Du traducteur au lecteur : zur Paratextkultur der französischen Übersetzungen aus dem Italienischen im 16. und frühen 17. Jahrhundert ; Du traducteur au lecteur : a study on paratexts of translations from italian into french in the 16th and early 17th centuries
In: https://freidok.uni-freiburg.de/data/9783
Den Rahmen der vorliegenden Arbeit bilden die Jahre 1530–1630, das "goldene Jahrhundert" der Übersetzung und des Kulturtransfers von Italien nach Frankreich. Der Untersuchungszeitraum beginnt mit dem Aufstieg Frankreichs zur europäischen Großmacht auf wirtschaftlicher, politischer, militärischer und kultureller Ebene und schließt mit der Gründung der Académie Française (1635). Während dieser Zeit sind französische Übersetzungen aus dem Italienischen zahlreicher als je zuvor. Das Ziel der vorliegenden Arbeit besteht zunächst darin, eine Epoche des Kulturimports anhand von buchgeschichtlichen Daten zu dokumentieren. Das Korpus umfasst 197 Übersetzungstitel von 80 italienischen Autoren, von denen die am häufigsten übersetzten zwei moderne Autoren und zwei Vertreter des klassischen Kanons sind: Ariost (21 Übersetzungen) und Tasso (12), Boccaccio (10) und Petrarca (9). Weiterhin werden zahlreiche italienische Autoren genannt, die heute kaum noch bekannt sind. Ein weiteres Ziel besteht darin, die sich in den Begleitschreiben zu den Übersetzungen manifestierenden Diskurse zu eruieren. Etwa 80 % der Übersetzungen sind mit Begleitschreiben versehen, darunter vor allem Widmungsbriefe (insgesamt 144 Texte), Leseranreden (85) und Geleitgedichte (252). Diese Paratexte weisen sowohl poetologische, übersetzungstheoretische als auch sprach- und kulturpolitische Reflexionen auf. Sie stellen einen Ort dar, an dem sich die Übersetzer von anderen Übersetzern abgrenzen und sich einen Raum schaffen, wenn auch einen kleinen Raum, in dem sie selbst als Autoren auftreten. Gleichzeitig bieten die Vorreden die Möglichkeit, in mitunter recht scharfer Polemik die Rivalität der beiden Länder zu thematisieren. Hier manifestiert sich das von Jean Balsamo so bezeichnete "paradoxe de l'italianisme français", jener scheinbare Widerspruch zwischen italianisme und anti-italianisme, zwischen epigonenhafter Übersetzung auf der einen Seite und der Postulierung der kulturellen und sprachlichen Superiorität auf der anderen. Insgesamt lassen sich also für die vorliegende Untersuchung folgende thematische Schwerpunkte festhalten: die Bedeutung des Übersetzens aus dem Italienischen für die französische Literatur, die Relevanz der Paratextanalyse als literaturwissenschaftliche Disziplin und die französische Wahrnehmung der eigenen Relation zu Italien in Bezug auf Sprache, Literatur und Kultur. Im Hinblick auf die Eigentümlichkeit der Textsorte konnte anhand zahlreicher Textauszüge eine Ästhetik des Vergleichs von Original und Übersetzung, der Konkurrenz mit Italien und der Überbietung der Vorlage belegt und illustriert werden. Einige Paratextverfasser begnügen sich nicht mit der Betonung von Egalität, sondern formulieren einen deutlichen Überbietungsanspruch der französischen Übersetzungen in Bezug auf ihre Vorlagen. Diese Superiorität wird nicht nur für einzelne Texte gefordert, sondern auf das gesamte kulturelle Leben übertragen. Das Übersetzen wird hierdurch zu einer Strategie der kulturellen Eroberung, die militärische Auseinandersetzung wird auf literarischem Feld weitergeführt und für Frankreich entschieden. Gleichzeitig aber dient das Abarbeiten am italienischen Vorbild der Profilierung einer neuen kulturellen Identität. Die Paratexte der französischen Übersetzungen aus dem Italienischen illustrieren ein komplexes Verhältnis der Franzosen zu Italien, sie irritieren durch die scheinbare Widersprüchlichkeit des "anti-italianisme des italianisants" und die Gleichzeitigkeit von Annäherungs- und Abgrenzungsversuchen. Es wurde deutlich, dass die Polemik gegen Italien nicht primär zur Abwertung des Nachbarlandes, sondern vor allem zur eigenen Aufwertung betrieben wird und Zeichen einer intensiven Selbstreflexion und Selbsterfahrung darstellt. Französische Übersetzer bedienen sich eines Modells, um mit dessen Hilfe eigene französische Werke zu erschaffen, Literatur und Sprache zu bereichern und das eigene Profil zu schärfen. Bei diesem Vorbild handelt es sich jedoch um kein beliebiges, sondern um den Vertreter eines weiteren Modells: die Antike. Die Analyse der Paratexte zeigt, dass die Vorredenschreiber bei der Präsentation eines italienischen Werks dazu tendieren, Bezüge zur römischen und griechischen Literatur herauszustellen und hierdurch die Übersetzung zu legitimieren. Das Übersetzen aus dem Italienischen kann in vielen Fällen als zweifacher Transfer charakterisiert werden, wobei den italienischen Autoren gleichermaßen eine Mittler- und eine Vorbildrolle zuteilwird. Italien ist Modell, Mittler und Rivale, und es ist vor allem diese jahrhundertealte Rivalität, die in den Übersetzervorreden, insbesondere den