Le statut de médecin par rapport aux autres professions libérales
In: Revue française des affaires sociales: RFAS, Heft 2, S. 311-321
ISSN: 0035-2985
166 Ergebnisse
Sortierung:
In: Revue française des affaires sociales: RFAS, Heft 2, S. 311-321
ISSN: 0035-2985
In: Pratiques et organisation des soins, Band 42, Heft 2, S. 89-99
Résumé Objectifs : Le ramadan est très suivi dans le monde musulman. Le jeûne étendu aux prises médicamenteuses orales et le rythme de vie bouleversé dessinent les conséquences médicales impliquant le médecin généraliste (MG). L'objectif de ce travail était d'étudier le vécu et le comportement des médecins généralistes vis-à-vis de leur pratique pendant la période du ramadan. Méthodes : L'enquête s'est déroulée sous la forme d'entretiens semi-directifs et a concerné quatorze MG. Résultats : Cette pratique est connue de la majorité des praticiens par les impératifs qu'elle requiert. Les MG rencontrés sont conscients d'une adaptation possible de leur pratique médicale ; des freins existent quand il s'agit de les appliquer au niveau de la prescription, ou de programmer des consultations auprès des patients chroniques. Une compétence médicale est parfois abusivement renvoyée au jeûneur, l'exposant aux difficultés de la gestion thérapeutique. Des guidelines existent et devraient limiter les discours prohibitifs et aiguillonner le médecin sur des thérapeutiques adaptées au jeûne. Conclusion : Au-delà du ramadan, ce travail fait émerger deux problématiques face à des patients qui parlent une autre langue ; la place indispensable de l'interprète est discutée ainsi que ses implications dès lors qu'il s'agit d'un interprète proche, orientant idéalement vers un interprétariat professionnel, complexe en médecine libérale. La barrière de la langue est aussi à entendre au sens figuré devant une présentation et représentation de la maladie culturellement différente. Prat Organ Soins. 2011;42(2):89-99
Private practice is not popular among residents, referring to the small number of those who choose in private practice after graduating their MD. However, young general practitioners are not strictly against this kind of practice. This study aimed at pointed out factors that had a positive impact on the wish to settle in private practice among residents and junior general practitioners. A qualitative study was conducted, using focus groups for general medical practice residents and individual interviews with physicians who recently settled in the Rhone-Alpes region. Interviews were designed to obtain maximum variation and following an interviewer's guide, until saturation of data. Nine physicians and 28 residents have been included from April through December 2012. The analysis brought up five themes : the role of practical internships to acquire decisional and technical skills, the contribution of replacements in the choice of future mode of practice, the role of personal history and family projects, the specific qualities of group practice, combining modularity and versatility, and the appealing function of family doctor, in charge of public health in an area. All these themes make private practice acceptable, if an opportunity exists. Among those factors, many can be used for changing teaching methods and legislative framework. Residents and young general practitioners have positive opinions and good experiences about private practice in primary care. Pointed out factors must become part of medical training, in order to promote the culture of private practice among future general practitioners. ; L'installation est peu prisée des internes de médecine générale, comme en témoigne le faible nombre d'installations après la thèse, pourtant les jeunes médecins généralistes ne sont pas opposés à ce mode d'exercice. L'objectif de cette étude était de mettre en évidence les facteurs influençant positivement la volonté de s'installer en libéral chez les internes et jeunes médecins généralistes. Une étude qualitative a été réalisée par des entretiens collectifs d'internes de médecine générale, et individuels de médecins généralistes récemment installés en Rhône-Alpes. L'étude a été conduite en recherche de variation maximale, suivant un guide d'entretien, et jusqu'à saturation des données. Neuf médecins et 28 internes ont été inclus entre avril et décembre 2012. L'analyse a mis en évidence cinq thèmes : le rôle des stages ambulatoires pour la formation décisionnelle et technique, l'apport des remplacements pour le choix du type d'exercice, la place de l'histoire personnelle et des projets familiaux, l'envie d'un exercice médical en groupe, modulable et diversifiable, enfin, le rôle attractif du médecin de famille, acteur de santé sur un territoire. Ces thèmes rendent l'installation envisageable, à condition qu'une opportunité soit présente. Parmi ces facteurs, plusieurs peuvent servir de base à des interventions, en pédagogie et sur le plan réglementaire. Les internes et les jeunes médecins ont des opinions et expériences positives sur l'exercice libéral. Les facteurs mis en évidence doivent être présents au cours des études afin de favoriser la culture de l'installation chez les futurs généralistes.
