The overall objective of the DMP is to arrest land degradation in Africa's desert margins through demonstration and capacity building activities. The GEF increment to this project will enable the programme to address issues of global environmental importance, in addition to the issues of national economic and environmental importance, and in particular the loss of biological diversity, reduced sequestration of carbon, and increased soil erosion and sedimentation. Key sites harbouring globally significant ecosystems and threatened biodiversity have been selected in each of the nine countries to serve as field laboratories for demonstrations activities related to monitoring and assessment of biodiversity status, testing of most promising natural resource management options, developing sustainable alternative livelihoods and policy guidelines and replicating successful models. The project will make a significant contribution in reducing land degradation in the marginal areas and help conserve biodiversity. Guidelines, recommendations and supportive national policies that address biodiversity concerns are envisaged to be in place in the implementing countries.
Le rapport de l'Assistant Technique en Recherche-Développement pour le premier trimestre de l'année 1998 présente les activités conduites par lui-même ou auxquelles il a participé dans le cadre de la Composante Recherche-Développement (CRD) de ONDR / ADER à N'Djaména au Tchad. Les activités marquantes de ce trimestre ont été : - le bilan des activités de la Composante Recherche-Développement pour 1997 ; - la poursuite du travail de diagnostic régional ; - la poursuite de la collaboration avec le CNAR sur le SIG ; - l'élaboration de plans de développement villageois dans chacun des deux sites de gestion de terroir de Farcha Ater et Tchikali ; - la participation à la mission de Monsieur P. Y. Legal, du 23 au 30 janvier 1998, sur les aspects d'appui à la gestion et d'aide à la décision dans les petits périmètres irrigués ou PPI du nord de N'Djaména.
Du fait de leur transversalité et de leur objet, l'évaluation des politiques de développement territorial ne peut pas s'appuyer sur les outils utilisés pour évaluer les politiques sectorielles. Les questions procédurales sont très largement dominantes, les dispositifs portant essentiellement sur la gouvernance et la coordination. Pour évaluer une démarche procédurale, il convient de préciser le référentiel d'évaluation à la fois en termes du quoi et du comment évaluer. Cet article a pour ambition de contribuer à des méthodes d'évaluation, en analysant les impacts d'une recherche-action pour le développement d'un territoire "fragilisé" du " Alto Sertão du Piaui et du Pernambuco " au Nordeste du Brésil. L'enjeu est de caractériser les processus à l'oeuvre pour pouvoir les comprendre et en mesurer la portée. Une première partie précise le cadre d'analyse à partir des attendus des politiques de développement territorial : accroissement et mobilisation de capital humain, capital social et capital institutionnel pour le développement des capacités d'adaptation et d'innovation des sociétés, dans un but d'amélioration des systèmes d'activités et de gouvernance. L'ingénierie territoriale et les démarches de développement territorial doivent être alors évaluées dans leur capacité à créer des compétences, à les mobiliser, à favoriser l'innovation et à la faire reconnaître dans le cadre de dispositifs de gouvernance. Les méthodologies utilisées entre qualitatif et quantitatif sont présentées. L'expérience est décrite dans la deuxième partie dans une séquence historique. Elle allie formation des acteurs et élaboration de projet au travers de forum de discussion, d'expérimentations techniques et de sessions de formations. En termes de gouvernance, la démarche a abouti à la création d'un consortium "inter-municipal" et d'une agence technique, chargés de mettre en oeuvre un ensemble d'actions de développement, réunies dans un projet territorial. Notre objectif ici est de donner des éléments factuels sur le déroulement et les impacts. Une troisième partie présente les résultats et tire les enseignements. Les auteurs soulignent les conditions idéales de l'expérience qui rendent sa réplication difficile. Ils évaluent comment le processus a permis de développer les capitaux humain, social et institutionnel et comment ces capitaux ont été mobilisés en terme de compétences collectives, seules capables de modifier les situations, en créant des opportunités de développement, en innovant par la construction de règles pragmatiques, en solution aux problèmes posés. La conclusion propose une réflexion sur les critères d'évaluation et sur les améliorations des méthodologies mises en oeuvre.
