Evaluating land use policies presents great difficulties. To understand the stakes of land use policies, this study builds on a review of land use policies in selected case studies in seven countries (Tunisia, Kenya, India, China, Mali, Indonesia, Brazil). A total of seventy-four policies were identified in all the seven countries and were characterized with a common template. A typology of land use policies has been defined and applied. The different types of land use policies reflect different conceptions of development that we have characterized by several myths: the myth of the market, the myth of state control on natural resources and the myth of self-management.
Le MAE à travers la DGCID et son bureau DCT/EPS a financé une série de projets FSP dont l'objectif global est de renforcer le processus d'élaboration et de mise en oeuvre des politiques agricoles dans les pays de la ZSP pour améliorer la sécurité alimentaire. Après plus de 10 ans d'expérience dans ce domaine d'intervention, le bureau DCT/EPS a souhaité évaluer ce dispositif. Cette évaluation externe transversale porte plus particulièrement sur 16 projets FSP1 qui concernent tous un accompagnement des processus d'élaboration des politiques agricoles et/ou de sécurité alimentaire. Cinq d'entre eux sont des projets mobilisateurs et les 11 autres sont des projets pays, couvrant 10 pays de la ZSP (Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Guinée, Madagascar, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, et Vietnam). L'objectif de cette évaluation transversale est de dresser un bilan qualitatif des actions de la coopération dans ce domaine. Plus particulièrement, les attentes de cette évaluation sont les suivantes: 0.0 un état des lieux de l'évolution des pratiques de l'intervention du MAE en matière d'appui aux politiques agricoles; 1.0 une évaluation des dispositifs mis en place, des démarches, méthodes et outils employés, et des résultats obtenus; 2.0 des propositions d'axes de réflexion et de recommandations en terme de fonctions à développer ou à améliorer pour un meilleur appui aux politiques agricoles. Le présent rapport est organisé en trois parties: - La première partie décrit les conditions institutionnelles dans lesquelles les politiques agricoles sont élaborées et mises en oeuvre, en soulignant la complexité d'un jeu d'acteurs multiples faisant intervenir administrations nationales, bailleurs bi et multilatéraux, opérateurs privés, et organisations de producteurs. Partant de ce constat, un plaidoyer est développé pour "plus de politique" et plus d'appui institutionnel aux politiques; - La deuxième partie passe en revue les caractéristiques du dispositif français d'appui aux politiques agricoles et souligne ce qui fait la spécificité d'un tel dispositif; les grands enjeux du positionnement institutionnel de la France sont ensuite discutés en évoquant successivement (i) le débat récurrent sur l'assistance technique permanente, (ii) la difficulté de renforcer des administrations affaiblies en allant à contre courrant de nombreuses coopération, (iii) le choix des structures et des types d'acteurs à appuyer, et (iv) la nature du partenariat proposé dans le cadre des FSP. - La troisième partie propose un ensemble de pistes de réflexions et de recommandations pour l'avenir, portant sur les choix thématiques et les modalités d'intervention. Diverses mesures d'accompagnement sont finalement proposées en matière de (i) renforcement de la préparation des Assistants Techniques, (ii) de renforcement de la capitalisation et de la diffusion des acquis et (iii) de renforcement des procédures de suivi et d'évaluation.
The shift of cocoa supply observed from one country to another is partially related to migrants' thirst for land and 'forest rent'. However, once forest has disappeared locally or has been effectively protected by astute social and economic policies, cocoa may switch from a status of deforestation agent in the twentieth century to one of reforestation agent in the twenty-first. Some smallholders in Indonesia and in Côte d'lvoire seem to paving the way by showing how to be independent of forest in growing cocoa in the future. They necessarily include a minimum amount of fertilisers and other inputs. Agroforestry techniques including shade trees will also play an increasing role in such future developments. However, on the basis of observations of smallholders' strategies in a number of countries, it is argued that shade trees may not necessarily be permanent and may develop at the end of the cocoa farm life-cycle, in order to facilitate replanting. Agroforestry techniques are also related more to long-established populations, ususally autochtons while monoculture is often a strategy used by migrants to maximize short-term returns. It is argued that either ageing migrants or their offspring may change their strategies and move closer to agroforestry when they rediscover some long-term disadvantages of strict monoculture. Among a number of proposals in order to simultaneously improve smallholders well-being and sustainability of cocoa farming, it is recomended that not should forest reserves be protected but the value of timber should be paid to smallholders. The ownership of timber trees in their cocoa farms is a prerequisite to any research and extension work on cocoa agroforestry and sustainability. This especially applies to Côte d'lvoire which may rapidly reach a cocoa supply of 1,500,000 tonnes per year.
