International audience ; The "tribal territory of the Kurds" and the Iraqi area (X e-XIII e c.) Since the very early stages of Arabic historiography in the ninth century, mention has been made of the Kurds by several authors. These Iranian populations, described as being fierce and rough, lived in the mountainous regions of the Middle East from Fârs to the Taurus. This area crossed by the Kurdish tribes is an always shifting ideal, tribal and political space. During the twelth century, Arabic medieval litterary sources seem to describe a reduction of what we call the "tribal territory of the Kurds". This zone seems to slide westward and to overlap with the "Iraqi space". This phenomena follows a political reshuffling born out of Turkmen infiltrations and the counter-crusades led by the Zankid rulers. ; Dès les prémices de l'historiographie arabe, vers le ix e siècle, les géographes arabes évoquent les Kurdes. Ces populations iraniennes qualifiées de frustes et farouches par les auteurs médiévaux, résident dans les régions montagneuses du Moyen Orient du Fârs au Taurus. Cet espace parcouru par les tribus est un espace idéel, tribal et politique, sans cesse recomposé. Les sources historiographiques semblent montrer au xii e siècle une réduction de ce que nous appelons « le territoire tribal des Kurdes ». Celui-ci semble opérer un glissement vers l'ouest et s'orienter vers l'espace iraqien. Ce phénomène est consécutif à une recomposition politique globale dans la dynamique des infiltrations turcomanes et de la contre-croisade engagée par les souverains zankides. * Université Paris X, Nanterre /IFPO, Damas.
International audience ; The "tribal territory of the Kurds" and the Iraqi area (X e-XIII e c.) Since the very early stages of Arabic historiography in the ninth century, mention has been made of the Kurds by several authors. These Iranian populations, described as being fierce and rough, lived in the mountainous regions of the Middle East from Fârs to the Taurus. This area crossed by the Kurdish tribes is an always shifting ideal, tribal and political space. During the twelth century, Arabic medieval litterary sources seem to describe a reduction of what we call the "tribal territory of the Kurds". This zone seems to slide westward and to overlap with the "Iraqi space". This phenomena follows a political reshuffling born out of Turkmen infiltrations and the counter-crusades led by the Zankid rulers. ; Dès les prémices de l'historiographie arabe, vers le ix e siècle, les géographes arabes évoquent les Kurdes. Ces populations iraniennes qualifiées de frustes et farouches par les auteurs médiévaux, résident dans les régions montagneuses du Moyen Orient du Fârs au Taurus. Cet espace parcouru par les tribus est un espace idéel, tribal et politique, sans cesse recomposé. Les sources historiographiques semblent montrer au xii e siècle une réduction de ce que nous appelons « le territoire tribal des Kurdes ». Celui-ci semble opérer un glissement vers l'ouest et s'orienter vers l'espace iraqien. Ce phénomène est consécutif à une recomposition politique globale dans la dynamique des infiltrations turcomanes et de la contre-croisade engagée par les souverains zankides. * Université Paris X, Nanterre /IFPO, Damas.
International audience ; The "tribal territory of the Kurds" and the Iraqi area (X e-XIII e c.) Since the very early stages of Arabic historiography in the ninth century, mention has been made of the Kurds by several authors. These Iranian populations, described as being fierce and rough, lived in the mountainous regions of the Middle East from Fârs to the Taurus. This area crossed by the Kurdish tribes is an always shifting ideal, tribal and political space. During the twelth century, Arabic medieval litterary sources seem to describe a reduction of what we call the "tribal territory of the Kurds". This zone seems to slide westward and to overlap with the "Iraqi space". This phenomena follows a political reshuffling born out of Turkmen infiltrations and the counter-crusades led by the Zankid rulers. ; Dès les prémices de l'historiographie arabe, vers le ix e siècle, les géographes arabes évoquent les Kurdes. Ces populations iraniennes qualifiées de frustes et farouches par les auteurs médiévaux, résident dans les régions montagneuses du Moyen Orient du Fârs au Taurus. Cet espace parcouru par les tribus est un espace idéel, tribal et politique, sans cesse recomposé. Les sources historiographiques semblent montrer au xii e siècle une réduction de ce que nous appelons « le territoire tribal des Kurdes ». Celui-ci semble opérer un glissement vers l'ouest et s'orienter vers l'espace iraqien. Ce phénomène est consécutif à une recomposition politique globale dans la dynamique des infiltrations turcomanes et de la contre-croisade engagée par les souverains zankides. * Université Paris X, Nanterre /IFPO, Damas.
