Vingt ans après, le passage à la démocratie vécu par l'Espagne reste une référence dans toute la littérature comparative consacrée aux changements de régime. Erigé en "modèle de transition vers la démocratie" dès le début des années quatre-vingt, l'exemple espagnol a servi d'inspiration, voire de guide, à de nombreux observateurs et analystes des événements intervenus à l'Est de l'Europe au lendemain de la chute du mur de Berlin. La référence à l'Espagne est alors devenue un instrument politique de légitimation, renforçant l'influence internationale d'un "modèle espagnol de transition" déjà largement diffusé en Amérique latine. De telles comparaisons ne peuvent cependant faire abstraction des différences considérables induites par le type de régime - autoritaire ou totalitaire - précédant le processus de démocratisation. Il convient ainsi de tempérer l'optimisme de certains transitologues qui ont cru trouver à travers l'observation de l'Espagne les conditions d'une transition réussie vers une démocratie à l'occidentale.
L'exode des Républicains espagnols, à partir de l'Espagne puis de la France, recouvre des expériences bien diverses. Certains s'exilèrent en URSS, d'autres en Amérique latine mais 10 000 hommes de ceux qui choisirent de rester en France tombèrent dans les mains des Nazis en 1940. Nombre d'entre eux furent déportés en Allemagne et certains furent incorporés pour construire le mur de l'Atlantique, notamment dans les îles anglo-normandes. Parmi ces îles, Aurigny fut la plus singulière car Churchill avait fait évacuer la population avant l'invasion allemande. L'île désertée devint le seul endroit du territoire britannique sur lequel il y eut des camps SS. Les Espagnols déportés à Aurigny partagèrent les souffrances des Juifs et autres ennemis du Reich en captivité sur cette île.
In: Lien social et politiques: revue internationale et interdisciplinaire de sciences humaines consacrée aux thèmes du lien social, de la sociabilité, des problèmes sociaux et des politiques publiques, Heft 58, S. 103-117
Le Réseau latino-américain des femmes transformant l'économie (REMTE, acronyme espagnol) a contribué à rapprocher les questions d'économie et de genre, en incitant les organisations à regarder le libre-échange comme une problématique genrée et en apportant une perspective féministe aux mouvements critiques du libre-échange. Les critiques féministes des théories dominantes sur les mouvements sociaux transnationaux considèrent que : 1) les études transnationales sont biaisées par une vision masculine des mouvements et des stratégies ; 2) l'objet d'analyse porte principalement sur l'État et le court terme ; 3) il est nécessaire d'aborder les dynamiques de genre au sein des mouvements sociaux. Dans cet article, l'auteur montre que la prise en compte de ces critiques nous permet de mieux comprendre le cas du REMTE.
International audience ; L'œuvre particulièrement prolifique du plasticien espagnol Santiago Sierra permet d'appréhender toute la complexité de la notion de résistance dans le champ des pratiques artistiques les plus récentes. Né en 1966, Santiago Sierra part s'installer au Mexique en 1990 et il développe depuis lors un travail d'installations et de performances qui revendique un activisme politique volontairement paradoxal et ambivalent, jouant à la fois du conformisme et de la provocation. Santiago Sierra s'attache en effet à rejouer sur la scène symbolique du happening la logique de violence et de domination qui régit la société capitaliste en s'attribuant à lui-même le rôle de l'oppresseur. En plaçant la résistance politique sur le plan de l'extrême conformité aux mécanismes d'exploitation qu'il entend dénoncer, l'artiste fait-il oeuvre de subversion, de cynisme ou de nihilisme ? A travers de l'oeuvre de Santiago Sierra, il s'agit d'analyser le retour de l'engagement politique dans l'art actuel, après deux décennies pendant lesquelles la post-modernité avait rangé la mission politique de l'art au rang d'utopie périmée. ; The recent work of the Spanish artist Santiago Sierra helps to understand the full complexity of the concept of resistance in the contemporary art. Born in 1966, Santiago Sierra moved to Mexico in 1990 and since then, he produced a cycle of installations and performances which claims a political activism, ambivalent and paradoxical, playing both conformism and provocation. Santiago Sierra plays himself the role of the oppressor on the happening's symbolic scene. Is that a strategy of subversion or cynicism, or even nihilism? Through the work of Santiago Sierra, we analyse the return of political commitment in contemporary art.