BASE
In: IV. L'appel au communautaire : au-delà des ambiguïtés; International Review of Community Development, Heft 19, S. 169-175
ISSN: 2369-6400
La référence au communautaire dans le champ médical ne signifie pas la même chose pour tous les acteurs. D'ailleurs, l'expression santé communautaire invite à plusieurs lectures. De manière étonnante, ce sont moins les mouvements d'usagers que les diverses catégories de professionnels qui en ont évoqué l'idée : la référence communautaire a essentiellement servi dans les débats internes au corps médical, soit pour renforcer, soit pour contester la médecine libérale. Retraçant la confrontation des idéologies sociales autour de questions importantes comme l'assurance-maladie, et en relation aux positions politico-philosophiques mises de l'avant par différents groupes de médecins (libéraux, communistes, personnalistes), l'auteur montre comment a été utilisée en France, de manières diverses, la référence communautaire. Il semble que, jusqu'à maintenant, celle-ci ait été principalement accaparée par des professionnels désireux d'élargir leur champ d'intervention et par des gestionnaires ayant pour mandat de limiter les dépenses publiques.
In: Recherches sociographiques, Band 16, Heft 1, S. 69-84
ISSN: 1705-6225
Les réformes entreprises dans le secteur de la santé, au cours des quinze dernières années au Québec, ont souvent été l'occasion de faire apparaître la profession médicale au premier plan de l'actualité. Par leurs organisations professionnelles, les médecins ont exprimé leurs vues sur les questions reliées à la distribution des soins médicaux, que ce soit devant des commissions d'enquête, dans des colloques ou des congrès ; leurs négociations, avec le gouvernement, des modalités de leur participation aux différents régimes d'assurance des soins de santé ont plus d'une fois fait la manchette des journaux; des actions plus spectaculaires comme la grève des radiologistes en 1967 ou celle des spécialistes au moment même de l'entrée en vigueur du plan québécois d'assurance-maladie sont connues de tous.
Malgré cette présence régulière sur la scène publique, la profession médicale reste un groupe occupationnel dont on ne connaît guère l'évolution récente. De ce groupe impliqué au plus haut point dans le réaménagement du domaine de la santé, nous savons bien peu de choses sur les transformations qu'il a connues depuis la dernière guerre. On sait bien que le vieux médecin de famille, à la fois conseiller, confident et thérapeute, est un personnage qui appartient au passé : il a cédé sa place au spécialiste qu'on va voir à l'hôpital, non sans avoir pris la précaution de prendre rendez-vous plusieurs jours à l'avance. On a vu aussi apparaître, aux côtés du vénérable Collège des médecins, des syndicats médicaux. Ce qui nous laisse supposer que la profession médicale a subi de profonds changements, elle en qui on a toujours vu le modèle idéal de la « profession libérale ».
Ce sont ces phénomènes de la spécialisation de la profession médicale et de sa syndicalisation qui vont retenir notre attention ici. Nous tenterons de les caractériser l'un et l'autre et d'en dégager les effets sur la profession ; également nous tenterons d'éclairer à l'aide de cette analyse, l'idéologie ainsi que les stratégies des médecins dans le débat sur la question de l'assurance des soins de santé.
Il nous apparaît essentiel, pour la compréhension de l'évolution globale du champ de la santé au Québec, de mieux connaître ce groupe occupationnel qui a toujours joué un rôle de premier plan en matière de distribution de soins. Nous avons choisi de limiter notre analyse à la période 1940-1970; ces trois décennies semblent constituer une « époque » dans l'évolution de la profession médicale.
Cette époque, c'est celle qui marque la rupture avec la vieille tradition de libéralisme chez les médecins et celle de l'apparition de changements majeurs dans le secteur de la santé; la mise en vigueur d'un régime public d'assurance-maladie constitue provisoirement une sorte d'aboutissement aux réformes amorcées depuis plusieurs années. Pour caractériser ces trente années, nous pourrions dire qu'elles voient le passage d'une médecine « libérale » à une médecine « organisée ».
