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Aux États-Unis, la tradition extrémiste est consubstantielle de la naissance de la nation américaine. Mais depuis les années 1990, on assiste à une radicalisation du discours et des agissements des groupes extrémistes, avec pour conséquence une nette augmentation des actes criminels : dégradation de biens, attentats, meurtres. Symptomatique de la profonde polarisation de la société américaine, cette radicalisation apris une ampleur exceptionnelle au cours de la présidence de Donald Trump (2017-2021). Bien que la mouvance extrémiste ne soit pas une unité homogène, ses innombrables ramifications partagent un ensemble de convictions et d'attitudes – supériorité de la race blanche, haine de l'État, racisme, antisémitisme, paranoïa, vision apocalyptique du monde et de l'histoire – qui servent de socle commun et de point de ralliement.

This paper sets out to examine the role of the court and the Islamic religious authorities in fighting religious extremism and terrorism in Malaysia. The judiciary has obligations to protect the people, to guarantee freedom and to dispense justice. It is the constitutional duty of the Islamic religious authorities to preserve the religion, to safeguard the Muslim and to insulate the teachings of Islam in Malaysia. Under the federal constitutional framework of the country, civil court and federal government do not deal with religious matters because it comes under the jurisdiction of Syariah laws and Syariah court of the states. However, in order to combat religious extremism and terrorism under the pretext of Islam, the demarcation of constitutional power and jurisdiction between federal and state governments is obscured. The federal government which has exclusive legislative and executive powers over criminal matters, public order and security have to collaborate with the Islamic religious authorities of the states in encountering threats coming from religious extremists and terrorists' groups. Although laws, policies, and agencies relating to internal security, public order and crime are under the jurisdiction of the federal government, the ideological, theological, and philosophical dimensions of religious extremism and terrorism have to be dealt with by the Islamic religious authorities of the states. The civil court on a few occasions faced with challenging tasks of upholding rights of those accused of religious terrorism while at the same time preserving public order, peace, and security of the country. This is a qualitative research which involves legal study and analysis of primary materials including constitutions, legislations, emergency ordinances and court cases, and secondary materials such as books, articles and expert opinions. The symbiosis of federal authorities especially the civil courts, with the Islamic religious authorities of the states is the focal point of this paper. To counter the ...

Aux États-Unis, la tradition extrémiste est consubstantielle de la naissance de la nation américaine. Mais depuis les années 1990, on assiste à une radicalisation du discours et des agissements des groupes extrémistes, avec pour conséquence une nette augmentation des actes criminels : dégradation de biens, attentats, meurtres. Symptomatique de la profonde polarisation de la société américaine, cette radicalisation a pris une ampleur exceptionnelle au cours de la présidence de Donald Trump (2017-2021). Bien que la mouvance extrémiste ne soit pas une unité homogène, ses innombrables ramifications partagent un ensemble de convictions et d'attitudes – supériorité de la race blanche, haine de l'État, racisme, antisémitisme, paranoïa, vision apocalyptique du monde et de l'histoire – qui servent de socle commun et de point de ralliement.

Depuis les origines, les États-Unis ont été marqués par le protestantisme. Pourtant, la pensée politique de Martin Luther n'a jamais réussi à occuper une position dominante dans la société américaine. Trois facteurs peuvent expliquer l'échec de l'héritage luthérien. Il y a d'abord le fait que le puritanisme avait devancé le luthérianisme sur le sol nord-américain. Ensuite, lorsqu'aux xviii e et xix e siècles, les luthériens européens étaient arrivés en masse, ils avaient éprouvé des difficultés à s'adapter au contexte américain. Enfin, les Founding Fathers – partisans d'aucune doctrine religieuse – étaient fortement influencés par la philosophie des Lumières, et notamment, par la réflexion du penseur anglais John Locke sur la Raison et les droits naturels.