Les auteurs examinent la politique de diversification agricole mise en oeuvre par les différentes institutions qui travaillent sur le développement agro-alimentaire. Une démarche méthodologique permet d'analyser la compétitivité des filières de diversification : tomate, igname, mangue, agrume, élevage ovin et caprin
Cet article interroge les logiques par lesquelles de petit·es producteur·rices biologiques élaborent des organisations alternatives du travail qui contestent les dualismes nature/culture, privé/public, emploi/bénévolat. À partir d'une enquête ethnographique conduite dans deux fermes maraîchère et d'élevage, il montre tout d'abord comment les acteur·rices font preuve dans leur travail d'un engagement politique et moral grâce à des pratiques de care envers les humains et les entités animales et végétales. Ensuite, il rend compte de la construction d'« économies de communauté », fondées sur la réciprocité et l'inclusion d'acteur·rices bénévoles, qui tendent à mobiliser davantage les femmes. Au terme de l'analyse, il apparaît que les idéaux défendus dans ces organisations alternatives du travail se trouvent mis à l'épreuve du temps et des nécessités économiques, conduisant les acteur·rices à (re)négocier les frontières des temporalités et des espaces du travail.
Le développement de l'agriculture périurbaine en Afrique est exposé selon 3 axes : spatial, sociopolitique et systèmes de production. Le Cirad est davantage impliqué au niveau des systèmes de production et des filières d'approvisionnement des villes. L'accent est mis sur les différents types de systèmes de production/commercialisation dans cet approvisionnement, notamment sur la part prise par les systèmes périurbains et ruraux. L'évolution historique de ces systèmes est également considérée
La Guyane Française est une terre riche d'une diversité biologique remarquable. Cette biodiversité héberge également de nombreux bioagresseurs fragilisant les productions végétales, déjà soumises aux fortes contraintes de fertilité des sols. A l'instar de nombreuses régions dans le monde, la Guyane est confrontée à la remise en question des politiques publiques régissant les orientations en matière de développement agricole. Les évolutions règlementaires dans le domaine de l'agriculture et de la santé, notamment celles préconisées par le Plan Ecophyto, la mutation démographique (4 à 8% selon les régions) et sociale extrêmement rapide de ce territoire imposent de nouvelles manières de produire, plus durables et plus sûres. Satisfaire des enjeux alimentaires croissants, produire des services écosystémiques, stimuler une dynamique socio-économique créatrice d'emplois, tels sont les défis que doivent désormais relever ensemble, les acteurs du monde agricole, dans le cadre d'une transition agroécologique inclusive et intégrée aux enjeux du territoire guyanais. Dans cette perspective, un diagnostic précis des freins et leviers est un prérequis pour accompagner le développement des divers systèmes de production, conventionnels (basés sur la production maraichère et fruitière) et traditionnels (basés sur les cultures vivrières). Il n'existe actuellement pas de véritable cadre stratégique consensuel entre les différents acteurs de l'agriculture et plus globalement du système alimentaire pour aider à lever ces freins, de nature et d'intensités extrêmement variées : moyens de production, accès aux financements, conseil technique, existence et structuration de filières pour des produits diversifiés, etc. L'objectif de cet article est de montrer en quoi la transition agroécologique est une voie d'avenir pour le développement durable de l'ensemble des systèmes agricoles en Guyane, et de proposer un cadre stratégique de R&D pour accompagner cette transition. Pour se faire, les auteurs analysent les caractéristiques de ...