Geleitgedichten, mit Witz und Ironie, Polemik und der Kraft der Invektive so eindrucksvoll versprachlicht wird. ; Du traducteur au lecteur: La culture du paratexte dans les traductions de l'italien vers le français au XVIe et au début du XVIIe siècle Notre étude se consacre aux années 1530-1630, siècle d'or de la traduction et des transferts culturels entre la France et l'Italie. La période s'ouvre sur le début de la montée en puissance de la France dans les domaines économique, politique, militaire et culturel sur le continent européen et s'achève au moment de la fondation de l'Académie Française en 1635. Pendant cette période, les traductions de l'italien vers le français sont plus nombreuses que jamais. L'un des principaux objets de notre étude est de décrire de la réception de la littérature italienne en France. Le corpus de ce travail contient au total 197 titres d'œuvres traduites de l'italien vers le français. Les auteurs les plus souvent traduits appartiennent soit à l'époque moderne, comme c'est le cas pour l'Arioste (21 traductions), le Tasse (12), soit aux grands classiques comme Boccace (10) et le Pétrarque (9). Mais dans cette liste d'auteurs figurent aussi beaucoup de noms "mineurs" qui ne sont plus connus aujourd'hui. En dehors de la description de cette phase si riche en traductions italo-françaises, un autre point fort de cette étude concerne la culture des paratextes qui, dans la plupart des cas, accompagnent ces traductions. C'est notamment le cas des lettres dédicataires (144 textes au total), des avis au lecteur (85) et des pièces liminaires présentées sous forme de poèmes (252) qui ont été ajoutées en environ 80 % des cas. Ces documents présentent des discours portant sur la théorie de la traduction, la poétologie aussi que des réflexions sur des concepts de politique linguistique et culturelle. Les traducteurs y font part de leurs avis et idées concernant des questions sur leur travail souvent sous-estimé et mépris, sur leur langue maternelle et la relation avec la langue italienne. Notons que les textes liminaires sont des documents propices à la thématisation de la rivalité entre les deux pays. C'est ici que se révèle, comme le dit Jean Balsamo, le "paradoxe de l'italianisme français", cette contradiction apparente entre italianisme et anti-italianisme ou autrement dit, le fait de traduire de l'italien et de postuler dans le même temps la supériorité de sa propre langue et de sa culture. L'étude veut donc d'une part révéler l'importance de l'analyse de ces textes, et montrer d'autre part comment ce paradoxe se manifeste dans les documents étudiés qui transmettent dans de nombreux cas la perspective des traducteurs français concernant leur relation avec le pays voisin. L'un des traits caractéristiques des pièces liminaires est la thématique de comparaison, d'équivalence, de concurrence et de supériorité, concernant le texte source écrit en italien et la traduction française. De nombreux exemples montrent l'intention des auteurs des pièces liminaires – car il ne s'agit pas toujours des traducteurs eux-mêmes – de montrer la supériorité non seulement des textes français mais également de la culture française en général. La traduction en elle-même devient alors une stratégie de conquête littéraire, une tentative de poursuivre la confrontation militaire sur le champ culturel. En même temps, le fait de se comparer et d'essayer de surpasser le modèle italien aide à forger sa propre identité. Les textes liminaires témoignent donc du besoin pour chacun d'avoir sa propre culture nationale, celle-ci devant se construire selon le principe de l'émulation, en compétition avec le modèle italien. La polémique que l'on rencontre dans ces textes n'est pourtant pas un signe de mépris ou même d'une haine profonde mais est plutôt l'indice d'un phénomène de saturation quant au transfert culturel italo-français. Il est apparu que la polémique anti-italienne n'est pas réellement un signe de dépréciation du pays voisin mais qu'elle poursuit plutôt l'objectif d'une auto-valorisation. Les traducteurs français se servent d'un modèle à l'aide duquel ils créent leurs propres œuvres, enrichissent leur littérature et leur langue, parvenant ainsi à mieux définir leur profil. Mais le modèle dont ils se servent est en même temps le représentant d'un autre modèle plus important, qu'est celui de l'antiquité. L'analyse des textes liminaires a montré que les auteurs des paratextes ont tendance à créer des liens avec la littérature grecque et romaine pour valoriser et légitimer la traduction. La traduction de l'italien est donc dans de nombreux cas un double transfert et il est apparu que les auteurs italiens jouent aussi le rôle d'intermédiaire. L'Italie est un modèle, un médiateur, un rival, et c'est surtout cette vieille rivalité qu'elle a avec la France qui s'inscrit dans les pièces liminaires, et plus particulièrement dans les poèmes, avec cet esprit créatif, amusant et polémique.