Arctique: une traversée stratégique
In: Politique étrangère: PE ; revue trimestrielle publiée par l'Institut Français des Relations Internationales, Band 75, Heft 4, S. 857-870
ISSN: 0032-342X
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In: Politique étrangère: PE ; revue trimestrielle publiée par l'Institut Français des Relations Internationales, Band 75, Heft 4, S. 857-870
ISSN: 0032-342X
World Affairs Online
International audience ; The Arctic is often thought of as the land of polar bears and explorers. There are already several industries operating in the Arctic, through the Arctic, or at the periphery of the Arctic Circle. Receding and thinning sea ice with climate change provides increased access to natural resources, shipping routes and touristic areas, thereby providing new opportunities for economic development in the Arctic. The rewards for operating in the Arctic are potentially extremely high and attractive, but at high financial, environmental and social costs in an environment which remains financially very risky. Some stakeholders have started securing access to Arctic resources, sowing the seeds for a 'cold rush'. Such 'cold rush' has not materialised yet, slowed down because of high economic costs and political sensitivity. The main political challenge ahead is to successfully reconcile the different perspectives and interests in the Arctic. One option to facilitate this reconciliation is to build up existing institutional capacity in line with the pace of economic development. There is certainly strong potential for creating shared economic wealth and well-being. Actual choices made by Arctic industries and countries for economic development, coordination and cooperation for establishment of environmental and social safeguards within the coming years will shape what the future Arctic will look like. ; L'Arctique est, dans l'esprit collectif, associé aux ours polaires et aux explorateurs. Plusieurs industries opèrent cependant en Arctique, à travers l'Arctique, ou à la périphérie du cercle polaire arctique. La fonte de la banquise induite par le changement climatique ouvre l'accès aux ressources naturelles, aux routes maritimes et aux zones touristiques polaires, offrant ainsi de nouvelles opportunités de développement économique en Arctique. Ces opportunités sont extrêmement attractives avec des gains potentiels très élevés, mais pour des coûts financiers, environnementaux et sociaux possiblement ...
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International audience ; The Arctic is often thought of as the land of polar bears and explorers. There are already several industries operating in the Arctic, through the Arctic, or at the periphery of the Arctic Circle. Receding and thinning sea ice with climate change provides increased access to natural resources, shipping routes and touristic areas, thereby providing new opportunities for economic development in the Arctic. The rewards for operating in the Arctic are potentially extremely high and attractive, but at high financial, environmental and social costs in an environment which remains financially very risky. Some stakeholders have started securing access to Arctic resources, sowing the seeds for a 'cold rush'. Such 'cold rush' has not materialised yet, slowed down because of high economic costs and political sensitivity. The main political challenge ahead is to successfully reconcile the different perspectives and interests in the Arctic. One option to facilitate this reconciliation is to build up existing institutional capacity in line with the pace of economic development. There is certainly strong potential for creating shared economic wealth and well-being. Actual choices made by Arctic industries and countries for economic development, coordination and cooperation for establishment of environmental and social safeguards within the coming years will shape what the future Arctic will look like. ; L'Arctique est, dans l'esprit collectif, associé aux ours polaires et aux explorateurs. Plusieurs industries opèrent cependant en Arctique, à travers l'Arctique, ou à la périphérie du cercle polaire arctique. La fonte de la banquise induite par le changement climatique ouvre l'accès aux ressources naturelles, aux routes maritimes et aux zones touristiques polaires, offrant ainsi de nouvelles opportunités de développement économique en Arctique. Ces opportunités sont extrêmement attractives avec des gains potentiels très élevés, mais pour des coûts financiers, environnementaux et sociaux possiblement ...
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In: Revue défense nationale, Band 807, Heft 2, S. 56-62
ISSN: 2117-5969
L'Arctique reste une zone riche d'enjeux stratégiques et économiques. Après une période de surenchère, elle continue à attirer et à provoquer des approches souvent en rivalité mais aussi des coopérations en particulier dans le domaine scientifique. La région restera un espace où les rapports de force seront de mise.