International audience The "tribal territory of the Kurds" and the Iraqi area (X e-XIII e c.) Since the very early stages of Arabic historiography in the ninth century, mention has been made of the Kurds by several authors. These Iranian populations, described as being fierce and rough, lived in the mountainous regions of the Middle East from Fârs to the Taurus. This area crossed by the Kurdish tribes is an always shifting ideal, tribal and political space. During the twelth century, Arabic medieval litterary sources seem to describe a reduction of what we call the "tribal territory of the Kurds". This zone seems to slide westward and to overlap with the "Iraqi space". This phenomena follows a political reshuffling born out of Turkmen infiltrations and the counter-crusades led by the Zankid rulers. ; Dès les prémices de l'historiographie arabe, vers le ix e siècle, les géographes arabes évoquent les Kurdes. Ces populations iraniennes qualifiées de frustes et farouches par les auteurs médiévaux, résident dans les régions montagneuses du Moyen Orient du Fârs au Taurus. Cet espace parcouru par les tribus est un espace idéel, tribal et politique, sans cesse recomposé. Les sources historiographiques semblent montrer au xii e siècle une réduction de ce que nous appelons « le territoire tribal des Kurdes ». Celui-ci semble opérer un glissement vers l'ouest et s'orienter vers l'espace iraqien. Ce phénomène est consécutif à une recomposition politique globale dans la dynamique des infiltrations turcomanes et de la contre-croisade engagée par les souverains zankides. * Université Paris X, Nanterre /IFPO, Damas.
L'histoire récente du Vietnam a été marquée par vingt dernières années de transition, passant d'une économie socialiste à une économie de marché. Dans le domaine agricole, les politiques récentes ont causés d'importants changements jusque dans des zones plus reculées comme les régions montagneuses du Nord du pays. Concernant l'irrigation, une diversification des modes de gestion des systèmes irrigués a été constatée dans le district de Van Chan, province de Yen Bai, situé dans ces zones de montagne. C'est l'histoire, mais aussi les contraintes du milieu naturel dans lequel évoluent les paysans qui déterminent la diversité des situations observées aujourd'hui. Une typologie des systèmes irrigués de montagne mettant en évidence cette diversité a été établie, élaborée en synthétisant l'étude de plusieurs systèmes irrigués du district de Van Chan :- Type 1 : Très petits systèmes irrigués de montagne gérés par un ou quelques foyers d'usagers ;- Type 2 : Petits systèmes irrigués de contrefort/bas de pentes gérés par le village ;- Type 3 : Moyens systèmes irrigués de plaine/fond de vallée décomposée en 3 sous-types en fonction des modes de gestion ; - Type 4 : Grands systèmes irrigués de grande plaine gérés par une entreprise étatique. La topographie est un critère déterminant de cette typologie, elle définit les principales tâches de la gestion de l'irrigation dans les montagnes (surveillance et entretien du réseau). Dans le district étudié, la gestion de l'irrigation est réalisée par différentes unités de gestion : les usagers, les chefs de villages, les comités populaires des communes ou une entreprise étatique. Au Vietnam, l'année 2008 a été marquée par plusieurs changements dans le domaine de la gestion de l'irrigation. Dans le district de Van Chan, les répercussions de ces grands changements ne peuvent encore être constatées, et laissent les paysans dans une situation encore instable.
