Régime impérial/régime soviétique : ni rupture ni continuité
In: Espaces Temps, Band 84, Heft 1, S. 226-238
Abstract
 la fin des années 1920, une accusation parcourt le monde rural en l'URSS : le pouvoir soviétique est celui de l' Antéchrist. Dans ce discours, l'interprétation du régime exclue à la fois les catégories de rupture (depuis le XVIIe siècle la contestation populaire accusait les tsars d'être l'incarnation de l'Antéchrist) et de continuité (au XXe siècle, c'est le type de pouvoir qui est mis en cause). Dans un va-et-vient entre le matériel empirique de l'histoire russe et la réflexion théorique s' appuyant sur l'herméneutique contemporaine (Gadamer, Ricœur, Koselleck), cet article suggère une nouvelle approche du régime politique soviétique, postule l'absence de capacité heuristique des catégories rupture et continuité et propose de respecter la structure temporelle complexe des changements qui s'exprime dans la présentification du futur et du passé.
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