La mortalité engendrée par les maladies cardiovasculaires constitue l'un des indicateurs majeurs d'inégalités sociales de santé au Québec. Chez les hommes socio-économiquement défavorisés, le taux de mortalité due à ces maladies demeure alarmant par rapport aux autres groupes de la population. Cette étude qualitative examine les pratiques de santé de soixante hommes provenant de différents milieux socioéconomiques et ayant été hospitalisés à la suite d'un incident cardiaque. En employant la théorie socioculturelle de Pierre Bourdieu, l'analyse d'entrevues expose les obstacles que posent les conditions de vie précaires à la santé et à l'adoption de saines habitudes de vie en contexte de réadaptation cardiaque. Les conclusions soulignent l'importance de politiques de santé inclusives, qui tiennent compte d'un savoir incorporé et d'une compréhension pratique du monde des individus.
Ce texte rend compte d'une des dimensions des travaux engagés sur l'accès à l'alimentation durable des familles et des personnes à petits budgets : celle de la non-effectivité du droit à l'alimentation en France. Ces réflexions en partie issue d'un séminaire de recherche débouchent sur la proposition d'une sécurité sociale de l'alimentation appuyée, d'une part, sur un droit à l'alimentation durable et, d'autre part, sur le modèle du régime général de la sécurité sociale.
Do you want to live more ethically but not sure where to start? Get a kickstart with this little book which will give you just enough to get you going ...
The book focuses on responsible living as the individual's contribution to sustainable development. We believe that sustainable development can only be achieved if individual freedom and responsibilities are balanced on a high level while taking social, ecological and economic needs into account. A crucial element to achieve this is to integrate different perspectives of stakeholders and co-create a joined approach through partnerships. While partnerships develop new opportunities for the stakeholders involved they also require a readiness for mutual understanding, respect and courage to co-create.
"This book examines the growing trend for housing models that shrink private living space and seeks to understand the implications of these shrinking domestic worlds. Small spaces have become big business. Reducing the size of our homes, and the amount of stuff within them, is increasingly sold as a catch-all solution to the stresses of modern life and the need to reduce our carbon footprint. Shrinking living space is being repackaged in a neoliberal capitalist context as a lifestyle choice rather than the consequence of diminishing choice in the face of what has become a long-term housing 'crisis'. What does this mean for how we live in the long term, and is there a dark side to the promise of a simpler, more sustainable home life? Shrinking Domesticities brings together research from across the social sciences, planning and architecture to explore these issues. From co-living developments to the Tiny House movement, self-storage units to practices of 'de-stuffification', and drawing on examples from across Europe, North America and Australasia, the authors of this volume seek to understand both what micro-living is bringing to our societies, and what it may be eroding"--
International audience ; Introduction. Les politiques de durabilité qui ont réussi à infléchir les trajectoires urbaines ont été le fruit d'histoires et de coalitions d'acteurs singulières, fondées sur des prises de risque, des engagements dans la durée, des endurances, loin des chemins routiniers des politiques sectorielles. A l'opposé de la durabilité mainstream, certaines équipes municipales ont affronté les sentiers de dépendance, les obstacles et intérêts institués pour faire advenir avec plus ou moins de succès des approches transversales, comme le montre l'analyse des jeux d'acteurs dans une vingtaine de villes européennes (Emelianoff, Stégassy, 2010). Nous en donnerons ici trois exemples, à trois échelles : une petite commune périurbaine du bassin minier en France, une ville moyenne suédoise et une métropole italienne. Ces trois types de trajectoires ouvrent aujourd'hui encore des horizons d'action, pour ces villes et pour d'autres collectivités. Au-delà des contradictions inhérentes à une période de changement, de puissantes inerties et formes d'instrumentalisation limitent la portée des évolutions en cours dans le domaine du développement urbain durable. La plus paradoxale est celle de la croissance verte, qui ne parvient pas à découpler à un niveau global la production de richesses, de gaz à effet de serre, et la consommation de ressources naturelles, tout en laissant inchangés de nombreux environnements et populations en détresse, au nord comme au sud. Un autre paradoxe est le regain d'autorité ou de centralisme que peut susciter dans certains contextes les projets de développement urbain durable, alors que seule une appropriation des enjeux au niveau le plus fin peut infléchir les modes d'urbanité. Les croisements entre questions écologiques et sociales restent particulièrement difficiles, que ce soit à l'échelle locale ou planétaire. Pourtant, la restauration écologique a un fort potentiel de requalification des lieux. Elle joue à la fois sur un registre sensible et esthétique (qualité du cadre de vie, bien-être), un registre politique et social (vivre ensemble sur terre, capacitation) et un registre symbolique, mettant en jeu un rapport au monde, un espoir de réconciliation avec un monde dont les régulations écologiques et sociales sont gravement perturbées. Comprise en ce sens, l'action écologique est un levier inexploité de transformation politique et sociale. Une autre question clé est de parvenir à mettre en mouvement une ville bien au-delà des cadres techniques et professionnels qui la gèrent. Quid des synergies indispensables pour obtenir des effets de levier et de seuil ? Rendre à l'habitant la possibilité d'être un acteur conscient de son mode de vie et de son environnement, proche et lointain, c'est non seulement élargir son pouvoir d'action sur le monde, mais retrouver les voies d'une ambition politique forte en matière de développement durable ou de transition socio-écologique. D'autant que les modes de vie et de consommation ont un impact environnemental beaucoup plus déterminant que les économies autorisées par les performances environnementales du bâti ou des transports. Il est donc nécessaire de prendre du recul par rapport aux entrées plus classiques privilégiées par les villes en recherche de durabilité. Les inhibitions politiques, les pressions que les cadres et filières économiques infligent aux élus, ou encore la dualisation écologique à l'oeuvre à de multiples échelles, les îlots à haute qualité de vie alternant avec les territoires à basse qualité environnementale, mènent à des impasses qui appellent une démocratie d'une autre nature. Ces éléments de cadrage peuvent aider à apprécier les politiques présentées ci-dessous.