Le MAE à travers la DGCID et son bureau DCT/EPS a financé une série de projets FSP dont l'objectif global est de renforcer le processus d'élaboration et de mise en oeuvre des politiques agricoles dans les pays de la ZSP pour améliorer la sécurité alimentaire. Après plus de 10 ans d'expérience dans ce domaine d'intervention, le bureau DCT/EPS a souhaité évaluer ce dispositif. Cette évaluation externe transversale porte plus particulièrement sur 16 projets FSP1 qui concernent tous un accompagnement des processus d'élaboration des politiques agricoles et/ou de sécurité alimentaire. Cinq d'entre eux sont des projets mobilisateurs et les 11 autres sont des projets pays, couvrant 10 pays de la ZSP (Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Guinée, Madagascar, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, et Vietnam). L'objectif de cette évaluation transversale est de dresser un bilan qualitatif des actions de la coopération dans ce domaine. Plus particulièrement, les attentes de cette évaluation sont les suivantes: 0.0 un état des lieux de l'évolution des pratiques de l'intervention du MAE en matière d'appui aux politiques agricoles; 1.0 une évaluation des dispositifs mis en place, des démarches, méthodes et outils employés, et des résultats obtenus; 2.0 des propositions d'axes de réflexion et de recommandations en terme de fonctions à développer ou à améliorer pour un meilleur appui aux politiques agricoles. Le présent rapport est organisé en trois parties: - La première partie décrit les conditions institutionnelles dans lesquelles les politiques agricoles sont élaborées et mises en oeuvre, en soulignant la complexité d'un jeu d'acteurs multiples faisant intervenir administrations nationales, bailleurs bi et multilatéraux, opérateurs privés, et organisations de producteurs. Partant de ce constat, un plaidoyer est développé pour "plus de politique" et plus d'appui institutionnel aux politiques; - La deuxième partie passe en revue les caractéristiques du dispositif français d'appui aux politiques agricoles et souligne ce qui fait la spécificité d'un tel dispositif; les grands enjeux du positionnement institutionnel de la France sont ensuite discutés en évoquant successivement (i) le débat récurrent sur l'assistance technique permanente, (ii) la difficulté de renforcer des administrations affaiblies en allant à contre courrant de nombreuses coopération, (iii) le choix des structures et des types d'acteurs à appuyer, et (iv) la nature du partenariat proposé dans le cadre des FSP. - La troisième partie propose un ensemble de pistes de réflexions et de recommandations pour l'avenir, portant sur les choix thématiques et les modalités d'intervention. Diverses mesures d'accompagnement sont finalement proposées en matière de (i) renforcement de la préparation des Assistants Techniques, (ii) de renforcement de la capitalisation et de la diffusion des acquis et (iii) de renforcement des procédures de suivi et d'évaluation.
Le projet Observatoire des Agricultures du Monde (OAM) vise a construire un observatoire international permettant de donner des informations sur les agricultures des differents pays ainsi que sur leurs evolutions. A l.heure actuelle, cinq pays ont ete choisis comme pays pilotes, Madagascar en fait partie. La zone d.etude qui a ete retenue est le lac Alaotra. L.etude des notions de vulnerabilite, resilience, durabilite et viabilite a guide le choix, le calcul et l.analyse des indicateurs necessaires a la construction de l.observatoire. Trois bases de donnees differentes ont ete retenues dans le cadre general de l.etude : i) les bases de donnees du Reseau des Observatoires Ruraux (ROR), ii) Les bases de donnees du Reseau de Ferme de Reference (RFR) et iii) Les bases de donnees du diagnostic agraire BV-Lac (Durand, Nave & Penot). Cette communication presente les resultats pour les 2 bases de donnees du projet de developpement BV-lac a l.echelle du systeme d.activite.