International audience ; L'œuvre particulièrement prolifique du plasticien espagnol Santiago Sierra permet d'appréhender toute la complexité de la notion de résistance dans le champ des pratiques artistiques les plus récentes. Né en 1966, Santiago Sierra part s'installer au Mexique en 1990 et il développe depuis lors un travail d'installations et de performances qui revendique un activisme politique volontairement paradoxal et ambivalent, jouant à la fois du conformisme et de la provocation. Santiago Sierra s'attache en effet à rejouer sur la scène symbolique du happening la logique de violence et de domination qui régit la société capitaliste en s'attribuant à lui-même le rôle de l'oppresseur. En plaçant la résistance politique sur le plan de l'extrême conformité aux mécanismes d'exploitation qu'il entend dénoncer, l'artiste fait-il oeuvre de subversion, de cynisme ou de nihilisme ? A travers de l'oeuvre de Santiago Sierra, il s'agit d'analyser le retour de l'engagement politique dans l'art actuel, après deux décennies pendant lesquelles la post-modernité avait rangé la mission politique de l'art au rang d'utopie périmée. ; The recent work of the Spanish artist Santiago Sierra helps to understand the full complexity of the concept of resistance in the contemporary art. Born in 1966, Santiago Sierra moved to Mexico in 1990 and since then, he produced a cycle of installations and performances which claims a political activism, ambivalent and paradoxical, playing both conformism and provocation. Santiago Sierra plays himself the role of the oppressor on the happening's symbolic scene. Is that a strategy of subversion or cynicism, or even nihilism? Through the work of Santiago Sierra, we analyse the return of political commitment in contemporary art.
Spanish Republican philosophers in exile sided with the Second Republic, legally proclaimed on April 14, 1931. They embraced the anti-fascist cause rising in the 1920s and 1930s in Europe. During the Civil war they stood among the people. The war lasted three years. 1939 saw the victory of General Francisco Franco, supported by Nazi Germany and the Italy of Mussolini. Threatened with death, they had no choice but to escape Spain. Some intellectuals experienced French concentration camps but, for the most part, they found refuge in Latin America, especially in Mexico and Venezuela. In exile, they swore to remain loyal to the Second Republic and to the spirit of the Spanish people. These philosophers belonged to the vainquished, as those everywhere in Europe who, moved by liberal views and humane ideals rised against Fascist barbarity. As a result, their respective works are still widely unknown today – despite restless efforts made to promote their thought to a larger audience for over half a century. In addition to the historical context of crisis during the interwar period, the situation of Spanish philosophy itself is suggestive. Indeed, Spanish philosophy was institutionalised at the beginning of the twentieth century only ; the Schools of Madrid and Barcelona were created. In this sense, Spain caught up on other European countries, Germany especially. These politics of cultural and intellectual renovation are first bestowed upon the generation of philosophers I study, born in the 1900s. When the Spanish war erupts, they had become professionals of international recognition. This shows the actual limits of academic philosophy, incapable of taking or unwilling to accept unorthodox ways of philosophising. The experience of exile itself serves in my opinion as a catalyst : Spanish republican philosophers in exile seek emancipation from academic conventions to philosophise freely ; that is, in Spanish and according to the spirit of the people. No doubt "poetic reason" – the true invention of Spanish republican exile – stems from this ideal of autonomous thinking. ; Les philosophes de l'exil républicain espagnol appartiennent au camp des défenseurs de la Seconde république légitimement proclamée le 14 avril 1931, et plus largement, de la lutte anti-fasciste des années trente. Ils se trouvent au côté du "peuple" lors de la guerre civile, qui dure trois ans. La victoire en 1939 du