Soil is a key compartment in the global carbon cycle, both by its pool, two or three times higher than the atmosphere, and by its fluxes between land and atmosphere. As part of the implementation of climate change mitigation policies, it is essential to have a better understanding of soil organic carbon (SOC) stocks and land use change impacts. Since the evaluation of SOC stock at the territorial scale is a methodological issue, a simple and low-cost methodology for measuring SOC content, bulk density and SOC stock by near- and mid-infrared spectroscopy in the field and in the laboratory has been developed. In order to map and quantify SOC stocks of agricultural soils in 'La Réunion' island, a stratification methodology to divide the territory into pedoclimatic units has been developed. Mid infrared spectroscopy, coupled with an unsupervised classification, has shown its relevance for defining pedological units along the weathering gradient from Andosol to Ferralsol and Cambisol. Based on stratification results, SOC stocks calculation has shown very high SOC stocks in agricultural soils of 'La Réunion' (under sugarcane, main crop on the island, mean SOC stock is 131 MgC ha-1) but vulnerable to land use change, especially when land use shifting occurred from sugarcane to market gardening or pineapple crop (SOC stock can drop by 14 to 41 %). In order to evaluate the greenhouse gas (GHG) balances under different land use change scenarios, changes of SOC stocks according to land use changes, by pedoclimatic unit, were reported as Tier 2 emission factors in EX-ACT tool. The results of GHG balances showed that a spatial approach was essential to evaluate the impacts of land use change on SOC stocks in order to not modify the magnitude and / or the direction of GHG emissions, especially for the soil compartment. To put in place reliable monitoring systems (Monitoring, Reporting, Verification) for soil organic carbon, the spatial variability of SOC stocks and their drivers need to be taken into account. ; Le sol est un compartiment clé dans le cycle global du carbone, à la fois par son réservoir, 2 à 3 fois supérieur à celui de l'atmosphère, et par ses flux entre terres émergées et atmosphère. Dans le cadre de la mise en place de politiques d'atténuation du changement climatique, il est nécessaire de mieux connaitre les stocks de carbone organique du sol (COS) et leurs variations lors de changements d'usages. L'évaluation du stock du carbone organique du sol à l'échelle territoriale étant un enjeu méthodologique, il est proposé une méthodologie simple et à bas coût de mesure de la teneur en COS, de la densité apparente et du stock de COS par spectroscopie proche et moyen infrarouge in situ et au laboratoire. Afin de cartographier et quantifier les stocks de carbone organique des sols agricoles de La Réunion, une méthodologie de stratification du territoire en unités pédoclimatiques a été développée. La spectroscopie moyen infrarouge, couplée à une classification non supervisée, a montré son efficacité pour définir des unités pédologiques homogènes (discriminantes) selon un gradient d'altération caractéristique de la pédogenèse en zone volcanique tropicale de La Réunion. En s'appuyant sur les résultats de la stratification du territoire, le calcul des stocks de COS a montré des stocks de carbone organique très élevés pour les sols agricoles de La Réunion (sous canne à sucre, culture majoritaire de l'île, le stock moyen de COS est de 131 MgC ha-1) mais vulnérables aux changements d'usages, notamment lors de changement d'usage de la canne à sucre vers une culture maraichère ou une culture d'ananas (déstockage de COS allant de -14 à -41 % du stock initial de COS). Afin d'évaluer les bilans de gaz à effet de serre (GES) de différents scénarios de changement d'usage des terres agricoles, les variations de stocks de carbone organique du sol selon les changements d'usages agricoles ont été calculées par unité pédoclimatique puis utilisés comme facteur d'émissions Tier 2 dans le calculateur EX-ACT. Les résultats des bilans de GES ont montré qu'une approche spatiale était indispensable pour évaluer les variations de stocks de carbone organique du sol selon les changements d'usages agricoles afin de ne pas modifier l'ampleur et/ou le sens des émissions de GES, notamment pour le compartiment sol. Il est ainsi démontré que la mise en place de systèmes de suivi (Mesure, Rapport, Vérification) fiables pour le carbone organique du sol nécessite de prendre en compte l'hétérogénéité spatiale des stocks de COS et de leurs déterminants.
