Dans cet article, les auteurs dégagent quelques éléments d'un diagnostic du racisme au Québec dans plusieurs secteurs de la vie sociale à partir de la littérature québécoise sur cette question. Ils s'interrogent également sur le degré d'efficacité des mesures institutionnelles de lutte contre le racisme et proposent des pistes d'action susceptibles d'orienter leur devenir. Ces deux moments de l'analyse, constat et proposition d'actions de lutte contre le racisme, sont reliés par une hypothèse. Considérant l'analyse sociologique récente du phénomène dans divers contextes, les auteurs supposent en effet que le racisme traverse une importante période d'adaptation à la modernité démocratique et que les institutions qui auraient jusqu'ici réussi à endiguer le racisme n'auraient plus dorénavant une bonne perception de ses enjeux réels. Cette mutation du racisme rend plus complexe la recherche de moyens efficaces pour en maîtriser les effets. Dans la dernière partie du texte, une approche antiraciste élargie est proposée, qui s'impose d'autant plus, selon les auteurs, qu'elle constitue un des éléments les plus faibles des politiques qui se sont succédé en matière de relations intercommunautaires et civiques.
Cet article présente une partie des résultats d'une recherche sur les représentations de professeures d'université quant à leur expérience en tant que femmes qui travaillent dans une organisation et occupent des postes traditionnellement masculins. Le cadre d'analyse retenu est l'approche critique féministe de la culture organisationnelle. En s'inspirant de la méthode ethnographique et de la technique des niveaux de saturation des données, l'auteure a mené 34 entretiens semi-dirigés auprès de professeures d'une université québécoise. Les données recueillies permettent de préciser le caractère plus ou moins rigide de la culture de cette organisation en ce qui a trait à la liberté que les professeures possèdent dans la définition de leur rôle et l'accomplissement de leurs tâches. Bien que, de prime abord, les professeures se disent satisfaites de leur marge de manoeuvre, des limites apparaissent rapidement. Les principales sont le sentiment d'invisibilité, la perception de sexisme et de discrimination systémique, l'insécurité physique et le conflit vécu entre les valeurs et les intérêts personnels et ceux de l'organisation. Les professeures élaborent toutefois des stratégies qui leur permettent de faire et de prendre leur place à l'université.
La notion de « corps intermédiaires » est peu commune en science politique, mais il n'en demeure pas moins que l'expression a été utilisée à la fois par l'Église Catholique et par une certaine élite québécoise. Son emploi a d'ailleurs permis à ses auteurs de développer une théorie du rôle des corps intermédiaires et une organisation possible de société. L'objet de cette analyse est d'abord de tracer un aperçu historique du terme avec les implications qui en ont découlé à travers les ans. Dans cette première partie, il faudra s'attarder à la naissance de l'expression et son utilisation par l'Église Catholique qui en a fait une doctrine dans certaines Encycliques papales. Ensuite, il importera de considérer la signification du développement de l'expression « corps intermédiaires » et sa portée sur la société québécoise. Ce second aspect de notre étude touchera le leadership recherché par l'Église au Québec avant les années 1960; on y cherchera à cerner l'importance de cette tentative pour l'ensemble des relations gouvernants-gouvernes et à identifier également le corporatisme enseigné à la fois par le clergé et l'élite traditionnelle québécoise, corporatisme qui n'a de sens et de chance de survie que s'il est basé sur la coopération. En outre, on comparera les résultats de notre recherche avec les notions de groupes d'intérêt et de groupes de pression. Ici, c'est sur l'aspect politique des implications des notions de groupes d'intérêt et de groupes de pression vis-à-vis celle des corps intermédiaires qu'on insistera davantage. En un mot, on cherchera à capter les différences et la nature de l'une et l'autre, en insistant sur les aspects spécifiques des corps intermédiaires. Enfin, cet examen se terminera par une application au Mouvement coopératif Desjardins, un des corps intermédiaires les plus actifs du Québec. Il faudra alors signaler les relations dirigeants-dirigés et chercher à voir si elles sont différentes de celles des groupes d'intérêt. L'hypothèse de base de cette analyse est la suivante : s'il est vrai, comme l'ont écrit certains spécialistes, que l'État a été perçu au Québec, et cela jusqu'au début de la Révolution tranquille, comme étant « étranger à la collectivité», il faut chercher ailleurs pour trouver le développement d'une organisation sociale et la création de groupes permettant aux