L'histoire récente du Vietnam a été marquée par vingt dernières années de transition, passant d'une économie socialiste à une économie de marché. Dans le domaine agricole, les politiques récentes ont causés d'importants changements jusque dans des zones plus reculées comme les régions montagneuses du Nord du pays. Concernant l'irrigation, une diversification des modes de gestion des systèmes irrigués a été constatée dans le district de Van Chan, province de Yen Bai, situé dans ces zones de montagne. C'est l'histoire, mais aussi les contraintes du milieu naturel dans lequel évoluent les paysans qui déterminent la diversité des situations observées aujourd'hui. Une typologie des systèmes irrigués de montagne mettant en évidence cette diversité a été établie, élaborée en synthétisant l'étude de plusieurs systèmes irrigués du district de Van Chan: - Type 1: Très petits systèmes irrigués de montagne gérés par un ou quelques foyers d'usagers; - Type 2: Petits systèmes irrigués de contrefort/bas de pentes gérés par le village; - Type 3: Moyens systèmes irrigués de plaine/fond de vallée décomposée en 3 sous-types en fonction des modes de gestion; - Type 4: Grands systèmes irrigués de grande plaine gérés par une entreprise étatique. La topographie est un critère déterminant de cette typologie, elle définit les principales tâches de la gestion de l'irrigation dans les montagnes (surveillance et entretien du réseau). Dans le district étudié, la gestion de l'irrigation est réalisée par différentes unités de gestion: les usagers, les chefs de villages, les comités populaires des communes ou une entreprise étatique. Au Vietnam, l'année 2008 a été marquée par plusieurs changements dans le domaine de la gestion de l'irrigation. Dans le district de Van Chan, les répercussions de ces grands changements ne peuvent encore être constatées, et laissent les paysans dans une situation encore instable.
Véritable laboratoire régional de l'expérience coloniale romaine en Italie, le Samnium a été la cible de vagues d'interventions coloniales tout aussi nombreuses que diversifiées dans leurs formes. Sous la République, cette région montagneuse du sud de l'Italie - que les auteurs anciens et modernes ont eu tendance à présenter comme plus reculée économiquement et culturellement - a successivement été le théâtre : de la colonisation latine (IIIe siècle av. J.-C), d'un transfert massif de population (IIe siècle av. J.-C.) et des grandes entreprises coloniales gracquienne (fin IIe siècle av. J.-C), syllanienne, césarienne et triumvirale (Ier siècle av. J.-C). Encore sous l'Empire, dans un contexte politique et administratif complètement renouvelé, Auguste (27 av. J.-C-14 ap. J.-C), suivi des empereurs Néron (54-68), Vespasien (69-79), Hadrien (117-138) et Sévère Alexandre (222-235), ont réalisé des interventions coloniales dans le Samnium. Perceptibles à travers la longue durée de l'histoire coloniale régionale, la densité et la constance de la colonisation romaine du Samnium suggèrent un apport évolutif et continu du phénomène à l'évolution des structures agraires dans les milieux coloniaux. Dès la phase primitive de colonisation romaine (IIIe siècle av. J.-C.) jusqu'à la fin du Haut-Empire (IIIe siècle ap. J.-C), les autorités romaines ont procédé à une organisation et à une structuration des territoires coloniaux du Samnium, en mettant en valeur les normes et les pratiques cadastrales. Cette thèse a pour objectif de déterminer la contribution de la colonisation romaine, plus précisément des structures agraires évolutives qu'elle a implantées, à l'établissement d'une gestion des ressources naturelles dans les milieux coloniaux du Samnium d'époque républicaine et impériale (IIIe siècle av. J.-C. - IVe siècle ap. J.-C). Par la valorisation d'un riche corpus de sources littéraires, épigraphiques et archéologiques, elle propose d'établir un examen systématique des structures agraires caractéristiques des milieux coloniaux du Samnium romain, selon les trois grandes phases (implantation, normalisation, maturation) qui ont composé son évolution. En plus de suggérer l'existence d'un mode de gestion des ressources déterminé par le phénomène colonial, elle incite à concevoir que les structures agraires des milieux coloniaux ont favorisé le développement d'une dynamique particulière entre les sociétés coloniales du monde romain et leur environnement naturel.