Biskra est célèbre pour ses dattes qui représentent la principale production agricole. Au milieu des années 1980, des serres sont apparues en marge des oasis, ouvrant la voie à de nouvelles dynamiques agraires. Ces dynamiques sont portées par des arrangements entre différents acteurs qui mettent en commun leurs facteurs de production. L'objectif de l'article est d'analyser les fondements constitutifs de ces dynamiques agricoles. Pour ce faire, nous avons analysé le fonctionnement des exploitations agricoles, à partir de 77 enquêtes réalisées dans la commune d'El Ghrouss. Nous montrons que le boom agricole dans la région est porté par deux principales logiques d'acteurs ayant deux ambitions distinctes : celles des propriétaires visant à investir à moyen terme dans la phoeniciculture, et celles de locataires maraîchers associés à des métayers visant une ascension socioprofessionnelle. La culture sous serre et les arrangements entre acteurs autour du maraîchage sont les moteurs de l'expansion territoriale et de l'ascension socioprofessionnelle des agriculteurs.
International audience ; Avec une production de plus de 300 000 tonnes, la culture cotonnière joue un rôle moteur dans l'économie sous-régionale de l'Afrique centrale. Par ailleurs, les productions maraîchères destinées au marché local ou à l'exportation participent à la sécurité alimentaire de la région et à la diversification des sources de revenus des paysans. La protection de ces cultures, soumises à de fortes attaques parasitaires, a entraîné une consommation croissante de pesticides. Outre le problème d'un coût monétaire élevé, leur mauvaise utilisation a des effets négatifs sur la santé des utilisateurs et des consommateurs mais aussi sur l'environnement. Elle provoque de surcroît la sélection d'insectes résistants. La présente étude a pour but de caractériser les pratiques phytosanitaires paysannes dans les systèmes de cultures associant coton et niébé comme dans le maraîchage. L'inventaire des pesticides, celui des sources d'approvisionnement et le recensement des différents textes administratifs et réglementaires en matière de gestion des pesticides, ont été réalisés dans chaque pays. Une typologie des pratiques phytosanitaires des producteurs et des revendeurs a été établie. L'étude a permis de recenser les pesticides mis sur le marché, les types d'emballages, le reconditionnement, ainsi que les circuits d'approvisionnement, de distribution et de vente. Quatre principaux canaux de distribution des pesticides ont été identifiés : canal étatique et para-étatique, canal non étatique (sociétés de développement, projets), canal privé (circuit commercial) et agriculteurs. Les familles chimiques les plus utilisées sont celles des organophosphorés (29 %), des carbamates (21 %), des pyréthrinoïdes (18 %) et des organochlorés (9 %). Les produits destinés à la protection du coton, pour lesquels les paysans disposent d'un crédit, sont souvent détournés sur d'autres cultures. Pour la majorité des paysans interrogés, l'emploi de pesticides permet encore d'assurer un bon rendement et de réduire les pertes liées aux ...
Cette communication explore les tensions que les producteurs chiliens aymara de quinua affrontent entre la logique de leur culture ancestrale et celle des nouvelles formes d'action collectives à leur disposition : association et coopératives. Colchanes, commune perchée sur l'altiplano aymara est la principale zone de production de quinua chilienne. Sa population se consacre à l'agriculture, principalement quinua et productions maraîchères, l'élevage de camélidés ainsi qu'au tourisme (accueil, hébergement, artisanat.). La quinua est partiellement autoconsommée et le surplus commercialisé dans les marchés locaux notamment en Bolivie. La situation économique difficile, l'absence de perspectives ont provoqué une migration temporaire ou définitive d'une grande partie de la population, principalement les jeunes partis s'installer en ville. Les agriculteurs de la commune, afin de bénéficier d'un marché porteur ont mis en place une coopérative, Quinacoop et une association Jura Marka, pour commercialiser la quinua et ses sous-produits et accompagner la production. Au sein de ces organisations se produisent des tensions entre " tradition " et " modernité ". Les travaux de B. Latour sur la modernité nous servent pour essayer de les comprendre et aussi pour saisir la façon dont les aymaras tentent de les résoudre. Nos observations montrent que les processus d'hybridation, modernité-tradition, se font autour de trois types d'articulations : i) organisationnel, entre les formes de travail : mutualisé (ayne) et individuel, i) spatial ou territorial, entre systèmes de culture à base de quinua (altiplano) et systèmes d'activités conduites pour la plupart en zone côtière iii) générationnel, entre les jeunes et les tatas.
