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ABSTRACT: With the advent of the COVID-19 pandemic, high mortality rates brought to the forefront the importance not only of the gestures performed and practices implemented on and about the deceased, but also, most importantly, of the entire sequence of funeral operations involved. The intensification of the work needed to take care of bodies in their biological component, from a technical point of view, generated uncertainties on the possibility to also adequately take care of the social components relating to families and loved ones. This raises questions about the factors influencing the experience of grief in these circumstances, and the extent to which funerary practices determine the nature and characteristics of grief work. Based on two anthropological research projects conducted in France and Switzerland in the mortuary and funeral realms, as well as with bereaved persons over the first eighteen months of the pandemic, this article aims at answering these questions. It argues that grief trajectories are strongly impacted by the way in which bodies were treated, as well as by whether the funeral was felt to have been conducted in a satisfactory manner. It also sheds new light on a series of factors pertaining to the temporality of the processes involved: dying circumstances; attitudes towards restrictions throughout the entire process of caring for the body, and not merely at the funeral; the period in the pandemic during which a death occurred, i.e., during or between "waves." In so doing, the article broadens the ways in which we think about temporality and death.

Fondé sur des entretiens réalisés avec 37 résidents vivant dans 15 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), cet article se propose d'analyser leurs expériences variées du premier confinement. Dans un premier temps, il montre que l'expérience du confinement a pris des formes différentes en fonction des modes d'habiter en Ehpad. Ceux qui vivaient repliés dans leur chambre voient peu de différences avec la vie d'avant. Ceux qui habitaient l'Ehpad en s'appropriant les espaces collectifs tendent à percevoir le confinement comme une privation de ces espaces. Enfin, ceux qui étaient tournés vers l'extérieur de l'établissement insistent plutôt sur l'absence de liberté de circuler en dehors de l'Ehpad qui a marqué la période. Dans un second temps, l'article explore trois autres facteurs qui éclairent également les expériences du confinement : les modalités de confinement mises en place par l'Ehpad dans lequel ils résident, les ressources occupationnelles ou relationnelles que les Ehpad ont pu mobiliser et la trajectoire antérieure des résidents.

Fondé sur des entretiens réalisés avec 37 résidents vivant dans 15 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), cet article se propose d'analyser leurs expériences variées du premier confinement. Dans un premier temps, il montre que l'expérience du confinement a pris des formes différentes en fonction des modes d'habiter en Ehpad. Ceux qui vivaient repliés dans leur chambre voient peu de différences avec la vie d'avant. Ceux qui habitaient l'Ehpad en s'appropriant les espaces collectifs tendent à percevoir le confinement comme une privation de ces espaces. Enfin, ceux qui étaient tournés vers l'extérieur de l'établissement insistent plutôt sur l'absence de liberté de circuler en dehors de l'Ehpad qui a marqué la période. Dans un second temps, l'article explore trois autres facteurs qui éclairent également les expériences du confinement : les modalités de confinement mises en place par l'Ehpad dans lequel ils résident, les ressources occupationnelles ou relationnelles que les Ehpad ont pu mobiliser et la trajectoire antérieure des résidents.