Introduction: Eighty per cent of dependant senior citizens live at home and are helped by informal carers. The study aim is to identify challenges and expectations of these carers whose patients are living in the Gresivaudan Valley and suffering from cognitive disorders. Method: It is a qualitative study carried out with inductive analysis of thematic contents which have been obtained through semi-directive interviews. Results Twelve carers, wifes and husbands, daughters and sons, nieces and nephews as well as a friend, 42 to 86 years old, have been questioned, during a period going from july to september 2014. The carers attest of heavy workload leading to a leasuretime loss as well as moral and physical and financial repercusions on their own life. They noted too, the worsening human relationship between the carers and the helped person. They regretted the confusion around the health diagnosis of their relatives and were not satisfied by the proposed solutions to help them. They deplored the isolation situation induced by rural life in mountainous areas. The carers developed strategies to improve their everyday lives: coping, link between carers and even home adjustments. They were longing for a breathing space, the consolidation of their role as carers, the holding of multidisciplinary meetings. They are hoping for the development of a policy geared towards their carer's challenges. Conclusion: The Gresivaudan Valley carers have unprecedented shapes of difficulties and expectations inherent in the characteristic features of their Region. It is necessary we take these features into account to offer them appropriate treatment. ; Introduction : Quatre-vingt pour cent des personnes âgées dépendantes vivent à domicile et sont aidées par des aidants informels. L'objectif de cette étude était d'identifier les difficultés et les attentes des aidants informels de patients vivant à domicile dans la vallée du Grésivaudan et présentant des troubles cognitifs. Méthode : Il s'agissait d'une étude qualitative réalisée grâce à l'analyse inductive de contenus thématiques obtenus à partir d'entretiens individuels semi-directifs. Résultats : Douze aidants, épouse et époux, filles et fils, nièce et neveu et une amie, âgés de 42 à 86 ans, ont été interrogés entre juillet et décembre 2014. Les aidants témoignaient d'une charge de travail importante entraînant une perte des loisirs et une répercussion morale, physique et financière sur leur vie. Ils relevaient la dégradation des relations entre aidants et avec la personne aidée. Ils regrettaient la confusion autour du diagnostic de leur proche et n'étaient pas satisfaits des solutions proposées pour les aider. Ils déploraient l'isolement induit par la vie rurale en région montagneuse. Les aidants mettaient en place des stratégies pour améliorer leur quotidien : « coping », relais entre aidants ou aménagement du domicile. Ils attendaient du répit, la valorisation de leur rôle d'aidant, l'instauration de réunions pluridisciplinaires. Ils souhaitaient la création d'une politique tournée vers les difficultés des aidants. Conclusion : Les aidants de la vallée du Grésivaudan ont des difficultés et des attentes inédites liées aux caractéristiques de la région. Il est nécessaire d'en tenir compte afin de leur proposer une prise en charge adaptée.
L'actuelle dispersion des villages yanesha est le fruit de migrations plus ou moins marquées ayant imposé des déplacements répétés entre les hautes terres montagneuses et les basses terres amazoniennes. À la lumière d'indices ethnoécologiques, ce texte explore la dissemblance de certains répertoires de plantes aux usages connus dans divers endroits de cette région piémontaise. Il étudie notamment ceux des piments des pieds des palissades, des souchets des jardins, des fougères des sous-bois, et des caladions des rives et des clairières. Il présente des réseaux de correspondances choisies reliant des principes d'usage, des vertus des plantes, des particularités écologiques, des savoirs mythologiques et autres morphologies végétales. Cette contribution examine comment ces savoirs sont susceptibles d'être transposés à d'autres supports végétaux et quelle importance cela revêt dans le processus vital des humains.
Méthodologie de l'Histoire rurale à l'époque moderne ? Question à laquelle répondront nécessairement P. Goubert (Démographie) et E. Labrousse (Prix, salaires, fluctuations et conjonctures). Il fallait donc me limiter à un domaine spécifique. J'ai choisi le bon vieux terrain des révoltes paysannes ; mais afin de ne pas répéter Porchnev et Mousnier, j'ai concentré mon exposé sur les recherches relatives à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle. Les méthodes, recherches et résultats obtenus par Saint-Jacob, Poitrineau, Frêche et Meyer seront donc largement évoqués dans cette étude.Des articles nombreux, des livres connus ont évoqué la longue série des révoltes antifiscales et des guerres paysannes du XVIIe siècle, au premier rang desquelles, en certaines régions occidentales, montagneuses ou bocagères (Cotentin, Bretagne, Angoumois, Périgord, Boulonnais, Vivarais), se tinrent divers groupes de communautés villageoises.
Cette étude des structures familiales en Haute Provence sous l'Ancien Régime utilise les contrats de mariage enregistrés dans les minutes notariales. L'exploitation de cette source n'est pas nouvelle : A. Daumard et F. Furet, il y a une dizaine d'années, ont montré l'intérêt du dépouillement systématique des contrats de mariage pour l'histoire des structures socio-économiques des ménages. Leur relevé portait sur l'ensemble des contrats parisiens de l'année 1749. Nous pensions tenter une entreprise analogue, mais dans un groupe socio-géographique très différent : les habitants de la Haute Provence, région rurale montagneuse, et plus précisément pour un premier sondage, d'une partie de la haute vallée du Verdon, qui correspond à peu près actuellement aux communes et hameaux du canton de Saint-André-Les-Alpes, à vingt kilomètres au nord de Castellane.
