L 'insertion des mosquées dans le tissu religieux local en France: approche juridique et politique
In: Revue du droit public de la science politique en France et à l'étranger, Band 120, Heft 5, S. 1339-1353
ISSN: 0035-2578
221 Ergebnisse
Sortierung:
In: Revue du droit public de la science politique en France et à l'étranger, Band 120, Heft 5, S. 1339-1353
ISSN: 0035-2578
World Affairs Online
In: Gouvernement et action publique, Band 4, Heft 3, S. 81-102
ISSN: 2262-340X
En France, les municipalités disposent d'une marge de manœuvre importante en matière de régulation de l'islam. Le cas de la grande mosquée de Créteil est à ce titre intrigant. Non seulement elle se distingue par la rapidité de sa réalisation, mais elle se démarque aussi par sa centralité et sa visibilité. En plus de la volonté politique du maire, une des explications souvent mises de l'avant par les acteurs locaux est le processus de concertation. Qu'en est-il exactement ? Pourquoi la municipalité a-t-elle choisi cette stratégie de publicisation de l'enjeu et quels en sont les effets sur l'action publique ? En considérant la concertation comme un instrument, l'article se penche sur trois effets que l'on peut lui attribuer. Sans disqualifier les effets en matière de démocratisation et d'instrumentalisation, nous verrons que la consultation médiatise et hiérarchise des représentations spécifiques de l'islam. Elle révèle des formes particulières de régulation politique de l'islam, soit sa municipalisation.
In: Terrains & travaux: cahiers du Département de Sciences Sociales de l'ENS de Cachan, Band 7, Heft 2, S. 109-126
ISSN: 1627-9506
In: Maghreb, Machrek: revue trimestrielle = al- Maġrib wa-ʾl-mašriq, Band 198, Heft 4, S. 65-73
ISSN: 2271-6815
À la mort de son père en 1938, le jeune cheikh Ahmad Kaftaro hérite des fonctions de cheikh de la tarîqa naqchbandie et de prêcheur de la mosquée Abu al-Nur de Damas. Au début des années 1950, il est nommé Mufti de Damas et, en 1964, devient Grand Mufti de Syrie, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort en septembre 2004. Durant le règne d'Ahmad Kaftaro, la petite mosquée Abu al-Nur devient un vaste complexe islamique polyvalent. Les évolutions récentes de la Fondation Cheikh Ahmad Kaftaro démontrent la volonté de mettre en place une organisation moderne. Une question importante est de savoir si l'ambition de construire une institution éducative et une ONG à but caritatif correspond aux valeurs « traditionnelles » de la tarîqa naqchbandie. Par conséquent, le problème de la transmission du charisme et les changements survenus dans le rituel à la suite de la mort de Kaftaro seront discutés dans cet article.
In: La revue internationale et stratégique: revue trimestrielle publiée par l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), Band 95, Heft 3, S. III-III
In: Gouvernement & action publique, Band 4, Heft 3, S. 81-102
ISSN: 2260-0965
World Affairs Online
In: Hommes & migrations, Band 1102, Heft 1, S. 23-30
In: Administration: revue de l'administration territoriale de l'état, Heft 225, S. 130
ISSN: 0223-5439
In: Revue européenne des migrations internationales: REMI, Band 37, Heft 3-4, S. 109-134
ISSN: 1777-5418
In: Savoir/agir: revue trimestrielle de l'association savoir/agir, Band 9, Heft 3, S. 125-132
ISSN: 1958-5535
In: Maghreb, Machrek: revue trimestrielle = al- Maġrib wa-ʾl-mašriq, Heft 198, S. 65-73
ISSN: 1762-3162, 0336-6324, 1241-5294
Following his father's death in 1938, the young Muslim scholar Ahmad Kaftaro inherited the position as a sheikh of a Naqshbandi tarîqa and as a preacher of the Abu al-Nur mosque. In the beginning of the 1950s he was appointed Mufti of Damascus and in 1964 he became the Grand Mufti of Syria, a position he held until his passing away in September 2004. During the reign of Ahmad Kaftaro, his small mosque developed into a large, multi-purpose Islamic complex. The recent developments at the Sheikh Ahmad Kaftaro Foundation demonstrate an aspiration to develop a modern organization. One question is how the ambition to build an Islamic educational institution and NGO focused on welfare corresponds with the "traditional" values and ideas of a Naqshbandi tarîqa. Hence, questions concerning transmission of charisma (baraka) and changes in rituals due to the death of Kaftaro will be discussed in the paper. (Maghreb-Machrek/GIGA)
