International audience ; Fait rare pour un philosophe de l'antiquité païenne, Sénèque est continûment lu et représenté iconographiquement du Moyen Âge jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Cette représentation est une construction : construction progressive d'un personnage et révélation, par ce personnage, de l'intériorité et de la posture politique d'une personne. Dans l'enluminure médiévale, Sénèque est un professeur d'université, voire un théologien ; à la fin du Moyen Âge, il quitte la chaire et les bancs de l'école pour le cabinet de l'intellectuel et, face aux puissants, il commence à incarner l'idée d'un magistère possible de l'esprit. Cette transformation s'accompagne d'une historicisation, favorisée par la redécouverte de Tacite en 1470. On veutdésormais disposer d'une image authentique de Sénèque : la découverte d'un prétendu buste antique de Sénèque à Rome à la fin du XVIe siècle, son utilisation par Rubens, sollicité par Juste Lipse pour illustrer l'édition des œuvres complètes de Sénèque, fixent la représentation de Sénèque comme statue : statue de révérence, placée dans une niche pour la dévotion du lecteur humaniste et libertin ; mais aussi simple statue, visage hypocrite offert à la moquerie par le courant de la littérature morale anti-humaniste. Cette réduction de l'image à une figure dont Le Brunschématise les traits est en même temps une complexification : le caractère se théâtralise et s'ouvre à une intériorité possible. Parallèlement, l'école italienne popularise le thème de la Mort de Sénèque dans la peinture d'histoire, à partir d'un autre visage de Sénèque, le buste de vieillard de Guido Reni. On constate alors un curieux phénomène de « déport » : les artistes (Giordano, Tiepolo, Battoni) déportent l'attention du spectateur de Sénèque vers l'effet que son suicide produit. La contagion sensible prime sur l'action héroïque : Sénèque s'esthétise. Ce processus trouve son aboutissement avec le Grand Prix de Rome de 1773, dont le sujet imposé était la mort de Sénèque. Le vainqueur, Peyron, comme ...
International audience ; eum edizioni università di macerata Regards croisés France-Italie Langues, écritures et cultures Lo sguardo reciproco tra Italia e Francia nel corso dei secoli, accompagnato da entusia-smo ma anche da pregiudizi, dal fascino per le mode venute dal paese d'Oltralpe ma anche dal rifiuto dei costumi e della lingua del popolo vicino, riflette la rivalità latente tra due popoli accomunati da tratti religiosi e linguistici, da una simile matrice culturale di tipo umanistico, ma che tutto divide in senso politico, economico, sociale. Gli intensi scambi culturali ed economici tra i due paesi, testimoniati fin dal Medioevo da scrittori, viaggiatori, diplomatici, storici, traduttori, migranti, hanno preso e ancora oggi prendo-no a volte la forma di un'adesione incondizionata, mentre in altri casi si traducono in ostilità manifesta, in rivendicazione di una superiorità degli individui e/o della nazione. Le relazioni Italia-Francia non sono riducibili a meri trasferimento di mode, correnti o generi, a contatti politico-diplomatici, ma comportano ad ogni passaggio un sottile, eppure profondo e reciproco ripensamento del nostro essere nel mondo. Tuttavia, malgrado la frequenza degli scambi secolari, rimane pur sempre uno iato, un vuoto da colmare, un'irriducibile divergenza, che è al tempo stesso condizione della continuità e della fecondità del rapporto tra i due paesi. Donatella Bisconti è Maître de conférences all'Université Blaise Pascal di Clermont-Ferrand. Appartiene al centro di ricerca CNRS IHRIM (Institut d'Histoire des Représentations de la Modernité) UMR 5317. Collabora col CERLIM (Centre d'Etudes et de Recherches sur la Littérature Italienne Médiévale). Ha pubblicato saggi su Dante, Boccaccio, Alberti, sull'intertestualità poetica e sul poema cavalleresco nel XV secolo, si è occupata del circolo mediceo e lavora attualmente ad un progetto di ricerca relativo al linguaggio della polemica intellettuale tra il 1450 e il 1478. Daniela Fabiani è professore associato nel Dipartimento di Studi ...
