Aufsatz(elektronisch)13. Januar 2011

Towards a Phenomenology of Civil War: Hobbes Meets Benjamin in Beirut

In: International journal of urban and regional research, Band 35, Heft 2, S. 421-430

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Abstract

AbstractBased on interviews with Beirut intellectuals and architects, this essay endeavours to trace the contours for a phenomenology or anthropology of civil war. Thomas Hobbes serves as a guide, with his idea of civil war representing a relapse into the 'state of nature'; as absence of sovereignty resulting in a 'war of everybody against everybody'. The effects of ever‐latent civil war in Beirut are far‐reaching: the fragmentation of urban space and the disappearance of public space, the loss of memory and the fragmentation of time, even the reification of language. In the collective imagination and in the arts, Beirut appears as a ghost town, a spectral city with a spectral civility. What we discover is a city, its inhabitants, its social behaviour, but also its art and literature, in the grip of post‐traumatic stress syndrome. From all this, we take home two things: first, any city can (at least in principle) relapse into a similar state of nature — Beirut can become a paradigm of latent civil war; and second, the traumatic modernity of Beirut mirrors the traumatic artistic expressions of modernism — the shock of modernity is also always a modernity of shock.Résumé Ce texte, basé sur des interviews d'intellectuels et d'architectes beyrouthins, tente de délimiter une phénoménologie ou une anthropologie de la guerre civile. Thomas Hobbes en est le guide, avec l'idée de la guerre civile comme rechute dans «l'Etat de Nature», comme absence de souveraineté conduisant à la «guerre de tous contre tous». Les effets de la guerre civile, toujours latente à Beyrouth, sont très vastes: la fragmentation de l'espace urbain et la disparition de l'espace public, la perte de la mémoire et la fragmentation du temps, jusqu'à la réification du langage. Dans l'imagination collective et dans l'art, Beyrouth apparaît comme une ville fantôme, une cité spectrale avec une citoyenneté spectrale. Nous découvrons une ville, sa société, son art et sa littérature en proie à un syndrome de stress post‐traumatique. Tout cela nous conduit à deux conclusions: d'abord, toute ville peut, au moins en principe, retomber dans un tel Etat de Nature; Beyrouth peut devenir le paradigme d'une guerre civile latente. Ensuite: la modernité traumatisante de Beyrouth reflète les expressions artistiques traumatiques du modernisme; le choc de la modernité est aussi un modernisme du choc.

Sprachen

Englisch

Verlag

Wiley

ISSN: 1468-2427

DOI

10.1111/j.1468-2427.2010.01035.x

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