In: Défense nationale: problèmes politiques, économiques, scientifiques, militaires, Band 38, Heft 4, S. 61-68
ISSN: 0035-1075, 0336-1489
World Affairs Online
In: Les champs de Mars: revue d'études sur la guerre et la paix, Band 30 + Supplément, Heft 1, S. 157-165
ISSN: 2427-3244
Résumé Le discours médiatique invoquant une région arctique instable où serait à l' uvre une nouvelle guerre froide est fréquent. Pourtant, un rapide retour historique montre que la région est relativement stabilisée et que c'est la coopération qui prévaut. Les préoccupations sécuritaires traditionnelles restent ainsi relativement limitées. Mais la région connaît des mutations rapides et importantes, aux conséquences encore mal connues, et qui posent la question de la prise en compte de l'incertitude dans les politiques de sécurité et de défense en arctique : c'est ce que ce travail propose d'analyser.
In: Les champs de Mars, Heft 30, S. 79-178
World Affairs Online
In: Revue défense nationale, Band 783, Heft 8, S. 51-55
ISSN: 2117-5969
L'Arctique, avec le dégel accru en été, constitue un nouveau théâtre des relations internationales avec des pays aux ambitions multiples, et aux intérêts divergents alors que la question environnementale devient essentielle.
In: La revue maritime: informations, actualités, documentation maritime, S. 48-60
ISSN: 0335-3796, 1146-2132
In: Le monde diplomatique, Band 43, Heft 510, S. 22-23
ISSN: 0026-9395, 1147-2766
In: Politique étrangère: revue trimestrielle publiée par l'Institut Français des Relations Internationales, Band Printemps, Heft 1, S. 141-153
ISSN: 1958-8992
Avec la fonte de la banquise arctique s'est développé un discours médiatique et scientifique sur l'intérêt stratégique du passage du Nord-Ouest. La question du statut des eaux du passage du Nord-Ouest pose celle de l'inclusion ou non de ce détroit dans l'espace maritime souverain du Canada. Les relations entre États demeurent cordiales sur le sujet, et il n'y a pas de litige fort entre le Canada et d'autres pays à propos de la souveraineté sur cette route arctique.
In: Mythes et réalités de l'Arctique; Nordiques, Band 37, S. 37-56
ISSN: 2777-8479
Le Groenland a atteint une autonomie renforcée en 2008. Un processus constitutionnel et des perspectives de référendum rapprochent un peu plus la possibilité d'une future indépendance. Nuuk, chef-lieu de région en quête de centralité et de légitimité géographique, doit alors crédibiliser un potentiel statut de capitale. Une myriade de questionnements saisissent élus, chercheurs et urbanistes depuis une dizaine d'années. Comment concilier virage postcolonial, fantasmes arctiques et traditions inuites vernaculaires ? Est-il possible de réconcilier une ville multiculturelle avec l'esprit des anciennes communautés côtières ? Une étude des documents de marketing urbain et des projets urbains en devenir, ainsi que des entretiens semi-directifs réalisés en 2018 apportent des éléments de réponse, permettant l'identification de patterns urbanistiques singuliers.
Chapitre de l'ouvrage "Les régions de l'Arctique" (dir. C. Escudé-Joffres), Atlande, 2019. Il s'agit ici du texte original tel qu'envoyé à l'éditeur, avant modifications apportées par celui-ci (modifications réalisées sans être portées à la connaissance de l'autrice et jamais approuvées par cette dernière) et publication. Le texte paru en 2019 ne respecte donc pas le propos initial de ce chapitre. ; En mai 2019, Danmarks Radio diffuse le documentaire « Byen hvor børn forsvinder ». Le reportage porte sur les violences domestiques et sexuelles, l'alcoolisme et le suicide des jeunes à Tasiilaq, sur la côte Est du Groenland, le tout se déroulant dans un contexte où le manque de personnel qualifié rend difficile la gestion de la situation. Les habitants s'organisent, en rédigeant des pétitions ou encore en utilisant le théâtre pour déclencher la parole. La réception du documentaire est ambivalente : pour certains, il ne fait que perpétuer une vision très négative des conditions de vie au Groenland, mais pour d'autres, il s'agit d'une nécessaire mise en lumière de ces violences. Sur l'ensemble de l'île, on estime en effet que 20 % des enfants nés en 1995 ont été victimes d'une agression sexuelle et le taux de suicide atteint 75,6 pour 100 000 habitants entre 2013 et 2017. À titre de comparaison, il était de 31,9 pour 100 000 habitants en Lituanie en 2016, le pays considéré par l'Organisation Mondiale de la Santé comme ayant le taux le plus élevé au monde. Les seules régions du monde partageant des taux proches de ceux du Groenland sont le Nunavut et le Chukotka. Après quelques semaines de débats publics, le parlement du Groenland vote une