individus d'unir leurs efforts. L'Église catholique a agi comme « stimulateur » de cette force d'association et, pour ce faire, elle a appuyé ses enseignements sur la doctrine des Encycliques papales. En même temps une certaine élite venait l'encourager dans cette voie. Les corps intermédiaires furent au centre de cette doctrine catholique et correspondent à ces associations d'individus qui visaient à faire des choses sous l'égide de l'Église qui cherchait à organiser la vie sociale. Cela est bien différent des groupes de pression qui visent à « articuler » des intérêts à l'État. Un corps intermédiaire n'articule pas : il fait lui-même des choses sans que l'État n'intervienne. On touche là le coeur de la théorie corporatiste de société avancée par l'Église. Or, cette théorie doit être transformée en même temps que la société québécoise s'urbanise et se sécularise. La notion originelle de corps intermédiaires — un corps de différentes associations formant une unité corporative incluant toute la société — ne peut survivre. Bien plus ! En organisant son action pour la relier à l'État, un corps intermédiaire devient un groupe de pression et n'est plus animé des principes chrétiens qui l'ont fait naître. Il entre alors en conflit avec d'autres groupes et met de côté l'idée à l'origine des corps intermédiaires, la coopération.
Il est reconnu que, dans les grandes organisations à caractère bureaucratique, le pouvoir est détenu par une minorité. Il en est de même dans les régimes qui se définissent comme démocratiques où les représentants élus pour exercer le pouvoir politique ne constituent eux aussi qu'une minorité d'où est exclue d'une façon permanente la plus grande partie de la population. Bien plus, on a déjà montré qu'à chaque niveau politique — électeurs, adhérents, militants, cadres, députés, dirigeants nationaux — les caractéristiques sociales du groupe tendent à devenir moins « représentatives » de l'ensemble et cette tendance est d'autant plus accentuée que l'on s'élève dans la pyramide politique. Dans cette optique, il existe toujours une distance entre majorité et minorité. En d'autres termes, la minorité au pouvoir, de par sa nature même, ne peut être représentative en tous points de la majorité, au moins par le fait qu'elle détient un pouvoir plus grand que ceux qu'elle représente. Il importe alors de connaître qui sont ces gens qui nous gouvernent, quelles sont ces équipes qui représentent les différents partis politiques en compétition dans l'arène électorale. L'élection constitue une lutte entre des équipes rivales et l'électeur est limité à un choix entre des candidats qui, pour la plupart, doivent porter l'étiquette d'un parti. Ce choix entre quelques candidats est déjà lui-même prédéterminé par des restrictions légales (comme les qualifications requises pour être candidat) et surtout par des restrictions sociales et économiques, sans parler des restrictions financières. Ainsi, on retrouve généralement très peu de femmes et de jeunes parmi les candidats et les députés, de même qu'un petit nombre d'ouvriers, de cultivateurs, de techniciens, de syndicalistes, alors que les avocats et certains groupes de professionnels sont largement surreprésentés. À ce choix restreint de l'électorat parmi un nombre limité de candidats s'ajoutent les règles mêmes de sélection à l'intérieur du parti, sélection qui est effectuée par un groupe plus ou moins restreint de membres dans les limites d'une circonscription électorale. Comme l'écrivait T.H. Qualter, les candidats sont choisis, au pire, par une personne (i.e. le chef du parti) ou, au mieux, par un petit groupe de personnes. Sans nier l'importance de ces facteurs de sélection, je voudrais m'arrêter davantage à un autre point important : en dépit de la concurrence qui existe entre les élites (le conflit véritable y est assez rare) et de l'arbitrage qu'exerce la population par son vote, les élites politiques se recrutent encore majoritairement dans certaines couches ou certaines classes de la société. Je pars donc d'une prémisse — qui a d'ailleurs été maintes fois démontrée — à l'effet que les parlementaires constituent une élite en ce sens qu'ils ne représentent pas, en termes socio-économiques tout au moins, les différentes caractéristiques de leur électorat. En me basant sur cette donnée qui se vérifie aussi au Québec, je voudrais d'abord montrer que cette élite se distribue différemment entre les deux principaux partis politiques québécois, à l'image même de ce que sont d'ailleurs ces partis par leur idéologie et leurs clientèles. Je voudrais montrer ensuite que, même si les parlementaires québécois constituent depuis toujours un groupe élitiste, ce groupe s'est modifié et a évolué dans le temps et présente maintenant des caractéristiques différentes de celles des élites antérieures.