La récente négociation d'une nouvelle convention médicale pour la médecine libérale ne s'est pas effectuée sans difficulté. Le compromis qui a permis la signature de cette convention a retenu le principe d'une responsabilisation des médecins à travers un projet de maîtrise médicalisée. Ce projet conduit à réformer la nomenclature des actes en vigueur depuis 1972 et à définir de nouveaux référentiels de l'activité médicale qui serviraient de base à l'évaluation et à la maîtrise de cette activité. Toutefois; les objectifs d'un nouveau codage des actes ne sont pas clairement définis et l'efficacité d'une telle politique pour réduire les dépenses est loin d'être garantie.En effet, la réforme de la nomenclature a-t-elle pour objectif de définir unehiérarchisation des actes qui soit neutre ou doit-elle inciter les médecins à choisir les thérapeutiques les moins coûteuses ?Si l'on retient le premier objectif le codage des actes doit être fait en fonction des coûts réels et la tarification associée doit alors respecter la hiérarchie du codage. Mais cette nomenclature intègre naturellement les dernières évolutions médicales et la réalité d'une activité qui ne correspond pas forcément à une allocation optimale des ressources. Cette pratique de tarification, par sa dimension statique, peut donc se révéler source de biais enfigeant les coûts et les rapports de force dans leur état actuel. Si l'on retient le second objectif, on se place dans une perspective dynamique de réallocation des ressources. Il convient alors de se référer à la théorie économique descontrats et des incitations afin de définir les schémas incitatifs les mieux adaptés. De tels schémas incitatifs sont déjà en vigueur dans certains pays, notamment au Québec où la nomenclature des actes est très détaillée et où la tarification de ces actes constitue une véritable politique de régulation.
BASE
La récente négociation d'une nouvelle convention médicale pour la médecine libérale ne s'est pas effectuée sans difficulté. Le compromis qui a permis la signature de cette convention a retenu le principe d'une responsabilisation des médecins à travers un projet de maîtrise médicalisée. Ce projet conduit à réformer la nomenclature des actes en vigueur depuis 1972 et à définir de nouveaux référentiels de l'activité médicale qui serviraient de base à l'évaluation et à la maîtrise de cette activité. Toutefois; les objectifs d'un nouveau codage des actes ne sont pas clairement définis et l'efficacité d'une telle politique pour réduire les dépenses est loin d'être garantie.En effet, la réforme de la nomenclature a-t-elle pour objectif de définir unehiérarchisation des actes qui soit neutre ou doit-elle inciter les médecins à choisir les thérapeutiques les moins coûteuses ?Si l'on retient le premier objectif le codage des actes doit être fait en fonction des coûts réels et la tarification associée doit alors respecter la hiérarchie du codage. Mais cette nomenclature intègre naturellement les dernières évolutions médicales et la réalité d'une activité qui ne correspond pas forcément à une allocation optimale des ressources. Cette pratique de tarification, par sa dimension statique, peut donc se révéler source de biais enfigeant les coûts et les rapports de force dans leur état actuel. Si l'on retient le second objectif, on se place dans une perspective dynamique de réallocation des ressources. Il convient alors de se référer à la théorie économique descontrats et des incitations afin de définir les schémas incitatifs les mieux adaptés. De tels schémas incitatifs sont déjà en vigueur dans certains pays, notamment au Québec où la nomenclature des actes est très détaillée et où la tarification de ces actes constitue une véritable politique de régulation.
BASE
In: French Politics
The first sentence of the fourth paragraph under section "Contre la médecine libérale" was published incorrectly.
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 32, Heft 5, S. 851-857
ISSN: 1953-8146
La médecine n'a jamais été une profession de prédilection pour le second ordre. Certes, dans les pays de tradition romaine, Dauphiné ou Comtat, de nombreux médecins sont nobles et font leurs preuves pour l'ordre de Malte. Partout ailleurs ils se recrutent dans le tiers état et leurs origines sont parfois très modestes. Ils se distinguent en cela d'autres professions libérales que la noblesse embrassait beaucoup plus volontiers, le barreau par exemple qui constituait une sorte de stage et de position d'attente avant l'exercice d'une charge plus prestigieuse. Mais la médecine a toujours ouvert la carrière des honneurs à ceux qui se révélaient des maîtres dans leur art. Vingt médecins ont été anoblis par les ducs de Lorraine du règne de Léopold à la mort de Stanislas (1690- 1766). En France même, les occasions d'une promotion ne manquaient pas : acquisition d'une charge anoblissante, lettres patentes du roi destinées à récompenser le « mérite », charges de la cour qui, sans intégrer automatiquement leurs titulaires au second ordre, les auréolaient du prestige des commensaux du roi. D'ailleurs au XVIIIe siècle l'influence du médecin est en hausse.
