La Fronde des Princes dans la région parisienne et ses conséquences matérielles
In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, Band 7, Heft 4, S. 257-290
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In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, Band 7, Heft 4, S. 257-290
In: HELIYON-D-22-02824
SSRN
In: Le temps des médias: revue d'histoire, Band 12, Heft 1, S. 279-284
ISSN: 2104-3671
In: Humanités numériques, Heft 4
ISSN: 2736-2337
In: Chemins de la mémoire
In: Critique internationale, Band 42, Heft 1, S. 95-118
ISSN: 1777-554X
Devenu gênant pour les autorités civiles et militaires, du fait de son activisme judiciaire, le président de la Cour suprême pakistanaise, Iftikhar Muhammad Chaudhry, a été suspendu de ses fonctions par le Président Pervez Musharraf le 9 mars 2007. Cette décision a provoqué un tollé au sein des professions juridiques pakistanaises qui se sont alors mobilisées pour obtenir la réinstallation du magistrat. Le mouvement de contestation a été animé par des avocats militants qui avaient déjà une longue expérience en la matière, et qui exerçaient des fonctions de direction dans les puissantes organisations professionnelles régulant les activités des juristes pakistanais. Au fil des mois cependant, la mobilisation s'est étendue bien au-delà des milieux juridiques, en ralliant des acteurs aux valeurs et aux intérêts apparemment inconciliables : les milieux « ONGistes » progressistes et la mouvance islamiste. Le rapprochement de ces derniers s'est opéré sur la base d'un « consensus par recoupement » à travers le langage du droit. Et si cette coalition hétéroclite s'est effritée rapidement, dès que le jeu politique a repris ses droits, le mouvement des avocats n'en a pas moins été révélateur de la résilience de l'État de droit dans un pays pourtant gouverné par les militaires pendant plus de la moitié de son histoire.
En suspendant le président de la Cour suprême de ses fonctions pour insubordination, le 9 mars 2007, le général Pervez Musharraf a déclenchéé la plus grave crise politique à laquelle il ait dû faire face durant les neuf ans qu'il a passés au pouvoir (1999-2008). Refusant de céder aux pressions du général-président et des responsables des services de renseignement, qui, après lui avoir proposé une solution à l'amiable, le menacèrent de poursuites judiciaires pour abus de pouvoir, le juge Iftikhar Chaudhry a en effet entame un bras de fer avec l'armée et son chef. Au cours des jours qui ont suivi la décision présidentielle, il a reçu le soutien d'une grande partie du barreau, déterminé à défendre l'indépendance du judiciaire face aux manœuvres d'un président inquiet pour son avenir politique a l'approche de l'expiration de son double mandat de chef de l'Etat et de chef de l'Armée de terre. Mais le mouvement de protestation en faveur du magistrat n'a pas été limité aux professions juridiques ; très vite, la réaction des juges et des avocats pakistanais a rallie des mécontentements divers. Cette crise politique fournit donc de précieux éléments de compréhension des lignes de fracture et des attentes actuelles de la société pakistanaise, ainsi que des rapports de force présidant a la formation de l'Etat. Au-delà du cas pakistanais, elle conduit également à s'interroger sur la force du droit dans les régimes ou règne le droit du plus fort, ainsi que sur un phénomène longtemps néglige par la sociologie des mobilisations : celui des mécanismes d'extension des mouvements sociaux reposant sur des changements d'échelle, lesquels"conduisent à une protestation élargie regroupant un plus large spectre d'acteurs et a l'établissement de ponts entre leurs revendications et leurs identités". [Début de l'article]
BASE
En suspendant le président de la Cour suprême de ses fonctions pour insubordination, le 9 mars 2007, le général Pervez Musharraf a déclenchéé la plus grave crise politique à laquelle il ait dû faire face durant les neuf ans qu'il a passés au pouvoir (1999-2008). Refusant de céder aux pressions du général-président et des responsables des services de renseignement, qui, après lui avoir proposé une solution à l'amiable, le menacèrent de poursuites judiciaires pour abus de pouvoir, le juge Iftikhar Chaudhry a en effet entame un bras de fer avec l'armée et son chef. Au cours des jours qui ont suivi la décision présidentielle, il a reçu le soutien d'une grande partie du barreau, déterminé à défendre l'indépendance du judiciaire face aux manœuvres d'un président inquiet pour son avenir politique a l'approche de l'expiration de son double mandat de chef de l'Etat et de chef de l'Armée de terre. Mais le mouvement de protestation en faveur du magistrat n'a pas été limité aux professions juridiques ; très vite, la