RésuméL'auto‐coordination en entreprise, ou coordination des activités produite par les employés eux‐mêmes plutôt que par des tiers, est un phénomène encore mal appréhendé par les sciences administratives. La notion d'ajustement mutuel avancée par certains auteurs apparaît notamment comme une notion passablement réductrice. Cet article fait part de certains des résultats d'une recherche exploratoire effectuée récemment dans une entreprise québécoise de services sur le thème de la coordination, qui confirment les limites des théories courantes en matiére d'auto‐coordination, et qui apportent diverses pistes d'élargissement de la compréhension de cet espace de pratiques.AbstractSelf‐coordination within an enterprise, or the coordination of activities performed by the employees themselves rather than by third parties, is a phenomenon that remains poorly understood by the administrative sciences. In particular, the notion of mutual adjustment put forward by some authors appears to be a rather limited one. This article presents some of the results of an exploratory research work conducted recently in a Quebec services enterprise on the topic of coordination, confirming the limits of current theories on the subject of self‐coordination, and opening up various avenues for broadening our understanding of this area of practices.
Résumé Certaines maladies héréditaires rares ont une incidence anormalement élevée dans la population québécoise. Les gènes délétères associés à ces maladies ont été vraisemblablement introduits au XVII e siècle par des immigrants dont les descendants sont les ancêtres d'une grande partie de la population contemporaine du Québec. L'objectif de cette étude est de mesurer la transmission différentielle des gènes de fondateurs qui sont à l'origine de cinq populations régionales du Québec (Beauce, Charlevoix, Rimouski, Saguenay et Terrebonne). 50 000 simulations ont été effectuées à partir d'un corpus de 756 généalogies ascendantes, en utilisant la méthode du gene-dropping . Les résultats révèlent que quelques fondateurs ont une probabilité non négligeable d'avoir transmis leurs gènes au moins à 5 % de la population des régions de Charlevoix et du Saguenay. Les probabilités d'atteindre une fréquence de porteurs comprise entre 1 % et 5 % (intervalle à l'intérieur duquel se situent les fréquences de plusieurs gènes récessifs dans la population) sont beaucoup plus élevées et ce, pour un plus grand nombre de fondateurs dans les cinq régions. Cependant, les écarts observés entre les probabilités obtenues pour les fondateurs de chacune des régions suggèrent des évolutions distinctes de la transmission des gènes fondateurs, attribuables à une différenciation des comportements migratoires et reproducteurs parmi les descendants des fondateurs.