Ce rapport final de l'étude confiée au Cirad par le Ministère des affaires étrangères (commande n° 2000/07) décrit : 1) les objectifs, les produits et le déroulement du projet ; 2) la méthodologie : comportement des acteurs et analyse des politiques agricoles (modèle MATA) ; 3) quatre scenarii de libéralisation de l'agriculture ; 4) les résultats, différents selon le scénario utilisé. En conclusion, les auteurs indiquent que le projet a permis l'élaboration d'un modèle opérationnel sur le secteur agricole de la région de Central Luzon, principale région productrice de riz aux Philippines. Avec plusieurs séminaires de formation et le soutien technique intensif du programme Cirad-Amis-Ecopol, le modèle a été développé par deux chercheurs nationaux du PCARRD ce qui permettra de l'étendre à l'ensemble de l'agriculture des Philippines et éventuellement à d'autres pays de la région, ce qui en fait un transfert de technologie réussi. Les différents scénarri de libéralisation testés montrent qu'une libéralisation excluant le riz est beaucoup plus favorable aux agriculteurs philippins, et l'importance de l'impact de la libéralisation sur l'instabilité des prix dans l'évaluation de ses conséquences sur les revenus des paysans les plus pauvres ; en effet, si la libéralisation se traduit par un accroissement de l'instabilité des prix, l'impact sur les ménages ruraux les plus pauvres est fortement négatif. L'annexe est un Guide pour le développement des modèles MATA
Au Brésil, dans les années 90, l'agriculture familiale est devenue un objet de politique sociale, après avoir été perçue comme " retardée " face à l'agrobusiness. Le discours tenu par les différents gouvernements et les ONG reprend des idées de participation au service de la durabilité des projets d'appui à l'agriculture familiale. Cette étude montre que ces programmes ne rendent pas attrayant le monde rural pour les populations locales. Leur faible appropriation par ces populations révèle le poids du clientélisme dans leurs comportements d'acceptation des projets. De plus, malgré un discours séduisant, les logiques descendantes continuent. Enfin, bien qu'un effort soit fait par les ONG pour rompre une hiérarchie épistémologique entre savoirs " savants " et " profanes ", un manque de rigueur méthodologique révèle sa pérennité. Néanmoins, bien que les décalages entre discours et réalité soient nombreux, le schéma d'intervention évolue.
Le partage de l'eau d'irrigation est souvent l'objet de négociations entre des acteurs ayant des connaissances de natures différentes : chercheurs et acteurs locaux, irrigants et gestionnaires. La construction d'accords sur les modalités de gestion de la ressource doit alors s'appuyer sur une traduction des connaissances et des cadres de référence de ces acteurs hétérogènes. Dans cette perspective, nous nous intéressons dans cet article au rôle d'" objets frontières ", ayant un sens différent dans différents mondes sociaux, mais suffisamment rigides pour conserver une identité propre. Ce cadre théorique est mis à l'épreuve par l'analyse d'une expérimentation de modélisation d'accompagnement menée au Bhoutan et reposant sur des jeux de rôles. Le suivi des sessions de jeu permet d'expliciter les frontières entre un groupe de scientifiques et deux groupes d'irrigants et de rendre compte des processus de traduction qui s'y opèrent. Ces informations peuvent être mobilisées en pratique pour la coconstruction de nouvelles règles d'usage de l'eau pour une gestion adaptative de cette ressource.
Dans les exploitations de polyculture-élevage du Burkina Faso, les producteurs ont des difficultés à mettre en oeuvre des projets d'élevage familiaux (PEF) qui répondent à leurs attentes en termes de revenus et de services. La présente étude vise à rechercher et à expliquer les causes de ces faiblesses. L'étude a été réalisée dans l'Ouest du Burkina Faso sur des PEF concernant des bovins. Elle a permis de montrer que tous les producteurs avaient des idées de PEF en tête. Un suivi a été réalisé sur des PEF de bovins de trait, de bovins à l'engraissement et de vaches laitières durant les étapes de conception puis d'exécution des PEF. Il en ressort que la majorité des PEF ont échoué avant même leur mise en oeuvre, par manque de réalisme et de préparation. Ceux mis en place présentaient d'importantes faiblesses dans la maîtrise de l'alimentation, ce qui diminuait leur rentabilité. Ce diagnostic a permis d'établir les principes d'une démarche de conception pas à pas des PEF impliquant fortement le producteur, lui permettant de mieux calibrer et de mieux préparer le PEF, et de mieux gérer l'alimentation des animaux durant la mise en oeuvre du PEF.
