well describes — opening borders when needed, closing them when perceived not to be — it is important to read and reread Cross's work.

International treaties, conventions, and organizations to protect refugees were established in the aftermath of World War II to protect people escaping targeted persecution by their own governments. However, the nature of cross-border displacement has transformed dramatically since then. Such threats as environmental change, food insecurity, and generalized violence force massive numbers of people to flee states that are unable or unwilling to ensure their basic rights, as do conditions in failed and fragile states that make possible human rights deprivations. Because these reasons do not meet the legal understanding of persecution, the victims of these circumstances are not usually recognized as "refugees," preventing current institutions from ensuring their protection. In this book, Alexander Betts develops the concept of "survival migration" to highlight the crisis in which these people find themselves. Examining flight from three of the most fragile states in Africa--Zimbabwe, the Democratic Republic of Congo, and Somalia--Betts explains variation in institutional responses across the neighboring host states. There is massive inconsistency. Some survival migrants are offered asylum as refugees; others are rounded up, detained, and deported, often in brutal conditions. The inadequacies of the current refugee regime are a disaster for human rights and gravely threaten international security. In Survival Migration, Betts outlines these failings, illustrates the enormous human suffering that results, and argues strongly for an expansion of protected categories

International audience ; En 1685, sous la pression diplomatique du Roi de France Louis XIV, son oncle par alliance, le jeune duc de Savoie Victor-Amédée II est sommé d'aligner la politique religieuse de ses États sur celle de la révocation du fameux édit de Nantes. Sur le versant italien des Alpes occidentales, dans le Val Pellice et le Val Saint-Martin, deux des trois vallées vaudoises du Piémont actuel puisque le Val Cluson relève de la France jusqu'aux rectifications frontalières inhérentes aux Traités d'Utrecht de 1713, débute alors une violente répression du culte réformé prospérant là, sur une souche « hérétique » médiévale, depuis le XVIe siècle. De combats en déportations, les localités montagnardes se vident rapidement de la quasi totalité de leurs habitants et, courant 1686, le fisc ayant confisqué les terres des proscrits, l'administration ducale organise le repeuplement des confins en y installant des populations catholiques par le biais de conditions financières avantageuses. De grosses colonies de sujets savoyards appâtées par l'activisme des agents recruteurs mandatés par Turin, quittent par conséquent leurs villages de Maurienne, de Tarentaise, de Savoie-Propre et, à un degré moindre, du Faucigny et du Chablais, où elles vendent leurs biens pour venir s'installer sur les lots piémontais acquis du Trésor ducal afin d'y fonder « la nouvelle Savoie dellaz les monts ». La suite des évènements, tout aussi dramatique, est toutefois demeurée assez mal connue jusqu'à nos jours. Car suite à l'épopée de la « Glorieuse rentrée » des Vaudois dans leurs contrées d'origine, en 1689, Victor-Amédée II échouant à soumettre militairement les insurgés leur accorde l'amnistie, à l'été 1690, pour pouvoir prendre part à la Ligue d'Augsbourg contre la France, enfin libéré de ce singulier front de résistance armé à l'intérieur de ses possessions. La situation des colons savoyards, dans ce contexte, très mal documentée avant les fructueuses recherches entreprises depuis une décennie par Noël Simon-Chautemps, se révèle évidemment catastrophique. Malmenés par des compatriotes vaudois ivres de vengeance, abandonnés sans aucune indemnisation par le Pouvoir turinois, ceux d'entre eux qui ne perdent pas la vie dans cette funeste aventure, s'en retournent en effet outre-monts désespérés, en ayant tout perdu.En deux temps, la présente communication s'offre par conséquent de replacer dans son contexte géopolitique et idéologique un épisode aussi dramatique que largement oublié, voire sous-estimé par l'historiographie classique de la politique religieuse pugnace menée dans les États de Savoie des Temps Modernes. Puis d'évoquer la litanie d'exactions commises en son nom, — lesquelles mériteraient aujourd'hui assurément le qualificatif pourtant polysémique et à ce titre ambigu de « crime contre l'humanité » —, tant à l'égard des Vaudois qu'à l'encontre, ensuite, de leurs infortunés adversaires savoyards.

International audience ; En 1685, sous la pression diplomatique du Roi de France Louis XIV, son oncle par alliance, le jeune duc de Savoie Victor-Amédée II est sommé d'aligner la politique religieuse de ses États sur celle de la révocation du fameux édit de Nantes. Sur le versant italien des Alpes occidentales, dans le Val Pellice et le Val Saint-Martin, deux des trois vallées vaudoises du Piémont actuel puisque le Val Cluson relève de la France jusqu'aux rectifications frontalières inhérentes aux Traités d'Utrecht de 1713, débute alors une violente répression du culte réformé prospérant là, sur une souche « hérétique » médiévale, depuis le XVIe siècle. De combats en déportations, les localités montagnardes se vident rapidement de la quasi totalité de leurs habitants et, courant 1686, le fisc ayant confisqué les terres des proscrits, l'administration ducale organise le repeuplement des confins en y installant des populations catholiques par le biais de conditions financières avantageuses. De grosses colonies de sujets savoyards appâtées par l'activisme des agents recruteurs mandatés par Turin, quittent par conséquent leurs villages de Maurienne, de Tarentaise, de Savoie-Propre et, à un degré moindre, du Faucigny et du Chablais, où elles vendent leurs biens pour venir s'installer sur les lots piémontais acquis du Trésor ducal afin d'y fonder « la nouvelle Savoie dellaz les monts ». La suite des évènements, tout aussi dramatique, est toutefois demeurée assez mal connue jusqu'à nos jours. Car suite à l'épopée de la « Glorieuse rentrée » des Vaudois dans leurs contrées d'origine, en 1689, Victor-Amédée II échouant à soumettre militairement les insurgés leur accorde l'amnistie, à l'été 1690, pour pouvoir prendre part à la Ligue d'Augsbourg contre la France, enfin libéré de ce singulier front de résistance armé à l'intérieur de ses possessions. La situation des colons savoyards, dans ce contexte, très mal documentée avant les fructueuses recherches entreprises depuis une décennie par Noël Simon-Chautemps, se révèle évidemment catastrophique. Malmenés par des compatriotes vaudois ivres de vengeance, abandonnés sans aucune indemnisation par le Pouvoir turinois, ceux d'entre eux qui ne perdent pas la vie dans cette funeste aventure, s'en retournent en effet outre-monts désespérés, en ayant tout perdu.En deux temps, la présente communication s'offre par conséquent de replacer dans son contexte géopolitique et idéologique un épisode aussi dramatique que largement oublié, voire sous-estimé par l'historiographie classique de la politique religieuse pugnace menée dans les États de Savoie des Temps Modernes. Puis d'évoquer la litanie d'exactions commises en son nom, — lesquelles mériteraient aujourd'hui assurément le qualificatif pourtant polysémique et à ce titre ambigu de « crime contre l'humanité » —, tant à l'égard des Vaudois qu'à l'encontre, ensuite, de leurs infortunés adversaires savoyards.