L'Amérique en projet: utopies, controverses et réformes dans l'empire espagnol (XVIe-XVIIIe siècle)
In: Recherches Amériques latines
155 Ergebnisse
Sortierung:
In: Recherches Amériques latines
In: Histoire, économie & société: HES : époches moderne et contemporaine, Band 7, Heft 3, S. 313-324
ISSN: 1777-5906
Résumé L'Europe, dans le premier siècle qui a suivi la découverte du Nouveau Monde, s'est forgé une image à bien des égards stéréotypée. Les récits de voyages ont été à l'origine d'une nouvelle mythologie. Trois lignes de force se dégagent : 1) La recherche du fantastique et des mythes introuvables dans l'Ancien Monde tels les Amazones et les Géants. 2) L'appréciation ambiguë et ambivalente sur une humanité nouvelle composée à la fois de bons sauvages et d'inquiétants cannibales. 3) Les conflits politiques et religieux européens se sont transportées en Amérique où l'on trouve de nouveaux éléments pour alimenter la « légende noire » anti-espagnole.
International audience ; Revista de Occidente, a publishing house founded in 1924 by José Ortega y Gasset (1883-1955) one year after the homonymous review, was the philosopher's one of the most outstanding cultural enterprises. It contributed to the development of the Hispanic sciences and letters and had a considerable influence in Latin America. More than 85 % of the catalog of this review were translated works, essentially from German : the paper enhances this choice of translation as revealing the off-centered position of Spanish culture within the international cultural exchanges. It analyses secondly the impact of these translations in Latin America (particularly in Argentina), illustrating how these translations contributed to the construction of the Latin American cultural identities, and led finally to a rejection of the dominant peninsular culture. The article finally considers the last editorial project authored by Ortega y Gasset after the Civil War, and the failure of this last embodiment of the Revista de Occidente : an example of the reversal of fortune of Spanish cultural hegemony in Latin America and of the major role of sociopolitical context as a conditioning factor of intellectual mediation activity. ; La Revista de Occidente, maison d'édition fondée en 1924 par José Ortega y Gasset (1883-1955) un an après la revue éponyme, fut l'une des entreprises culturelles les plus marquantes du philosophe. Elle contribua à l'essor des sciences et lettres hispaniques et connut un rayonnement considérable en Amérique Latine. Son catalogue était constitué à plus de 85% d'ouvrages traduits, pour l'essentiel de l'allemand. L'article examine d'abord cette politique de traduction comme un révélateur de la position excentrée de la culture espagnole au sein des échanges culturels internationaux. Il s'intéresse dans un second temps à l'impact de ces traductions en Amérique Latine (en Argentine en particulier), à la façon dont ce patrimoine contribua à la construction des identités culturelles latino-américaines, pour conduire finalement à un rejet de la culture péninsulaire dominante. Le propos aborde enfin le projet éditorial monté par Ortega y Gasset après la Guerre Civile, dernier avatar de la Revista de Occidente, dont l'échec illustre le revers de fortune de l'hégémonie culturelle espagnole en Amérique Latine et le rôle capital du contexte socio-politique du pays-cible comme facteur conditionnant de l'activité de médiation intellectuelle.
BASE
International audience ; Revista de Occidente, a publishing house founded in 1924 by José Ortega y Gasset (1883-1955) one year after the homonymous review, was the philosopher's one of the most outstanding cultural enterprises. It contributed to the development of the Hispanic sciences and letters and had a considerable influence in Latin America. More than 85 % of the catalog of this review were translated works, essentially from German : the paper enhances this choice of translation as revealing the off-centered position of Spanish culture within the international cultural exchanges. It analyses secondly the impact of these translations in Latin America (particularly in Argentina), illustrating how these translations contributed to the construction of the Latin American cultural identities, and led finally to a rejection of the dominant peninsular culture. The article finally considers the last editorial project authored by Ortega y Gasset after the Civil War, and the failure of this last embodiment of the Revista de Occidente : an example of the reversal of fortune of Spanish cultural hegemony in Latin America and of the major role of sociopolitical context as a conditioning factor of intellectual mediation activity. ; La Revista de Occidente, maison d'édition fondée en 1924 par José Ortega y Gasset (1883-1955) un an après la revue éponyme, fut l'une des entreprises culturelles les plus marquantes du philosophe. Elle contribua à l'essor des sciences et lettres hispaniques et connut un rayonnement considérable en Amérique Latine. Son catalogue était constitué à plus de 85% d'ouvrages traduits, pour l'essentiel de l'allemand. L'article examine d'abord cette politique de traduction comme un révélateur de la position excentrée de la culture espagnole au sein des échanges culturels internationaux. Il s'intéresse dans un second temps à l'impact de ces traductions en Amérique Latine (en Argentine en particulier), à la façon dont ce patrimoine contribua à la construction des identités culturelles latino-américaines, ...