Cet article explore l'essor des spécialisations fruitières et maraîchères sous l'angle de la mobilisation de la main-d'œuvre. Il se focalise sur le cas du Vaucluse entre 1945 et la fin des années 1950. Les données du premier recensement des exploitations servent de point de départ pour réinterroger les binômes traditionnels (familial/salarié, permanent/saisonnier, local/étranger) identifiables dans l'organisation du travail agricole. La production de fruits et légumes repose, en effet, sur la capacité de concilier deux exigences. D'une part, ces cultures s'appuient sur une mobilisation intensive de la main-d'œuvre s'étalant le plus possible sur l'année. D'autre part, elles nécessitent un système d'emploi fluide capable de fournir régulièrement une réponse aussi ponctuelle que rapide afin de préserver la qualité et la rentabilité des récoltes, face aux aléas du climat et des marchés. Si la famille se confirme comme la source première de bras occupés à temps plein ou de manière temporaire, la documentation de la Commission paritaire départementale de travail agricole permet d'approfondir le rôle crucial du salariat. Les débats sur la diversité des statuts et des systèmes de rémunération deviennent alors l'occasion pour explorer les clivages de genre, d'âge et de qualification observables chez les ouvriers et les ouvrières agricoles, ainsi que les nouvelles tensions déterminées par l'accélération de l'exode rural et professionnel.
La durabilité de l'agriculture urbaine d'Antananarivo (Madagascar) a été questionnée dans le cadre d'un projet de recherche pluridisciplinaire à visée opérationnelle. Six thèmes de recherche articulent quatre disciplines (agronomie, économie, géographie, chimie) autour de sites, de systèmes de production ou de produits communs. On montre que la diversité des systèmes d'activités et de production, dont on propose une typologie, est principalement liée à la distance à la ville et à l'accès quantitatif et qualitatif à l'eau. On quantifie la fonction alimentaire de cette agriculture, forte pour les produits maraîchers et non négligeable pour le riz. La lutte contre les inondations en plaine et l'érosion dans les collines bâties justifient aussi certaines décisions de maintien local de l'activité agricole, alors que les performances agricoles, quantitatives et qualitatives (risques sanitaires) sont diminuées par les effluents industriels et urbains. La durabilité intrinsèque et exogène de l'agriculture est approchée en première analyse en proposant une hiérarchie entre les systèmes de production et entre les sites. Cependant, les questions liées à la qualité sanitaire variable de certains produits agricoles issus de l'agriculture urbaine, à la segmentation croissante de certaines filières ou aux risques liés à de nouvelles fonctions de l'agriculture ont émergé dans ce projet, mais ouvrent surtout de nouveaux champs de recherche.