Les pertes de récoltes infligées par les ravageurs constituent une contrainte majeure de la culture cotonnière en Afrique tropicale (environ 50% selon les pays et les années). Jusqu'à présent, les traitements étaient systématiques, le plus souvent espacés de 14 jours durant la phase floraison-fructification. Si les seuils d'intervention sont actuellement vulgarisés en fonction des infestations réelles pour les insectes piqueurs-suceurs, les chenilles carpophages à régime exocarpique et les acariens, ces comptages ne sont pas possibles pour les chenilles à régime endocarpique. Le choix des matières actives est raisonné selon les insectes présents, les risques de résistance et des possibilités d'interaction entre les matières actives. Il est recommandé d'alterner les matières actives, et de suivre les recommandations de l'OMS. Les nouveaux programmes de protection préconisent des doses réduites, des interventions en fonction de l'observation du parasitisme, ainsi que l'épandage à "très bas volume" à 10 litres par hectare. Pour assurer la transition entre la pratique traditionnelle et les interventions sur seuils, il est indispensable de former les techniciens et les paysans à ces techniques
The Highly Pathogenic Avian Influenza virus H5N1 is still present in some of the poorest areas of the world as South-east Asia where the disease occurred on a regular basis in human and poultry. Early detection of the disease in poultry population is the most efficient method to avoid the spread of the virus to human. In poor rural communities of developing countries, such as Cambodia, this disease detection is often based on volunteer case reporting by farmers. However this surveillance method carries challenges when applied in difficult socioeconomic environments: low density of health facilities, poor communication systems, weak awareness of population, distrust on governmental authorities and lack of qualified staff. We have in this thesis conceived and applied new methods for the evaluation, the design or the improvement of passive surveillance in order to propose innovative methods to increase the involvement of rural communities in the reporting of zoonotic diseases.
L'U.R. ECOFIL est une unité de recherche commune à plusieurs départements du CIRAD. Elle a été créée en novembre 1992. Elle regroupe tous les économistes filières des départements CP, CA, FLHOR et, en l'absence d'économistes filières dans les départements FORETS et EMVT, elle en est le correspondant. Le champ d'intervention de l'U.R. est la filière agricole, à savoir la chaîne d'activités allant de la production à la mise sur le marché local ou à l'exportation. L'analyse de ce processus amène à étudier l'amont de la filière (les approvisionnements en intrants), les opérations de production, les réseaux commerciaux, les différents procédés de transformation, et à analyser l'offre et la demande interne dans le pays et au niveau mondial. L'analyse de la compétitivité des produits repose sur une analyse comparative entre pays, de la structure des coûts d'un produit, à chacun des maillons de la filière, pour mettre en évidence les segments les plus compétitifs. Cette analyse étant enrichie des approches techniques et sociologiques qui expliquent les raisons pour lesquelles les résultats sont différents d'un pays à l'autre. Le document présente les programmes de recherche en cours qui intéressent plusieurs produits : riz, maïs, coton, cacao, banane, maraîchage
For years and years, the main output of the coconut sector on the international market was copra, crude coconut oil (CNO) and its derivatives. However, since approximately 10 years, we see new products so called "non-traditional" products entering global exchanges. The market growth of these products, mainly coconut water extracted from mature or immature nuts, virgin coconut oil (VCO) cold pressed from the fresh kernel, coconut sugar taken from the sap flowing out of the flower, is exponential. They benefit from the healthy, simple and natural image that is conveyed by the coconut tree in the subconscious minds of the consumers. The craze for this new products create also biggest expectative from the consumers towards the coconut stakeholders. This is why this article will also suggest some tracks of reflection for the research and expert's communities, who would like to support this expansion, thus contributing to the future of the millions of small coconut farmers.