Intro -- Remerciements -- Introduction -- PREMIÈRE PARTIE -- Les conditions structurelles de l'identité -- CHAPITRE 1 -- Le fédéralisme et la Nation -- Ne pas se sentir chez soi -- Une double appartenance -- Je me suis crue canadienne -- Une double identité -- Le lieu autour duquel chacun construit sa maison -- La notion d'habitus -- Le fédéralisme au Canada, un seul État -- L'illusion de la séparation -- Une lutte pour une domination légitime de l'ensembles ur les parties -- Un seul État, occulté par le fédéralisme, et qui repose sur le consentement -- L'articulation entre les paliers d'un même État -- Le consentement dont il s'agit -- Le fédéralisme et les possibilités d'une crise du consentement -- Le fédéralisme et les deux faces d'un même État -- Une crise du consentement : la nation québécoise et l'État au Canada, un conflit région fédérée/nation -- Un clivage entre deux ordres de légitimité -- Le Canada, un dilemme -- L'État et la société -- «Notre façon d'être Canadiens» -- CHAPITRE 2 -- Les effets inconscients du fédéralisme sur l'identité -- Un seul État -- Le fédéralisme et l'identité -- Esquisse d'une problématique théorique -- Le fédéralisme -- L'État -- Critique de deux interprétations courantes -- L'explication juridique -- L'explication par la conjoncture -- La spécificité du Canada -- Le fédéralisme et l'État: un jeu de miroir -- Les effets du keynésianisme sur le régime fédéral au Canada -- Intégration et cohérence -- Le deuxième processus: hiérarchisation et spécialisation -- Les effets du keynésianisme sur le régime fédéral au Canada -- Intégration et cohérence -- Le deuxième processus: hiérarchisation et spécialisation -- Une adaptation du fédéralisme à l'État -- Quels effets au XXIe siècle? -- Le Québec dans le Canada -- Les périodes keynésienne et néolibérale -- CHAPITRE 3 -- Les traces persistantes de la forme keynésienne
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"Le présent ouvrage se veut une étude en profondeur du fonds de travailleurs Fondaction dont l'objectif principal, relevant à certains égards d'une utopie concrète, est d'investir l'épargne-retraite dans des entreprises qui favorisent la participation des travailleurs et qui se préoccupent de l'environnement. L'ouvrage vise à faire découvrir au lecteur comment ce projet de fonds a été construit à partir d'une centrale syndicale, la CSN, considérée comme la plus combative de son époque. L'entreprise collective qu'est Fondaction est un cas exemplaire du modèle québécois de développement de deuxième génération qui ouvre sur un autre modèle de développement. La première partie de ce livre porte sur l'origine de Fondaction et sur ses phases de développement selon les dimensions suivantes : la croissance quantitative et qualitative, les investissements dans les entreprises, et la gouvernance et le mode de gestion. Chacun de ces aspects présente des défis différents, mais les avancées des dernières années se font grâce au renforcement d'objectifs précis, à l'élargissement de l'écosystème et à la réalisation d'un changement d'échelle – avec, entre autres, l'investissement d'un milliard de dollars dans plus de mille entreprises. La seconde partie, plus analytique, porte sur deux thématiques transversales : le positionnement dans la finance socialement responsable et la contribution à l'économie du Québec. En conclusion, les auteurs suggèrent que Fondaction s'inscrit dans une transition écologique et sociale qui lui permet d'établir des passerelles entre l'économie solidaire, l'économie sociale et la responsabilité sociétale des entreprises. Cet ouvrage s'adresse à quiconque veut en savoir plus sur l'économie sociale et la finance socialement responsable et, plus précisément, sur le fonds de travailleurs Fondaction".--Résumé de l'éditeur
Cet article étudie la couverture médiatique des rapports publiés par l'ombudsman du Québec, le Protecteur du citoyen. Une grande partie du mandat du Protecteur consiste à mener des enquêtes et à émettre des recommandations à la suite de préjudices causés par l'appareil administratif québécois à l'égard d'un ou de plusieurs citoyens. Ces préjudices sont rapportés au Protecteur par les citoyens, ce qui sous-entend que sa visibilité auprès d'eux est primordiale. Cette visibilité repose en grande partie sur les médias, d'où l'importance d'analyser la couverture médiatique du Protecteur du citoyen qui demeure peu été étudiée dans les écrits savants. Notre article révèle que la couverture médiatique des rapports du Protecteur est inégale. Nous observons également que les articles publiés dans les journaux adoptent en moyenne une tonalité plus négative que les rapports eux-mêmes. Mais, contrairement à nos attentes, les rapports à tonalité plus négative ne sont pas nécessairement plus couverts par les médias. Le meilleur prédicteur de la présence ou non de la couverture médiatique et de la congruence de tonalité entre les rapports et les articles serait la présence d'un communiqué de presse, émis par le Protecteur. Remarques à l'intention des praticiens Cet article étudie la couverture médiatique des rapports du Protecteur du citoyen du Québec. En s'appuyant sur une analyse automatisée de contenu, il ressort que la couverture médiatique accordée aux rapports ne s'explique pas par la tonalité employée dans les documents publiés par le Protecteur du citoyen. Les rapports plus négatifs ne sont pas nécessairement plus couverts par les journalistes que les rapports positifs. Les efforts de communication directs auprès des médias (ex. conférence de presse, publication d'un communiqué) contribuent davantage à expliquer la couverture médiatique.