Général Francisco Franco, soutenu par l'Allemagne nazie et par l'Italie fasciste, les forcent à fuir l'Espagne en 1939 – au péril de leur vie. Certains intellectuels connaîtront les camps de concentration français, mais la plupart trouveront refuge en Amérique latine, en particulier au Mexique et au Venezuela. En exil, ils jurent de rester fidèles à la Seconde république et à l'esprit du peuple espagnol. Ces philosophes appartiennent au camp des vaincus, à l'instar de tous ceux qui, mus par des idéaux progressistes et d'humanité, partout en Europe se sont élevés contre la barbarie fasciste. C'est pourquoi leurs œuvres respectives demeurent aujourd'hui encore inconnues dans leur quasi intégralité – malgré les tentatives de "récupération" menées tout au long des cinquante ou soixante dernières années pour promouvoir leur pensée auprès d'un lectorat plus large. Au contexte de crise historique de l'entre-deux guerres, s'ajoute la situation particulière de la philosophie espagnole proprement dite. En effet, celle-ci n'est institutionnalisée que dans le premier tiers du vingtième siècle : on voit alors apparaître l'École de Madrid et l'École de Barcelone. L'Espagne en ce sens rattrape le "retard" pris par rapport aux autres pays européens, notamment l'Allemagne. Aussi la génération des philosophes que j'étudie, nés autour de 1900, est-elle la première bénéficiaire de cette politique de renouveau culturel et intellectuel : au moment où éclate la guerre d'Espagne, ce sont des philosophes professionnels jouissant d'une reconnaissance internationale qui s'engagent dans le conflit. Par conséquent, l'oubli qui recouvre leurs noms n'est pas seulement dû aux dramatiques circonstances historiques et politiques de la première moitié du vingtième siècle : il est également dû aux limites de la philosophie dogmatique elle-même. L'expérience de l'exil elle-même, à mon sens, s'avère un catalyseur : ceux-ci visent à s'émanciper des conventions académiques pour philosopher de façon autonome, c'est-à-dire en espagnol et dans l'esprit du peuple. Cet idéal de liberté est à n'en pas douter à la source de la "raison poétique", véritable invention de l'exil républicain espagnol.
L'exode des Républicains espagnols, à partir de l'Espagne puis de la France, recouvre des expériences bien diverses. Certains s'exilèrent en URSS, d'autres en Amérique latine mais 10 000 hommes de ceux qui choisirent de rester en France tombèrent dans les mains des Nazis en 1940. Nombre d'entre eux furent déportés en Allemagne et certains furent incorporés pour construire le mur de l'Atlantique, notamment dans les îles anglo-normandes. Parmi ces îles, Aurigny fut la plus singulière car Churchill avait fait évacuer la population avant l'invasion allemande. L'île désertée devint le seul endroit du territoire britannique sur lequel il y eut des camps SS. Les Espagnols déportés à Aurigny partagèrent les souffrances des Juifs et autres ennemis du Reich en captivité sur cette île.
Cet article suit la diffusion de la Medicago ( alfalfa espagnole et luzerne française) en Europe et en Amérique pour montrer l'intégration entre les anciens et nouveaux centres de culture d'une part et le marché international d'autre part. L' alfalfa est partie de l'Espagne avec les conquistadores , et vers 1550 la région des Andes est devenue un nouveau centre de culture autosuffisant et isolé de la péninsule ibérique. Au contraire la luzerne a tiré profit de la croissance de certaines régions en France : surtout en Provence, elle est devenue une culture spécialisée, productrice aussi des semences nécessaires pour améliorer les pâturages autour de Paris au cours du xvii e siècle. L'Angleterre méridionale en a bénéficié en même temps. Dès que les propriétés des luzernières pour restaurer la fertilité des sols ont été connues, les agriculteurs ont préparé le bond en avant de la luzerne cultivée au xviii e siècle dans l'Est de la France, en Allemagne, dans l'Est des États-Unis et ailleurs. Au contraire en Californie et dans l'Ouest américain s'est propagée l' alfalfa du Chili depuis son arrivée en 1848-49 : enfin l' alfalfa a rencontré la luzerne qui venait de l'Est dans le Middle West vers les années 1880.