Les relations entre le dromadaire et l'oasis relèvent d'une certaine ambiguïté car le dromadaire, animal du nomade par excellence, marque les territoires désertiques de sa mobilité alors que l'oasis est, par essence, un point d'attache. Si, au cours de l'histoire, le dromadaire ne pénétrait en ville que pour les étapes caravanières (les caravansérails), il n'y demeurait que rarement sauf à jouer les auxiliaires pour l'agriculture oasienne. L'évolution des systèmes de production, l'augmentation de la demande en protéines animales pour approvisionner une population urbaine grandissante, ainsi que les espérances sociales des éleveurs nomades en matière d'éducation et de santé ont contribué à modifier la relation entre les élevages de dromadaire et la ville oasienne. Le développement d'un élevage camelin périurbain tant pour l'approvisionnement en lait qu'en viande a bouleversé les antiques liens entre nomades et sédentaires, se traduisant par une interpénétration accrue des activités portées par les uns et les autres. L'article s'appuie sur plusieurs exemples des évolutions constatées en Afrique saharienne (Mauritanie, Algérie, Tunisie), au Sahel (Tchad, Niger), au Moyen-Orient (Arabie saoudite) et en Asie centrale (Kazakhstan, Turkménistan).
La protection et la valorisation des innovations constituent un enjeu stratégique pour les entreprises et les industries et, de plus en plus, pour les organismes de recherche. Or, en particulier dans le domaine du matériel végétal, les législations nationales et les conventions internationales sur les droits de propriété, tels les brevets et les certificats d'obtention végétale, évoluent rapidement et ne sont pas toujours bien connus. Ce document constitue une tentative de mise à jour sur la propriété et la protection du matériel végétal, et sur la position des organismes participant à cette action, aux plans national, communautaire et international. La législation et les procédures pour la protection des produits issus des biotechnologies sont également développées. L'auteur donne la teneur de différents traités et conventions et fait l'analyse, en terme de politique, des positions des institutions internationales et de certains pays par rapport à l'évolution des notions de propriété
La société Pomona est une société familiale française de distribution de fruits et légumes, de 11 milliards de francs de chiffre d'affaires. Concernant la filière banane, Pomona est importateur de bananes vertes, environ 150000 tonnes, plus particulièrement d'origine antillaise, et mûrisseur de bananes, quasiment 140000 tonnes. Toutes leurs mûrisseries sont certifiées et environ 60 % des bananes mûries sont antillaises. Les initiatives de Pomona en matière de segmentation de marché sont présentées : la segmentation variétale banane, la segmentation en mode de production (la banane bio, la banane fair trade ou commerce équitable), l'agriculture raisonnée) et la segmentation utilisation (la petite banane en sachet, la banane gustative : la banane des Canaries)
En Afrique, l'agriculture biologique est peu recensée dans les statistiques officielles, alors qu'elle est de plus en plus présente sur les marchés locaux et d'exportation. La demande des consommateurs africains s'accélère, offrant un débouché économique dynamique. Aujourd'hui, les apports de l'agriculture biologique au processus de transition agroécologique amorcé sur ce continent sont indéniables. Elle diminue les impacts négatifs de l'agriculture sur l'environnement et sur la santé, notamment parce qu'elle n'utilise pas d'intrants chimiques de synthèse. Elle améliore la résilience des systèmes agricoles. Ses techniques spécifiques peuvent, dans certaines conditions, accroître la productivité agricole même si les rendements sont en moyenne inférieurs à ceux de l'agriculture conventionnelle. Forte utilisatrice de main-d'oeuvre, elle peut aussi être une source d'emploi des jeunes dans les zones rurales. Certains travaux scientifiques et les initiatives prises par de nombreux acteurs locaux confirment tout l'intérêt de l'agriculture biologique sur ce continent. La recherche agricole doit désormais appuyer son émergence, dans un contexte où très peu d'études ont été conduites sur le sujet jusqu'à maintenant. Pour que se développent ces initiatives naissantes, la recherche pourrait aussi contribuer à l'élaboration de politiques publiques adaptées à différentes échelles.
