Une enquête menée fin 2020 auprès des personnes en formation continue au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) montre que la crise sanitaire les a incitées à repenser leurs projets professionnels et leurs choix de formation. Les personnes ayant connu du chômage partiel ou un changement professionnel déclarent plus fréquemment repenser leurs projets professionnels et leurs choix de formation. Par ailleurs, l'insatisfaction dans l'emploi augmente la probabilité de repenser ses projets professionnels, tandis que le fait de repenser ses choix de formation est davantage influencé par le type de formation déjà en cours et son mode de financement.
Abstract.Within the framework of the European Employment Strategy, the European Union has defined a set of indicators to monitor employment quality — the so‐called Laeken indicators. This article discusses and implements these indicators. From a theoretical perspective, it shows that the concept of work quality encompasses several dimensions, which are likely to be related to national institutions, particularly industrial relations and welfare systems. It then proceeds with a comparative analysis of quality in work across the 27 Member States, which confirms the existence of several models in Europe and suggests that the Laeken indicators should be supplemented by additional measures.
Resumen.La Unión Europea confeccionó una serie de indicadores —llamados indicadores de Laeken— destinada a valorar la calidad del trabajo en el marco de la Estrategia Europea de Empleo. En el presente artículo se exponen, analizan y apli‐can estos indicadores. Las autoras demuestran, en el piano teórico, que el concepto se compone de varias dimensiones que suelen depender de las instituciones naciona‐les, principalmente los sistemas de relaciones laborales y de protectión social. Des‐pués efectúan un análisis comparado en los veintisiete poíses de la UE y confirman que hay varios modelos de calidad del trabajo en la zona. Por último, abogan por una ampliatión de los indicadores citados.
Résumé.Dans le cadre de la Stratégie européenne pour l'emploi, l'Union européenne a défini une série d'indicateurs de la qualité de l'emploi: les indicateurs de Laeken. Les auteurs commentent et expérimentent ces indicateurs. D'un point de vue théorique, elles montrent que le concept de qualité de l'emploi comprend plu‐sieurs dimensions dont certaines dépendent des institutions nationales, notamment les relations professionnelles et la protection sociale. Elles procèdent ensuite à une analyse comparative de cette qualité dans les 27 Etats membres, qui confirme l'exis‐tence de plusieurs modèles et signale que les indicateurs de Laeken doivent être complétés par d'autres statistiques.
Les déterminants de la santé au travail sont largement étudiés dans la littérature de nombreuses disciplines (médecine, épidémiologie, économie, sociologie, ergonomie). Différents modèles théoriques et empiriques ont montré que certaines postures, des horaires irréguliers ou certains types de contrats peuvent nuire à la santé des salariés. D'autres analyses, centrées sur les risques psycho-sociaux, ont mis en avant l'incidence des relations sociales au travail sur la santé, et en particulier la santé mentale. Ces travaux s'appuient très largement sur des données individuelles portant sur les salariés. Or, une approche au niveau entreprise apparaît également pertinente pour saisir les politiques de prévention mises en œuvre à ce niveau, mais aussi pour mieux tenir compte des enjeux d'organisation du travail et du contexte social de l'entreprise. C'est la démarche de ce document de travail, qui a pour but d'analyser le lien entre certaines pratiques d'entreprises et la santé de leurs salariés, mesurée à l'échelle de l'établissement, à partir du volet « représentants de la direction » de l'enquête REPONSE – Relations professionnelles et négociations d'entreprise – (menée par la DARES en 2017). Il analyse l'effet de certaines pratiques d'entreprise, ici le télétravail et le dialogue social, sur la santé des salariés au niveau de l'entreprise, mesurée grâce à un indicateur d'accidents du travail et à un indice d'absentéisme. Dans l'ensemble, les résultats confirment l'existence d'un lien entre ces pratiques d'entreprise et la santé. L'existence de pratiques innovantes d'organisation du travail comme le télétravail est liée positivement à la santé des travailleurs captée au niveau de l'établissement. Le rôle du dialogue social est plus ambigu. La tenue de négociations au sein de l'établissement, tout comme la présence d'un délégué syndical ou d'un délégué du personnel sont positivement corrélées à l'absentéisme et à la survenue d'accidents du travail répétés, ce qui peut s'expliquer par un contexte globalement ...