Selon les sources primaires dans des langues coloniales différentes, le terme esp. criollo et ses homologues en fr. créole et pt. crioulo (Cap-Vert) ont fait référence dès le début de leur emploi à tous ceux qui étaient nés dans les colonies, à l'exception des peuples indigènes, sans être limités par une quelconque caractéristique. Il existe, néanmoins, des affirmations parmi plusieurs chercheurs que le terme était lié dès le début au phénotype blanc, spécialement dans la Caraïbe française. Pour résoudre cette discordance, cette contribution se centre particulièrement sur son usage comme référence aux descendants des colons européens en Amérique espagnole, au Cap-Vert portugais et aux Antilles françaises au cours de la période du XVIe au XIXe siècle. Ce qui est remarquable dans ces trois contextes est une disparité entre l'usage des termes dits « raciaux », en ce qui concerne aussi bien leur sémantique que leur connotation, dans les communautés coloniales d'un côté, et dans les communautés européennes respectives de l'autre. Dans chacun de ces trois contextes, criollo, créole ou crioulo représentait le pivot central d'un discours politique. C'est du seul point de vue européocentriste que le terme a été associé au phénotype (la couleur blanche) et à la généalogie (la provenance européenne). Les sources primaires révèlent que tant le crioulo du Cap-Vert que esp. criollo, español et mestizo ou le créole antillais n'étaient aucunement liés qu'aux traits physiologiques, sur place ils marquaient plutôt l'identité culturelle.
Les recherches sur la photographie en Amérique latine ont abordé le sujet principalement al'égard de son histoire. Il s'agit d'une sorte de chronologie qui a déterminé les principaux événementsliés a la photographie depuis son arrivée en Amérique latine. Il y a des répertoires des photographes quiont développé leur travail en Amérique latine, il y a toute une historiographie qui raconte l'évolution dela photographie depuis le daguerréotype jusqu'a la photographie papier. Il y a meme des histoires de laphotographie qui montrent comment elle a accompagné les différents événements de l'histoire latinoaméricaine.Le probleme est qu'il y a tres peu de travaux qui montrent comment la photographie a pustructurer et donner forme aux actuelles nations latino-américaines.Il ne s'agit pas de croire que la photographie est un simple outil qui est utilisé pour rendrecompte d'une réalité extérieure. Il faut, au contraire, penser la photographie en tant qu'appareil, c'est-adirecomme quelque chose qui est capable de donner forme au réel en lui rendant en meme temps satemporalité spécifique.De cette maniere, la photographie en tant qu'appareil photographique rendra sa temporalitépropre a une époque et modifiera en meme temps la perception de cette époque. Il ne faut pas oublierque la photographie a été utilisée comme une archive du réel. Cette utilisation n'est pas négligeablelorsque c'est elle qui va donner sens a la réalité qui se pense objective.Pour cette recherche sera essentielle l'idée d'archive pensée par Derrida, car la photographieconstitue l'un des premiers efforts pour constituer une archive du réel en Amérique latine. Cette archivequi est contemporaine a la construction des nations latino-américaines doit etre considérée comme lesupport qui donne forme aux imaginaires nationaux, car le réel n'a pas une existence antérieure etindépendante de sa forme d'archivage, le réel se construit avec et dans !'archive. En Amérique latine!'archive premiere est la photographie, done le réel latino-américain est un réel photographique.Pour pouvoir essayer de comprendre comment ce réel va se construire en Amériquelatine, il faudra s'interroger sur les différents usages de la photographie. Si la photographie estcontemporaine a la construction des nations il faudra se demander de quelle fa9on cet usage est mis enplace et de quelle fa9on il est déterminant pour la vision que chaque nation veut créer d'elle-meme.Cette vision est un imaginaire national, une construction appareillée avec la photographie. Cet appareillage est déterminé par la contemporanéité donnée entre la construction des nations et laphotographie en tant qu'archive de cette époque.Si la photographie a cette espece de privilege a l'intérieur de la construction des imaginairesnationaux en Amérique latine, c'est paree que la peinture n'arrive pas a se convertir en tradition et donen'arrive pasa rendre sa propre temporalité pour la construction de ces imaginaires. Telle est la these duphilosophe chilien Ronald Kay qui dans son texte «La reproduction du Nouveau Monde >/ détermine laprécarité de la peinture en Amérique latine, due a sa construction a partir des modeles étrangers et de lanégation de la culture précolombienne. C'est de cette fa<;on que j'ai jugé tres importante pour cetterecherche la traduction de ce texte sur la photographie de Ronald Kay. Texte qui va inaugurer unenouvelle idée sur la photographie