Cette étude est une évaluation socioéconomique et technique du programme soja mis en oeuvre dans les départements de Touba et d'Odienne dans le Nord-Ouest de la Côte d'Ivoire. Le premier chapitre décrit l'environnement physique et humain du projet et présente les objectifs et leur réalisation jusqu'à la fin de la campagne 1990. Le chapitre 2 analyse les principales fonctions techniques du projet et évalue les résultats du point de vue agronomique. Le chapitre 3 présente une analyse socioéconomique du monde rural dans la région du projet par le biais d'enquêtes qualitatives. Le chapitre 4 traite l'évaluation économique et financière du programme. Les auteurs concluent sur des recommandations pour conforter le programme.
Le Nord-Cameroun comme toutes les zones arides et semi-arides de l'Afrique subsaharienne est confronté à la désertification qui est causée par les aléas climatiques et la surexploitation des ressources naturelles. L'une des conséquences est la baisse des rendements des cultures due à la dégradation des sols cultivables. Dans cette situation, l'une des voies pour améliorer le niveau de vie paysan est de développer la plantation des ligneux à usages multiples. L'introduction de l'A. senegal dans les années 90 dans les exploitations agricoles avait l'optique de restaurer la fertilité des sols et de diversifier les sources de revenus des agriculteurs par la production de gomme arabique. Malgré la multifonctionnalité de cet arbre et les efforts des projets pour sa vulgarisation, les résultats et les réactions des populations pour sa plantation restent peu concluants et sélectifs. La thèse identifie et analyse les facteurs socio-économiques et leurs effets sur la décision paysanne à planter A. senegal. La méthode est basée sur les enquêtes et entretiens semi-directifs. Les résultats montrent que la plus grande production en gomme obtenue par une exploitation est de seulement 50 kg/ha/an. Toutefois les recettes des ventes éventuelles des autres produits des plantations complètent celles de la gomme. Les planteurs n'ont pas tous disposé d'information ni de formation suffisantes. Une plate forme de concertation est à mettre en place pour redéfinir les rôles des acteurs de la filière gomme. Pour une gestion durable des plantations d'A. senegal, les projets de développement et les décideurs doivent faire respecter les normes de différentiation des prix de la gomme.
Plus de 80 % de la production de café arabica provient d'Amérique latine alors que l'espèce est originaire d'Afrique. La base génétique du caféier Arabica introduite en Amérique latine au XIX e siècle se limite à deux populations peu différentes (Bourbon et Typica). Malgré le handicap d'une base génétique étroite, les chercheurs ont créé dans les années 1950 à 1980 des variétés lignées très bien adaptées à l'intensification de la culture et présentant une qualité considérée comme un standard. Avec l'arrivée de la rouille orangée, des gènes de résistance de l'espèce diploïde C. canephora ont été transférés dans ces variétés améliorées. Des lignées combinant des résistances à plusieurs maladies et présentant une qualité à la tasse équivalente ou inférieure au standard ont été développées dans les années 1980 à 2000. À partir de 1990, face aux nouvelles exigences du marché, de nouvelles variétés hybrides F1 ont été sélectionnées pour l'adaptation à une agriculture écologiquement intensive basée sur l'agroforesterie. Après une vingtaine d'années d'expérimentations en milieux contrôlés ou chez les producteurs, il apparaît que les hybrides F1 produisent 30-60 % de plus que les meilleures lignées en systèmes agroforestiers, sans apport supplémentaire d'engrais. Aujourd'hui, le progrès génétique ainsi créé est plutôt mal diffusé. Dans de nombreux pays, les variétés sont propagées sans aucun contrôle de leur pureté variétale. Aucun catalogue variétal n'existe et les informations qui parviennent aux producteurs sont largement insuffisantes pour qu'ils puissent raisonner leur choix variétal en fonction de leur système de culture ou des exigences du marché. Pour une culture industrielle d'une telle importance économique, la faiblesse des recherches en amélioration génétique pour une filière semencière dynamique est frappante. La raison en est que la production de semences améliorées n'est pas rentable pour le secteur privé. Là où l'État s'est désengagé, il faut donner la possibilité à ce secteur d'investir dans la recherche et dans la production de semences de qualité.