"We tend to think of early medieval people as unsophisticated about geography because their understandings of space and place often differed from ours, yet theirs were no less complex. Anglo-Saxons conceived of themselves as living at the centre of a cosmos that combined order and plenitude, two principles in a constant state of tension. In Inhabited Spaces, Nicole Guenther Discenza examines a variety of Anglo-Latin and Old English texts to shed light on Anglo-Saxon understandings of space. Anglo-Saxon models of the universe featured a spherical earth at the centre of a spherical universe ordered by God. They sought to shape the universe into knowable places, from where the earth stood in the cosmos, to the kingdoms of different peoples, and to the intimacy of the hall. Discenza argues that Anglo-Saxon works both construct orderly place and illuminate the limits of human spatial control."--
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International audience ; eum edizioni università di macerata Regards croisés France-Italie Langues, écritures et cultures Lo sguardo reciproco tra Italia e Francia nel corso dei secoli, accompagnato da entusia-smo ma anche da pregiudizi, dal fascino per le mode venute dal paese d'Oltralpe ma anche dal rifiuto dei costumi e della lingua del popolo vicino, riflette la rivalità latente tra due popoli accomunati da tratti religiosi e linguistici, da una simile matrice culturale di tipo umanistico, ma che tutto divide in senso politico, economico, sociale. Gli intensi scambi culturali ed economici tra i due paesi, testimoniati fin dal Medioevo da scrittori, viaggiatori, diplomatici, storici, traduttori, migranti, hanno preso e ancora oggi prendo-no a volte la forma di un'adesione incondizionata, mentre in altri casi si traducono in ostilità manifesta, in rivendicazione di una superiorità degli individui e/o della nazione. Le relazioni Italia-Francia non sono riducibili a meri trasferimento di mode, correnti o generi, a contatti politico-diplomatici, ma comportano ad ogni passaggio un sottile, eppure profondo e reciproco ripensamento del nostro essere nel mondo. Tuttavia, malgrado la frequenza degli scambi secolari, rimane pur sempre uno iato, un vuoto da colmare, un'irriducibile divergenza, che è al tempo stesso condizione della continuità e della fecondità del rapporto tra i due paesi. Donatella Bisconti è Maître de conférences all'Université Blaise Pascal di Clermont-Ferrand. Appartiene al centro di ricerca CNRS IHRIM (Institut d'Histoire des Représentations de la Modernité) UMR 5317. Collabora col CERLIM (Centre d'Etudes et de Recherches sur la Littérature Italienne Médiévale). Ha pubblicato saggi su Dante, Boccaccio, Alberti, sull'intertestualità poetica e sul poema cavalleresco nel XV secolo, si è occupata del circolo mediceo e lavora attualmente ad un progetto di ricerca relativo al linguaggio della polemica intellettuale tra il 1450 e il 1478. Daniela Fabiani è professore associato nel Dipartimento di Studi Umanistici dell'Università di Macerata; è specialista della letteratura francese del XX e XXI secolo, in particolare del romanzo e della forma narrativa breve e attualmente si occupa di letteratura francofona dell'emigrazione. Ha pubblicato, tra l'altro, saggi su Julien Green
1. On doit au japonologue Pierre Souyri d'avoir présenté pour la première fois en France les travaux de cet historien: Amino Y., Les Japonais et la mer, Annales, mars-avril 1995. Rappelons que l'ordre des noms de personne en japonais est inversé par rapport la pratique européenne: Amino est le nom de famille. 2. Son dernier ouvrage, qui présente ses principales hypothèses, a bénéficié d'une importante couverture médiatique: Nihon shakai-no rekishi (Histoire de la société japonaise), Tokyo, Iwanami shinsho, 1997, 3 volumes. Parmi ses nombreuses autres publications, citons Nihon chûsei-no hinôgyômin to tennô (L'Empereur et les populations non agricoles dans le Japon médiéval), Iwanami shoten, 1984; Nihon shakai saikô. Kaimin to rettô bunka (La société japonaise reconsidérée. Les gens de la mer et la culture d'archipel), Shogakkan, 1994. 3. Hamashita T. et Kawakatsu H. (dir.), Ajia kôeki-ken to nihon kôgyôka 1500-1900 (La sphère asiatique des commerciaux et l'industrialisation du Japon de 1500 1900), Tokyo, Libro, 1991. 4. C'est-dire l'interdépendance croissante, la fois des gouvernements et des sociétés, d'Asie orientale. Le terme a lancé par l'analyste américain Robert Scalapino, et a fait recette en Asie même. Funabashi Yôichi, un essayiste japonais très la mode, l'a par exemple utilisé: The asianization of Asia, Foreign Affairs, nov.-déc. 1993. 5. Le Japon est au premier rang mondial (avant la Suède) pour le nombre de journaux par habitant, et au troisième (après la Grande-Bretagne et l'Allemagne) pour le nombre de livres publiés, dont près de 20% sont des ouvrages de sciences sociales. Cette production n'est pratiquement pas traduite en français, sauf pour quelques romanciers connus, commencer par les deux Prix Nobel de littérature japonais. 6. Hamashita T., Chôkô shisutemu to kindai ajia (Le système du tribut et l'Asie moderne), Tokyo, Iwanami shoten, 1997; Kawakatsu H., Bummei-no kaiyô-shi-kan (La civilisation comme histoire maritime), Tokyo, Chuôkôron-sha, 1997. 7. L'auteur fait un audacieux parallèle entre la victoire des Européens sur les Turcs Lépante (1571) qui favorisa l'expansion maritime des premiers, et la défaite des troupes japonaises de Hideyoshi en Corée (1598) qui a coïncidé avec l'avènement des Tokugawa et donc la réorientation du pays vers la fermeture. On notera toutefois que ce genre d'argument est aux préoccupations historiques non propres Braudel, dont Kawakatsu se réclame pourtant.