et en meme temps sur la construction du paysage latino-américain.Ce privilege de la photographie en tant que support d'inscription des imaginaires nationaux n'estpas exempt des conséquences politiques. Notre recherche essayera de montrer comment l'appareilphotographique esta la fois une prise de vue et de pouvoir. These déja évoquée par Ronald Kay et quimontre comment l'appareil photographique arrive en Amérique latine et se situe en face des territoiresapparemment «vides». De la meme fa<;on que la conquete espagnole et portugaise a été validée par lecaractere « nouveau » et done appropriable du Nouveau Monde, la photographie va s'approprier desterritoires considérés vides de toute légitimité. Les peuples autochtones, que Kay appelle« préphotographiques » paree qu'ils appartiennent a une autre temporalité que celle de l'appareilphotographique, seront considérés comme des interlocuteurs non valides et done appropriables.Cette négation de la légitimité des peuples autochtones va avoir comme conséquence une sortede « résistance psychique, fantasmagorie obsessionnelle »2, comme dit Kay. C'est de cette fa<;on quenotre travail essayera aussi de montrer comment la photographie va inaugurer une temporalitéfantasmagorique qui opere depuis l'inconscient. Il s'agit d'une photographie qui parle des vaincus del'histoire en Amérique latine.Finalement, notre travail s'interrogera sur la destination actuelle des archives analogiques qui aété a !'origine de la construction des imaginaires nationaux. Ces archives ont a présent été numérisées etmises sur le web. La question qui se présente est alors de savoir si ces archives qui ont été ré-archivéespossedent toujours le meme statut ou si leur destination a été modifiée et dans quel sens.
Ce manuel aborde toutes les grandes thématiques espagnoles et hispano-américaines, tout en fournissant des exemples utiles pour la compréhension et le commentaire de documents. En vingt chapitres lisibles séparément, les principaux concepts nécessaires à l'approfondissement du sujet traité sont exposés. La première partie décrit la réalité espagnole par une mise en perspective historique, la seconde évoque de manière transversale les différentes facettes politiques, économiques et sociales de l'Amérique latine.Rédigé en espagnol, chaque chapitre est pourvu d'une synthèse introductive en français, de notes facilitant la compréhension des termes les plus difficiles, ainsi que de questions d'auto-évaluation. En annexes : des cartes, des chronologies politiques, un glossaire de concepts, un lexique des principaux personnages et des statistiques détaillées.Cette nouvelle édition, entièrement revue et actualisée, a été augmentée de quatre nouveaux chapitres consacrés aux partis politiques et à l'environnement en Espagne, ainsi qu'au Venezuela et à la vie politique en Amérique latine
1 recurso en línea (páginas 23-52) ; Cet article offre une nouvelle perspective d'analyse à propos du développement et de la consolidation de l'Etat moderne en Amérique espagnole et de la façon dont celui-ci a conditionné les formes de faire la guerre. Le texte aborde la Révolution Militaire ayant permis le dépassement de l'organisation féodale de la guerre propre du Moyen Age et la consolidation d'un type moderne de guerre, c'est-à-dire, institutionnalisée et dirigée rationnellement par un organisme étatique. Le but est de présenter des observations théoriques dont il faut tenir compte dans ce type de recherches, et de les illustrer avec de différents exemples de conlits militaires en Amérique pendant la période. ; El presente artículo ofrece una nueva perspectiva para el análisis sobre el desarrollo e imposición del temprano Estado Moderno en la América española y cómo esto afectó las formas de hacer la guerra. La investigación parte de la existencia de una Revolución Militar que permitió trascender de la organización feudal de la guerra, propia de la Edad Media, a un tipo de guerra ajustado a la modernidad, esto es, institucionalizado y dirigido racionalmente por un organismo estatal.Se presentan observaciones teóricas a tener en cuenta durante este tipo de investigaciones, a la vez que se sustenta con diferentes ejemplos de episodios bélicos en América durante este período. ; This article offers a new perspective for analysis of the development and imposition of the early Modern State in Spanish America, and how it affected prevailing forms of warfare. This research is based on the existance of a Military Revolution that allowed the passage from a feudal, Middle-Age type organization of war, into a kind of warfare adjusted to Modernity, institutionalized and rationally directed by the State organism. We present theoretical observations, important to take into account in this kind of research, and illustrate them by means of different bellic episodes in America during this period. ; Bibliografía: páginas 47-52. ; Artículo de investigación revisado por pares académicos.