BASE
In: Les cahiers ALHIM, Heft 8
ISSN: 1777-5175
In: Collection Recherches et documents - Amériques latines
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 63, Heft 4, S. 737-768
ISSN: 1953-8146
RésuméCet article propose une vision détaillée des temps de la traite et des réseaux négriers dans l'Atlantique à l'époque moderne. Entre 1440 et 1640, 350 000 à 400 000 esclaves africains ont été introduits au Portugal et en Espagne et 800 000 ont été déportés aux Amériques espagnoles et au Brésil. Si les deux siècles ibériques de la traite atlantique ne sont pas ceux où l'on déporta le plus grand nombre d'Africains et où l'on édifia les plus grandsengenhos, ils constituent néanmoins un moment clef dans la construction d'un système atlantique mondial intégré et dans la mise en place des mécanismes, des logiques et des réseaux qui aboutiront à la déportation de plus de douze millions d'esclaves à travers l'Atlantique.
Avec plus de 45 millions d'immigrants en 2005 (OIM, 2008) soit 10,3% de sa population, l'Amérique du nord est une région très fortement marquée par le fait migratoire, hérité de la colonisation européenne de l'Amérique du nord au XVIème siècle, espagnole au sud, anglosaxonne et française au nord, fortement renouvelé à l'épreuve de la mondialisation migratoire du dernier demi-siècle. Aujourd'hui, plus de 10% de la population mexicaine, et environ 17% de la population mexicaine en âge de travailler, vit aux Etats-Unis. Là-bas comme au Canada, les flux d'immigration constituent une composante essentielle de la croissance économique et démographique. En chiffres absolus, les Etats-Unis sont le premier pays récepteur de migrants du monde (près de 40 millions sont nés à l'étranger - près de 13% de la population totale), et le Mexique le premier pays émetteur. Ces deux pays sont liés par des flux de population à dominante sud-nord et des formes d'interdépendance économique et culturelle inscrites dans la longue durée. Le Canada est l'un des pays dont la part de la population étrangère est la plus importante au monde (près de 20% de la population née à l'étranger). Depuis un demi-siècle, les migrations en Amérique du nord ont vu apparaître des profils, des origines nouvelles, et leur géographie s'en est trouvée modifiée. C'est selon ces axes, historicité des migrations, diversification des profils et des origines, géographie des espaces d'installation à différents niveaux scalaires, que s'articule le chapitre. Il conclura sur les enjeux contemporains liés à la construction de sociétés pluriculturelles aux Etats-Unis et au Canada, à la question du développement au Mexique, et enfin à l'élaboration d'une politique partenariale de gestion des flux qui, à l'heure actuelle, et depuis les événements du 11 septembre 2001, peine à se construire. Alors que les migrants n'ont jamais été aussi nombreux, les frontières n'ont en effet, paradoxalement, sans doute jamais été aussi fermées.
BASE
Not available ; Las honras fúnebres y las juras han sido uno de los ritos de paso por los cuales la Monarquía se ha manifestado, desde Carlos V, en sus reinos, de forma casi física.Esto se acompaña de una evolución a través de los tres siglos: en particular el carácter más abierto, más seglar de la jura hace que en tiempos de las Luces tome más relieve. Desde fines del reinado de Carlos II hay una apertura a favor de la nobleza india. Con una nueva dinastía, este grupo ve en la jura real la posibilidad de abrirse un espacio de visibilidad, donde ya no será simple comparsa. Esto se dará de forma progresiva, distinta: controlada en las capitales, sorpresiva en Patzcuaro en 1701, más reflexiva en las viejas ciudades indígenas con privilegios (Tlaxcala). En la frontera la sombra del indio de guerra es un elemento clave. El caso de Lima, en 1761, es emblemático. En cierta forma el mensaje real participa del fracaso que se pone de manifiesto en 1808. Por tanto las juras de 1809 toman otro cariz —más religioso, más individualizado. [fr] Les honneurs funèbres et les proclamations des souverains ont été un des rites de passage par lesquels la Monarchie hispanique, depuis Charles Quint, s'est manifestée, parfois de forme presque physique. Au long des trois siècles ceci s'est accompagné d'une évolution: en particulier le caractère plus ouvert et plus laïque de la jura fait qu'au temps des Lumières celle-ci prenne plus de relief. Depuis la fin du règne de Charles II s'est opérée une ouverture en faveur de la noblesse indienne. Avec une nouvelle dynastie, ce groupe voit dans la proclamation une possibilité de s'ouvrir un espace de visibilité, où il ne sera plus seulement un comparse. Ceci se fera de manière progressive, distincte: contrôlée dans les capitales, ex-abrupto a Patzcuaro en 1701, réflexive dans les vieilles villes indigènes privilégiées (Tlaxcala). Sur la frontière l'ombre de l'Indien de guerre plane. Le cas de Lima, en 1761, es emblématique. La fête royale participe de l'échec qui devient manifeste en 1808. ...