International audience ; Introduction. Les politiques de durabilité qui ont réussi à infléchir les trajectoires urbaines ont été le fruit d'histoires et de coalitions d'acteurs singulières, fondées sur des prises de risque, des engagements dans la durée, des endurances, loin des chemins routiniers des politiques sectorielles. A l'opposé de la durabilité mainstream, certaines équipes municipales ont affronté les sentiers de dépendance, les obstacles et intérêts institués pour faire advenir avec plus ou moins de succès des approches transversales, comme le montre l'analyse des jeux d'acteurs dans une vingtaine de villes européennes (Emelianoff, Stégassy, 2010). Nous en donnerons ici trois exemples, à trois échelles : une petite commune périurbaine du bassin minier en France, une ville moyenne suédoise et une métropole italienne. Ces trois types de trajectoires ouvrent aujourd'hui encore des horizons d'action, pour ces villes et pour d'autres collectivités. Au-delà des contradictions inhérentes à une période de changement, de puissantes inerties et formes d'instrumentalisation limitent la portée des évolutions en cours dans le domaine du développement urbain durable. La plus paradoxale est celle de la croissance verte, qui ne parvient pas à découpler à un niveau global la production de richesses, de gaz à effet de serre, et la consommation de ressources naturelles, tout en laissant inchangés de nombreux environnements et populations en détresse, au nord comme au sud. Un autre paradoxe est le regain d'autorité ou de centralisme que peut susciter dans certains contextes les projets de développement urbain durable, alors que seule une appropriation des enjeux au niveau le plus fin peut infléchir les modes d'urbanité. Les croisements entre questions écologiques et sociales restent particulièrement difficiles, que ce soit à l'échelle locale ou planétaire. Pourtant, la restauration écologique a un fort potentiel de requalification des lieux. Elle joue à la fois sur un registre sensible et esthétique (qualité du cadre de vie, bien-être), un registre politique et social (vivre ensemble sur terre, capacitation) et un registre symbolique, mettant en jeu un rapport au monde, un espoir de réconciliation avec un monde dont les régulations écologiques et sociales sont gravement perturbées. Comprise en ce sens, l'action écologique est un levier inexploité de transformation politique et sociale. Une autre question clé est de parvenir à mettre en mouvement une ville bien au-delà des cadres techniques et professionnels qui la gèrent. Quid des synergies indispensables pour obtenir des effets de levier et de seuil ? Rendre à l'habitant la possibilité d'être un acteur conscient de son mode de vie et de son environnement, proche et lointain, c'est non seulement élargir son pouvoir d'action sur le monde, mais retrouver les voies d'une ambition politique forte en matière de développement durable ou de transition socio-écologique. D'autant que les modes de vie et de consommation ont un impact environnemental beaucoup plus déterminant que les économies autorisées par les performances environnementales du bâti ou des transports. Il est donc nécessaire de prendre du recul par rapport aux entrées plus classiques privilégiées par les villes en recherche de durabilité. Les inhibitions politiques, les pressions que les cadres et filières économiques infligent aux élus, ou encore la dualisation écologique à l'oeuvre à de multiples échelles, les îlots à haute qualité de vie alternant avec les territoires à basse qualité environnementale, mènent à des impasses qui appellent une démocratie d'une autre nature. Ces éléments de cadrage peuvent aider à apprécier les politiques présentées ci-dessous.
Issu des initiatives de commerce alternatif, le commerce équitable d'aujourd'hui propose une nouvelle façon de faire du commerce. Le commerce équitable prétend même favoriser le développement durable. L'objectif de cet article était de voir les limites et les contributions du commerce équitable au développement durable à partir du cas d'une organisation de producteurs de café équitable au Mexique. Partant d'une conception tripolaire hiérarchisée du développement durable, nous démontrons que le commerce équitable tel qu'il est vécu s'éloigne de cette conception. Si le commerce équitable permet l'amélioration des conditions de vie des producteurs, à long terme, le virage commercial dans lequel il s'engage risque de compromettre la portée du commerce équitable à réellement instituer le développement durable.