A new economy of power relations: female agency in the middle ages / Mary C. Erler and Maryanne Kowaleski -- Women and power through the family revisited / Jo Ann McNamara -- Women and confession: from empowerment to pathology / Dyan Elliott -- "With the heat of the hungry heart": empowerment and Ancrene wisse / Nicholas Watson -- Powers of record, powers of example: hagiography and women's history / Jocelyn Wogan-Browne -- Who is the master of this narrative? Maternal patronage of the cult of St. Margaret / Wendy R. Larson -- "The wise mother": the image of St. Anne teaching the Virgin Mary / Pamela Sheingorn -- Did goddesses empower women? the case of dame nature / Barbara Newman -- Women in the late medieval English parish / Katherine L. French -- Public exposure? consorts and ritual in late medieval Europe: the example of the entrance of the dogaresse of Venice / Holly S. Hurlburt -- Women's influence on the design of urban homes / Sarah Rees Jones -- Looking closely: authority and intimacy in the late medieval urban home / Felicity Riddy
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This wide-ranging study of language and cultural change in fourteenth-century England argues that the influence of oral tradition is much more important to the advance of literacy than previously supposed. In contrast to the view of orality and literacy as opposing forces, the book maintains that the power of language consists in displacement, the capacity of one channel of language to take the place of the other, to make the source disappear into the copy. Appreciating the interplay between oral and written language makes possible for the first time a way of understanding the high literate ac
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Au moment où nous rédigeons ces pages, à deux décades près de l'an deux mille, Freud a déjà réhabilité le rêve, Breton l'instinct, Durand l'imaginaire, Mabille le merveilleux, Todorov le fantastique ; Otto, Bataille, Caillois, les historiens Éliade et Dumézil ont réévalué depuis longtemps le sacré et le religieux. Jean-Charles Falardeau écoute ces « maîtres » avec un talent critique dont nous voudrions rendre compte ici pour mieux nous interroger avec lui sur d'autres perspectives possibles de l'étude du phénomène religieux dans le milieu canadien-français. Rappeler ce qui, à notre point de vue, constitue l'essentiel du message de notre distingué compatriote dans ces matières pourtant ardues, vérifier dans la mesure du possible les avenues que nous ouvrent déjà plusieurs de ses intuitions sur l'imaginaire et le merveilleux, voilà une entreprise pour le moins audacieuse. Au premier abord, il est difficile d'imaginer que cet homme raffiné et distingué au possible, sociologue en plus et conduit comme tel à scruter des systèmes de valeurs fermes et à inspecter le champ bien concret des structures sociales de la paroisse, du village, de la famille, puisse un jour rêver de merveilleux et d'espaces spirituels inédits. Prêtons-nous à ce frère amical, vénéré et admiré depuis plus de quarante ans, des considérations que seule une amitié excessive pourrait justifier? Quand on s'est longtemps occupé de l'univers religieux de ses ancêtres médiévaux et de sa translatio studii en Amérique française, n'est-ce pas témérité et gratuité pure que toutes ces préoccupations retrouvées dans une problématique moderne? Pourtant, ce n'est pas l'amour obsessif du Moyen Âge qui nous rapproche de Falardeau : ce sont plutôt les effets de l'héritage religieux en milieu nord-américain. Les mêmes quêtes spirituelles et les mêmes hésitations face aux changements culturels de notre temps nous conduisent à relire J.