proposition qui aboutit à une demande d'aide au Danemark, malgré l'opposition initiale de la ministre de la santé du Groenland, qui craignait que les solutions apportées ne soient pas adaptées aux réalités locales. Il faut dire que l'évènement a été l'occasion de voir réapparaitre des propositions aux relents colonialistes : Søren Espersen, membre du parti d'extrême droite Dansk Folkeparti, propose de placer le Groenland partiellement sous tutelle, et évoque alors l'idée de placer les enfants de Tasiilaq dans des familles d'accueil, au Groenland ou au Danemark-rappelant alors les pratiques de placement forcé des enfants ayant eu lieu dans les années 1950. Cet exemple montre la dimension double de la continuité des structures coloniales en Arctique : d'une part, à travers la persistance de représentations tendant à inférioriser les populations autochtones qui y vivent, et d'autre part, une certaine communauté d'expérience qui se dessine. En effet, un certain nombre de recherches ont montré, au Groenland comme ailleurs en Arctique, le lien entretenu entre prévalence du suicide et transformation des modes de vie liés à la colonisation. Au Groenland, on observe une très claire augmentation des suicides dans les années 1970, peu de temps après les politiques de « modernisation » mises en place par les autorités coloniales danoises [Bjerregaard et Larsen, 2015]. En mai 2016 à Iqaluit au Nunavut, se tient un sommet afin de développer des actions de prévention contre le suicide ; au Nunavik, en janvier 2019, une pétition rassemble plus de 50 000 signatures pour réclamer l'état d'urgence de la lutte contre le suicide. Dans ces trois situations, le traumatisme historique est clairement identifié comme un facteur de risque, tout comme la pauvreté qui touche particulièrement les populations autochtones. Si elles sont inégalement touchées par ce phénomène à travers l'Arctique, elles ont en partage l'expérience de la violence associée à la colonisation. En Arctique, alors que les revendications territoriales des peuples autochtones ont abouti à des formes de reconnaissance politique, les structures socio-économiques restent marquées par de profondes inégalités qui distinguent en particulier cette catégorie de la population. Dès lors, la décolonisation n'est pas à considérer uniquement comme un évènement politique, mais bien comme un processus, dynamique, qui ne se joue pas uniquement à l'échelle des États, mais également entre les différents groupes sociaux qui habitent l'Arctique. Bien des géographes, comme Sarah Hunt et Sarah de Leeuw, n'hésitent pas à rappeler qu'au regard de la situation des peuples autochtones dans le monde, il est parfois difficile de parler de « post-colonial » [2018] : les structures sociales qui résultent de l'idéologie coloniale continuent à produire des différences hiérarchiques, tant symboliques que matérielles, entre peuples autochtones et non-autochtones, mais également au sein même des groupes autochtones, qui ne sont pas homogènes. S'ils ne sont pas les seuls habitants de l'Arctique, les peuples autochtones ont en partage des indicateurs sociaux bien plus bas que les moyennes nationales des États dont ils ont la citoyenneté. Ils sont une minorité au sens démographique-ils représenteraient environ 500 000 personnes sur plus de 4 millions d'après les estimations du secrétariat des peuples autochtones auprès du Conseil de l'Arctique, mais ils sont aussi minorisés sur le plan social et politique. D'où viennent ces phénomènes de hiérarchisation qui produisent des différences de statuts sociaux entre les autochtones et les non autochtones en Arctique et quelles en sont les dimensions spatiales ?
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"This book offers a portrait of early ethnographic work in the American Arctic, with a focus on understanding the mutual constitution of the Inuit and their early ethnographers. It draws mainly on a rich repository of written testimonies from the early twentieth century, the 'great ethnographic period' when new scholarly interest in the region took off. Supplementing the movements and observations of whalers, traders, and missionaries, the early chroniclers offered new knowledge of Inuit life. Although their descriptions of the Inuit bear the marks of their time, the texts have left a deep mark on later developments and contributed to a long-lasting view of human life in the Arctic. The chapters show the infiltration of lives and landscapes, of thoughts and materials, of Inuit and ethnographers. The book will be relevant to anthropologists as well as historians, geographers, and others with an interest the Arctic region and Indigenous studies"--