Les déterminants de la santé au travail sont largement étudiés dans la littérature de nombreuses disciplines (médecine, épidémiologie, économie, sociologie, ergonomie). Différents modèles théoriques et empiriques ont montré que certaines postures, des horaires irréguliers ou certains types de contrats peuvent nuire à la santé des salariés. D'autres analyses, centrées sur les risques psycho-sociaux, ont mis en avant l'incidence des relations sociales au travail sur la santé, et en particulier la santé mentale. Ces travaux s'appuient très largement sur des données individuelles portant sur les salariés. Or, une approche au niveau entreprise apparaît également pertinente pour saisir les politiques de prévention mises en œuvre à ce niveau, mais aussi pour mieux tenir compte des enjeux d'organisation du travail et du contexte social de l'entreprise. C'est la démarche de ce document de travail, qui a pour but d'analyser le lien entre certaines pratiques d'entreprises et la santé de leurs salariés, mesurée à l'échelle de l'établissement, à partir du volet « représentants de la direction » de l'enquête REPONSE – Relations professionnelles et négociations d'entreprise – (menée par la DARES en 2017). Il analyse l'effet de certaines pratiques d'entreprise, ici le télétravail et le dialogue social, sur la santé des salariés au niveau de l'entreprise, mesurée grâce à un indicateur d'accidents du travail et à un indice d'absentéisme. Dans l'ensemble, les résultats confirment l'existence d'un lien entre ces pratiques d'entreprise et la santé. L'existence de pratiques innovantes d'organisation du travail comme le télétravail est liée positivement à la santé des travailleurs captée au niveau de l'établissement. Le rôle du dialogue social est plus ambigu. La tenue de négociations au sein de l'établissement, tout comme la présence d'un délégué syndical ou d'un délégué du personnel sont positivement corrélées à l'absentéisme et à la survenue d'accidents du travail répétés, ce qui peut s'expliquer par un contexte globalement ...
Les déterminants de la santé au travail sont largement étudiés dans la littérature de nombreuses disciplines (médecine, épidémiologie, économie, sociologie, ergonomie). Différents modèles théoriques et empiriques ont montré que certaines postures, des horaires irréguliers ou certains types de contrats peuvent nuire à la santé des salariés. D'autres analyses, centrées sur les risques psycho-sociaux, ont mis en avant l'incidence des relations sociales au travail sur la santé, et en particulier la santé mentale. Ces travaux s'appuient très largement sur des données individuelles portant sur les salariés. Or, une approche au niveau entreprise apparaît également pertinente pour saisir les politiques de prévention mises en œuvre à ce niveau, mais aussi pour mieux tenir compte des enjeux d'organisation du travail et du contexte social de l'entreprise. C'est la démarche de ce document de travail, qui a pour but d'analyser le lien entre certaines pratiques d'entreprises et la santé de leurs salariés, mesurée à l'échelle de l'établissement, à partir du volet « représentants de la direction » de l'enquête REPONSE – Relations professionnelles et négociations d'entreprise – (menée par la DARES en 2017). Il analyse l'effet de certaines pratiques d'entreprise, ici le télétravail et le dialogue social, sur la santé des salariés au niveau de l'entreprise, mesurée grâce à un indicateur d'accidents du travail et à un indice d'absentéisme. Dans l'ensemble, les résultats confirment l'existence d'un lien entre ces pratiques d'entreprise et la santé. L'existence de pratiques innovantes d'organisation du travail comme le télétravail est liée positivement à la santé des travailleurs captée au niveau de l'établissement. Le rôle du dialogue social est plus ambigu. La tenue de négociations au sein de l'établissement, tout comme la présence d'un délégué syndical ou d'un délégué du personnel sont positivement corrélées à l'absentéisme et à la survenue d'accidents du travail répétés, ce qui peut s'expliquer par un contexte globalement ...