-C. Falardeau. L'académisme universitaire, l'aventure du surréalisme, l'affaire Borduas vingt ans plus tard, l'intervention courageuse de notre ami Robert Élie, des amitiés parallèles, tout ceci, nous l'avons partagé chacun à notre façon et sans même en discuter entre nous. Nous nous étions à divers degrés consacrés au service des étudiants. Il nous est aussi arrivé d'occuper successivement la même chaire de civilisation franco-québécoise à l'Université française de Caen. Dans de telles circonstances, il est presque normal que nos imaginations se soient souvent croisées. Où et quand? Mais quelque part, ne fût-ce que dans cet univers intérieur judéo-chrétien qui a enveloppé nos enfances respectives. Autant de prétextes qui nous amènent aujourd'hui à rejoindre Falardeau sur le terrain qu'il habite et défriche avec un acharnement digne de son sens du bien savoir et du bien faire. Surtout, l'occasion nous est enfin offerte de penser « sacré », « mystère », «imaginaire», «merveilleux» en compagnie d'un pionnier de la sociologie religieuse en Amérique française. Stimulus d'autant plus efficace que nous avons eu, au moins à trois reprises, l'occasion d'entendre les propos de notre collègue, avant qu'il ne les livrât à l'impression. La première fois, en avril 1962, ce fut à l'occasion du colloque de Recherches sociographiques ; la seconde fois, le 17 octobre 1971, à l'Institut supérieur des sciences humaines de l'Université Laval, lors du deuxième colloque sur les religions populaires. En 1973, le même J.-C. Falardeau proposait aux membres de l'Académie québécoise des sciences morales et politiques, à Montréal, une communication intitulée Problématique d'une sociologie du roman et publiée en 1974 dans Imaginaire social et littérature sous le titre déjà plus signifiant : « Le roman et l'imaginaire». Nous le revoyons encore assis à la table de conférence, sérieux et digne, ferme dans ses mots, bien aligné sur son texte ; nous l'entendons dire dans une langue froidement impeccable des paroles qui nous rassurent et nous interrogent tous. Sans qu'il le sache toujours, J.-C. Falardeau aura, par ses travaux autant que par la direction de ses recherches en matières religieuses, profondément influencé le Canada français depuis plus de vingt ans. Ses nombreuses études de sociologie et sa participation à l'évaluation périodique des croyances, rituels et agirs du plus grand nombre, ce que nous appelons provisoirement la religion populaire, restent de première importance. En somme, c'est presque un acte de piété, entendu au sens médiéval, que nous accomplissons en rendant hommage à celui dont nous avons si souvent relu les textes et pillé les bibliographies. Notre propos exact est de considérer tour à tour l'imaginaire, le merveilleux et le sacré pour mieux entrevoir, si possible, et toujours en compagnie de Falardeau, l'accès aux mystères qui définissent le sacré judéo-chrétien dans lequel la majorité de nos compatriotes canadiens-français ont vécu jusqu'à la limite de la pensée magique.
