Déraison, esclavage et droit: les fondements idéologiques et juridiques de la traite négrière et de l'esclavage
In: Mémoire des peuples. La route de l'esclave
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In: Mémoire des peuples. La route de l'esclave
In: Genre & histoire: la revue de l'Association Mnémosyne, Heft 10
ISSN: 2102-5886
In: Brésil(s): sciences humaines et sociales, Band 1, S. 127-148
ISSN: 2425-231X
S'il est vrai que l'Angola fut le grand réservoir de main-d'œuvre américaine et que la traite y a occupé une place majeure, il est impossible de faire abstraction du fait que les sociétés africaines de l'Afrique centrale connaissaient, elles aussi, des modalités de mise en esclavage et de servitude. Avec, en arrière-plan, le complexe débat historiographique sur l'esclavage en Afrique, cet article saisit les transactions langagières et juridiques qui donnent à voir les modalités de croisement entre ces deux régimes : porosité des textes coloniaux aux lexiques africains de l'esclavage ; arbitrages du tribunal dos mucanos, en tant qu'instance de décision judiciaire africaine fonctionnant dans les chefferies mais, aussi, en tant que tribunal d'origine mbundu intégré dans le système de justice portugais sous la tutelle du gouverneur général. Cette approche propose ainsi de penser l'histoire de l'esclavage en Angola comme une histoire de contiguïtés entre deux régimes d'esclavage. Une histoire de vie en illustre les passerelles : le passage d'un Africain du statut de serf donné en gage au statut d'esclave de la traite.
This article gives a summary of a book on restorative justice. ; Peer reviewed
BASE
In: L' Histoire 302
In: Numéro spécial
In: Esclavages
L'affranchissement individuel au sein d'une société à esclaves ou esclavagiste informe sur des situations singulières ou exceptionnelles. Dans une perspective comparatiste, cet ouvrage examine les parcours originaux de ces affranchis entre le XIVe siècle et le début du XIXe siècle, et dans un vaste espace méditerranéen et atlantique – entre la péninsule Ibérique médiévale, les Antilles et l'Europe moderne. Il retrace la vie et le destin de ces individus, majoritairement d'origine africaine, et pose des questions importantes. Quelles ont pu être les stratégies et l'agentivité développées par ces femmes et ces hommes pour gagner leur liberté ? Quel était ce rapport paradoxal entre dispositifs juridiques ouvrant vers l'affranchissement et représentations sociales et culturelles persistantes déconsidérant les individus affranchis ? Quelles ont été leurs possibilités d'intégration ? Comment et pourquoi la « macule servile » s'est-elle maintenue dans le temps alors que les nouveaux Libres et leurs descendants ont pu occuper des situations économiques importantes ? Cet ouvrage est issu de la réflexion d'une vingtaine de chercheurs, spécialistes des questions d'esclavages, qui a été menée dans le cadre du programme européen EURESCL-FP7 (« Slave Trade, Slavery Abolitions and their Legacies in European Histories and Identities »). Il est coordonné par Dominique Rogers, maître de conférences à l'université des Antilles, et Boris Lesueur, docteur en histoire, tous deux membres du laboratoire AIHP-GEODE et du Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages. Un second ouvrage est à paraître, également issu de ces travaux. Il s'intitule Libres après les abolitions ? Statuts et identités aux Amériques et en Afrique. [source éditeur]
Appartient à l'ensemble documentaire : Guadeloup1 ; Appartient à l'ensemble documentaire : Martiniqu1 ; Avec mode texte
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In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 70, Heft 1, S. 257-259
ISSN: 1953-8146
In: Etudes rurales: anthropologie, économie, géographie, histoire, sociologie ; ER, Heft 159-160, S. 9-34
ISSN: 1777-537X
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 67, Heft 1, S. 273-274
ISSN: 1953-8146
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 78, Heft 4, S. 761-795
ISSN: 1953-8146
Résumé