Les déterminants de la santé au travail sont largement étudiés dans la littérature de nombreuses disciplines (médecine, épidémiologie, économie, sociologie, ergonomie). Différents modèles théoriques et empiriques ont montré que certaines postures, des horaires irréguliers ou certains types de contrats peuvent nuire à la santé des salariés. D'autres analyses, centrées sur les risques psycho-sociaux, ont mis en avant l'incidence des relations sociales au travail sur la santé, et en particulier la santé mentale. Ces travaux s'appuient très largement sur des données individuelles portant sur les salariés. Or, une approche au niveau entreprise apparaît également pertinente pour saisir les politiques de prévention mises en œuvre à ce niveau, mais aussi pour mieux tenir compte des enjeux d'organisation du travail et du contexte social de l'entreprise. C'est la démarche de ce document de travail, qui a pour but d'analyser le lien entre certaines pratiques d'entreprises et la santé de leurs salariés, mesurée à l'échelle de l'établissement, à partir du volet « représentants de la direction » de l'enquête REPONSE – Relations professionnelles et négociations d'entreprise – (menée par la DARES en 2017). Il analyse l'effet de certaines pratiques d'entreprise, ici le télétravail et le dialogue social, sur la santé des salariés au niveau de l'entreprise, mesurée grâce à un indicateur d'accidents du travail et à un indice d'absentéisme. Dans l'ensemble, les résultats confirment l'existence d'un lien entre ces pratiques d'entreprise et la santé. L'existence de pratiques innovantes d'organisation du travail comme le télétravail est liée positivement à la santé des travailleurs captée au niveau de l'établissement. Le rôle du dialogue social est plus ambigu. La tenue de négociations au sein de l'établissement, tout comme la présence d'un délégué syndical ou d'un délégué du personnel sont positivement corrélées à l'absentéisme et à la survenue d'accidents du travail répétés, ce qui peut s'expliquer par un contexte globalement ...
Les déterminants de la santé au travail sont largement étudiés dans la littérature de nombreuses disciplines (médecine, épidémiologie, économie, sociologie, ergonomie). Différents modèles théoriques et empiriques ont montré que certaines postures, des horaires irréguliers ou certains types de contrats peuvent nuire à la santé des salariés. D'autres analyses, centrées sur les risques psycho-sociaux, ont mis en avant l'incidence des relations sociales au travail sur la santé, et en particulier la santé mentale. Ces travaux s'appuient très largement sur des données individuelles portant sur les salariés. Or, une approche au niveau entreprise apparaît également pertinente pour saisir les politiques de prévention mises en œuvre à ce niveau, mais aussi pour mieux tenir compte des enjeux d'organisation du travail et du contexte social de l'entreprise. C'est la démarche de ce document de travail, qui a pour but d'analyser le lien entre certaines pratiques d'entreprises et la santé de leurs salariés, mesurée à l'échelle de l'établissement, à partir du volet « représentants de la direction » de l'enquête REPONSE – Relations professionnelles et négociations d'entreprise – (menée par la DARES en 2017). Il analyse l'effet de certaines pratiques d'entreprise, ici le télétravail et le dialogue social, sur la santé des salariés au niveau de l'entreprise, mesurée grâce à un indicateur d'accidents du travail et à un indice d'absentéisme. Dans l'ensemble, les résultats confirment l'existence d'un lien entre ces pratiques d'entreprise et la santé. L'existence de pratiques innovantes d'organisation du travail comme le télétravail est liée positivement à la santé des travailleurs captée au niveau de l'établissement. Le rôle du dialogue social est plus ambigu. La tenue de négociations au sein de l'établissement, tout comme la présence d'un délégué syndical ou d'un délégué du personnel sont positivement corrélées à l'absentéisme et à la survenue d'accidents du travail répétés, ce qui peut s'expliquer par un contexte globalement ...
Les déterminants de la santé au travail sont largement étudiés dans la littérature de nombreuses disciplines (médecine, épidémiologie, économie, sociologie, ergonomie). Différents modèles théoriques et empiriques ont montré que certaines postures, des horaires irréguliers ou certains types de contrats peuvent nuire à la santé des salariés. D'autres analyses, centrées sur les risques psycho-sociaux, ont mis en avant l'incidence des relations sociales au travail sur la santé, et en particulier la santé mentale. Ces travaux s'appuient très largement sur des données individuelles portant sur les salariés. Or, une approche au niveau entreprise apparaît également pertinente pour saisir les politiques de prévention mises en œuvre à ce niveau, mais aussi pour mieux tenir compte des enjeux d'organisation du travail et du contexte social de l'entreprise. C'est la démarche de ce document de travail, qui a pour but d'analyser le lien entre certaines pratiques d'entreprises et la santé de leurs salariés, mesurée à l'échelle de l'établissement, à partir du volet « représentants de la direction » de l'enquête REPONSE – Relations professionnelles et négociations d'entreprise – (menée par la DARES en 2017). Il analyse l'effet de certaines pratiques d'entreprise, ici le télétravail et le dialogue social, sur la santé des salariés au niveau de l'entreprise, mesurée grâce à un indicateur d'accidents du travail et à un indice d'absentéisme. Dans l'ensemble, les résultats confirment l'existence d'un lien entre ces pratiques d'entreprise et la santé. L'existence de pratiques innovantes d'organisation du travail comme le télétravail est liée positivement à la santé des travailleurs captée au niveau de l'établissement. Le rôle du dialogue social est plus ambigu. La tenue de négociations au sein de l'établissement, tout comme la présence d'un délégué syndical ou d'un délégué du personnel sont positivement corrélées à l'absentéisme et à la survenue d'accidents du travail répétés, ce qui peut s'expliquer par un contexte globalement ...