World Affairs Online
Récemment, une mosquée bruxelloise s'est vu demander par la commune un certificat de l'Exécutif des musulmans de Belgique assurant qu'il s'agissait bien d'une mosquée. Une autre mosquée souhaitant acheter un bâtiment voisin s'est vu opposer une certaine résistance basée notamment sur les problèmes de parking dans le quartier. Ces exemples illustrent les difficultés d'insertion des mosquées dans l'espace urbain bruxellois, dans lesquelles arguments urbanistiques se mêlent à des attitudes sécuritaires et à des pratiques administratives discrétionnaires. Pourtant, et à la différence d'autres manifestations visibles de l'islam, l'installation des mosquées au cœur du tissu urbain bruxellois, ou francophone de manière plus générale, n'a que très peu attiré l'attention des chercheurs, laissant par ce fait de nombreuses questions sans réponse: comment se déroule l'implantation des lieux de culte musulman dans l'espace public? Quelle valeur symbolique les fidèles investissent-ils dans leur (non-)visibilité architecturale? Quels types de pratiques politiques peuvent être observés? Comment se négocie l'application du droit dans une situation en trompe-l'œil? En s'appuyant sur un répertoire de données constitué d'entretiens, d'observations ethnographiques et de documents secondaires de diverses sources, le présent article dresse le bilan de dix ans de recherche menée par l'auteure sur le sujet et tente de répondre au moins partiellement à ces questions.
BASE
Récemment, une mosquée bruxelloise s'est vu demander par la commune un certificat de l'Exécutif des musulmans de Belgique assurant qu'il s'agissait bien d'une mosquée. Une autre mosquée souhaitant acheter un bâtiment voisin s'est vu opposer une certaine résistance basée notamment sur les problèmes de parking dans le quartier. Ces exemples illustrent les difficultés d'insertion des mosquées dans l'espace urbain bruxellois, dans lesquelles arguments urbanistiques se mêlent à des attitudes sécuritaires et à des pratiques administratives discrétionnaires. Pourtant, et à la différence d'autres manifestations visibles de l'islam, l'installation des mosquées au coeur du tissu urbain bruxellois, ou francophone de manière plus générale, n'a que très peu attiré l'attention des chercheurs, laissant par ce fait de nombreuses questions sans réponse :comment se déroule l'implantation des lieux de culte musulman dans l'espace public ?Quelle valeur symbolique les fidèles investissent-ils dans leur (non-)visibilité architecturale ?Quels types de pratiques politiques peuvent être observés ?Comment se négocie l'application du droit dans une situation en trompe-l'œil ?En s'appuyant sur un répertoire de données constitué d'entretiens, d'observations ethnographiques et de documents secondaires de diverses sources, le présent article dresse le bilan de dix ans de recherche menée par l'auteure sur le sujet et tente de répondre au moins partiellement à ces questions. ; info:eu-repo/semantics/published
BASE
In: Archives de sciences sociales des religions: ASSR, Heft 144
ISSN: 1777-5825
Si « la ville, communauté humaine élargie, est à la fois un système d'individus et d'institutions en interdépendance, et un ordre spatial » (Grafmeyer, et al., 2004 : 23), il n'en reste pas moins que cette organisation de l'espace urbain est confronté à une recomposition constantes en fonction du jeu des acteurs en présence. Ainsi, dans cette contribution nous nous intéresserons plus particulièrement à l'intégration du facteur religieux dans l'espace urbain en prenant comme étude de cas le projet de construction d'une mosquée et d'un centre culturel turc dans le quartier de Glain à Liège (Belgique). Si l'héritage chrétien est présent depuis des