http://revistaseug.ugr.es/index.php/tsg/article/view/920/1058 ; Au Canada et au Québec, traiter des questions liées à la diversité culturelle et au racisme a été un défi pour les gouvernements depuis les années soixante. Auparavant et jusqu'à présent, une grande partie des responsabilités en termes de développement ethnoculturel sensible des services publics (services sociaux, des programmes de formation en travail social, etc.) ont été laissés aux mains d'organismes de charité non-lucratifs. Cependant, peu à peu, depuis les années soixante, le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial, ont dû développer des politiques et des programmes d'action. Au Québec, le travail social a fait partie du débat face à deux grands courants politiques, l'un canadien basé sur le multiculturalisme, et l'autre québécois basé sur l'interculturalisme. L'article vise à donner une perspective historique sur la façon dont le travail social a dû faire face à des contradictions différentes. ; In Canada and Quebec, dealing with issues related to cultural diversity and racism has been a challenge for the governments since the sixties. Before and up to our days, a large part of responsabilities in terms of developping ethnocultural sensitive public services (social services, training programs in social work, etc.) have been left in the hands of non profit and charity organizations. But, little by little, since the sixites then, both governements, federal and provincial had to develop politics and programs of action. In Quebec, social work has been part of the debate facing two mainstream politics, the canadian one based on multiculturalism and, in Quebec, on interculturalism. The article intends to give a historical perspective on how social work had to deal with different contradictions.
Au Canada et au Québec, traiter des questions liées à la diversité culturelle et au racisme a été un défi pour les gouvernements depuis les années soixante. Auparavant et jusqu'à présent, une grande partie des responsabilités en termes de développement ethnoculturel sensible des services publics (services sociaux, des programmes de formation en travail social, etc.) ont été laissés aux mains d'organismes de charité non-lucratifs. Cependant, peu à peu, depuis les années soixante, le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial, ont dû développer des politiques et des programmes d'action. Au Québec, le travail social a fait partie du débat face à deux grands courants politiques, l'un canadien basé sur le multiculturalisme, et l'autre québécois basé sur l'interculturalisme. L'article vise à donner une perspective historique sur la façon dont le travail social a dû faire face à des contradictions différentes. In Canada and Quebec, dealing with issues related to cultural diversity and racism has been a challenge for the governments since the sixties. Before and up to our days, a large part of responsabilities in terms of developping ethnocultural sensitive public services (social services, training programs in social work, etc.) have been left in the hands of non profit and charity organizations. But, little by little, since the sixites then, both governements, federal and provincial had to develop politics and programs of action. In Quebec, social work has been part of the debate facing two mainstream politics, the canadian one based on multiculturalism and, in Quebec, on interculturalism. The article intends to give a historical perspective on how social work had to deal with different contradictions.
Au Canada et au Québec, traiter des questions liées à la diversité culturelle et au racisme a été un défi pour les gouvernements depuis les années soixante. Auparavant et jusqu'à présent, une grande partie des responsabilités en termes de développement ethnoculturel sensible des services publics (services sociaux, des programmes de formation en travail social, etc.) ont été laissés aux mains d'organismes de charité non-lucratifs. Cependant, peu à peu, depuis les années soixante, le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial, ont dû développer des politiques et des programmes d'action. Au Québec, le travail social a fait partie du débat face à deux grands courants politiques, l'un canadien basé sur le multiculturalisme, et l'autre québécois basé sur l'interculturalisme. L'article vise à donner une perspective historique sur la façon dont le travail social a dû faire face à des contradictions différentes. In Canada and Quebec, dealing with issues related to cultural diversity and racism has been a challenge for the governments since the sixties. Before and up to our days, a large part of responsabilities in terms of developping ethnocultural sensitive public services (social services, training programs in social work, etc.) have been left in the hands of non profit and charity organizations. But, little by little, since the sixites then, both governements, federal and provincial had to develop politics and programs of action. In Quebec, social work has been part of the debate facing two mainstream politics, the canadian one based on multiculturalism and, in Quebec, on interculturalism. The article intends to give a historical perspective on how social work had to deal with different contradictions.