This paper focuses on the consequences of the crisis on job quality in Europe. Its aim is twofold: first, to identify trends in job quality in the EU during the 2007-2009 crisis; secondly, to explore the link between these trends and cyclical as well as institutional factors. It relies on European surveys data (European Working Conditions Survey, Labour Force Survey, EU-SILC). A first step of the analysis relies on synthetic indices of job quality developed in previous researches (ETUI Job Quality Index) and compares 2005 and 2010. In average in the EU the aggregate index shows a marginal overall decline in job quality between 2005 and 2010. Improvements are visible with regard to working conditions, working-time and work-life balance. However, involuntary non-standard employment has increased and wages display a pronounced deterioration. Slight declines are also visible in skills and career development and in collective interest representation. At the national level some countries exhibit a more than marginal improvement in overall job quality (Poland, Czech Republic, Belgium and Denmark), whereas others see marked declines in job quality (Ireland and France). A second step builds on dynamic indicators calculated at the individual level. They account for individual transitions in terms of job quality during the trough of the economic downturn (between 2007 and 2009), using EU-SILC panel data. Using multi-level logistic regressions, the paper assesses the contribution of both individual and country-level characteristics (institutions and business-cycle indicators) to a possible deterioration in job quality. It shows that some socio-economic groups are more affected by decreasing trends in job quality (other things being equal), especially youth, older workers and low-educated workers. Women seem less affected by these negative trends than men but are more likely than men to become unemployed or inactive over the period. Cross-country heterogeneity in job quality trends can be related to economic trends (unemployment variation) and, to a minor extent, to the employment distribution by sectors. Some labour market institutions also seem to play a role in explaining the evolution of job quality in times of crisis: employment protection legislation (as defined by the OECD) prevents individual transitions to nonemployment (and has no direct effect on job quality) while public expenditure per unemployed slightly reduces the risk of job quality deterioration. ; L'objectif du document est d'analyser les conséquences de la crise sur la qualité de l'emploi en Europe. Il identifie tout d'abord les tendances de la qualité de l'emploi pendant l'épisode de crise, avant d'explorer les liens entre ces évolutions et des facteurs conjoncturels et institutionnels. Les données utilisées proviennent des principales bases européennes (Enquête sur les Forces de Travail, Enquêtes sur les Conditions de Travail, panel EU-SILC). Une première étape repose sur des indicateurs synthétiques de qualité de l'emploi développés dans des travaux antérieurs (Index de Qualité de l'Emploi proposé par ETUI. En moyenne pour l'Union européenne, la qualité de l'emploi globale ainsi mesurée décline légèrement entre 2005 et 2010. Des améliorations sont visibles concernant les conditions de travail et la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, mais les indicateurs de salaires et de contrats atypiques se dégradent. Au niveau national, quelques pays connaissent une amélioration de leur qualité de l'emploi (Pologne, République tchèque, Belgique et Danemark), tandis qu'elle se dégrade dans la plupart des pays, cette tendance négative étant plus importante en France et en Irlande. Une deuxième étape s'appuie sur des indicateurs dynamiques, calculés sur une base individuelle à partir du panel SILC, et mesurant les transitions en termes de qualité entre 2007 et 2009. À partir de régressions logistiques multi-niveaux, on estime la relation entre les caractéristiques des individus et des pays, et la probabilité de connaître une dégradation de la qualité de l'emploi ou d'aller vers le non-emploi (chômage ou inactivité). Les résultats montrent que certains groupes sont plus affectés que d'autres par le risque de détérioration de leur qualité de l'emploi, en particulier les jeunes, les seniors et les personnes ayant un faible niveau de qualification. Les femmes semblent moins affectées que les hommes par ce risque, mais elles connaissent une probabilité plus élevée de transition vers le non-emploi. Les différences entre pays sont reliées aux variations conjoncturelles (ampleur de l'augmentation du chômage), et à des facteurs sectoriels. Certaines institutions semblent également jouer un rôle : la législation de protection de l'emploi est associée à de plus faibles risques de transition vers le non-emploi, et n'a pas de lien direct avec la variation de la qualité ; la dépense publique par chômeur (politiques de l'emploi) réduit légèrement le risque de dégradation de la qualité de l'emploi des individus.
