La Corse et la République
In: Humanisme: revue des Francs-Maçons du Grand Orient de France, Band 319, Heft 2, S. 86-90
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In: Humanisme: revue des Francs-Maçons du Grand Orient de France, Band 319, Heft 2, S. 86-90
World Affairs Online
In: Hérodote: revue de géographie et de géopolitique, Band 135, Heft 4, S. 148-169
ISSN: 1776-2987
Une analyse du résultat des dernières élections européennes du 8 juin 2009 permet, une nouvelle fois, de mettre en évidence les paradoxes de l'électorat, et plus globalement de la société, corse dans sa participation au processus de construction politique, économique et sociale de l'Union européenne. Très faiblement mobilisé pour aller voter, l'électorat corse amplifie le sentiment d'indifférence, voire de méfiance, qui affecte l'ensemble du corps électoral français et européen. Du référendum pour l'adoption du traité de Maastricht en septembre 1992 au vote pour la ratification de la Constitution européenne le 29 mai 2005, le désintérêt pour les affaires européennes et l'opposition àl'approfondissement de l'unité du continent se sont accentués dans les deux départements insulaires. Voter pour élire un député européen semble avoir peu de sens pour un électeur en Corse. Inversement, en offrant une tribune politique aux partisans d'une forte autonomie régionale, ces élections ont contribué à consolider la construction d'une nouvelle identité insulaire largement inspirée des modèles d'autonomie espagnole. Mais la distorsion reste importante entre l'affichage europhile promu par les élites politiques et médiatiques locales et une réalité économique et sociale souvent rétive aux grands projets d'intégration de l'île dans les réseaux européens. En permettant l'élection comme seul parlementaire corse àStrasbourg d'un nationaliste modéré, porte-parole du Parti de la nation corse (PNC), les élections européennes de 2009 ont, pour la seconde fois depuis les premières élections européennes en 1979, offert la meilleure lisibilité au message identitaire corse associé à la revendication d'écologie politique de la coalition nationale Europe-écologie de Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly et José Bové. Cette élection avant les élections territoriales de 2010 et après les élections municipales de 2008 consacre l'émergence en Corse d'un nationalisme modéré prêt à assumer les responsabilités politiques locales. Saura-t-il toutefois dépasser les contradictions perceptibles dans les discours de ses représentants ?
In: Humanisme: revue des Francs-Maçons du Grand Orient de France, Band 319, Heft 2, S. 91-95
In: La Pensée, Band 379, Heft 3, S. 37-43
Le racisme en Corse est-il plus fort que dans les autres régions françaises et a-t-il une coloration particulière ? La sociologue Marie Peretti-Ndiaye a traité cette délicate question dans un ouvrage récemment publié dont cet article rend compte. Est ainsi révélée la prégnance d'un conservatisme mêlant différents registres, « dont le point commun est la stigmatisation des "Maghrébins" sous couvert de participation au jeu démocratique […] Le racisme permet alors de combler la désarticulation du social et du politique par le biais de la naturalisation. » Bien qu'il soit en partie redevable à la forte implication des Corses dans le passé colonial français, il ne s'agit pas d'un racisme différent de celui qui ronge la France.
In: Revue du marché commun et de l'Union Européenne, Heft 448, S. 314-322
ISSN: 0035-2616
World Affairs Online
In: Préhistoires méditerranéennes, Heft 4
ISSN: 2105-2565
World Affairs Online
In: La Pensée, Band 392, Heft 4, S. 70-80
Par un retour sur l'histoire, de la Révolution française à nos jours, l'auteur rappelle comment des gouvernements de gauche, comme de droite, ont pu souffler sur les braises du nationalisme corse, tantôt pour introduire la division dans des luttes sociales, tantôt pour faire de l'île le laboratoire d'un projet conforme à celui d'une Europe des régions. Le miroir Corse est révélateur des enjeux mais aussi des risques que courent la France. La nation française peut retrouver une cohésion nationale en effaçant les « identités » à contenus ethno-racial, religieux ou « historiques » pour reconstruire une République ouverte sur ses diversités mais fondée sur des valeurs « biens communs », la citoyenneté, la laïcité, la solidarité.