Dans le paysage archéologique du Proche-Orient ancien, la chaîne montagneuse du Zagros, située à l'ouest de l'Iran, constitue à la fois un obstacle naturel et un carrefour d'influences culturelles entre deux civilisations majeures de l'ancien monde, celles du plateau iranien et de la plaine mésopotamienne. La région est un patchwork composé de vastes prairies propices à l'élevage et au nomadisme, ainsi que de larges vallées favorables à l'agriculture et à la sédentarité. Le nomadisme étant difficile à appréhender d'un point de vue archéologique, j'ai entrepris une enquête ethnographique pour comprendre ce mode de vie et mieux répondre à mes questionnements d'archéologue. La région du Luristan est encore aujourd'hui fréquentée par plusieurs tribus nomades. J'ai suivi au printemps 2021 des familles de la tribu Bakhtiari, depuis leur campement d'hiver au Khuzestan vers leur campement d'été au Luristan. J'ai essayé de comprendre leurs raisonnements, leurs choix et leurs stratégies afin de mieux appréhender les possibilités et les modalités d'un mode de vie nomade d'un point de vue archéologique. Identifier les traces laissées par les nomades actuels sur leur chemin de nomadisation permet de mieux discerner et interpréter celles laissées par les nomades anciens.
Cet article explore la question de la formation de l'État grec au XXe siècle, en considérant les rapports de l'État aux communautés confessionnelles de 1913 à 1939. Située aux confins de la Grèce et de l'Albanie après 1913, l'Épire constitue, à cet égard, un laboratoire intéressant. Dans cette région pauvre, en grande partie montagneuse, multicommunautaire et marquée durant toute la période étudiée par la porosité des frontières, la variable confessionnelle s'est associée à d'importants enjeux socio-politiques : installation des réfugiés ; contrôle par l'État de nouvelles provinces ; propriété agraire ; intégration scolaire et nationale ; sécurité et ordre public. Cette configuration a contribué à maintenir le haut clergé orthodoxe dans la sphère du politique, orientation qu'illustre, en Épire grecque, le cas de la métropole de Ioannina. Si des liens étroits entre l'Église orthodoxe et le nationalisme ont favorisé l'encadrement social des populations, pour autant, le haut clergé (autorité religieuse et civile dans le système ottoman) a entretenu des rapports complexes, parfois tendus, avec l'État contemporain et ses représentants civils.
Since the mid-twentieth century, Haitian agriculture has been the subject of many national and international interventions to support its development and contribute to the country's food security. Various projects have been implemented but many have had only limited results, due to lack of understanding of the problems faced by farmers and to the gap in recommended techniques.In opposition with this type of intervention, Salagnac project which has started since 1973 in a small rural area in the south of the country aimed to implement an approach that articulated research, training and development, in close collaboration with farmers and with the support of many researchers and agronomists. This project enabled the implementation of a coherent set of interventions - small water tanks and reservoirs, micro-credit, transport infrastructure, support to crop and livestock production. It has led to the spectacular development of the region, based on the market gardening increased production sold in Port-au-Prince market. More than thirty years after its beginnings, Salagnac project continues to bear fruit.While the government highlights the success of this project, this research project proposes to understand the farming transformations thanks to this project and to assess its effects in order to measure its impacts on farmers income and their evolution, social inequalities and environmental conservation. The assessment is based on the evaluation of the gap between the scenario with project and the one which would have prevailed in its absence, built thanks to a comparative approach from other mountainous regions of the country. This research was conducted on the basis of substantial fieldwork, including landscape analysis and 150 in-depth interviews with older and active farmers.In the economic liberalization context of the 1980s, farmers who started cropping the remunerative cabbage culture thanks to the project were encouraged