The New Political Economy1 is based on the postulate of homo politicus that Downs (1957) presents as the clone of homo oeconomicus, a rational agent mo- tivated by the maximisation of his material self-interest. Goodin and Roberts (1975) were the first to propose an alternative to the homo politicus postulate by introducing the notion of 'ethical voter' 2. The 'ethical voter' describes a rational agent who is not only motivated by the maximisation of his short term material self-interest but also by the promotion of what he considers as fair for the society as a whole. There have been so far only few attempts to model 'ethical voting'. Most of them liken 'ethical voting' to caring about the well-being of the worst-off when voting (see Snyder and Kramer (1988), Kranich (2001) and Galasso (2003)). Alesina and Angeletos (2005) constitute an exception. Following responsibility-based theories of justice, they assume that individuals share the conviction that one deserves the income on the basis of his skill and effort and that only luck creates unfair differences they are consequently willing to compensate. However, the 'responsibility cut' (Dworkin (1981)) used by Alesina and Angeletos (2005) lacks justification, should one consider the theoretical literature on fair redistribution or the empirical literature on individual opinions on distributive justice. I propose to analyze 'ethical voting' in a more comprehensive way. The thread of this work is a 'fair utility function'. More precisely, I specify in paper 1 a 'fair utility function' to model citizens' trade-off between their self-interest and some of their major concerns for fairness. Paper 2 and paper 3 rely on the 'fair utility function' to study voting behavior over the (re)distribution of economic surpluses in different contexts of democracy4. In paper 2, my coauthor and I compute the politico-economic equilibrium that emerges when citizens are endowed with the 'fair utility function'. We model the institutional setting of a typical Western democracy where political cleavages are mainly income-based. In paper 3, I estimate the 'fair utility function'. I base my estimation on survey data that I collected in an ethnically polarized democracy where political cleavages are mainly ethnic-based. Paper 1 investigates whether concerns for fairness influence the aggregate out- come in real life interactions so that economic analysis should complete the postulate of homo economicus with the postulate of homo ethicus. I conduct a three-step analysis addressing the following research questions: • Which are the main concerns for fairness that individuals are able to show? • Do these concerns for fairness influence the aggregate outcome in the eco- nomic field? • Do these concerns for fairness influence the aggregate outcome in the po- litical field? Based on experimental evidence, I identify three main concerns for fairness likely to influence individual behaviors besides self-interest: utilitarian altru- ism, 'Rawlsian' altruism and desert-sensitivity. Utilitarian altruism consists in maximizing the sum of all utilities. 'Rawlsian' altruism consists in maximizing the utility of the worst-off. Desert-sensitivity consists in weighting one's con- cerns for fairness towards others, should they be utilitarian altruistic concerns or 'Rawlsian' altruistic concerns, depending on these others' deservingness with respect to their responsibility characteristics. I find out that concerns for fairness have no impact on market aggregate out- comes, should I focus on markets involving complete contracts or on markets involving incomplete contracts. I provide evidence that concerns for fairness have a significant impact on po- litical aggregate outcomes. More particularly, concerns for fairness (utilitarian altruism, 'Rawlsian' altruism, and desert-sensitivity) seem to express through citizens' position on a liberalism/conservatism scale which ultimately impacts their voting behavior. However, evidence also shows that ethnic prejudice, an unambiguously unfair motivation, constitutes a serious challenger to individual concerns for fairness, even in the Western democratic context where political parties are officially divided along income-based, not ethnic-based, lines. My findings suggest that economic theory in general (and the New Political Economy in particular) should pay more attention to the modelling of ethical voting behaviors to improve its explanatory and predictive power. I propose a provisional 'fair utility function' to model citizens' trade-off between their self-interest and the three various concerns for fairness which are utilitarian altruism, 'Rawlsian' altruism and desert-sensitivity. • Which is the politico-economic equilibrium emerging in a society where individuals are endowed with the 'fair utility function'? We study a simple voting model where a unidimensional redistributive parame- ter is chosen by majority voting in a direct democracy where political cleavages are income-based. We allow for heterogeneities in productivities and preferences for consumption and leisure and incorporate the incentive effects of taxation. We show that in a society where altruistic preferences are desert-sensitive, (i) strictly lower levels of redistribution emerge in political equilibrium comparedto a society where altruistic preferences