réaction des juges et des avocats pakistanais a rallie des mécontentements divers. Cette crise politique fournit donc de précieux éléments de compréhension des lignes de fracture et des attentes actuelles de la société pakistanaise, ainsi que des rapports de force présidant a la formation de l'Etat. Au-delà du cas pakistanais, elle conduit également à s'interroger sur la force du droit dans les régimes ou règne le droit du plus fort, ainsi que sur un phénomène longtemps néglige par la sociologie des mobilisations : celui des mécanismes d'extension des mouvements sociaux reposant sur des changements d'échelle, lesquels"conduisent à une protestation élargie regroupant un plus large spectre d'acteurs et a l'établissement de ponts entre leurs revendications et leurs identités". [Début de l'article]
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In: Critique internationale: revue comparative de sciences sociales, Heft 1, S. 95-118
ISSN: 1149-9818, 1290-7839
Having grown galling for civil and military authorities, arising from his judicial activism, the president of Pakistan's Supreme Court, Iftikhar Muhammad Chaudry was suspended from his duties by President Pervez Musharraf on March 9, 2007. That decision provoked a protest at the heart of the Legal Professions in Pakistan who mobilized to secure the reinstatement of the magistrate. Militant lawyers who already had long experience in the subject, and who occupied management positions in the powerful professional organizations that regulate Pakistani jurists put the protest movement into action. During the course of the following months, the mobilization carried itself well beyond the judicial milieu, rallying actors with apparently irreconcilable values: the "ONGist," the progressives, and the Islamists. The cooperation of these groups was based on a "consensus by checks and balances" through the language of the law. And if that motley coalition crumbled rapidly, the mobilization of lawyers also revealed the resilience of the State of law in a nation nevertheless governed by the military during more than half its history. Adapted from the source document.
In: Rencontres 134
In: Parlement[s], Revue d'histoire politique, Band 7, Heft 1, S. 109-120
Résumé Le 13 avril 1974, Jacques Chirac lance l' « appel des 43 », un manifeste signé par 39 parlementaires et 4 ministres. En apparence, cet appel se contente de dénoncer la multiplicité des candidatures au sein de la majorité, mais dans les faits il constitue un véritable casus belli à l'encontre de Jacques Chaban-Delmas, candidat de l'Union des démocrates pour la République (UDR). Interprété comme une pure trahison et un appel en faveur de la candidature de Valéry Giscard d'Estaing, le manifeste des 43 recouvre en fait plusieurs dimensions, qui relèvent à la fois du conflit générationnel entre les baronnets pompidoliens et les barons, figures historiques du mouvement gaulliste, mais également de la fronde des députés de base de l'UDR, surnommés les godillots. L'importance de cette opération politique a résulté dans l'art de se servir des rancœurs des oubliés du gaullisme à des fins électorales. En outre, l'appel des 43 marque la prise en main du mouvement gaulliste par Jacques Chirac et sa transformation quelques temps plus tard en RPR.
International audience ; La bibliothèque constituée par Mazarin à Paris à partir du début de la décennie 1640 n'est pas une simple collection de livre, mais un objet nouveau dans la France du XVIIe siècle, à la fois institution « culturelle » au statut inédit, et projet politique. Ce relief particulier était évident non seulement aux yeux de ses concepteurs (Mazarin et son conseiller-bibliothécaire Gabriel Naudé), mais aussi aux yeux des pouvoirs (la Cour, les membres du conseil du Roi, les magistrats du Parlement de Paris), aux yeux de la République des Lettres, et aux yeux de l'opinion. Aussi, d'une certaine manière, la bibliothèque personnelle de Mazarin, fut l'un des enjeux secondaires, et presque un acteur, de la Fronde : entre 1648 et 1653 tour à tour et contradictoirement elle fut considérée comme une créature du cardinal, un masque du ministre et un leurre, une preuve de ses malversations, un instrument (néfaste ou utile) de sa politique, un témoin et un outil de son action publique, et une opportunité de liquidités. Sujet de pamphlets, elle eut, parmi les libellistes, ses détracteurs et ses thuriféraires. La production comme la diffusion de certaines mazarinades a tenté d'orienter effectivement le cours de son histoire. Et paradoxalement le corpus des mazarinades a constitué le premier lieu d'explicitation cohérente, et d'exposition publique, d'un projet de Bibliothèque Mazarine destiné à survivre au cardinal-ministre.