In Africa, official statistics contain little data on organic agriculture, even though its products are increasingly available on local and export markets. African consumer demand is growing, providing a dynamic economic opportunity. Today, there is no doubt that organic agriculture is making an important contribution to the agro-ecological transition process underway in Africa. It reduces the adverse environmental and health impacts of agriculture, particularly because it uses no synthetic chemical inputs. It improves the resilience of agricultural systems. Under certain conditions, its specific techniques can increase agricultural productivity, even if its yields are on average lower than those in conventional agriculture. Organic systems are labour-intensive, and as such can be a source of employment for young people in rural areas. Some scientific studies and the initiatives undertaken by many local actors confirm the importance of organic agriculture in this continent. Agricultural research now needs to support its emergence, in a context in which very few studies have so far been conducted on this subject. To ensure these fledgling initiatives develop, research could also contribute to appropriate public policy making at different levels.
L'effondrement des cours mondiaux, avec, comme corollaire, une forte pression sur les coûts de production chez l'ensemble des pays producteurs, amène à s'interroger sur la capacité de certains pays africains de se maintenir sur le marché à plus long terme, c'est-à-dire en vendant des produits à moindre coût que leurs concurrents. Deux facteurs sont étudiés : l'analyse comparative de la structure des coûts de la filière robusta et l'analyse des avantages potentiels de l'intensification. On procède à des comparaisons entre pays et pour un même pays entre 2 périodes différentes (l'année 1985-86 antérieure à la crise et la campagne 1991-92). A partir de ce constat, l'analyse prospective cherchera à identifier les réactions possibles des producteurs africains suivant des hypothèses différentes des cours internationaux : retour au prix de 1970-1985, maintien du prix actuel, hausse limitée du prix. On examine l'intérêt dans cette dernière hypothèse, d'augmenter la production avec des systèmes de culture à haut rendement, par rapport au système le plus répandu de défrichement des nouvelles terres
La culture du maïs s'est largement répandue dans la zone de savane d'Afrique de l'Ouest et du Centre depuis les années 70. Dans la partie septentrionale, aire de culture traditionnelle du sorgho et du mil, la substitution du maïs au sorgho ou au mil apparaît cependant limitée. Ayant des exigences et potentialités bien distinctes, ces trois plantes peuvent présenter une certaine complémentarité dans les systèmes de culture : le sorgho et le mil sécurisent la production vivrière de l'exploitation face aux risques climatiques ou économiques, tandis que le maïs répond à un objectif de productivité. La crise cotonnière et le désengagement des structures de développement, intervenus à la fin des années 80, remettent en cause l'intensification des céréales. On pourrait donc s'attendre à un regain d'intérêt pour le sorgho et le mil, au détriment du maïs, qui nécessite des intrants comme les engrais en particulier. La dévaluation du franc CFA laisse une incertitude quant à l'avenir du maïs, qui dépend de la répercussion du gain à l'exportation du coton sur les exploitationns agricoles
La culture du maïs s'est largement répandue dans la zone de savane d'Afrique de l'Ouest et du Centre depuis les années 70. Dans la partie septentrionale, aire de culture traditionnelle du sorgho et du mil, la substitution du maïs au sorgho ou au mil apparaît cependant limitée. Ayant des exigences et potentialités bien distinctes, ces trois plantes peuvent présenter une certaine complémentarité dans les systèmes de culture : le sorgho et le mil sécurisent la production vivrière de l'exploitation face aux risques climatiques ou économiques, tandis que le maïs répond à un objectif de productivité. La crise cotonnière et le désengagement des structures de développement, intervenus à la fin des années 80, remettent en cause l'intensification des céréales. On pourrait donc s'attendre à un regain d'intérêt pour le sorgho et le mil, au détriment du maïs, qui nécessite des intrants comme les engrais en particulier. La dévaluation du franc CFA laisse une incertitude quant à l'avenir du maïs, qui dépend de la répercussion du gain à l'exportation du coton sur les exploitationns agricoles