are not desert-sensitive and (ii) lower or equal levels of redistribution emerge in political equilibrium compared to a society where preferences for redistribution are purely egoistic. We then investigate the following research question: • Can our theoretical result help explain the differences between the Ameri- can and the European social contract? Using data from the International Social Survey Programme (ISSP) 1992 dataset, we provide empirical evidence that: (i) preferences for redistribution are not purely egoistic, (ii) desert-sensitivity induces lower support for redistribution and (iii) differences in desert-sensitivity hold between both continents, inducing lower support for redistribution among Americans compared to Europeans. We see two apparent explanations helping to understand why preferences for re- distribution are more desert-sensitive among individuals in the US than among individuals in Europe (see Alesina et al. (2001) and Alesina and Glaeser (2004) for an extensive discussion). First, the myth of the US being the 'land of op- portunity' greatly entrenched its customs. Meanwhile, European perceptions are influenced by the historical (from medieval times till the nineteenth cen- tury) division of society into classes, where birth and nobility were the main determinants of wealth and success. Second, the American belief of undeserv- ingness of the poor may reflect racial prejudice against the black minority. Poor white voters might reduce their support for redistribution when they believe that poor black citizens also benefit from redistribution (see Luttmer (2001) for strong empirical evidence). Roemer et al. (2007) find out that marginal income taxes would have been much higher when racial prejudice would have been absent. They believe that racial prejudice is the major underlying factor explaining why in the US, while the past twenty years were characterized by a sharp rise in inequality, the effective marginal income taxes have fallen. • In an ethnically polarized country, does aversion towards inter-ethnic in- equity induce citizens to vote for a party promoting an equitable allocation of national resources among ethnic groups?5 or, in other words, Could ethical voting help reduce risks of conflict in ethnically polarized countries? Relying on data collected among students from Addis Ababa University, my answer is threefold. First, I show that aversion towards inter-ethnic inequity significantly lowers university students' temptation to vote for their ethnic party. This finding is encouraging. Under my initial assumption that the degree of ethical concerns of university students constitute an upper bound of the degree of ethical concerns of the average citizen, this finding indeed suggests that ethical concerns could also influence his voting behavior. In other words, nationwide civic education programmes could be a promising conflict-reducing strategy in ethnically po- larized countries. Finkel (2002, 2003) provides evidence that civic education programs have a significant impact on participants' 'political tolerance', while his concept of 'political tolerance' is close to our notion of 'aversion towards inter-ethnic inequity'. Second, I find out that, though significant, the relative impact of ethical concerns is very small in comparison to the impact of ethnic group loyalty, an important determinant of ethnic voting. This finding is discouraging since it suggests that the relative impact of ethical concerns will be even lower across a more representative sample of the Ethiopian population. In other words, the 'return' on nationwide civic education programmes in terms of switch from ethnic voting to ethical voting is expected to be low. Third, I analyse the sociodemographic determinants of university students' aver- sion towards inter-ethnic inequity and ethnic group loyalty. I provide confirma- tion that some specific sociodemographic characteristics significantly (i) increase the degree of aversion towards inter-ethnic inequity and (ii) lower ethnic group loyalty. Those characteristics have in common that they reduce the 'psycholog- ical' distance between ethnic groups, like living in a cosmopolitan city and hav- ing parents belonging to different ethnic groups (see Atchade and Wantchekon (2006) for a first evidence). Besides, I find that ethnic group loyalty is par- ticularly strong among ethnic groups experiencing a severe level of grievance. Finally, evidence shows that aversion towards inter-ethnic inequity depends pos- itively on the income of the household in which the respondent grew up in. ; La politique de la Nouvelle Economy1 est basée sur le postulat de l'homo politicus qui Downs (1957) présente comme le clone de l'homo oeconomicus, un agent rationnel mo- tivé par la maximisation de son intérêt matériel. Goodin et Roberts (1975) ont été les premiers à proposer une alternative à l'homo politicus postulat en introduisant la notion de «électeur éthique» 2. Le «éthiques des électeurs »désigne un agent rationnel qui n'est pas seulement motivé par la maximisation de son matériel à court terme l'intérêt mais aussi par la promotion de ce qu'il considère comme équitable pour la société dans son ensemble. Il ya eu jusqu'ici que peu de tentatives pour le modèle «vote éthique». La plupart d'entre eux vote éthiques assimiler »pour veiller