Modèles a priori et préhistoire de la Thailande. A propos des débuts de l'agriculture en Asie du Sud-Est
In: Etudes rurales: anthropologie, économie, géographie, histoire, sociologie ; ER, Band 53, Heft 1, S. 41-71
Abstract
En vue d'étudier le passage de la chasse et de la cueillette à la primo-domestication des plantes et des animaux dans le Sud-Est asiatique, cet article se propose de réexaminer les données disponibles — surtout les données archéologiques récentes — et d'établir un nouveau modèle qui pourra servir d'hypothèse de travail. Deux propositions extrêmement limitatives mais généralement acceptées sont expliquées et critiquées. La première, l'origine sinocentrique de la riziculture, avancée par Ping-Ti Ho et Kwang-Chih Tchang entre autres, est réfutée par les découvertes récentes de la botanique, de la linguistique et de l'archéologie. La seconde, selon laquelle la céréaliculture aurait été précédée par une étape de domestication des plantes à tubercules ou d'autres plantes à multiplication par voie végétative, est également analysée et remise en question. Utilisant ses récentes découvertes faites sur plusieurs sites hoabiniens, l'auteur reconstruit l'évolution de l'agriculture en Asie du Sud-Est et pose deux seuils d'adaptation : la primo-domestication de certaines espèces palustres (riz et taro) qui a causé un déplacement de l'habitat des régions de crêtes aux zones de piémont ; l'apparition de la technologie du fer et la pression croissante de la démographie qui ont précédé les débuts des véritables systèmes d'irrigation et posé les fondements d'un habitat extensif des basses plaines alluviales.
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