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Cet article illustre au travers d'exemples vécus dans la pratique des travailleurs sociaux, la place que l'humour peut prendre et tenir dans la relation d'aide qu'ils entretiennent avec les usagers. L'humour dans la relation professionnelle permet d'abaisser les tensions et de sortir ainsi de situations périlleuses ; il est aussi une thérapie pour les professionnels, un moyen dépasser des blocages et de conserver un regard distancié.

Les travailleurs sociaux sont sensibles au climat de travail dans lequel ils effectuent leurs interventions au sein des organismes. Au Québec, certains organismes réussissent à les soutenir alors que d'autres génèrent de l'insatisfaction. Cet article explore les facteurs qui influencent ces perceptions et fait état d'une démarche de l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec.

L'objectif de cette contribution est de fournir des éléments d'analyse de l'imaginaire du travail social dans le contexte de la postmodernité. Prenant en compte l'histoire, l'arrière-plan théorique et la formation des travailleurs sociaux, cet article fait l'hypothèse que tout en revendiquant des notions typiquement modernes telles que l'analyse rationnelle, l'autonomie, le projet, les travailleurs sociaux peuvent être vus comme les héritiers de formes sociales prémodernes, en particulier les ordres et corporations religieux.

Résumé L'article s'interroge sur les deux notions de « travail » et d'« intervention », aujourd'hui employées soit simultanément soit en opposition dans le secteur social. Il situe les contextes socio-historiques d'émergence de ces deux termes et tente de comprendre, derrière les luttes symboliques que leur usage peut manifester, le sens de leur mise en concurrence dans le paysage remodelé du social contemporain.

Résumé Pour comprendre et analyser les transformations qui affectent aujourd'hui le travail social, nous proposons d'organiser la réflexion autour de l'analyse de la condition professionnelle des travailleurs sociaux, en portant le regard plus spécifiquement sur leurs positions tenues en organisation, du point de vue des ressources mais également des contraintes, voire des contradictions qui s'y expriment. Nous mettons ici en perspective quelques traits sociologiques pertinents d'une fragilisation professionnelle, et évoquons à titre réflexif, des pistes ouvrant à des voies d'approfondissement possibles.

La dénomination unifiante de «travailleurs sociaux» désigne, depuis une quinzaine d'années, un ensemble de salariés aux titres et statuts fort variés, et dont les effectifs se sont considérablement accrus et renouvelés. Même si une entité socialement et culturellement plus homogène s'est ainsi apparemment constituée, son unité et son identité professionnelle restent incertaines. Cette incertitude n'est-elle pas liée à la participation importante de ces professionnels à l'idéologie et aux mouvements sociaux des «nouvelles couches moyennes» ?

Cet article rend compte de trajectoires de personnes, accueillies dans leur enfance dans des structures de la Protection de l'enfance et devenues travailleurs sociaux. L'exploration de ces parcours vise à comprendre les facteurs qui ont pu déclencher et développer ce choix professionnel, favoriser et permettre ce déplacement social. La parole et les mots de ces personnes évoquent la complexité dans laquelle elles se trouvent durant leur formation et aussi dans l'exercice de leur métier. En effet, il arrive que les enfants, les adolescents ou les adultes aient une histoire fort semblable à la leur, et dans ce cas, comment trouver la « bonne distance » entre leur propre histoire et leur fonction ? Ce sont d'ailleurs parfois des collègues eux-mêmes qui interrogent leur légitimité à occuper un poste et une fonction de travailleur social.

Le dispositif proposé pour la recherche dont il est ici rendu compte nous enseigne sur les effets différenciés et parfois semblables que produisent trois modalités distinctes de formation continue proposées à des travailleurs sociaux soucieux de leur écriture en situation professionnelle. L'accent a porté dans cette expérience sur les conditions particulières et propices à la connaissance, au savoir et à l'élaboration. Les déterminations proprement professionnelles de ce qui peut se présenter comme difficultés ou facilités ont pu être mises en évidence et clairement distinguées des rapports personnels de chacun avec l'écriture. Cette recherche a révélé le désir des professionnels d'une écriture plus exigeante et consciente des conséquences sur les usagers, et a mis en évidence la dimension du travail collectif que peut porter un encadrement adapté comme étant une des clés d'élaboration de la pensée et donc de sa communication écrite. Cette synthèse a été présentée lors des Assises régionales préparatoires aux États généraux du travail social, actuellement en cours d'organisation.