RésuméCet article présente les résultats de trois études démontrant comment une législation qui est en apparence neutre peut avoir des effets discriminatoires. Trois aspects de la législation québécoise en matière d'indemnisation des lésions professionnelles ont été examinés afin de déterminer si leur application aux travailleuses était équitable. La première étude a porté sur l'examen de 179 décisions en appel relatives aux réclamations pour dommages psychiques reliés au stress au travail. Elle conclut que l'accès à l'indemnisation est plus difficile pour les femmes que pour les hommes. Les difficultés ne s'expliquent pas par des différences individuelles. La discrimination est véhiculée à travers l'application par les décideurs de normes floues (stress inusité). La deuxième étude a porté sur l'examen des règles concernant l'indemnisation pour l'incapacité d'effectuer le travail domestique suite à une lésion professionnelle. La disparité des obligations des hommes et des femmes à l'égard du travail domestique avec le caractère inadéquat des programmes de réadaptation sociale ont eu pour effet de sous-indemniser les femmes pour les conséquences économiques réelles de leurs lésions corporelles. La troisième partie présente les conclusions préliminaires d'une étude sur les décisions et les politiques en matière de réadaptation professionnelle des victimes de lésions professionnelles. Elle fournit une illustration de la discrimination systémique découlant de la détermination de l'emploi convenable. L'accès aux programmes de réadaptation dépend en grande partie du salaire gagné au moment de la lésion. Le fait que le travail des femmes est sous-évalué de manière systémique se traduit par un accès limité aux programmes de réadaptation professionnelle qui seraient appropriés pour elles et qui tiendraient compte des conséquences réelles de leur lésion.
Les élections à date fixe se sont inscrites dans le paysage politique québécois pour la première fois lors de l'élection générale de 2018. Les quatre partis politiques présents à l'Assemblée nationale ont dû revoir leurs stratégies de préparation électorale dans le contexte où un mandat est maintenant d'une durée prévisible de quatre ans. L'objectif de ce mémoire est d'analyser comment le processus électoral a été revu au Québec et comment les partis politiques se sont adaptés aux changements qu'impose la loi sur les élections à date fixe. Nos travaux contribuent à circonscrire le concept de campagne permanente alors que les élections à date fixe sont une de ses composantes. Des entretiens ont été réalisés avec treize stratèges politiques représentants la CAQ, le PLQ, le PQ et QS. Plusieurs constats ressortent de notre étude dont la notion de prévisibilité qui permet aux partis politiques de mieux planifier leur processus électoral. Cette prévisibilité implique aussi la notion de facilité dans le contexte ou l'organisation de l'ensemble du processus électoral se trouve facilitée puisque tous connaissent la date du scrutin. Il est plus facile de préparer l'élection, plus facile de recruter des candidats ou encore plus facile d'organiser les budgets. Une des contributions importantes de notre recherche concerne le recrutement des candidats provenant de groupes sous-représentés en politique, dont les femmes. Il a été possible de démontrer que la notion de prévisibilité donne aux recruteurs une marge de manœuvre pour convaincre notamment des femmes de faire le saut en politique. Le fait de connaître la date de l'élection leur permet, par exemple, de réserver des circonscriptions gagnantes plus longtemps avant de les attribuer à un candidat. La question d'équité est aussi abordée dans ce mémoire alors que les partis qui œuvrent dans l'opposition affirment que le parti au pouvoir perd un de plusieurs avantages en étant lié par une loi qui fixe la date du scrutin. Nos résultats montrent aussi que la pré-campagne ...