Cet article présente et décrit le contenu d'une base de données construite à partir d'une enquête menée dans le gouvernorat de Sidi-Bouzid, situé dans le centre de la Tunisie. Sur ce territoire en transition, le secteur agricole, qui tient une place prédominante dans l'activité économique, est caractérisé par la diversité de ses exploitations, aussi bien sur le plan organisationnel (main-d'oeuvre familiale ou salariée à dominante féminine) que technique (présence d'infrastructure d'irrigation, de culture sous-abri). Sur le plan des orientations technico-économiques, les cultures arboricoles et maraîchères se développent quand d'autres cultures plus traditionnelles persistent (oléiculture, céréaliculture). Des politiques publiques récentes ont également encouragé l'élevage laitier. Berceau de la révolution du Jasmin en 2010, Sidi-Bouzid fait face à des difficultés économiques et sociales. Dans ce contexte, l'agriculture a un rôle essentiel pour assurer la sécurité alimentaire de la population. L'objectif de cette enquête était d'identifier les liens existants entre la structure, le fonctionnement et les performances des exploitations agricoles, et la sécurité alimentaire des femmes adultes du territoire. Les revenus individuels des membres du ménage, l'autoconsommation de produits agricoles, et l'autonomie des femmes peuvent aussi jalonner ce chemin d'impact. En effet, le développement du salariat peut permettre aux femmes d'accroître leur autonomie, privilégiant ainsi, à travers la maîtrise de leurs dépenses, leurs besoins alimentaires et ceux du ménage auquel elles appartiennent. L'enquête est articulée autour de trois questionnaires. Cinq cent soixante-quinze femmes, sélectionnées aléatoirement à partir d'un échantillon représentatif des femmes de 20 à 49 ans du gouvernorat de Sidi-Bouzid, 575 chefs de ménages et 316 chefs d'exploitations ont répondu aux questionnaires. La collecte a été réalisée sur questionnaire papier, en entretien face-à-face en décembre 2015. Les données ont été ensuite saisies et contrôlées sur le logiciel EpiData, avant d'être nettoyées sur le logiciel Stata. Les données sont disponibles sur le lien doi:10.18167/DVN1/LWT7BG.
RESUME : Comme la plupart des villes africaines, Yaoundé, capitale du Cameroun, est confrontée aux phénomènes d'urbanisation croissante. Cette urbanisation rapide n'est pas accompagnée d'une croissance économique. En fait, le pouvoir d'achat extrêmement bas, le chômage, le sous-emploi, la pauvreté, voire la misère, ont amené une frange importante de la population à inventer de nouvelles solutions pour s'assurer un revenu. C'est alors qu'apparaît le phénomène d'agriculture urbaine et périurbaine. La caractérisation de cette agriculture a mis en évidence une interaction entre les catégories d'acteurs, les types d'espaces, les types de cultures, les produits obtenus et les revenus moyens générés. Il ressort de l'analyse des résultats que cette forme d'agriculture emploie près de 2000 personnes, pour la plupart des jeunes et, surtout, des femmes, dont la moyenne d'âge est de 35 ans. C'est une activité basée principalement dans les bas-fonds marécageux, le bas des pentes, les abords des routes avec une forte pression sur l'espace. Les cultures sont diversifiées et sont à dominance maraîchère, vivrière et floricole. Elles varient en fonction des trois espaces étudiés, à savoir l'auréole urbaine, la zone périurbaine et l'hinterland rural. L'analyse du système de commercialisation a mis en évidence trois types de circuits à travers lesquels les produits transitent des producteurs aux consommateurs. Ce sont notamment les circuits longs, les circuits courts et les circuits directs. Dans ces circuits de commercialisation, la régulation du marché se réalise au niveau de tous les intervenants. Cela signifie que les prix des produits ne sont pas fixés d'avance, mais varient en fonction de la demande. En ce qui concerne la rentabilité, l'analyse sur les comptes d'exploitation des cultures de céleri, de ndolé et de morelle noire indique que cette agriculture est rentable avec un gain moyen journalier de près de trois euros pour les producteurs. C'est la raison pour laquelle certains maraîchers estiment qu'à la place d'un ...