au bien-être des plus démunis au moment de voter (Voir Snyder et Kramer (1988), Kranich (2001) et Galasso (2003)). Alesina et Angeletos (2005) constituent une exception. À la suite de la responsabilité fondée sur théories de la justice, ils supposent que les individus partagent la conviction que l'on mérite le revenu, sur la base de ses compétences et de l'effort et que la chance ne crée différences injustes, ils sont donc prêts à compenser. Toutefois, le «Couper la responsabilité» (Dworkin (1981)) utilisé par Alesina et Angeletos (2005) n'a pas justification, doit-on considérer la littérature théorique sur la redistribution équitable ou la littérature empirique sur les opinions individuelles sur la justice distributive. Je me propose d'analyser «vote éthique» d'une manière plus globale. Le fil de ce travail est une «fonction d'utilité équitable». Plus précisément, je précise en papier 1 une «fonction d'utilité équitable» au modèle des citoyens compromis entre leur intérêt personnel et certaines de leurs préoccupations majeures pour l'équité. Livre 2 et document 3 compter sur la «fonction d'utilité équitable» pour étudier le comportement des électeurs au cours de la (re) distribution des excédents économiques dans différents contextes de democracy4. Dans le document 2, mon coauteur et je calculer l'équilibre politico-économique qui émerge quand les citoyens sont dotés de la «fonction d'utilité équitable». Nous modélisons les institutionnels création d'une démocratie occidentale typique où les clivages politiques sont principalement fondée sur le revenu. Dans le document 3, je estimer la «fonction d'utilité équitable». Je me base estimation des données d'enquête que j'ai pu recueillir dans une démocratie ethniquement polarisés où les clivages politiques sont principalement fondées sur l'ethnie. Document 1 cherche à savoir si les préoccupations d'équité pour l'influence sur l'ensemble- viennent dans les interactions réelles de sorte que l'analyse économique devrait compléter le postulat de l'homo economicus avec le postulat de l'homo ETHICUS. -Je effectuer une analyse en trois étapes l'étude des questions suivantes: • Quelles sont les principales préoccupations d'équité que les individus sont en mesure de spectacle? • Ne ces préoccupations pour l'équité influence le résultat global de l'éco- domaine économique? • Ne ces préoccupations pour l'équité influence le résultat global de la po- litical domaine? Sur la base de données expérimentales, je identifier trois principales préoccupations pour l'équité susceptibles d'influencer les comportements individuels en plus de l'intérêt: utilitaire ALTRU- ISM, «l'altruisme rawlsienne et désert sensibilité. l'altruisme utilitariste consiste à maximiser la somme de tous les services publics. «Altruisme rawlsienne» consiste à maximiser l'utilité des plus démunis. Desert sensibilité consiste en un coefficient de con- préoccupations d'équité envers les autres, devraient-ils être utilitaires préoccupations altruistes ou «préoccupations altruistes rawlsienne», selon le caractère méritoire de ces autres avec fonction de leurs caractéristiques responsabilité. Je trouve que les préoccupations d'équité n'ont pas d'impact sur le marché global hors vient, dois-je mettre l'accent sur les marchés portant sur des contrats complets ou sur les marchés impliquant des contrats incomplets. Je fournis des éléments de preuve que les préoccupations d'équité ont un impact significatif sur le Po- litical résultats globaux. Plus particulièrement, les préoccupations d'équité (utilitaires l'altruisme, «l'altruisme rawlsienne», et le désert de sensibilité) semblent exprimer à travers citoyens position sur une échelle de libéralisme conservatisme qui a un impact à terme leur comportement de vote. Toutefois, la preuve montre également que les préjugés ethniques, une ambiguïté déloyale motivation, constitue un concurrent sérieux aux préoccupations individuelles pour l'équité, même dans le contexte occidental de démocratie où les partis politiques sont officiellement répartis le long de revenus, pas à base ethnique, des lignes. Mes résultats suggèrent que la théorie économique en général (et les nouveaux enjeux politiques Économie en particulier) devrait accorder plus d'attention à la modélisation de l'éthique les comportements de vote pour améliorer sa capacité explicative et prédictive. Je propose à titre provisoire «fonction d'utilité équitable» au modèle des citoyens compromis entre leurs l'intérêt et les trois différentes préoccupations d'équité qui sont utilitaires l'altruisme, «l'altruisme rawlsienne et désert sensibilité. • Quel est l'équilibre politico-économique émergent dans une société où les individus sont dotés de la «fonction d'utilité équitable»? Nous étudions un modèle simple de vote où une redistribution unidimensionnelle para- ter est choisi par vote à la majorité dans une démocratie directe où les clivages politiques sont fondées sur le revenu. Nous tenons compte de l'hétérogénéité dans les préférences et les productivités à la consommation et de loisirs et d'intégrer les effets incitatifs de la fiscalité. Nous montrons que dans une société où les préférences altruistes sont désertiques sensibles, (i) strictement niveaux inférieurs de la redistribution émerger dans comparedto équilibre politique d'une société où les préférences ne sont pas