Parmi les techniques possibles de micropropagation, la multiplication végétative par embryogenèse somatique est de loin la plus prometteuse pour la diffusion rapide et à grande échelle d'individus élites. Pourtant à ce jour, il n'existe que de très rares exemples de procédés de propagation par embryogenèse somatique appliqués au niveau commercial. Les verrous sont multiples et se situent le plus souvent au niveau d'un effet génotypique important en particulier pour l'obtention de tissus embryogènes, au niveau de la qualité des embryons somatiques régénérés, de l'incidence de variations somaclonales et plus généralement au niveau du manque de reproductibilité et d'efficacité de certaines étapes, conduisant à des coûts de production jusqu'ici prohibitifs. Les recherches sur l'embryogenèse somatique du caféier ont débuté dans différents instituts, y compris le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), dès la fin des années 1970. Entre 1995 et 2001, le Cirad a fait évoluer la technique utilisée à l'échelle d'un laboratoire de recherche vers un procédé permettant la diffusion industrielle d'hybrides F1 de Coffea arabica extrêmement prometteurs. Au cours de cette période, deux innovations technologiques ont rendu le transfert industriel économiquement possible : la production en masse d'embryons somatiques en bioréacteurs à immersion temporaire et la possibilité de les semer directement en pépinière. Parallèlement, des données rassurantes concernant la conformité génétique des plantes régénérées étaient obtenues (fréquence de variations somaclonales?<\;?3 %). En 2002, le Cirad en partenariat avec le groupe ECOM a décidé le transfert industriel de la méthode d'embryogenèse somatique pour diffuser en Amérique centrale quatre clones d'hybrides d'Arabica sélectionnés pour des systèmes de culture agroforestiers. Le présent article décrit chez le caféier les différentes étapes et les difficultés qui ont dû être surmontées jusqu'à un transfert technologique réussi en 2010 et à un des tout premiers exemples d'application commerciale de la technique d'embryogenèse somatique.
Over the last fifteen years, Payments for Environmental Services (PES) schemes have become very popular environmental policy instruments, but the academic literature has begun to question their additionality. The literature attempts to estimate the causal effect of these programs by applying impact evaluation (IE) techniques. However, PES programs are complex instruments and IE methods cannot be directly applied without adjustments. Based on a systematic review of the literature, this article proposes a framework for the methodological process of designing an IE for PES schemes. It revises and discusses the methodological choices at each step of the process and proposes guidelines for practitioners.
Le Burkina Faso est un pays sahélien enclavé dont l'économie repose principalement sur l'agriculture et l'élevage qui contribuent pour plus de 30 % à la formation du PIB et occupent plus de 80 % de la population active. L'élevage contribue pour plus de 10 % au PIB. La part des produits animaux, cuirs et peaux compris, dans la valeur des exportations est d'environ 26 % (en 1995) ; plaçant ainsi l'élevage au second rang des recettes d'exportations après le coton. Malgré cette contribution appréciable de l'élevage dans l'économie nationale, notre pays est importateur net de lait et de produits laitiers pour faire face à la demande intérieure. La valeur des importations s'est élevée en 1998 à 9 milliards F CFA. En dépit de ces importations massives la consommation actuelle est de 18 kg d'équivalent lait/habitant/an et est loin de la norme internationale qui est de 75 kg d'équivalent - lait/habitant/an. L'élevage traditionnel comprend 80 à 90 % du cheptel bovin et assure l'essentiel de la production laitière qui est saisonnière. Les fluctuations saisonnières ont une forte influence sur le prix de vente du litre de lait. Ainsi, il varie entre 100 F et 600 F CFA selon la localité et selon la saison. A long terme, le Gouvernement se fixe pour objectif de réduire de moitié le volume des importations de lait et de produits laitiers. Cette volonté politique se manifeste à travers, - l'élection, en juin 1997, du Ministère Délégué Chargé des Ressources Animales en Ministère plein, - L'adoption en novembre 1997, d'une Note d'Orientation de la Politique de développement du Secteur-Elevage au Burkina Faso; l'élaboration en cours du plan d'action du secteur élevage, - la création du Fonds de développement de l'élevage (FODEL); - la mise en oeuvre, avec l'appui de l'Union Européenne (7ème FED) du Programme National Pilote de Développement Laitier (PNPDL), - l'organisation en juin 1998, d'un atelier de réflexion sur la politique laitière au Burkina Faso sous l'égide du PNPDL. La présente communication fait l'économie des grandes conclusions de cet atelier et s'articule autour de deux points. - situation de la filière lait, - perspectives de développement de la filière lait.