to benefit from this comparative advantage in specializing their farm in market gardening. However, this specialization showed its economic and environmental limits in the 2000s, in an unfavorable macroeconomic context.The development of these high value-added crops which has been led by an increased demand for better paid daily labor than in the rest of the country has increased all farmers' incomes, including the poorest who have been able to continue farming. This development has also maintained a vibrant rural fabric and improved living conditions in the region. Nevertheless, this development was based on a strong market integration, making these farms particularly vulnerable to the volatility of world agricultural prices. Understanding the circumstances that have led to the success and sustainability of Salagnac project highlights the necessary conditions to bring this type of approach to other regions of the country and contributes, more generally, to enriching the thinking on intervention modalities in the field of agricultural development in Haiti. ; Depuis le milieu du 20ème siècle, l'agriculture haïtienne a fait l'objet de nombreuses interventions nationales et internationales visant à soutenir son développement et contribuer à la sécurité alimentaire du pays. Différents projets ont été mis en œuvre mais beaucoup n'ont eu qu'un résultat limité, lié au manque de compréhension des problèmes rencontrés par les paysans et au décalage des techniques préconisées.En rupture avec ce type d'intervention, le projet de Salagnac, conduit depuis 1973 dans une petite région agricole du sud du pays, a cherché à mettre en œuvre une démarche qui articulait la recherche, la formation et le développement, en étroite collaboration avec les agriculteurs de la région et avec l'appui de nombreux chercheurs et agronomes. Ce projet a permis la mise en œuvre d'un ensemble cohérent d'interventions - petite hydraulique, micro-crédit, infrastructures de transport, appui aux productions végétales et animales – à l'origine du développement spectaculaire de la région, basé sur l'essor des cultures maraîchères destinées aux marchés de la capitale. Plus de trente ans après ses débuts, le projet de Salagnac continue de porter ses fruits.A l'heure où la réussite de ce projet est mise en avant par le gouvernement, ce travail de recherche propose de comprendre les transformations de l'agriculture qu'a permis ce projet et d'en évaluer les effets afin de mesurer ses impacts sur le revenu des différentes catégories d'agriculteurs et leur évolution, les inégalités sociales et l'environnement. L'évaluation repose sur la mesure du différentiel entre le scénario avec projet et celui qui aurait prévalu en son absence, construit grâce à une démarche comparative à partir d'autres régions montagneuses du pays. Cette recherche a été réalisée sur la base d'un travail de terrain minutieux comprenant la lecture de paysage et la conduite de cent cinquante entretiens approfondis auprès d'agriculteurs âgés et en activité.Dans le contexte de libéralisation économique des années 1980, les agriculteurs ayant démarré la culture rémunératrice de chou primeur grâce au projet ont été incités à tirer parti de cet avantage comparatif en se spécialisant dans le maraichage. Cette spécialisation a cependant manifesté ses limites économiques et environnementales dans les années 2000, dans un contexte macro-économique défavorable.Le développement de ces cultures à forte valeur ajoutée, qui s'est accompagné de l'accroissement de la demande en travail journalier mieux rémunéré que dans le reste du pays, a permis d'augmenter le revenu de l'ensemble des agriculteurs, y compris pour les plus modestes d'entre eux qui ont pu ainsi poursuivre leur activité agricole, de maintenir un tissu rural dynamique et d'améliorer les conditions de vie dans la région. Il a néanmoins reposé sur une forte intégration aux échanges marchands qui a rendu ces exploitations particulièrement vulnérables à la volatilité des prix agricoles mondiaux. La compréhension des conditions à l'origine de la réussite et la pérennisation du projet de Salagnac met en lumière celles nécessaires à réunir pour reproduire ce type de démarche dans d'autres régions du pays et contribue, de manière plus générale, à enrichir la réflexion sur les modalités d'interventions en matière de développement agricole en Haïti.