BASE
In: Les cahiers ALHIM, Heft 20
ISSN: 1777-5175
In: Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin, Band 49, Heft 1, S. 97-110
Cet article expose les principales raisons qui justifièrent l'intérêt des différentes gauches internationales pour la guerre civile espagnole (1936-1939). En analysant des créations picturales issues de publications socialistes, communistes et anarchistes d'Europe et d'Amérique latine, émises durant les six premiers mois du conflit, ce travail vise à comprendre pourquoi le camp républicain espagnol représenta dès les premiers jours de la guerre civile, un enjeu, un modèle et un idéal.
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 62, Heft 3, S. 505-538
ISSN: 1953-8146
RésuméCet article envisage le débat concernant le regroupement des Indiens en villages (réductions au Pérou,congregacionesen Nouvelle-Espagne) dans l'Amérique espagnole coloniale. Plutôt qu'une stratégie visant à l'extraction des ressources, cette politique correspond à une représentation selon laquelle ceux qui vivaient sans enracinement communautaire étaient une menace sociale, car ils vivaient sans roi, ni religion, ni terre. Et leur conduite, alléguait-on, était à l'origine d'un environnement physique lui-même dangereux. Une telle association entre espace sauvage et vie hors communauté opérait de la même manière en Castille, et, en Amérique, était appliquée aux Espagnols, aux métis et aux Noirs comme aux Indiens. Envisager en parallèle les débats concernant le traitement des Indiens et des autres secteurs sociaux permet de dépasser la fausse opposition entre le monde indien et le monde espagnol, et d'examiner les échos existant entre les colonisations interne et externe.
In: Les cahiers ALHIM, Heft 22
ISSN: 1777-5175
In: Annales: histoire, sciences sociales, Band 22, Heft 3, S. 479-494
ISSN: 1953-8146
Renonçant à suivre les péripéties des événements, dont certaines avaient été étudiées très en détail les années précédentes, avec les diverses images qu'en offre l'historiographie ancienne, on a préféré ici s'attacher aux aspects géopolitiques, économiques, sociaux et idéologiques de cette guerre civile, et la situer largement dans une Amérique espagnole en formation. A prendre ce recul par rapport à la littérature narrative où les faits sont relatés, on risquait d'autant moins de les fausser qu'on mettait en œuvre une riche documentation originale émanant des acteurs mêmes des événements et permettant de saisir sur le vif ce qui avait été important à leurs yeux. Pour la période antérieure à 1544, on disposait de l'utile recueil des Cartas del Perú (1524-1543), publié en 1959 par le regretté Raúl Porras, et qui ajoute nombre d'inédits aux centaines de documents déjà imprimés dans diverses collections.
In: Revue française d'histoire des idées politiques, Band 51, Heft 1, S. 63-107
ISSN: 2119-3851
L'historiographie des révolutions en Amérique latine du début du xix e siècle associe souvent les premières formes d'organisation politique indépendante avec le républicanisme et le fédéralisme. En effet, le républicanisme et le fédéralisme sont deux problèmes inhérents à la construction de nouvelles communautés politiques. Cependant, ces formes ont une histoire dans la monarchie espagnole, dont la reconstruction rend intelligibles la rapidité et la généralisation de la république et le fédéralisme comme essais politiques révolutionnaires. Dans cet article, nous analysons, dans une perspective diachronique, la signification des concepts de fédéralisme et de république dans la monarchie, ainsi que les projets de fédéralisation de la Couronne en Amérique du Nord au xviii e siècle. Nous étudions également les débats sur l'organisation de la République fédérale pendant la révolution en Amérique du Sud, en comparant le cas de la Nouvelle-Grenade et le Río de la Plata au début des années 1810.