In: Schweizerische Ärztezeitung: SÄZ ; offizielles Organ der FMH und der FMH Services = Bulletin des médecins suisses : BMS = Bollettino dei medici svizzeri, Band 85, Heft 50, S. 2691-2691
ISSN: 1424-4004
In: Revue française de sociologie. [English edition], Band 63, Heft 3, S. 471-499
ISSN: 2271-7641
À travers l'analyse du rôle de médecins généralistes dans l'une des évolutions majeures de la médecine libérale des vingt dernières années en France – à savoir le développement de l'exercice pluriprofessionnel et contractuel en Maisons de santé pluriprofessionnelles –, cet article entend contribuer à la littérature sociologique sur les entrepreneurs de changement. Il montre que la capacité de ces médecins à initier des projets de transformation des pratiques de soins ne dépend pas uniquement des ressources qu'ils parviennent à mobiliser, mais aussi et surtout de la coopération d'autres acteurs essentiels à cette transformation. Cet article fait la lumière sur le travail entrepreneurial qui permet à ces acteurs de négocier la coopération, mais aussi sur le coût associé à ce travail. Il appelle ce faisant à se défaire d'une analyse individualiste et héroïsée de l'entrepreneur de changement.
In: Multitudes, Band 34, Heft 3, S. 195-205
ISSN: 1777-5841
Résumé La théorie foucaldienne de la biopolitique est une référence constante des débats contemporains sur la gouvernementalité néolibérale et sur la médicalisation et la psychologisation du social. C'est à partir des articles consacrés à l'émergence de la médecine sociale au XIX e siècle que les conceptions foucaldiennes de la biopolitique et du libéralisme sont ici soumises à un examen critique. La thèse défendue est que le mouvement de réforme sanitaire est irréductible au simple développement de la gouvernementalité libérale et que l'idée de médecine sociale est associée à l'époque à une critique des principes normatifs du libéralisme qui conserve une pertinence aujourd'hui.
Nowadays general practice passes through a period of crisis, mainly demographical, but as well economical, societal and political. Along with this, some general private practitioner's early retirement, before 65 years old, could endanger the situation of the profession. The aim is to quantify this early retirement of the general physicians above 50 years in Rhone-alps region, in order to identify the main factors to this decision. A quantitative cross-sectional survey was conducted from July to December 2013. A total of 1832 computer questionnaires were sent and 401 usable responses were collected and analysed using SPSS® Version 17 software. The participation rate is there for 22,7%. Among our respondents 46,0% say they have experienced a burnout and 40,1% desires to early retire. The early cessation of general practice is significantly related: to the female gender; having experienced a burnout situation; with taking less than 5 weeks of vacations per year; the degradation of health state and the insatisfaction of the medical practice. The top five reasons highlighted are: the health degradation, the job dissatisfaction or burnout, the disproportionately high amount of administrative tasks, the degradation of family relationships and the insufficient remuneration. Our respondents wish for an administrative lightening, the restructuring of the remuneration mode and also a greater appreciation by the Authorities. If in the coming years the early retirement's wishes of the general practitioners are to be carried, a significant negative impact is to be expected in the access of primary care. A profound change in general practice must be implemented. ; La médecine générale s'engage dans une crise, avant tout démographique, mais aussi économique, sociétale et politique. En parallèle, certains médecins généralistes décident de quitter l'exercice libéral avant 65 ans, ce qui pourrait mettre en péril la profession. L'objectif est de quantifier cette cessation précoce d'activité chez les médecins généralistes libéraux de plus de 50 ans en Rhône-Alpes, afin de définir les facteurs déterminant la décision. Une enquête transversale quantitative a été réalisée de juillet à décembre 2013. Au total, 1832 questionnaires informatiques ont été envoyés, et 401 réponses exploitables recueillies puis analysées avec le logiciel SPSS version 17. La participation est de 22,7%. Parmi nos répondants, 46,0% avouent avoir vécu un épuisement professionnel et 40,1% souhaitent réaliser une cessation anticipée. Cette dernière est liée significativement au sexe féminin, à l'épuisement professionnel, à la prise de moins de 5 semaines de vacances par an, à un ressenti plus mauvais sur sa santé et au sentiment d'insatisfaction au travail. Les cinq raisons principales sont : la mauvaise santé, le burn-out, la lourdeur des tâches administratives, la dégradation des relations familiales et une rémunération jugée insuffisante. Nos interrogés désirent comme améliorations des conditions d'exercice en libéral : l'allègement administratif, la restructuration du mode de rémunération et une meilleure reconnaissance par les Autorités. Si ces désidératas de cessation anticipée étaient mis en œuvre dans le futur, un impact important serait à craindre pour l'accès aux soins primaires. Une mutation profonde de la médecine générale doit s'opérer.