altruistes désert sensibles et (ii) inférieur à ou des niveaux équivalents de redistribution émerger dans l'équilibre politique par rapport à un société où les préférences pour la redistribution sont purement égoïstes. Nous avons ensuite étudier la question de recherche suivante: • Peut notre résultat théorique aider à expliquer les différences entre les Améri- peut et du contrat social européen? En utilisant les données de l'International Social Survey Programme (ISSP) 1992 dataset, nous fournir des preuves empiriques que: (i) les préférences pour la redistribution ne sont pas purement égoïste, (ii) du désert sensibilité induit support inférieur pour la redistribution et (iii) les différences dans le désert sensibilité tenir entre les deux continents, induisant support inférieur pour la redistribution entre les Américains contre les Européens. Nous voir deux explications apparentes aide à comprendre pourquoi les préférences pour les re- de distribution sont plus sensibles du désert entre les individus aux États-Unis que chez personnes en Europe (voir Alesina et al. (2001) et Alesina et Glaeser (2004) pour une discussion approfondie). Tout d'abord, le mythe des Etats-Unis étant le "pays de l'op- portunity «fortement enracinées ses coutumes. Pendant ce temps, les perceptions européennes sont influencés par les historiques (de l'époque médiévale jusqu'à la dix-neuvième de la CEN- siècle), une division de la société en classes, où la naissance et la noblesse ont été les principaux déterminants de la richesse et de succès. Deuxièmement, la croyance américaine de undeserv- disponibilité manifestée des pauvres peuvent refléter les préjugés raciaux contre la minorité noire. Pauvres électeurs blancs pourraient réduire leur soutien à la redistribution quand ils croient que les pauvres citoyens noirs aussi profiter de la redistribution (voir Luttmer (2001) pour de solides preuves empiriques). Roemer et al. (2007) constatent que marginal impôt sur le revenu aurait été beaucoup plus élevé lorsque les préjugés raciaux aurait été absent. Ils croient que les préjugés raciaux est le principal facteur qui sous-tendent expliquant pourquoi les États-Unis, tandis que les vingt dernières années ont été caractérisées par une forte hausse des inégalités, les impôts en vigueur du revenu marginal ont chuté. • Dans un pays ethniquement polarisés, ne aversion envers inter-ethniques en l'équité amener les citoyens à voter pour un parti de promouvoir une répartition équitable des ressources nationales entre les groupes ethniques? 5 ou, en d'autres termes, Pourriez vote éthiques aider à réduire les risques de conflit dans des environnements ethniquement polarisés pays? S'appuyant sur des données recueillies auprès des étudiants de l'Université d'Addis-Abeba, mon réponse est triple. Tout d'abord, je montre que l'aversion envers l'inégalité inter-ethniques réduit considérablement la tentation des étudiants universitaires à voter pour leur parti ethnique. Cette constatation est encourageant. Sous mon hypothèse de départ que le degré de préoccupations éthiques des étudiants constituent une limite supérieure du degré de préoccupations d'ordre éthique du citoyen moyen, cette constatation suggère en effet que les préoccupations éthiques pourraient également influer sur son comportement de vote. En d'autres termes, l'éducation civique à l'échelle nationale programmes pourraient être une stratégie prometteuse de réduction des conflits dans des environnements ethniquement po- tif pays. Finkel (2002, 2003) fournit la preuve que l'éducation civique programmes ont un impact significatif sur la tolérance des participants «politique», tandis que son concept de «tolérance politique» est proche de notre notion de «aversion envers l'inégalité inter-ethnique ». Deuxièmement, je trouve que, bien que significative, l'impact relatif des préoccupations d'ordre éthique est très faible par rapport à l'impact de la loyauté envers le groupe ethnique, un important facteur déterminant du vote ethnique. Ce résultat est décourageant, car elle suggère que l'impact relatif des préoccupations d'ordre éthique sera encore plus faible sur une plus échantillon représentatif de la population éthiopienne. En d'autres termes, le «retour» sur les programmes d'éducation civique à l'échelle nationale en termes de passage du vote ethnique au vote à l'éthique devrait être faible. Troisièmement, je analyser les déterminants socio-démographiques des étudiants de l'Université moyenne- sion vers l'inégalité inter-ethnique et loyauté envers le groupe ethnique. Je fournis des confir- tion que certaines caractéristiques socio-démographiques spécifiques de façon significative (i) augmenter le degré d'aversion pour l'inégalité inter-ethnique et (ii) inférieur à un groupe ethnique fidélité. Ces caractéristiques ont en commun qu'elles réduisent la «psycholo- iCal «distance entre les groupes ethniques, comme vivre dans une ville cosmopolite et HAV- ING parents appartenant à différents groupes ethniques (voir Atchade et Wantchekon (2006) pour une première preuve). D'ailleurs, je trouve que la fidélité groupe ethnique est par- particulièrement forte parmi les groupes ethniques connaît un niveau sévère de grief. Enfin, il est prouvé que l'aversion envers l'inégalité inter-ethnique dépend pos- itively sur le revenu du ménage dans lequel le répondant a grandi po