Since the mid-twentieth century, Haitian agriculture has been the subject of many national and international interventions to support its development and contribute to the country's food security. Various projects have been implemented but many have had only limited results, due to lack of understanding of the problems faced by farmers and to the gap in recommended techniques.In opposition with this type of intervention, Salagnac project which has started since 1973 in a small rural area in the south of the country aimed to implement an approach that articulated research, training and development, in close collaboration with farmers and with the support of many researchers and agronomists. This project enabled the implementation of a coherent set of interventions - small water tanks and reservoirs, micro-credit, transport infrastructure, support to crop and livestock production. It has led to the spectacular development of the region, based on the market gardening increased production sold in Port-au-Prince market. More than thirty years after its beginnings, Salagnac project continues to bear fruit.While the government highlights the success of this project, this research project proposes to understand the farming transformations thanks to this project and to assess its effects in order to measure its impacts on farmers income and their evolution, social inequalities and environmental conservation. The assessment is based on the evaluation of the gap between the scenario with project and the one which would have prevailed in its absence, built thanks to a comparative approach from other mountainous regions of the country. This research was conducted on the basis of substantial fieldwork, including landscape analysis and 150 in-depth interviews with older and active farmers.In the economic liberalization context of the 1980s, farmers who started cropping the remunerative cabbage culture thanks to the project were encouraged to benefit from this comparative advantage in specializing their farm in market gardening. However, this specialization showed its economic and environmental limits in the 2000s, in an unfavorable macroeconomic context.The development of these high value-added crops which has been led by an increased demand for better paid daily labor than in the rest of the country has increased all farmers' incomes, including the poorest who have been able to continue farming. This development has also maintained a vibrant rural fabric and improved living conditions in the region. Nevertheless, this development was based on a strong market integration, making these farms particularly vulnerable to the volatility of world agricultural prices. Understanding the circumstances that have led to the success and sustainability of Salagnac project highlights the necessary conditions to bring this type of approach to other regions of the country and contributes, more generally, to enriching the thinking on intervention modalities in the field of agricultural development in Haiti. ; Depuis le milieu du 20ème siècle, l'agriculture haïtienne a fait l'objet de nombreuses interventions nationales et internationales visant à soutenir son développement et contribuer à la sécurité alimentaire du pays. Différents projets ont été mis en œuvre mais beaucoup n'ont eu qu'un résultat limité, lié au manque de compréhension des problèmes rencontrés par les paysans et au décalage des techniques préconisées.En rupture avec ce type d'intervention, le projet de Salagnac, conduit depuis 1973 dans une petite région agricole du sud du pays, a cherché à mettre en œuvre une démarche qui articulait la recherche, la formation et le développement, en étroite collaboration avec les agriculteurs de la région et avec l'appui de nombreux chercheurs et agronomes. Ce projet a permis la mise en œuvre d'un ensemble cohérent d'interventions - petite hydraulique, micro-crédit, infrastructures de transport, appui aux productions végétales et animales – à l'origine du développement spectaculaire de la région, basé sur l'essor des cultures maraîchères destinées aux marchés de la capitale. Plus de trente ans après ses débuts, le projet de Salagnac continue de porter ses fruits.A l'heure où la réussite de ce projet est mise en avant par le gouvernement, ce travail de recherche propose de comprendre les transformations de l'agriculture qu'a permis ce projet et d'en évaluer les effets afin de mesurer ses impacts sur le revenu des différentes catégories d'agriculteurs et leur évolution, les inégalités sociales et l'environnement. L'évaluation repose sur la mesure du différentiel entre le scénario avec projet et celui qui aurait prévalu en son absence, construit grâce à une démarche comparative à partir d'autres régions montagneuses du pays. Cette recherche a été réalisée sur la base d'un travail de terrain minutieux comprenant la lecture de paysage et la conduite de cent cinquante entretiens approfondis auprès d'agriculteurs âgés et en activité.Dans le contexte de libéralisation économique des années 1980, les agriculteurs ayant démarré la culture rémunératrice de chou primeur grâce au projet ont été incités à tirer parti de cet avantage comparatif en se spécialisant dans le maraichage. Cette spécialisation a cependant manifesté ses limites économiques et environnementales dans les années 2000, dans un contexte macro-économique défavorable.Le développement de ces cultures à forte valeur ajoutée, qui s'est accompagné de l'accroissement de la demande en travail journalier mieux rémunéré que dans le reste du pays, a permis d'augmenter le revenu de l'ensemble des agriculteurs, y compris pour les plus modestes d'entre eux qui ont pu ainsi poursuivre leur activité agricole, de maintenir un tissu rural dynamique et d'améliorer les conditions de vie dans la région. Il a néanmoins reposé sur une forte intégration aux échanges marchands qui a rendu ces exploitations particulièrement vulnérables à la volatilité des prix agricoles mondiaux. La compréhension des conditions à l'origine de la réussite et la pérennisation du projet de Salagnac met en lumière celles nécessaires à réunir pour reproduire ce type de démarche dans d'autres régions du pays et contribue, de manière plus générale, à enrichir la réflexion sur les modalités d'interventions en matière de développement agricole en Haïti.