BASE
Introduction : L'accès aux soins n'est pas assuré partout dans le monde et l'engagement dans la médecine humanitaire a pour objectif d'y remédier. L'objectif principal de l'étude était d'analyser les conditions d'exercice de la médecine humanitaire en tant que médecin exerçant au Luxembourg. Méthodes : Une étude descriptive, quantitative et qualitative, fut réalisée en 2016. Tout médecin exerçant au Luxembourg était inclus pour le quantitatif, ainsi que tout médecin avec au moins une expérience en médecine humanitaire pour le qualitatif. Un questionnaire fut élaboré avec pour objectif d'étudier les différences objectives entre les caractéristiques des médecins « engagés » et médecins « non engagés » dans l'humanitaire. Des entretiens semi-directifs permettaient de compléter ces données quantitatives et de récolter le point de vue subjectif des médecins concernés. Résultats : Sur les 1750 médecins contactés, 202 médecins ont participé à l'étude, dont 35 engagés dans l'humanitaire, et présentaient des caractéristiques démographiques comparables. Les spécialisations chirurgicales étaient plus représentées chez les médecins humanitaires, ainsi que la nature de l'exercice : mixte (cabinet libéral et hôpital) ou en association. Les entretiens ont mis en avance les critères d'exigence des médecins concernant : les politiques, les ONG, la sécurité, les finances, les conditions et compétences professionnelles et personnelles nécessaires en termes de formation et de motivations. Discussion: L'étude a permis de dresser les conditions d'exercice de la médecine humanitaire tout en exerçant au Luxembourg. Elle permet de mettre en évidence des pistes d'amélioration pour favoriser l'engagement en médecine humanitaire.
BASE
Introduction : L'accès aux soins n'est pas assuré partout dans le monde et l'engagement dans la médecine humanitaire a pour objectif d'y remédier. L'objectif principal de l'étude était d'analyser les conditions d'exercice de la médecine humanitaire en tant que médecin exerçant au Luxembourg. Méthodes : Une étude descriptive, quantitative et qualitative, fut réalisée en 2016. Tout médecin exerçant au Luxembourg était inclus pour le quantitatif, ainsi que tout médecin avec au moins une expérience en médecine humanitaire pour le qualitatif. Un questionnaire fut élaboré avec pour objectif d'étudier les différences objectives entre les caractéristiques des médecins « engagés » et médecins « non engagés » dans l'humanitaire. Des entretiens semi-directifs permettaient de compléter ces données quantitatives et de récolter le point de vue subjectif des médecins concernés. Résultats : Sur les 1750 médecins contactés, 202 médecins ont participé à l'étude, dont 35 engagés dans l'humanitaire, et présentaient des caractéristiques démographiques comparables. Les spécialisations chirurgicales étaient plus représentées chez les médecins humanitaires, ainsi que la nature de l'exercice : mixte (cabinet libéral et hôpital) ou en association. Les entretiens ont mis en avance les critères d'exigence des médecins concernant : les politiques, les ONG, la sécurité, les finances, les conditions et compétences professionnelles et personnelles nécessaires en termes de formation et de motivations. Discussion: L'étude a permis de dresser les conditions d'exercice de la médecine humanitaire tout en exerçant au Luxembourg. Elle permet de mettre en évidence des pistes d'amélioration pour favoriser l'engagement en médecine humanitaire.
BASE