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International audience ; La bibliothèque constituée par Mazarin à Paris à partir du début de la décennie 1640 n'est pas une simple collection de livre, mais un objet nouveau dans la France du XVIIe siècle, à la fois institution « culturelle » au statut inédit, et projet politique. Ce relief particulier était évident non seulement aux yeux de ses concepteurs (Mazarin et son conseiller-bibliothécaire Gabriel Naudé), mais aussi aux yeux des pouvoirs (la Cour, les membres du conseil du Roi, les magistrats du Parlement de Paris), aux yeux de la République des Lettres, et aux yeux de l'opinion. Aussi, d'une certaine manière, la bibliothèque personnelle de Mazarin, fut l'un des enjeux secondaires, et presque un acteur, de la Fronde : entre 1648 et 1653 tour à tour et contradictoirement elle fut considérée comme une créature du cardinal, un masque du ministre et un leurre, une preuve de ses malversations, un instrument (néfaste ou utile) de sa politique, un témoin et un outil de son action publique, et une opportunité de liquidités. Sujet de pamphlets, elle eut, parmi les libellistes, ses détracteurs et ses thuriféraires. La production comme la diffusion de certaines mazarinades a tenté d'orienter effectivement le cours de son histoire. Et paradoxalement le corpus des mazarinades a constitué le premier lieu d'explicitation cohérente, et d'exposition publique, d'un projet de Bibliothèque Mazarine destiné à survivre au cardinal-ministre.
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Through this thesis, we endeavoured to understand Richelieu's government policy towards the southern parliaments (Toulouse, Bordeaux and Aix), as well as its consequences until the civil wars of the Fronde. From 1624 – date of the first cardinal minister's access to the Council of Louis XIII – to 1654 – date of re-establishment of a parliament in Bordeaux after the Fronde – these cardinal years were those of the choice of war against the Spanish monarchy. They were also marked by the constitution of a political alliance at the summit of the State between Richelieu and the Prince de Condé. A robust alliance that gave way to an unstable polycratic system during the years of the regency of Anne of Austria, organized around the triumvirate Condé, Mazarin, Orléans. This dual context, military and political, had important echoes in the southern provinces and their parliaments. However, we have not limited our scope of investigation solely to the government's point of view. We have been working to rebuild provincial political dynamics in order to better understand the positions taken by parliaments. To this end, we have put factions and factionalism at the heart of our analysis by attempting to produce a genuine "cabal story" of the southern parliaments during the cardinal years. We have defined parliamentary factions as temporary coalitions, nebulas of magistrates or families of magistrates, of which we could distinguish a hard core of members strongly involved in confrontations and margins more or less active according to the stakes and recompositions of alliances. Their interactions and confrontations characterized factionalism. Our study therefore focused in a first part on the framework of provincial political life. We have reconstituted the political microcosm in which the magistrates evolved and in which their factions were formed. Particular attention has been paid to reconstructing the institutional tensions, the different networks and the political context of the cardinal years at court and in the provinces. ...
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Through this thesis, we endeavoured to understand Richelieu's government policy towards the southern parliaments (Toulouse, Bordeaux and Aix), as well as its consequences until the civil wars of the Fronde. From 1624 – date of the first cardinal minister's access to the Council of Louis XIII – to 1654 – date of re-establishment of a parliament in Bordeaux after the Fronde – these cardinal years were those of the choice of war against the Spanish monarchy. They were also marked by the constitution of a political alliance at the summit of the State between Richelieu and the Prince de Condé. A robust alliance that gave way to an unstable polycratic system during the years of the regency of Anne of Austria, organized around the triumvirate Condé, Mazarin, Orléans. This dual context, military and political, had important echoes in the southern provinces and their parliaments. However, we have not limited our scope of investigation solely to the government's point of view. We have been working to rebuild provincial political dynamics in order to better understand the positions taken by parliaments. To this end, we have put factions and factionalism at the heart of our analysis by attempting to produce a genuine "cabal story" of the southern parliaments during the cardinal years. We have defined parliamentary factions as temporary coalitions, nebulas of magistrates or families of magistrates, of which we could distinguish a hard core of members strongly involved in confrontations and margins more or less active according to the stakes and recompositions of alliances. Their interactions and confrontations characterized factionalism. Our study therefore focused in a first part on the framework of provincial political life. We have reconstituted the political microcosm in which the magistrates evolved and in which their factions were formed. Particular attention has been paid to reconstructing the institutional tensions, the different networks and the political context of the cardinal years at court and in the provinces. ...
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