siècles dans nos villes, quartiers et rues, voire fondu dans le paysage urbain, il n'en va pas de même de l'architecture orientale qui peut se manifester au travers de lieux de culte propres aux communautés musulmanes. Certes la géographie des religions n'est pas neuve, des auteurs comme P. Deffontaines (1948) ou X. de Planhol (1957) avaient entrevu les enjeux et controverses que pourrait générer la présence musulmane sur le plan urbanistique. Cependant, la visibilité du religieux, due notamment à la mondialisation du fait religieux (Geoffroy, et al., 2007) ou la remise en cause de nos sociétés suite aux conséquences de la modernité (Giddens, 2000) et de ses valeurs, par exemple, particulièrement à un niveau local, tendent à mettre sous tension la question de la place de ces projets particuliers. De manière générale, la déterritorialisation des religions (Willaime, 2004) – autrement dit, la distanciation qui s'opère entre le principe cujus regio, ejus religio et la réalité effective que vivent les acteurs et habitants de nos quartiers – conduit à de nouvelles configurations territoriales (Piet, 2010) qui rendent, d'une part, obsolète ce principe et, d'autre part, influencent considérablement la prise en compte des recompositions urbaines au regard de l'existence sociale des communautés musulmanes. Cette contribution met donc en perspective une controverse liée directement à la visibilité de l'islam au départ du projet de construction d'un lieu de culte dans l'espace urbain. Ce type de controverses revêt un enjeu culturel et identitaire clairement identifiable et permet « de préciser la nature des déplacements à l'œuvre dans les systèmes de représentations et de pratiques » (Despoix, 2005 : 13). La controverse qui nous occupe a cependant cela de spécifique qu'elle renvoie à un imaginaire et à une « production de l'espace » (Lefèbvre, 2001) que construisent les acteurs. Il conviendra, dans ce cas précis, de se replonger dans les méandres de cette combinaison entre l'espace urbain et la construction de nouveaux lieux de culte associés aux religions minoritaires, comme le cas de l'islam en Belgique, et ce, pour comprendre ce qui produit la situation aujourd'hui controversée d'une urbanisation envisagée plus de quatre ans avant la polémique. La question initiale tente d'identifier, dans un premier temps, le caractère négociable des lieux de cultes (« sont-ils toujours des espaces négociés ? ») et, dans un second temps, sur quoi porte la négociation (« restons-nous dans des considérations à prédominance religieuse ou est-ce, principalement, une négociation sur l'espace urbain et l'aménagement du territoire d'un quartier ou d'une ville ? »). Enfin, il s'agira de comprendre comment se combinent ces considérations religieuses et l'espace urbain. Afin de répondre au mieux à cette interrogation, l'orientation méthodologique s'inscrit dans la lignée des études sur les controverses proposées par B. Latour (2005 ; 2007) qui, à partir d'un objet, dresse toute une série d'associations « sociales » au départ d'un acteur-réseau qui tisse sa toile. La méthodologie mêle une analyse médiatique (une vingtaine d'articles de presse ont pu être identifiés ou même titre qu'une dizaine de reportages et interviews audio-visuels), des entretiens semi-directifs réalisés auprès des acteurs locaux impliqués dans la controverse et une analyse des débats d'un groupe créé au sein du réseau social Facebook (plus de quarante pages de débat ont pu être exploitées avant mars 2010 ; date à laquelle les débats n'ont plus été publics), et ce, au départ d'une approche inductive, en s'appuyant sur la théorie ancrée (Glaser et Strauss, 2010). Les entretiens nous ont essentiellement permis de comprendre l'historique de la controverse, d'identifier les rapports de forces entre les acteurs et les relations particulières qui ont pu naître entre ces derniers. À cela s'ajoute une analyse des discours des différents acteurs et groupes d'acteurs afin de comprendre leur représentation de la controverse. ; Peer reviewed
BASE