Pouvoir civil, pouvoir militaire et régime d'exception dans les «régions» périphériques au temps du Consulat
In: Annales historiques de la Révolution Française, Band 332, Heft 1, S. 147-169
Abstract
La problématique abordée ici s'inscrit dans la continuité chronologique et thématique de la thèse de J. Godechot sur les commissaires aux armées sous la Révolution. La période est celle du Consulat (1800-1802 plus précisément). La question des rapports entre pouvoir civil et pouvoir militaire continue en effet à se poser avec acuité au-delà de l'institution des préfectures. Cela est plus particulièrement analysé pour le département des Alpes-Maritimes. L'étude est accompagnée d'une réflexion sur la fonction spéciale et souvent momentanée des administrateurs généraux qui font figure de super-préfets. Nous les trouvons dans des territoires périphériques récemment conquis, en Piémont avec Jourdan, à Parme avec Moreau de Saint-Méry, à l'île d'Elbe avec Briot... mais, tout aussi bien, en Corse avec Miot, ce qui ne manque pas de poser problème. Nécessité de faire face à l'agitation intérieure et/ou au péril extérieur ? Simple mesure provisoire en attendant une normalisation ? Conjoncture et solutions institutionnelles sont étroitement liées et la création des préfectures s'accompagne également dans ce cas d'un flottement en termes d'attribution ou d'exercice des fonctions civiles et militaires
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