The linguistic future of Mayotte concerning language policy, multilingual education and the written form of the native languages: the attitudes of undergraduate students ; L'avenir linguistique de Mayotte par rapport à la politique linguistique, l'éducation plurilingue et la forme écrite des langues...
International audience ; Mayotte is the most recent French department and it is prioritizing the French language in order to facilitate its integration into the French republic while helping local youth excel in school. What is at stake is how this island in the process of identity (re)creation, can at once preserve its two native languages (Shimaore and Kibushi) and promote French. Because they are the future teachers, business people, and elected of Mayotte, it is important to know the language attitudes of the undergraduate students at the CUFR of Mayotte. To understand their linguistic attitudes, I carried out a two-part study: a survey with 211 participants followed by 11 interviews with participants from the survey. Results show a significant difference between attitudes toward the French language and those towards the native languages combined. Although participants thought that the three languages were important, they nevertheless laid less emphasis on the written form of their native language. For French, both forms carried equal weight. These results suggest that the role of the written form of Shimaore and Kibushi is not well-defined. The qualitative results confirm an opinion of uncertainty toward written Shimaore and Kibushi. Opinion varied toward the role of the French public education system and the preservation of the native languages, specifically in terms of bilingual schooling. The linguistic and educational situation in other French-speaking islands in the Indian Ocean is discussed. ; Mayotte est un nouveau département français, qui met en avant la langue française pour son intégration dans la République et pour la réussite scolaire de ses jeunes. L'enjeu linguistique est de savoir comment cette île, en pleine (re)création identitaire, pourrait préserver ses deux langues autochtones (le shimaore et le kibushi) et promouvoir le français. Il est fondamental de comprendre les attitudes des acteurs principaux de l'île, tels que les étudiants de premier cycle du CUFR de Mayotte, car ils sont les futurs enseignants, commerçants, et élus. Pour comprendre leurs perceptions envers les lan gues, j'ai effectué des questionnaires (211 réponses) et des entretiens (11 auprès d'étudiants ayant participé à l'enquête). Les résultats montrent une différence significative des perceptions de la langue française et des langues maternelles confondues. Les participants pensent que les trois langues sont importantes, mais que la forme écrite de leur langue maternelle a moins de valeur que la forme parlée, alors que pour le français les deux ont le même mérite. Ces résultats suggèrent que le rôle du shimaore et du kibushi écrit n'est pas bien défini. Les résultats qualitatifs confirment des opinions variées vers les formes écrites du kibushi et du shimaore et sur le rôle de l'éducation nationale dans la préservation de ces langues. Les résultats sont comparés aux situations similaires dans les îles francophones de l'océan Indien.