In: Ethnologie française: revue de la Société d'Ethnologie française, Band 38, Heft 3, S. 507-516
ISSN: 2101-0064
Résumé L'article propose une analyse socio-historique de la langue en Corse. La langue corse s'est constituée sur place à partir du latin, puis a évolué en contact permanent avec le toscan, devenu ensuite l'italien officiel. Le rattachement à la France modifie la situation puisque la politique officielle parvient en un siècle à priver l'italien de son rôle prédominant auprès de l'école, de la justice et de l'Église, dernière à céder en 1937. Privé de son ancienne langue de référence, le corse est donc amené à occuper progressivement tous les domaines, notamment celui de l'écrit au cours du xix e siècle. À partir de 1970, s'observe une floraison culturelle remarquable ; la définition de la langue devient « polynomique », somme de ses parlers dont elle respecte la variété. L'évolution actuelle est paradoxale : d'une part, l'usage de la langue corse diminue dans la vie quotidienne ; d'autre part, le corse s'introduit dans des domaines dont il avait toujours été exclu – notamment l'école – et fait l'objet d'une politique volontariste.
In: Le monde diplomatique, Band 46, Heft 543, S. 14
ISSN: 0026-9395, 1147-2766
World Affairs Online
Le continuum épistémique de l'anthropologie s'étire depuis la distanciation maximale par rapport à l'objet jusqu'au desir d'implication du sujet dans celui-ci. Ces deux attitudes extrêmes constituent tendanciellement une anthropologie de "l'observateur" versus une "anthropologie" de l'acteur. Un examen de ces deux approches est mené à travers la littérature sociologique et ethnologique. Le repérage de ces deux approches dans l'épistémé ethno-anthropologique corse, puis leur conjonction et leur dynamisation sur le terrain d'un village de Corse du Sud (Sarrola-Carcopino) à partir des données suscitées et non-suscitées, constituent l'ébauche d'une anthropologie de l'acteur et de l'observateur. Crisant la problématique de l'insularité, cette anthropologie de la rencontre permet d'appréhender historiquement le village aussi bien depuis lui-même (socialité quotidienne, économie, politique, symbolique) que depuis son extériorité (le continent, les colonies autour de 1900) à travers les relations épistolaires entre une famille du village et l'un des siens, militaire engagé dans les campagnes coloniales (Tonkin, Madagascar, Soudan). Contribution à une anthropologie historique de la Corse, la recherche présentée prend la forme d'une ethnologie-au -quotidien du quotidien local. ; no abstract
BASE
Le continuum épistémique de l'anthropologie s'étire depuis la distanciation maximale par rapport à l'objet jusqu'au desir d'implication du sujet dans celui-ci. Ces deux attitudes extrêmes constituent tendanciellement une anthropologie de "l'observateur" versus une "anthropologie" de l'acteur. Un examen de ces deux approches est mené à travers la littérature sociologique et ethnologique. Le repérage de ces deux approches dans l'épistémé ethno-anthropologique corse, puis leur conjonction et leur dynamisation sur le terrain d'un village de Corse du Sud (Sarrola-Carcopino) à partir des données suscitées et non-suscitées, constituent l'ébauche d'une anthropologie de l'acteur et de l'observateur. Crisant la problématique de l'insularité, cette anthropologie de la rencontre permet d'appréhender historiquement le village aussi bien depuis lui-même (socialité quotidienne, économie, politique, symbolique) que depuis son extériorité (le continent, les colonies autour de 1900) à travers les relations épistolaires entre une famille du village et l'un des siens, militaire engagé dans les campagnes coloniales (Tonkin, Madagascar, Soudan). Contribution à une anthropologie historique de la Corse, la recherche présentée prend la forme d'une ethnologie-au -quotidien du quotidien local. ; no abstract
BASE
In: Le monde diplomatique, Band 49, Heft 581, S. 8
ISSN: 0026-9395, 1147-2766