This paper focuses on the consequences of the crisis on job quality in Europe. Its aim is twofold: first, to identify trends in job quality in the EU during the 2007-2009 crisis; secondly, to explore the link between these trends and cyclical as well as institutional factors. It relies on European surveys data (European Working Conditions Survey, Labour Force Survey, EU-SILC). A first step of the analysis relies on synthetic indices of job quality developed in previous researches (ETUI Job Quality Index) and compares 2005 and 2010. In average in the EU the aggregate index shows a marginal overall decline in job quality between 2005 and 2010. Improvements are visible with regard to working conditions, working-time and work-life balance. However, involuntary non-standard employment has increased and wages display a pronounced deterioration. Slight declines are also visible in skills and career development and in collective interest representation. At the national level some countries exhibit a more than marginal improvement in overall job quality (Poland, Czech Republic, Belgium and Denmark), whereas others see marked declines in job quality (Ireland and France). A second step builds on dynamic indicators calculated at the individual level. They account for individual transitions in terms of job quality during the trough of the economic downturn (between 2007 and 2009), using EU-SILC panel data. Using multi-level logistic regressions, the paper assesses the contribution of both individual and country-level characteristics (institutions and business-cycle indicators) to a possible deterioration in job quality. It shows that some socio-economic groups are more affected by decreasing trends in job quality (other things being equal), especially youth, older workers and low-educated workers. Women seem less affected by these negative trends than men but are more likely than men to become unemployed or inactive over the period. Cross-country heterogeneity in job quality trends can be related to economic trends (unemployment variation) and, to a minor extent, to the employment distribution by sectors. Some labour market institutions also seem to play a role in explaining the evolution of job quality in times of crisis: employment protection legislation (as defined by the OECD) prevents individual transitions to nonemployment (and has no direct effect on job quality) while public expenditure per unemployed slightly reduces the risk of job quality deterioration. ; L'objectif du document est d'analyser les conséquences de la crise sur la qualité de l'emploi en Europe. Il identifie tout d'abord les tendances de la qualité de l'emploi pendant l'épisode de crise, avant d'explorer les liens entre ces évolutions et des facteurs conjoncturels et institutionnels. Les données utilisées proviennent des principales bases européennes (Enquête sur les Forces de Travail, Enquêtes sur les Conditions de Travail, panel EU-SILC). Une première étape repose sur des indicateurs synthétiques de qualité de l'emploi développés dans des travaux antérieurs (Index de Qualité de l'Emploi proposé par ETUI. En moyenne pour l'Union européenne, la qualité de l'emploi globale ainsi mesurée décline légèrement entre 2005 et 2010. Des améliorations sont visibles concernant les conditions de travail et la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, mais les indicateurs de salaires et de contrats atypiques se dégradent. Au niveau national, quelques pays connaissent une amélioration de leur qualité de l'emploi (Pologne, République tchèque, Belgique et Danemark), tandis qu'elle se dégrade dans la plupart des pays, cette tendance négative étant plus importante en France et en Irlande. Une deuxième étape s'appuie sur des indicateurs dynamiques, calculés sur une base individuelle à partir du panel SILC, et mesurant les transitions en termes de qualité entre 2007 et 2009. À partir de régressions logistiques multi-niveaux, on estime la relation entre les caractéristiques des individus et des pays, et la probabilité de connaître une dégradation de la qualité de l'emploi ou d'aller vers le non-emploi (chômage ou inactivité). Les résultats montrent que certains groupes sont plus affectés que d'autres par le risque de détérioration de leur qualité de l'emploi, en particulier les jeunes, les seniors et les personnes ayant un faible niveau de qualification. Les femmes semblent moins affectées que les hommes par ce risque, mais elles connaissent une probabilité plus élevée de transition vers le non-emploi. Les différences entre pays sont reliées aux variations conjoncturelles (ampleur de l'augmentation du chômage), et à des facteurs sectoriels. Certaines institutions semblent également jouer un rôle : la législation de protection de l'emploi est associée à de plus faibles risques de transition vers le non-emploi, et n'a pas de lien direct avec la variation de la qualité ; la dépense publique par chômeur (politiques de l'emploi) réduit légèrement le risque de dégradation de la qualité de l'emploi des individus.