This book traces the origins of the "illegal alien" in American law and society, explaining why and how illegal migration became the central problem in U.S. immigration policy - a process that profoundly shaped ideas and practices about citizenship, race, and state authority in the twentieth century. The author offers a close reading of the legal regime of restriction that commenced in the 1920s - its statutory architecture, judicial genealogies, administrative enforcement, differential treatment of European and non-European migrants, and its long-term effects
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La célèbre phrase d'Herman Melville résume-t-elle tous les États-Unis ? À la fois son histoire, ses erreurs et sa gloire ? De ce côté-ci de l'Atlantique, on s'en étonne encore mais à la base de la vocation universelle des États-Unis il y a Dieu. In God they trust . Une manière messianique qui trouve son pendant en France, le soutien des religions en moins. Raison sans doute de notre éternel dialogue avec ce Grand Miroir que sont pour nous, et peut-être pour tous, les États-Unis. Miroir qui déforme, semble-t-il, nos propres aspirations, qui ne renvoie qu'une vision toujours surdimensionnée de l'Homme. L'Homme enrichi par Dieu, l'Homme triomphant du Mal par Dieu, l'Homme à la conquête des étoiles comme si, encore une fois, Dieu le tenait par la main. Comment, dès lors, ne pas tenter de comprendre de quoi est fait ce Grand Miroir ? D'autant que si l'on en croit le Frère Churchill, « les Américains essaient toujours ce qui convient le mieux après avoir essayé tout le reste »… Tant mieux : comme l'a dit Gilles Deleuze : « On ne peut vraiment compter que sur les gens qui ne sont pas fiables. » Se méfier du prévisible, cette Tyrannie. Se fier à Bartleby, le scribe inventé par Melville comme une invitation à résister toujours, y compris à soi-même. Oui décidément, que chacun n'ait pas peur d'être ainsi américain en répétant : « J'aimerais mieux pas. » D'autant que les rengaines de l'actualité sont autant de Sirènes entonnant leur chant de la Célébrité et de la Domestication. Et si les États-Unis, imperceptiblement, luttaient, contre toute apparence et contre toute attente, contre la Servitude universelle ? Voilà qui, finalement, nous transporterait, de ce côté-ci de l'Atlantique. À condition, bien sûr, de ne pas se livrer aveuglément aux illusions de la Maîtrise. Aussi un état des lieux s'impose-t-il pour éclairer ce qu'obscurcit l'ombre portée par la statue du Frère Bartholdi. Car l'Impuissance peut aussi se travestir en Liberté et nous rejouer l'air du flûtiste de Hamelin. Petit Poucet, ramassons une à une les pierres posées sur le chemin par les collaborateurs de ce nouveau dossier. Qui sait, elles pourraient bien nous conduire hors du Dédale, au bras d'Ariane.
Immigration and the economy of the United States Barry R. CHISWICK This paper is concerned with how immigration and immigration policy have influenced the economy of the United States. It focuses on the events of the past quarter century, particularly since the enactment of the 1965 Amendments to the Immigration and Nationality Act. It begins with a review of the demographic characteristics of immigrants and how these characteristics have changed over time, in part in response to changes in immigration policy. These demographic changes have direct implications for immigrant skills. This is followed by a discussion of the labor market (economic) characteristics and adjustment of immigrants. The impact of immigrants, particularly low-skilled immigrants, on the level and inequality of income in the economy is explored.
Ce travail explore plusieurs sources statistiques, associe analyse démographique et observation anthropologique pour examiner certains aspects de la transformation de la famille mexicaine expatriée. L'étude propose d'abord une comparaison des ménages mexicains résidant au pays et aux Etats-Unis en 1990, selon leur composition et considérant les parentés qui lient les membres. Elle introduit ensuite deux échelles temporelles : le temps historique et le cycle de vie du ménage. Mais ces statistiques censitaires ignorent la dimension familiale étendue de la migration, celle qui se construit entre les membres de la fratrie ; elles ne saisissent pas non plus l'interaction entre les biographies familiales (union, reproduction) et les calendriers professionnels et migratoires ; des questions qui seront abordées par une enquête spécifique, de couverture statistique réduite mais doublée d'entrevues avec les migrants.
La répression politique aux États-Unis. Cet article, publié en anglais il y a plus de dix ans, rompt avec l'image traditionnelle d'une Amérique temple des libertés. En considérant comme centrale dans l'histoire des États-Unis la lutte ininterrompue contre les forces de subversion, on constate que la répression politique connut dans ce pays trois grandes phases, chacune prenant appui sur les précédentes et se les incorporant. Au cours de la première période, les différences raciales, alors fondements des grands clivages de la société américaine, dressèrent face à face «Blancs» et «hommes de couleur». Dans un deuxième temps se combinèrent conflits de classe et conflits ethniques, tandis que s'amorçait avec la Guerre Froide la phase suivante. La menace ne fut plus alors le travailleur immigré mais l'Union Soviétique ; les oppositions de classe firent place à une société de masse, et au combat entre capitalistes et travailleurs, immigrants et natifs se substitua la lutte entre agents de Moscou et État national sécuritaire. Au moment où était rédigé cet article, s'ouvrait une quatrième période, toujours d'actualité. Cette derrière phase que caractérise la stigmatisation des « immigrés clandestins», des mères célibataires assistées par l'État et des jeunes Noirs constitue un retour aux discriminations raciales des premiers temps. On trouvera dans les Démons d'Amérique (Éditions du Seuil, 1998) l'intégralité de ce travail, où se voient également abordés anticatholicisme d'avant la guerre civile et autres peurs du com- plot, apparition des prisons, réclusion féminine et contrôle de la vie privée. La version proposée ici, après une brève évocation des premiers affrontements raciaux, s'intéresse à la période qui suivit la guerre de Sécession. Il y est rendu compte de l'élimination du mouvement ouvrier radical, et de la peur récurrente du rouge qui la ponctua ; de l'essor d'une bureaucratie d'État sécuritaire qu'obsédait le risque de trahison interne ; et de la répression des mouvements pour l'égalité raciale et contre la guerre du Vietnam, dont l'action, s'étendant à des opérations secrètes à l'encontre de puissantes et solides institutions, finit par contraindre Richard Nixon à la démission.
De la fin du XVIIIe siècle au début du XXIe, les politiques d'accueil des étrangers n'ont cessé de changer aux États-Unis, du fait des besoins fluctuants des industriels, de la résistance des syndicats, du poids du racisme ou des nécessités politiques. Ce panorama d'une histoire riche en conflits passe en revue les intérêts économiques et politiques propres à chaque période et les caractéristiques des communautés immigrées qui se sont succédé. De l'esclavage des Noirs jusqu'à la dure intégration des Mexicains aujourd'hui, l'histoire des États-Unis est celle d'un pays où il y a toujours de nouveaux "métèques" à stigmatiser, tandis que ceux d'hier s'assimilent.