International audience ; Les observations indiquent que des cas de résistance aux insecticides sont apparus dans la zone des savanes d'Afrique centrale chez plusieurs espèces de ravageurs des cultures cotonnière et maraîchères. La résistance aux insecticides de la famille des pyréthrinoïdes mise en évidence chez la noctuelle, Helicoverpa armigera (Hübner), en Afrique de l'ouest semble désormais concerner l'Afrique centrale. Au Cameroun, les résultats obtenus au laboratoire confirment l'apparition d'une résistance aux insecticides organophosphorés à la fois chez l'aleurode, Bemisia tabaci (Gennadius), et chez le puceron, Aphis gossypii Glover. Un atelier de recherche-développement a été organisé à Maroua pour sensibiliser non seulement les acteurs des filières coton et maraîchage des zones de savanes d'Afrique centrale, mais aussi les acteurs d'autres filières agricoles utilisatrices d'insecticides, la profession phytosanitaire et les décideurs sur la menace que représente l'apparition d'une résistance aux insecticides en agriculture comme en santé publique, et à la nécessité de soutenir des actions pour anticiper et prévenir les échecs de lutte. Les travaux prioritaires à conduire visent une gestion raisonnée des pesticides pour le contrôle des ravageurs et la mise en place d'un réseau de surveillance pour une détection précoce de la perte de sensibilité des insectes à risque aux principaux insecticides vulgarisés. Parallèlement, des recherches à caractère plus fondamental doivent être entreprises sur le profil épidémiologique de la résistance pour la définition de mesures pratiques visant à réduire la pression de sélection. (Résumé d'auteur)
International audience ; Les observations indiquent que des cas de résistance aux insecticides sont apparus dans la zone des savanes d'Afrique centrale chez plusieurs espèces de ravageurs des cultures cotonnière et maraîchères. La résistance aux insecticides de la famille des pyréthrinoïdes mise en évidence chez la noctuelle, Helicoverpa armigera (Hübner), en Afrique de l'ouest semble désormais concerner l'Afrique centrale. Au Cameroun, les résultats obtenus au laboratoire confirment l'apparition d'une résistance aux insecticides organophosphorés à la fois chez l'aleurode, Bemisia tabaci (Gennadius), et chez le puceron, Aphis gossypii Glover. Un atelier de recherche-développement a été organisé à Maroua pour sensibiliser non seulement les acteurs des filières coton et maraîchage des zones de savanes d'Afrique centrale, mais aussi les acteurs d'autres filières agricoles utilisatrices d'insecticides, la profession phytosanitaire et les décideurs sur la menace que représente l'apparition d'une résistance aux insecticides en agriculture comme en santé publique, et à la nécessité de soutenir des actions pour anticiper et prévenir les échecs de lutte. Les travaux prioritaires à conduire visent une gestion raisonnée des pesticides pour le contrôle des ravageurs et la mise en place d'un réseau de surveillance pour une détection précoce de la perte de sensibilité des insectes à risque aux principaux insecticides vulgarisés. Parallèlement, des recherches à caractère plus fondamental doivent être entreprises sur le profil épidémiologique de la résistance pour la définition de mesures pratiques visant à réduire la pression de sélection. (Résumé d'auteur)
International audience ; Les observations indiquent que des cas de résistance aux insecticides sont apparus dans la zone des savanes d'Afrique centrale chez plusieurs espèces de ravageurs des cultures cotonnière et maraîchères. La résistance aux insecticides de la famille des pyréthrinoïdes mise en évidence chez la noctuelle, Helicoverpa armigera (Hübner), en Afrique de l'ouest semble désormais concerner l'Afrique centrale. Au Cameroun, les résultats obtenus au laboratoire confirment l'apparition d'une résistance aux insecticides organophosphorés à la fois chez l'aleurode, Bemisia tabaci (Gennadius), et chez le puceron, Aphis gossypii Glover. Un atelier de recherche-développement a été organisé à Maroua pour sensibiliser non seulement les acteurs des filières coton et maraîchage des zones de savanes d'Afrique centrale, mais aussi les acteurs d'autres filières agricoles utilisatrices d'insecticides, la profession phytosanitaire et les décideurs sur la menace que représente l'apparition d'une résistance aux insecticides en agriculture comme en santé publique, et à la nécessité de soutenir des actions pour anticiper et prévenir les échecs de lutte. Les travaux prioritaires à conduire visent une gestion raisonnée des pesticides pour le contrôle des ravageurs et la mise en place d'un réseau de surveillance pour une détection précoce de la perte de sensibilité des insectes à risque aux principaux insecticides vulgarisés. Parallèlement, des recherches à caractère plus fondamental doivent être entreprises sur le profil épidémiologique de la résistance pour la définition de mesures pratiques visant à réduire la pression de sélection. (Résumé d'auteur)