En 1717, une plainte anonyme adressée au roi d'Espagne s'alarmait du nombre excessif de musulmans vivant à Carthagène (Murcie). Cette supplique déclencha une enquête du Conseil de Castille destinée à recenser les musulmans et à clarifier leur statut. Outre les esclaves des galères royales, l'enquête pointa tout particulièrement les
libertinos
, une catégorie méconnue d'esclaves privés résidant et travaillant librement dans la ville tout en étant lourdement endettés vis-à-vis de leurs maîtres en raison des sommes dues pour leur propre rachat. Cet article reconstitue la condition de ces esclaves déliés de leurs maisonnées et met au jour les tensions qu'elle suscita entre des normativités concurrentes. D'une part, le droit des esclaves à travailler pour financer leur affranchissement, tout comme celui des maîtres à vivre des rentes placées sur ces personnes étaient profondément ancrés dans les coutumes locales. D'autre part, en raison de l'augmentation de l'insécurité le long des côtes, les autorités locales et la couronne œuvrèrent à restreindre cet enchevêtrement de droits en obligeant les maîtres à garder leurs esclaves chez eux. Ce conflit entre des régimes d'esclavage différents, l'un inscrit dans les droits locaux, l'autre adossé à la juridiction royale, eut pour enjeu l'accès des esclaves au marché du travail, à la libre résidence ou encore aux protections dispensées par le droit des contrats. En faisant de l'enquête elle-même le nœud problématique de la recherche, cet article interroge le sens d'une procédure qui, en recensant les esclaves, procédait moins à un dénombrement démographique, qu'à une redistribution des droits de cité entre des habitants musulmans.
In: Naqd: revue d'études et de critique sociale, Band Hors-série 3, Heft 2, S. 147-172
Dans l'historiographie relative aux minorités noires d'Afrique du nord, les travaux affranchis des carcans du folklore ou du cadre strict de l'esclavage ou de ses avatars s'avèrent rares. Ces approches sont révélatrices d'un traitement réducteur de la question des minorités noires, étant donné dans le contexte actuel la pluralité des récits sur les origines, ainsi que la variété des patronymes, révélant une diversité d'histoires qui ne peuvent être seulement marquées par la servitude. En la considérant dans son ensemble, cette historiographie semble néanmoins incarner des courants de pensée qui se différencient au fil du temps. Aussi, certains ouvrages parus cette dernière décennie, tentant de retracer une histoire de l'esclavage et des traites des pays arabo-musulmans, sont porteurs d'un discours qui, en certains points, révèle des lacunes quant à la teneur de l'investigation, ou n'est pas sans rappeler une vague éditoriale qui avait caractérisé la fin du XIX e et le début du XX e siècle, suite aux abolitions des traites et de l'esclavage dans nombre de pays arabo-musulmans.
In: Ethnologie française: revue de la Société d'Ethnologie française, Band 50, Heft 1, S. 77-89
ISSN: 2101-0064
Cet article s'intéresse à un lieu célèbre de la mémoire de l'esclavage, la Maison des esclaves sur l'île de Gorée au Sénégal. Il existe plusieurs travaux sur une représentation globalisée de la traite atlantique mais se concentrer sur un tel espace permet de comprendre comment cette mémoire historique est liée à certaines émotions. Dans une première partie, grâce à plusieurs observations ethnographiques, l'article souligne comment certains dispositifs architecturaux de la Maison sont mis en scène. Dans une seconde partie, on montre que la mise en récit d'une telle mémoire de l'esclavage doit se comprendre à travers une histoire de ces représentations à une autre échelle : UNESCO, politiques nationales sénégalaises de patrimonialisation, visites de personnalités. Finalement, l'hypothèse principale développée est que le discours qui se déploie dans la Maison des esclaves peut fonctionner car il met l'accent sur les souffrances des populations africaines réduites en esclavage bien plus que sur la responsabilité des esclavagistes.
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 78, Heft 4, S. 839-842
ISSN: 1953-8146
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 38, Heft 4, S. 968-970
ISSN: 1953-8146